Commentaires : Tout savoir sur Starlink, la constellation qui veut mettre la fibre en orbite

C’est une promesse, autant qu’un pari de SpaceX : construire une constellation de satellites capable de connecter le monde. A la clé ? Une manne financière capable de supporter de gigantesques projets de colonisation de Mars. Mais après 5 ans de travaux, il reste beaucoup de questions.

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Cant wait :rocket:

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Autant de satellites, j’appelle ça de la pollution de l’espace, sans compter celle de tous les lanceurs pour envoyer tout ça dans l’espace, et par quelqu’un qui se targue de vouloir faire reculer la pollution sur terre avec ses véhicules électriques. Et comment oser en envoyer autant quand on nous parle déjà d’espace encombré. Je ne comprends pas que ce projet soit autorisé avec les nuisances qu’il apporte. Mais bon, quand on a envoyé une voiture dans l’espace, je pense qu’on est plus à une connerie près.

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Pour l’astrophotographie planétaire ou des petits objets du ciel profond, ce n’est pas forcement un gros problème puisque, de toute façon, on prend des centaines d’images, on vire les plus mauvaises pour n’empiler que les meilleurs, de sorte à limiter les effets délétères de la turbulence atmosphérique et, éventuellement (mais la probabilité est faible), une traîné d’avion ou un flash de satellites. Par contre, avec toute cette pollution visuelle, ce sera plus compliqué en astrophotographie grand champ, ou tout simplement pour se faire plaisir en contemplant le ciel étoilé avec un paire de jumelle…

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Bel article, digne de la qualité d’Eric Botllaender, et qui résume assez bien la situation.
Il manque cependant une partie sur la réussite du projet et du cout, meme si ça reste évidemment hypothétique.
Moi ce qui me dérange dans ce programme c’est le coté financier.
Ne nous mentons pas les constellations vont surtout s’adresser à des populations à l’écart des zones couvertes par le haut débit. Ceux qui ont déja la fibre ou l’ADSL+2 ne verront aucun avantage à changer. Dans les pays riches cela se limitera aux zones rurales isolés ou en montagne, bref une faible population. Dans les pays pauvre ne nous leurrons pas, ceux qui ont déja du mal à trouver de quoi se loger et manger n’auront pas le luxe de se payer un ordinateur et une liaison THD. Admettons que l’abonnement soit bas, à 50$ par exemple, et bien 50$ au Soudan c’est pas 50$ aux USA. Le niveau de vie est différent.
Bref, je ne suis, pas certains que Starlink arrive à capter suffisamment de clients pour rentabiliser le programme, d’autant qu’ils ne seront pas seuls puisqu’il y aura Kuiper (amazon, qui couplera ce service avec ses ventes et son service video) et OneWeb … et peut etre d’autres à venir.
Or, ce programme va couter cher, très cher. Construire 40.000 sat c’est une fortune, tout en sachant qu’un sat doit etre renouveler tous les 10 à 15 ans pour un si petit sat.
Entretenir cette constellations nécessitera donc des lancements perpétuels, il sera donc difficile de rentabiliser le projet. Et la cadence pour cela sera énorme, il faudra plus de 500 à 700 lancements de F9/FH pour tenir le rythme, soit un lancement tous les 5 à 10 jours environ sur 10 ans nuniquement dédié à Starlink. Autant dire qu’il n’y aura plus de place pour les lancements gouvernementaux (COTS, Dragon Crew, USAF) et pour les lancements commerciaux.
en fait tout ce programme va reposer sur la réussite du Starship, qui pour le moment n’est qu’à l’étape de pré-prototype. La réussite du Starship est encore une totale inconnue pour un programme si ambitieux, gigantesque et très innovant. Bref c’est un paris très risqué d’avoir lancé Starlink bien avant Starship. Il aurait été plus logique de le faire après.
Bon s’ajoute évidemment le problème de surcharge de l’orbite, des risques de collision, des gênes pour les astronomes, etc.
AMHA, la constellation de 40.000 sat se limitera à quelques milliers, 5 ou 6 milles. Je pense qu’il leur sera difficile de faire plus, car le programme sera très difficile à financer, à rentabiliser, à gérer, et à maintenir, et si cela le devient ce ne sera que sur du long terme, très long terme.

voila,c’était mon avis, comme d’hab je sais que les rageux habituels fanboys de Musk vont se déchainer, mais je donne juste mon opinion.
Bravo Eric pour cet article interessant et qui résume bien, meme si j’aurai aimé une analyse sur le devenir du programme.

