Commentaires : Enquête sur l'impact colossal du coronavirus sur le secteur aérien

Le secteur de l’aéronautique vit une crise sans précédent, totalement incomparable dans son ampleur à celle que le monde avait subi des suites du 11 septembre 2001 par exemple. La pandémie de Covid-19 pourrait mettre à terre une grosse partie de l’industrie, sans une intervention majeure des États.

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Le secteur aérien repartira. Si vous offrez la possibilité aux personnes de voyager, alors elles voyageront mais peut-être est-ce le bon moment pour se poser la question de la croissance excessive de ce secteur avant la crise et de son impact sur le climat et les ressources en rendant tellement facile le transport de personnes et de marchandises. Si une bonne chose devait sortir de cette terrible crise, ça serait peut-être la régulation de sa croissance future.

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Il y a d’autres aspects qui pourront avoir un impact sur ce secteur. Il y a en effet la question écologique évoquée en fin d’article mais il y a aussi ce qui est évoqué par @cirdan. Tout ce qui est lié à la décroissance, la simplicité volontaire etc…
Il est difficile de savoir ce que va donner cette crise au niveau des individus. Déjà, auront-ils l’argent pour voyager? Auront-ils envie que des avions se remettent à voler? J’en entends de plus en plus dire qu’ils apprécient que les avions ne volent plus. Auront-ils envie d’aller à l’étranger ou la peur d’une nouvelle pandémie (être bloqués sur place et/ou être contaminés) les fera privilégier leur pays (nous avons la chance d’avoir un très beau pays)?
Est-ce que les priorités des populations changeront suite à cette crise? Est-ce qu’il y aura un recentrage sur les choses vitales, les vrais besoins? Ou au contraire, suite à des semaines/mois de frustration les gens vont se lâcher sur tout ce qui sera loisir/détente?

Je pense que cette crise peut être l’occasion de revoir nos modèles de sociétés/civilisation:

11h15. Les Français pour le « monde d’après ». Selon le sondage ViaVoice paru dans Libération, les attentes des Français sont fortes : 70 % des sondés estiment qu’il faut « reprendre la construction européenne et créer une vraie puissance européenne », en l’assortissant d’un certain protectionnisme économique (65 %) mais en ralentissant le productivisme (69 %).
Source

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Perso dès que ça repart, je pars en voyage… Juin ?
Des compagnies vont faire faillite c’est certains et d’autres acteurs vont naître .
La peur d’aller a l’étranger je n’y crois pas … dans 18 mois cela sera oublié…
Quant à l’écologie, si on ne donne pas les moyens aux acteurs de se développer…

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Je suis effectivement de ton avis…

Je me dis que le confinement provoque pour beaucoup une telle frustration (j’en fais partie, pas de balcon, pas de terrasse, le resto juste en bas de chez moi qui fait ses travaux dès 8h00) que dès que je pourrai partir je partirai. D’autres auront tout simplement envie d’honorer leur séjour reporté, etc. etc.

Tu as raison.

Mais je redoute une chose… je ne sais pas ce que tu en penses, mais comme tout phénomène, je pense que la pression retombera toute seule et que nous reprendrons, tous ou presque, une vie normale comme s’il ne s’était rien passé.

Je ne dis pas que le monde ne fera pas son auto-critique, mais je suis sceptique là-dessus :confused:

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C’est clair ! Mais il ne faudra pas la confier à l’UE (la régulation), qui n’a fait que trop de mal au secteur…

J’en n’avais pas pleinement conscience, mais la rédaction de ce dossier m’a permis de définitivement m’en rendre compte.

Je pense qu’une régulation efficace du secteur ne peut être que mondiale. Raison de plus pour en douter.

En effet :persevere:

Et il va avoir des prix de malade parcequil va quand même avoir une chute de la demande !

Et ça c’est vraiment cool ! ( attention Que la compagnie ne fasse pas faillite avant que l’on partent néanmoins … )

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C’est effectivement un risque car le passé l’a déjà démontré. Cependant, plusieurs choses peuvent empêcher que cela arrive:

  • durée du confinement. Plus il sera long (certains experts de l’UE préconisent 6 mois…) et stricte plus il marquera les esprits.
  • la virulence de la crise et sa durée. A voir si nous n’en sommes qu’au début ou si, comme pour la grippe espagnole, il y aura une seconde puis une troisième vague.
  • les conséquences de la crise sur les besoins de bases. Les organisations FAO, OMS et OMC craignent un risque de crise alimentaire mondiale. Cela fait partie de ce qui peut marquer profondément et durablement les esprits.
  • il y aura aussi les conséquences sur nos comportements sociaux. Ce qui peut entraîner comme conséquence de ne pas oublier ce qui s’est passé.
  • il y a ceux qui auront pris goût au télétravail. Peut-être que l’on verra un changement de mentalité de la part des employeurs là-dessus.
  • il y aura peut-être aussi un changement dans le monde du travail au niveau de l’automatisation. Par exemple les transports: métro, trains, bus autonomes. Plus de chauffeur humain=la machinerie n’est plus arrêtée en cas de maladie (ou droit de retrait) du chauffeur ou car on craint une contamination.
  • il y aura aussi les restrictions qui se mettent en place au niveau des libertés individuelles et l’atomisation du code du travail. Tout cela est censé être provisoire mais bon…
  • vaccination obligatoire une fois le vaccin trouvé
    etc…

Il y aura potentiellement plein de raisons pour que les gens n’oublient pas cette crise. A voir comment agiront les gouvernements et les médias qui sont très bons pour détourner l’attention des gens.

