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Fin de partie pour un des plus anciens sites pirates de téléchargement

07 novembre 2023 à 17h32
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  Un repos bien mérité après 20 ans d'existence © Shutterstock x Clubic.com
Un repos bien mérité après 20 ans d'existence © Shutterstock x Clubic.com

Son nom ne vous dira peut-être rien, mais FileWarez.com était un réel bastion du téléchargement illégal au Brésil. Après quasiment deux décennies d'existence, ses opérateurs viennent d'annoncer sa fermeture.

FileWarez était le synonyme de toute une époque du Web que certains regrettent peut-être. L'âge d'or du Peer-to-Peer (avec des logiciels comme LimeWire, eMule ou Napster), les prémices des connexions à haut débit et la folle effervescence des forums. La mentalité qui prédominait alors était la culture du libre accès pendant qu'en face se préparaient les premières offensives anti-piratage. Tandis que celui-ci semble reprendre de la vigueur en Europe, l'Amérique latine voit FileWarez fermer ses portes. Une étape marquante dans la lutte contre la piraterie numérique.

Une disparition inéluctable ?

Né au mois d'août 2004, FileWarez était le site le plus populaire du Brésil pour échanger des fichiers en toute illégalité : films, séries ou albums musicaux. Son existence a été ponctuée de nombreuses péripéties pour esquiver les radars législatifs, notamment des déplacements réguliers de domaine. Le forum était donc le plus vieux dans son genre et avait su maintenir son existence malgré les nombreuses mutations du monde numérique. Ce n'est que très récemment que le site a connu un abandon progressif de ses utilisateurs.

Sa fermeture a été plutôt soudaine et les circonstances qui entourent sa disparition restent encore floues. Il semble néanmoins que son opérateur soit à l'origine de la désactivation du site, certainement pour anticiper des mesures répressives à son encontre. Une publication sur Facebook a annoncé la nouvelle, accompagnée du message suivant : « Merci beaucoup pour toutes ces années de partage, une chaleureuse pensée pour vous et que ce message vous trouve en bonne santé ».

  Le site était le forum de référence au Brésil pour échanger illégalement du contenu  © Capture d'écran / FileWarez.com
Le site était le forum de référence au Brésil pour échanger illégalement du contenu © Capture d'écran / FileWarez.com

Une victoire de l'industrie contre la piraterie virtuelle

L'IFPI (Fédération Internationale de l'Industrie Phonographique) célèbre cette victoire et estime que la fermeture de FileWarez est un franc succès de la lutte contre le piratage au Brésil. Un communiqué officiel de la fédération indique : « FileWarez était le forum de partage illégal de fichier le plus établi au Brésil (…) Pendant son activité, le site comptait plus de 118 000 utilisateurs enregistrés avec au moins 24 000 utilisateurs actifs mensuels ». La Directrice de la protection des contenus de l'IFPI, Melissa Morgia a ajouté : « le site opérait sans tenir compte des droits des créateurs de musique et a sapé le marché légal au Brésil. C'est une action clé dans la lutte contre la piraterie dans le pays ».

Pour les adeptes restants du Peer-to-Peer, la fermeture de FileWarez est le signe de la fin d'une époque. Des clones du site apparaissent déjà, mais difficile de croire qu'un remplaçant en bonne et due forme se fera une place. Le forum original restera certainement irremplaçable pour celles et ceux qui prônaient le libre partage de contenus.

Source : Torrent Freak

Camille Coirault

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Avertissement :

Bien que le téléchargement (direct ou en P2P) ne soit pas illégal en soi, il est interdit de télécharger des œuvres protégées par le droit d'auteur ou d’autres droits de propriété intellectuelle sans l’autorisation des titulaires de ces droits. Clubic recommande expressément aux utilisateurs de son site et aux tiers de respecter scrupuleusement ces droits ; étant rappelé qu’en France la violation des droits d’auteurs est constitutive du délit de contrefaçon puni d’une peine de 300 000 euros d’amende et de 3 ans d'emprisonnement (art. L. 335-2 s. CPI) et qu’il existe également des sanctions spécifiques en cas de contournement de mesures techniques de protection (art. L. 335-3-1 et L.335-3-2 CPI). En outre, le titulaire de l’abonnement à internet doit veiller à l’usage licite de sa connexion, sauf à s’exposer au risque de contravention de négligence caractérisée sanctionnée par une peine d’amende de 1 500 € pour les personnes physiques. En cas d’utilisation d’un logiciel P2P pour télécharger ou mettre à disposition des œuvres protégées par le droit d’auteur, sans autorisation, le titulaire de la connexion à internet pourra être destinataire de recommandations de l’Arcom et, en cas de constats répétés, être poursuivi sur le fondement de la contravention de négligence caractérisée. Plus d'informations sur le téléchargement illégal
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Commentaires (21)