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J’imagine qu’on a tous les deux regardé l’ITW chez Astronogeek hier :wink:

C’est pas une question d’être rageux, c’est tout simplement parce que tu ne prends en compte que les éléments qui t’intéressent en mettant de côté les 90% qui vont dans le sens contraire.

Tu parles de coûts, effectivement ça coûte cher, mais tu ‹  › appliques pas ça à la concurrence qui part avec un handicap énorme : le coût des lancements.

Même si Blie Origin avance enfin avec New Glenn, d’ici là la probabilité que Starship soit en fonction est assez élevée et il y a fort à parier qu’ils utiliseront leurs tests pour balancer à moindre coût d’énorme batch de Starlink.

Ensuite, et quoi que tu en penses, Spacex sait réduire fortement les coûts.
Ils attirent en permanence les meilleurs, savent prendre des risques et maximiser l’apprentissage de leurs erreurs, sans oublier leur intégration verticale qui leur permet d’être ultra réactifs en cas de besoin.

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Alors déjà merci ! Effectivement, l’objectif était avant tout de rappeler le programme, et de se demander « comment en est-on arrivé jusqu’ici » (tu auras remarqué qu’il y a beaucoup de choses à en en dire déjà).
L’analyse sur le devenir du programme est difficile, surtout qu’elle contiendra forcément une part de spéculation. J’ai longtemps cru personnellement que Starlink ne se ferait pas, mais comme je le dis à la fin de l’article, leur tactique du « bulldozer » marche très bien pour eux aujourd’hui. Les coûts évoqués, de l’ordre de 10 milliards minimum (gros, gros minimum), sont très élevés pour SpaceX, mais on sait aussi que l’entreprise est experte pour lever des fonds. Reste donc la rentabilité, et ça, ça va dépendre des contrats qu’ils vont arriver à signer. Le gouvernement US à lui tout seul pourrait être un gros client pour ses bases, ses avions, ses bateaux, etc. Les compagnies aériennes paient aussi très cher aujourd’hui pour le « wifi dans l’avion », et il y a des marchés qui attendent de s’ouvrir aux régions polaires (c’est par exemple le premier axe commercial de OneWeb). Pour ce qui est de l’accès aux régions reculées, plusieurs experts ont aussi pointé le fait qu’il s’agissait souvent de populations pauvres, il faut donc voir si effectivement une constellation peut y changer quoi que ce soit.

L’avenir, c’est compliqué >_< Perso je leur donnerais une bonne chance de réussite, mais je m’inquiète du risque de débris et j’aimerais bien des engagements fermes (une charte, une loi, un « truc » pour mitiger les risques en orbite et pour l’astronomie.

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J’ai parfois l’impression qu’avec la récente annonce d’atteindre 40.000 sat, Musk cherche avant tout à monopoliser la lumière sur eux, les médias, et ça marche. Le but pourrait etre de tuer toute initiative concurrente avant qu’elle ne commence. Parce que franchement 40.000 sat, et meme la moitié me parait très complexe à gérer financièrement comme techniquement. D’autant que franchement 10.000 suffirait largement pour une couverture haut débit, meme avec de nombreux clients. D’ailleurs les concurrents semblent estimer que moins de 5000 sat suffit largement, c’est pour cela que je trouve démesuré ces 40.000. On dirait que c’est plus pour en mettre plein la vue, parce que placer 40.000 c’est un travail énorme mais renouveler ce parc l’est tout autant … sans parler du cout.

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Comme d’habitude, merci pour cet article instructif que j’ai pris plaisir à lire!!!

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Pourquoi ne polluer que la Terre quand on peut polluer l’espace, la Lune, Mars, etc.
Dans quelques temps, la Terre aussi aura ses anneaux. Sauf qu’eux ne seront pas naturels…

La « taritude » de l’espèce humaine est vraiment infinie…

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Non, mais je viens de le faire, merci, ça m’a donné une idée (la question de la malvoyance m’interpelle aussi, et il se trouve que j’ai une cobaye sous la main).

