Popularisé par des inventions comme l'iPhone ou la table Surface de Microsoft, le concept d'interface tactile multi-point n'en est encore qu'à ses balbutiements, et pourtant certains s'emploient déjà à aller plus loin, en supprimant toute nécessité de contact physique entre l'utilisateur et la machine avec laquelle il souhaite interagir. L'institut Fraunhofer, qui réunit universités, laboratoires de recherche et sociétés allemandes, présente ainsi lors de l'IFA le prototype d'un appareil qui permet de commander à distance un logiciel, simplement en tendant ses doigts vers l'écran. L'interface ainsi pilotée est de type multi-point : plusieurs doigts sont détectés simultanément, et l'on peut par exemple faire pivoter des photos en faisant décrire une courbe à ses deux mains, ou les agrandir en écartant les bras. D'après les ingénieurs de Fraunhofer, un tel dispositif, une fois finalisé, serait à même de rendre de fiers services dans de nombreux domaines, de la chirurgie à l'enseignement.
En pratique, l'utilisateur n'a qu'à se tenir debout et étendre ses bras au dessus d'une sorte de pupitre. A la surface de ce dernier, on trouve une série de caméras infrarouges, chargées de détecter la position des doigts de l'utilisateur dans l'espace. Un algorithme se charge ensuite de convertir les coordonnées de chacun des doigts détectés en commandes qui sont transmises au logiciel animant l'interface, de façon à ce que les actions soient suivies d'effets. Placé à quelques mètres de distance d'un écran, il est alors possible de manipuler à deux doigts des photos ou de désigner des objets, aussi simplement - voire plus - qu'on le ferait avec un contrôleur comme celui de la console Wii de Nintendo.
Le déploiement d'une telle technologie serait relativement aisé, dans la mesure où les composants qui entrent dans sa mise en place n'ont rien de rare ou d'onéreux. La valeur du système se situe dans l'algorithme développé par Fraunhofer qui entend bien monétiser les efforts accomplis, et se dit officiellement à la recherche de partenaires industriels intéressés par ce concept.
Alex, responsable des rédactions. Venu au hardware par goût pour les composants qui fument quand on les maltraite, passé depuis par tout ce qu'on peut de près ou de loin ranger dans la case high-tech,...
Alex, responsable des rédactions. Venu au hardware par goût pour les composants qui fument quand on les maltraite, passé depuis par tout ce qu'on peut de près ou de loin ranger dans la case high-tech, que ça concerne le grand public, l'entreprise, l'informatique ou Internet.
Milite pour la réhabilitation de Après que + indicatif à l'écrit comme à l'oral, grand amateur de loutres devant l'éternel, littéraire pour cause de vocation scientifique contrariée, fan de RTS qui le lui rendent bien mal.
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