Spedidam : "Universal pastiche la licence globale"

01 septembre 2006 à 00h00
0
La distribution prochaine de titres du catalogue Universal Music via un service de téléchargement gratuit financé par la publicité, fait bondir la Spedidam.

On la croyait enterrée avec les espoirs déçus des anti-DADVSI, mais 'la licence globale' refait surface sous la forme d'une critique de la Spedidam* contre Universal.

La distribution prochaine, en Amérique du nord, des titres du catalogue de la filiale de Vivendi via SpiralFrog, service de téléchargement gratuit financé par la publicité, a fait bondir la société française de gestion collective des droits des artistes interprètes.

Opposée à la dimension répressive de la loi sur le droit d'auteur (DADVSI) votée début août 2006, critique quant à l'influence de l'industrie (majors du disque, distributeurs et constructeurs) sur les choix du gouvernement français, la Spedidam déclare dans un communiqué daté du 31 août 2006 :

"S'étonner que l'un des principaux détracteurs de 'la licence globale' - laquelle proposait d'autoriser le partage d'œuvres entre internautes (P2P) contre le paiement forfaitaire de 6,5 € par mois pour rémunérer chacun des ayants droit - se soit résigné à diffuser gratuitement les œuvres des artistes qu'il produit."

La Spedidam s'interroge : "Les artistes seront-ils justement rétribués pour cette mise à disposition ? Quel sort la major et sa régie publicitaire réservent-elles aux données personnelles des internautes ?"

Le service SpiralFrog.com, qui devrait être activé en décembre 2006, se présente comme une alternative légale "gratuite" au modèle payant par abonnement ou à l'unité tel que le pratique iTunes Music Store d'Apple (80% de parts de marché).

Pour SpiralFrog, il s'agit surtout de générer des revenus à travers la publicité, en négociant des accords avec les majors du disque et de gros annonceurs, d'une part, d'éloigner les internautes de l'échange illégal de fichiers, d'autre part.

Le contrat récemment signé entre Universal Music Group, première maison de disques au niveau mondial, et la jeune pousse new-yorkaise, n'intéresse pas, à ce jour, l'Europe, la France en particulier. De plus, l'internaute qui utilisera SpriralFrog sait à quoi s'en tenir.

Quel est le rapport avec le principe franco-français de 'licence globale' ? Ce principe, rappelons-le, visait à légaliser l'échange de musiques et de films en instaurant un prélèvement forfaitaire sur l'accès Internet haut débit.

  • Spedidam : Société de perception et de distribution des droits des artistes interprètes de la musique et de la danse.
Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ? Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
google-news

A découvrir en vidéo

Rejoignez la communauté Clubic S'inscrire

Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.

S'inscrire

Commentaires

Haut de page

Sur le même sujet