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NVIDIA, qui promeut depuis plusieurs mois sa technologie CUDA, visant à utiliser le processeur graphique comme un co-processeur, est bien sûr très satisfait de ces nouvelles fonctionnalités, d'autant plus que la firme au caméléon a contribué au développement réalisé par Adobe. Dans un communiqué de presse, le géant de la 3D martelle donc que la suite logicielle CS4 est accélérée par les puces graphiques NVIDIA.
C'est vrai... mais pas tout à fait exact ! En effet, les accélérations mise en place par Adobe ne dépendent absolument pas de CUDA et n'ont rien d'exclusives à NVIDIA ou de découlant du GPGPU. Car, n'en déplaise à NVIDIA, l'un des points faibles majeur de la technologie CUDA est qu'elle ne fonctionne que sur les puces graphiques NVIDIA, et encore les plus récentes, à partir du GeForce 8. Or, un développeur de logiciels comme Adobe ne peut pas se permettre d'implémenter une fonctionnalité, forcément coûteuse en développement, qui ne tournerait que sur une fraction des machines. Aussi, Adobe a-t'il choisi de développer ses accélérations en... OpenGL, ce qui permet au passage de porter ses accélérations sous Mac ! Dans les faits donc, Photoshop CS4 devrait donc être accéléré aussi bien sur des cartes graphiques ATI/AMD que sur des cartes graphiques NVIDIA, que ce soit sur Mac ou PC... Reste bien sûr à savoir s'il y aura une différence de performance à l'usage de ces fonctionnalités sous Photoshop CS4 avec une carte graphique ATI/AMD ou une carte graphique NVIDIA.
Quant aux références de NVIDIA sur l'accélération de certains filtres ou fonctionnalités d'After Effects CS 4 et Premiere Pro CS4, là encore la situation mérite un sérieux éclaircissement. Tout d'abord, les deux logiciels précédemement mentionnés profitent depuis plusieurs versions déjà d'accélérations par la carte graphique : ce n'est donc pas une nouveauté, au contraire de Photoshop il est vrai. Qui plus est, au sujet de la vidéo, NVIDIA fait référence uniquement à ses cartes graphiques Quadro dans son communiqué de presse, ce qui pourrait faire croire que seules ces dernières pourront accélérer les filtres et effets d'After Effets ou de Premiere Pro. Là encore, c'est inexact puisque même un Radeon HD 1600 offre une accélération matérielle OpenGL sous After Effects ! Un simple GeForce aussi... Accordons toutefois à NVIDIA le fait que les cartes professionnelles Quadro disposent de certains raffinements utiles à Premiere Pro ou After Effects comme les sorties SDI, chose que les cartes graphiques conventionnelles ne proposent pas.
Mise à jour : Après publication de cette brève, NVIDIA a souhaité réagir, par la voix d'Ujesh Desai, vice-président du marketing produit :
« Nous avons reçu un certain nombre de questions demandant si Adobe utilisait CUDA pour accéder au GPU dans sa Creative Suite 4. Nous voulons être très clair sur la technologie utilisée. Adobe maintenant une compatibilité multi plate-forme entre les Mac et les PC via l'Adobe Imaging Foundation, ils accèdent au GPU par la bibliothèque OpenGL, la version 2.0 d'OpenGL étant la version minimale recommandée. Certains modules additionnels de tierce partie comme RapiHD d'Elemental Technologies utilisent la technologie CUDA. »
Luciano Alibrandi, directeur des relations presse pour NVIDIA Europe, signale de son côté :
« Notre travail est d'améliorer la pertinence du GPU pour ne plus le cantonner aux jeux vidéo. Nous encourageons tous les acteurs de l'industrie à penser plus au GPU. Qu'il s'agisse des technologies CUDA ou OpenGL, tout ce qui utilise la puce graphique est une bonne nouvelle, pour nous comme pour nos concurrents. »
Passionné d'informatique depuis mon premier Amstrad 3086 XT et son processeur à 8 MHz, j'officie sur Clubic.com depuis ses presque débuts. Si je n'ai rien oublié d'Eternam, de MS-DOS 3.30 et de l'ineffable Aigle d'Or sur TO7, je reste fasciné par les évolutions constantes en matière de high-tech. Bercé par le hardware pur et dur, gourou ès carte graphique et CPU, je n'en garde pas moins un intérêt non feint pour les produits finis, fussent-ils logiciels. Rédacteur en chef pour la partie magazine de Clubic, je fais régner la terreur au sein de la rédaction ce qui m'a valu quelques surnoms sympathiques comme Judge Dredd ou Palpatine (les bons jours). Mon environnement de travail principal reste Windows même si je lorgne souvent du côté de Mac OS X.
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