Keoden
Le problème c’est que parfois on se demande qui vole qui.
Comcom1
On ne se demande pas vraiment, on sait déjà lol
pecore
Vieille excuse pour justifier les actes illégaux, qui ne vaut rien car un vol reste un vol, peu importe qui en est la cible.<br /> Et les cible, ici, ce sont des sociétés à but lucratif qui n’obligent personne à consommer leurs produits, qui ne sont pas des produits de première nécessité.
Belgarath
«&nbsp;Law and Order&nbsp;».
calude_vincent
À mesure qu’ils ferment les sites pirates, les prix des VOD montent en flèche de façon énigmatique. Une énigme se dévoile : nous sommes leurs précieux clients. Lorsqu’ils constatent notre dépendance, les tarifs s’envolent, nous laissant pris au piège, plongés dans un mystère financier
calude_vincent
Au fait, j’ai un souci avec le nouveau format de CLUBIC. J’ai l’impression que les commentaires sont devenus énigmatiques, cachés dans l’ombre. Serait-ce une méthode pour contrôler ce qui se murmure dans l’obscurité ? Il faut maintenant les traquer pour les dénicher, presque dissimulés comme des secrets bien gardés
chaton51
Certes mais l excuse de l industrie du cinema va mal blabla… Je la croirais quand ils ne paieront olus tom cruise and co par dizaines de millions
hellcat1944
Encore et toujours cette qualification de «&nbsp;vol&nbsp;» alors que cela n’en est pas. C’est, au pire, de la duplication (même pas de la contrefaçon) mais l’entreprise ne se voit déposséder d’absolument rien.
pecore
Oui, ce n’est pas un vol, techniquement, on est d’accord. Mais il s’agit tout de même de s’approprier frauduleusement quelque chose. C’est donc assez proche pour faire un parallèle et dans tous les cas, cela reste illégal.
Gh0st_D0g
Bien sûr que c’est à considérer comme du vol également. Ce n’est pas parce que le média est au format dématérialisé, que cela excuse tout.<br /> Imaginons que tu télécharges un film que tu n’aurais de toute façon pas acheté. Tu aurais très bien pu le prendre en location, ou attendre qu’il passe à la TV.<br /> Dans ce cas là, tu restes dans la légalité et les ayants droits ainsi que le distributeur, touchent au moins leur %
Gh0st_D0g
Pris au piège de quoi ?<br /> Tout ces services permettent de se désabonner quand le client le souhaite
Space_Boy
extreme DL est de retour? Qui sait?
ABC
J’ajouterai que derrière ces sociétés à but lucratif, il y a des auteurs, des compositeurs, des réalisateurs, des acteurs (pour la plupart mal payés), des designers, des techniciens, des tas de métiers qui se retrouvent en forte crise à cause des pirates. Les premières victimes du piratage ne sont pas les quelques stars et gros studios qui s’en sortiront quand même, se contenteront de baisser les budgets ou d’annuler certains projets, mais les centaines de milliers qui exercent les petits métiers, qui ont déjà du mal à joindre les deux bouts et qui se retrouvent à la rue à cause de beaufs qui sont incapables de saisir la valeur du travail.<br /> Surtout que maintenant il y a des tas de moyens d’avoir accès à des millions de contenus moyennant des abonnements aux coûts dérisoires. Les pirates ne méritent qu’une chose, que le mal qu’ils font en volant se retourne un jour contre eux. Qu’ils voient ce que ça fait de perdre son job en voyant le fruit de son travail circuler partout.<br /> Le piratage tue, et pas que la création.
ABC
chaton51 : «&nbsp;Je la croirais quand ils ne paieront olus tom cruise and co par dizaines de millions&nbsp;»<br /> La vieille excuse toute pourrie. Pour un Tom Cruise qui gagne des millions (qui t’a empêché de devenir star du cinéma ?), ce sont des milliers de professionnels qui travaillent sur un projet. J’en connais qui se sont retrouvés à la rue à cause du piratage. Et même un qui acculé avec un crédit sur le dos a fini pas se suicider après avoir perdu son job dans l’industrie musicale. Et des invisibles comme ça loin des caméras, il y en a un paquet.<br /> Mais, ça les «&nbsp;pirates&nbsp;» (un mot trop flatteur vu ce que ces gens sont), ils veulent pas le savoir.
ABC
@hellcat1944 : Si tu n’as pas l’autorisation légale de dupliquer, TU N’AS PAS LE DROIT et tu es un voleur. Les prétextes tout pourris des pirates.<br /> Le souci, c’est que lorsque des projets sont massivement piratés et ruinés, ce ne sont que des gens qui dupliquent en pensant que leur acte est anodin et sans conséquence. ce qui est faux. Les pirates sont des profiteurs et au mieux des idiots inconscients des conséquences de leurs actes.
Keoden
Oh mais tout a fait: télécharger un fichier illégal reste illégal (c’est fou hein ^^)<br /> Mais faire payer a la location 3€ un film sur une plateforme vod où l’on paye déjà un abonnement pour un film que l’on a vu au cinéma et pour lequel on a acheté une VHS (impossible a lire sur lecteurs actuels) c’est quoi ? Du marketing ?
pecore
Du commerce, tous simplement.<br /> Et d’ailleurs, si tu regardes de plus près tu te rends compte qu’une très grande part de l’industrie du commerce consiste à faire acheter aux gens des choses parfaitement inutiles, ou à créer un besoin ex nihilo pour ensuite fournir de quoi satisfaire ce besoin.<br /> C’est bien pire que ce que tu décris et pourtant tout le monde considère que c’est normal.