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@Elrix Bah, c’est bien gentil de t’inquiéter pour Ariane, mais Elon Musk est loin d’avoir tué le marché comme il l’avait fanfaronné en 2006 avec son le fameux « dans 5 ans vous êtes morts ».
C’est bien simple, avec tous les contrats encore signés cette année, les carnets sont pleins pour plusieurs années. Pas de soucis n’ont plus du coté d’ULA. Et même la vielle Proton semble sur le retour…
Il faut dire que ce n’est pas en offrant un périgée à 180 km ou un DV à 2200 m/s, le tout pour une masse sèche de seulement 3,5T, que l’on peut espérer briller sur le marché GTO. On parle quand même de satellites qui peuvent rapporter plus de 10 millions par mois !!! Donc si l’espérance de vie du satellite est augmenté de plusieurs années, même l’offre d’ULA est intéressante. Et c’est encore plus vrai pour l’USAF qui ne veut surtout pas que ses satellites puissent être des cibles faciles pour les ASAT adverses.

Encore heureux qu’il reste des marchés pour Ariane.
Mais si Ariane n’avance pas plus vite, entre Spacex/Starship et Bleu Origin/New Glenn, cela risque de devenir plus compliqué.

D’autant plus compliqué que les européens se foutent un peu de la préférence communautaire contrairement aux US.

C’est une certitude, le marché sera plus concurrentiel que jamais. Mais tu sembles ne parier que sur les lanceurs réutilisables. Arriver a réutiliser un lanceur est une chose, rendre l’opération rentable en est une autre. Car aussi spectaculaire que ce soit, cela n’a rien de magique puisque l’on gagne d’un côté (si tant est que la maintenance ne soit pas ruineuse) pour perdre de l’autre (charge utile amputée et trajectoire contrainte). Donc, tant que l’on n’aura pas confirmation de cette fameuse rentabilité, je penses que c’est enterrer un peu vite les nouveaux lanceurs sacrifiés encore plus optimisés (et de surcroît modulaires) qui vont sortir dans les années à venir.
Et en attendant, ce sera intéressant de suivre le match qui se joue actuellement à Washington pour les futurs contrats de l’armée, puisque Space X et Blue Origin se battent maintenant sur le plan judiciaire et politique. On verra bien ce qu’il en sortira (sans rentrer dans les détails, disons qu’il y a de bons arguments dans les deux camps), mais quoiqu’il en soit tout ce tintouin a déjà permis de savoir que l’USAF a jugé la qualité de service insuffisante sur la moitié des orbites dont elle aurait besoin.

Je vous laisse débattre mais je tiens à dire que cette citation « bonjour je suis Elon Musk et dans 5 ans vous êtes tous morts » est controversée, ayant été rapportée par une source orale (je sais qui, mais je ne le dirais pas), et bizarrement uniquement en France, alors qu’elle aurait été prononcée à un événement international.

Je me suis toujours demandé si c’était une citation apocryphe. Mais comme Elon Musk n’est pas à une casserole près (je pense au sauveteur spéléo qu’il avait traité de « pédo », à la rumeur du « sniper » qu’il avait savamment laissé courir, ou encore à l’affaire du RD-180), j’avoue ne pas avoir beaucoup cherché pour en savoir plus… En tout cas, merci de nous avoir partagé ton doute.

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Bon comme j’ai moins de scrupule que toi et que de toute façon c’est un secret de polichinelle : https://books.google.fr/books?id=cqo0DwAAQBAJ&pg=PT31&lpg=PT31&dq=« In+five+years,+you+will+be+dead »&source=bl&ots=9BGwwmnEAo&sig=ACfU3U2nvfc3sum0k0xVMT-HMir7RolPwQ&hl=en&sa=X&ved=2ahUKEwiilLbtx-TlAhVvA2MBHdK3BN0Q6AEwAHoECAgQAQ#v=onepage&q=« In%20five%20years%2C%20you%20will%20be%20dead »&f=false

Ca c’est l’article (la citation est même apparue plus tôt sur Challenges), pas la source :wink:

Ah ben v’la aut’chose, si maintenant le Monde ne cite plus ses sources !!! (<- à lire sur un ton faussement offusqué, disons qu’à la Jean Gabin ce serait parfait :slight_smile: )

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