Hacker Croll, le pirate de Twitter, arrêté en France

24 mars 2010 à 22h14
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Hacker Croll, français, 25 ans, comptait à son actif une intrusion de haut vol dans les services informatiques du réseau social Twitter, où il aurait visité des comptes tels que celui de Barack Obama ou de Britney Spears. Il a été interpellé mardi, dans le Puy-de-Dôme, à la suite d'une enquête menée conjointement par le FBI et les forces de police françaises (Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication, OCCLTIC).

Hacker Croll, c'est aussi le pseudonyme du pirate qui en juillet dernier, avait annoncé avoir réussi à à pénétrer au sein des différents comptes email de certains employés de Twitter, à commencer par celui de son PDG, Evan Williams. Et il ne cherchait pas à s'en cacher, bien au contraire, puisqu'il avait alors diffusé certains documents confidentiels, liés notamment à la stratégie de monétisation du service, pour prouver la véracité de ses actes.

Un Kevin Mitnick en puissance ? Peut-être pas. D'après la police, le jeune homme n'aurait pas des connaissances particulièrement poussées en informatique.

Effectivement, nulle prouesse technique ici. En juin dernier, Hacker Croll expliquait à Zataz avoir commencé par chercher l'adresse email de ses cibles, avant de tenter d'en obtenir le mot de passe en se servant du dispositif mot de passe perdu qui, souvent, fait appel à une « question secrète ». A force de recherches et de recoupements, il aurait fini par déjouer les protections mises en place par les prestataires de messagerie (année de naissance, vérification de l'adresse, etc.).

Si le jeune homme comptait déjà à son actif quelques tentatives d'escroquerie sur Internet lui ayant permis de récolter quelque 15.000 euros, il n'a jamais cherché à tirer profit des données récupérées suite à son intrusion sur Twitter et les comptes de messagerie de ses employés. Dans le lot figuraient pourtant identifiants Paypal et numéros de carte bancaire. « Il a agi par pari, par défi de hacker. C'est le genre de gars qui revendique ce qu'il a fait », estime Jean-Yves Coquillat, procureur de Clermont-Ferrand, cité par l'AFP.

Relâché mercredi soir à l'issue de sa garde à vue, il comparaitra le 24 juin prochain. D'après l'article 323-1 du code pénal, il encourt un maximum de deux ans d'emprisonnement et de 30.000 euros d'amende.
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