Gh0st_D0g
Vous vous rappelez à l’époque des vidéoclubs ?<br /> Il fallait payer un droit d’inscription, d’une durée définie (il me semble que c’était par 6 mois ou un an directement), pour ensuite pouvoir louer à l’unité un média dans le vidéoclub (ou la même chaine de vidéoclubs) en question.<br /> Ce qui n’est pas si différent des pratiques actuelles <br /> Évidement, entre temps, tout a augmenté au niveau des prix. Mais ça c’est un autre débat…<br /> Et encore, aujourd’hui, tu n’es pas obligé de passer par une plateforme payante, comme tu le dis. Exemple ici, avec le film Top Gun : Maverick. Tu pourrais très bien passer par Youtube pour la location ou l’achat (après, on est d’accord : acheter sur ce genre de plateforme, c’est vraiment pas la meilleure idée, surtout vu le prix. Autant attendre un peu et l’acheter en Bray pour 10 balles)<br />
Gh0st_D0g
En fait des salaires aussi conséquents, ce n’est pas si étonnant.<br /> Par exemple, dans le cas de Tom Cruise, lui qui est bien souvent producteur des films dans lesquels il tourne, il peut négocier plus finement son cachet.<br /> Dans le cas de Top Gun : Maverick, il a touché un salaire de base fixe, mais également un % des recettes du box office. Et les recettes ont dépassé le milliard de $. Le calcul est donc vite fait !<br /> C’est légitime qu’il touche une somme pareille. Son travail est visible et accessible dans le monde entier. Au plus large est le public, au plus ça va rapporter (dans le cas d’un succès commercial. Parce que ça peut très bien être un fiasco financier dans le cas d’un flop).
calude_vincent
La possibilité de se désabonner des services VOD peut sembler être une échappatoire innocente, mais en réalité, elle masque souvent une stratégie élaborée visant à retenir les abonnés. En pratique, la complexité des interfaces de désabonnement, les offres promotionnelles temporaires et les contrats à long terme créent des barrières dissuasives. De plus, l’industrie VOD est connue pour introduire régulièrement du contenu exclusif et attrayant, incitant les utilisateurs à rester abonnés pour accéder à ces nouveautés. Ainsi, bien que la possibilité de désabonnement soit présente, elle est souvent entourée de tactiques visant à maintenir les utilisateurs captifs, remettant en question l’innocence apparente de ces services
SetKat
Alors, deux choses l’une :<br /> Le piratage n’est pas du vol : en piratant un film, la production possède toujours le fichier source.<br /> l’argument que le piratage appauvri de quelque manière que ce soit les ayant droits et tout simplement faux. Pourquoi ? Parce que dans 90% du temps, le pirate n’aurait même pas acheté / loué le film/jeu… Donc ça n’est pas une perte pour l’ayant droit, car il n’aurai pas fait de vente de toute façon.<br /> Cependant, le pirate va peut-être parler du film/jeu avec ses proches, ce qui augmente la popularité du produit, et donc augmente les ventes.<br /> Quand on combine tout, le piratage devient alors bénéfique pour les ayant droits.<br /> Source : emerald . com/insight/content/doi/10.1108/JICES-12-2013-0056/full/html
pecore
SetKat:<br /> Parce que dans 90% du temps, le pirate n’aurait même pas acheté / loué le film/jeu… Donc ça n’est pas une perte pour l’ayant droit, car il n’aurai pas fait de vente de toute façon.<br /> Ça, c’est totalement impossible à vérifier et donc facile à dire, mais difficile à prouver. En revanche, le gars qui pirate le fait bien par intérêt pour le produit. Il y a donc une chance non négligeable qu’il le loue ou l’achète, ou encore s’abonne à une chaine qui le diffuse, s’il n’a pas moyen de se le procurer autrement.<br /> Ce serait encore plus vrai si la personne n’avait pas cette solution du piratage. La prise de décision de louer ou non un film serait facilitée par l’idée qu’il n’a que ce choix là.
SetKat
Bien sûr que c’est prouvé, je te laisse aller voir l’étude que j’ai mis en bas de mon commentaire :).<br /> Je suis d’accord que l’offre légale est moins pratique que le piratage. Il n’y a que deux solutions pour y contrebalancer : améliorer l’offre légale pour quelle atteigne le niveau du piratage, ou aleos niveler par le bas, et rendre le piratage moins pratique. Pour le bien de tout le monde, quelle solution est la meilleure ?<br /> D’ailleurs, ce phénomène est bien visible : au début de Netflix, le nombre de pirate à fortement baissé. Mais depuis la multiplication des offres vod (et avec des catalogues pas toujours intéressants), le nombre grandissant d’abonnements à payer pour avoir accès à tous les films / séries qui nous intéressent, le piratage est redevenu bien plus pratique ces dernières années. Et on peut bien remarquer l’augmentation du piratage.<br /> En somme, si les gens piratent, c’est n’est pas parce qu’ils sont des rats, c’est d’abord une question de praticité.
pecore
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