J’espère que les populations auront eu une prise de conscience sur le manque de résilience de notre société, de notre pays et des individus. Tout est tellement interdépendant que le moindre grain de sable peut faire des dégâts. On peut aussi envisager un boom au niveau des constructions/achats de maisons individuelles avec terrain pour ne plus subir un confinement en appartement ou pour fuir les grandes villes, avoir un jardin pour produire ses légumes.

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C’est certain, et ça permettra de relancer la machine en temps voulu

Ta remarque est intéressante parce que les premières mesures de distanciation sociale datent de l’époque de cette grippe, en 1918 à St Louis, et elles ont permis de sauver beaucoup de vies dans cette ville.
Il y a beaucoup de similitudes entre ces deux pandémies et malgré le nombre effarant de morts de la grippe espagnole (plusieurs dizaines de millions), son taux de mortalité n’était pas si sévère, 2 à 3%.
Evidemment, il n’est pas question de comparer les contextes, mais là où je rebondis dans tes propos, c’est que l’expérience de cette pandémie n’a pourtant pas permis de prendre les bonnes mesures assez vite : les chinois ont d’abord caché puis nié l’apparition de ce virus, alors qu’avec le recul il aurait tout de suite fallu fermer les frontières et cesser tout mouvement de population à l’intérieur du pays. Mais c’était sans doute une décision trop difficile et radicale à prendre comme mesure de prévention. Autrement dit, il a fallu attendre que les choses tournent au vinaigre pour qu’ils commencent à se bouger sérieusement.
Quant aux européens et autres, ils ont clairement trop attendu pour prendre des mesures de confinement même si, là encore, c’est une décision socialement et économiquement difficile à assumer.
Donc tu vois, on avait déjà l’expérience pour mieux prévoir et gérer cette crise, mais on n’en a pas assez tiré profit. Comme si une sorte de fatalité faisait que l’homme a toujours besoin d’être mis devant le fait accompli pour réagir. Et au bout du compte, on finit toujours par le payer plus cher.

Pour moi, la seule raison qui fait que tous les pays ont tardé à réagir c’est à cause des considérations économiques. Ne pas mettre son pays à l’arrêt par rapport aux concurrents et ne pas être traité en pestiférés et donc voir les frontières se fermer.
En Espagne, des critiques commencent à se faire entendre suite à la mise à l’arrêt économique du pays… Pas simple de prendre les bonnes décisions et de trouver un juste milieu. Surtout avec une mondialisation aussi forte.

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C’est ce que je pense aussi…il est facile de profiter de tout ce que notre époque propose à tous niveaux, mais beaucoup moins facile de renoncer à la plupart de ces choses, c’est pourquoi je pense aussi que la grande majorité des gens reprendront simplement leurs vies là où elles se sont arrêtées et seront heureux de retrouver la même façon de vivre qu’avant la crise neutre

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C’est sûr. Et voilà un bon exemple, quoiqu’un peu extrême, sur le sujet :

Oui j’ai lu cette info . Si je me souviens bien , il est cohérent car il est prêt à se l’appliquer à lui-même.
Mais bon… Le Texas est-il une référence? (selon les valeurs de chacun bien sûr):

Coronavirus: le Texas autorisé en appel à suspendre les avortements

Tant que les magasins de ventes d’armes restent ouverts, le Texan est content :+1:t3:

Hum franchement penses-tu réellement que les mode de vie des gens va changer comme ça ? Dans 6 mois tout est oublié et même peut être que ça repartira de plus belle les gens touchant du doigt la fragilité de la vie… tout au moins pour ceux qui n’auront pas perdu leur boulot… Car il ne faut pas se leurrer économiquement on va prendre très cher … Il faut espérer simplement qu’on en reviennent a une production plus nationale si possible…et accessoirement qu’on règle quelques comptes avec certains pays :triumph:

Je n’arrive pas à savoir. J’entends les deux sons de cloche. Ceux qui veulent en profiter après cette période de frustration et profiter des bons plans (achats, voyages etc). Et ceux qui veulent au contraire aller vers plus de « simplicité ».
Il y a trop d’inconnues encore pour pouvoir deviner quelle sera la tendance majoritaire. Rien que la durée du confinement et plus largement, de la crise du Covid 19, est une inconnue dont l’impact est encore…inconnu.
Je pense aussi qu’économiquement on est mal barré. Et de cela aussi découleront beaucoup de choses.
Bref…je n’en sais rien. J’ai des espoirs et beaucoup de craintes.
J’ai l’impression que nous n’en sommes qu’au début et que pour le moment tout va bien. Les beaux jours sont là, on a de quoi manger, de l’eau, de l’électricité, internet (pour ceux qui ont les équipements pour), on peut encore sortir (un peu). Comparé à d’autres pays, nous sommes plutôt bien lotis. Mais pour combien de temps?