NVIDIA Tegra : puce tout en un pour MID et mobile

02 juin 2008 à 17h45
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Comme souvent, NVIDIA a le sens de la formule, mais va devoir faire ses preuves... En préouverture du Computex, la firme américaine confirme son intention de décliner le projet APX 2500 en une véritable gamme de produits, regroupés sous une nouvelle marque, Tegra. Cette appellation désignera d'ici la fin de l'année des composants « unifiés », combinant, sur un seul et même die, un processeur, une puce graphique et un module de décompression vidéo compatible haute définition. Ambitieux, sur le papier, le projet Tegra se veut une réponse musclée aux ambitions d'Intel en matière de mobilité, et l'annonce d'aujourd'hui intervient alors que le fondeur de Santa Clara évoque par la voix de son président, Paul Otellini, la possibilité de décliner le concept Atom vers les mobiles. Revue de détail, en attendant les premières applications commerciales, qui devraient selon NVIDIA voir le jour d'ici la fin de l'année.

Dévoilé en février dernier, à l'occasion du World Mobile Congress, l'APX 2500 est présentée comme une puce tout en un de type SOC (System On a Chip), aux dimensions extrêmement réduites et à la consommation électrique insignifiante. A l'époque, NVIDIA indique que cette puce est destinée aux terminaux mobiles, à qui elle permettra d'accéder, enfin, à une véritable « expérience visuelle » en termes d'interface et de fonctionnalités multimédia, tout en améliorant sensiblement leur autonomie. L'APX 2500 était alors censé intégrer coeur ARM11 MP à 750 MHz, un circuit graphique de classe GeForce ainsi qu'une puce de décompression compatible avec les codecs H.264, VC-1 et MPEG-4, et un composant dédié à la décompression audio.

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A gauche, on aperçoit au centre la puce Tegra. A droite, diagramme interne.


Quelques mois plus tard, NVIDIA affiche donc l'intention de créer une véritable gamme. Aux côtés de cet APX 2500, rebaptisé Tecra APX 2500, dont les caractéristiques sont confirmées, prendront place les puces Tegra 600 et Tegra 650, qui offriront des fonctionnalités et des performances assez similaires, mais seront adressées à d'autres pans du marché : les ultraportables à prix raisonnable d'une part, et les terminaux de type MID d'autre part, ces derniers pouvant aussi bien regrouper les machines de type UMPC que, pourquoi pas, un baladeur vidéo haut de gamme. Avec une base ARM cadencée à 800 MHz, le Tegra 650 se distinguerait alors du Tegra 600 par sa capacité à gérer la vraie haute définition, au format 1080p. L'APX 2500, du niveau du Tegra 600, serait quant à lui destiné au marché des smartphones.

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Logo Tegra et aperçu de l'interface développée par NVIDIA


D'après NVIDIA, l'ARM à 800 MHz offrirait des performances équivalentes à celles d'un processeur Atom cadencé à une fréquence similaire, mais aurait pour lui un encombrement dix fois inférieur, et une consommation électrique nettement moins élevée. De quoi atteindre, avec une puce Tegra 650, une autonomie allant jusqu'à 130 heures en audio, ou 30 heures en lecture de vidéo, avec une batterie lithium-ion traditionnelle. La consommation électrique de la puce serait en effet de moins de 1 W pour des tâches telles que la navigation Web et n'excèderait pas 2 W en lecture de vidéo HD. Le tout serait de surcroit capable de faire fonctionner un jeu tel que Quake III à 35 images par seconde de façon stable, et offrirait la prise en charge éventuelle de contrôleurs tiers : WiFi, 3G, voire SATA ou IDE. Bref, le x86 défendu par Intel aurait bien du souci à se faire sur les segments de marché concernés.

A l'heure actuelle, le fabricant indique finaliser l'environnement logiciel nécessaire à l'exploitation d'une telle puce, et fait d'ailleurs depuis février la démonstration d'une interface dédiée. Pilotes et kit de développement seraient en passe d'être bouclés dans les mois à venir, de quoi permettre la sortie des premiers appareils équipés d'une puce Tegra avant la fin de l'année. Pour l'instant, NVIDIA indique avoir choisi de se concentrer sur l'environnement logiciel mobile de Microsoft, avec des systèmes comme Windows Mobile ou Windows CE, sans pour autant exclure de se tourner vers d'autres appareils. Le fabricant se verrait-il par la suite proposer ses premiers processeurs unifiés à Apple, qui utilise déjà de l'ARM dans son iPhone ?
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