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Annoncé lors de la conférence de presse Nokia à New-York le 11 juillet 2013, le Lumia 1020 devient le nouveau porte-drapeau du constructeur encore finlandais. Il reprend en bonne partie les caractéristiques du Lumia 925, auxquelles il ajoute un capteur de 41 MPix, similaire (mais pas identique) à celui inauguré sur le Nokia 808 PureView. C'est précisément l'angle de la photo qui nous allons suivre dans cet article, le test complet du smartphone suivra.
Le Nokia Lumia 1020
Dans cet éventail d'inventivité, Nokia se démarque avec une conception tout à fait singulière, basée sur un capteur de 41 MPix servant à faire du sur-échantillonnage, exploité de différentes façons : zoom par recadrage, atténuation du bruit par combinaison de pixels ou encore dézooming en post-traitement.
Du 2/3'', techniquement, ça nous fait une taille de capteur de 8,8 x 6,6 mm. Sauf que la surface photosensible du Lumia 1020 est, comme sur le 808 PureView, de type multi-aspect, avec un ratio approximativement de 36/25. Un format bâtard en somme (quelque chose comme 9,2 x 6,4 mm ou 9,0 x 6,2 mm). Mais cela permet aux photos 16/9 d'utiliser toute la largeur du capteur (7 712 pixels) et à celles en 4/3 toute la hauteur (5 360 pixels). On a donc un vrai 16/9 qui n'est pas un recadrage du 4/3, et dans les deux cas un maximum de pixels exploités. En revanche, l'angle de vue varie puisque la diagonale de l'image change. En focale équivalente, ça se traduit par du 27 mm en 4/3 et 25 mm en 16/9. Nettement plus grand-angulaire que le 808 PureView (28 mm) et que la plupart des smartphones.
L'autre grande différence, c'est que l'optique est plus lumineuse (F:2,2 versus F:2,4) et surtout, le groupe de six lentilles est stabilisé ! Dans le whitepaper officiel de Nokia, on peut lire que le bloc optique repose sur des roulements à billes, et qu'un gyroscope détecte les mouvements non souhaités, contrebalancés par l'action de minuscules moteurs. Une stabilisation optique de type « barrel shift » que Nokia avait implémenté en premier lieu sur le Lumia 920.
Si le principe du sur-échantillonnage reste le même, le fonctionnement est un peu différent. Sur le Lumia 1020, on ne choisit plus entre les deux modes PureView ou Résolution maximale, l'appareil sauvegarde automatiquement deux images, une de 34 ou 38 MPix (selon le ratio) et une de 5 MPix. Si l'utilisateur n'a pas utilisé le zoom, la photo de 5 MPix profitera du meilleur taux de sur-échantillonnage possible (en théorie quasi 8 pixels pour en former 1, avec moins de bruit numérique et davantage de précision). Maintenant, si l'utilisateur a zoomé (jusqu'à 2,7 X), le sur-échantillonnage sera plus faible ou nul, mais le zoom aura été obtenu sans interpolation numérique, donc sans perte de qualité. D'autant qu'en recadrant ainsi vers le centre, on élimine les bords de l'image où l'optique est généralement moins piquée.
Et c'est nouveau, comme la photo en pleine résolution est également sauvegardée, il est possible en visualisation de dézoomer après la prise de vue. Simple, mais génial ! L'inconvénient, c'est que la mémoire du téléphone est assez vite saturée quand on doublonne chaque image : comptez environ 2 Mo par 5 MPix et 14 Mo par 38 MPix ! Ce zoom est bien évidemment disponible pour la vidéo, allant jusqu'à 4X en 1080p et 6X en 720p.
Après avoir pris sa photo en zoomant, on peut dézoomer puisque l'appareil conserve également le fichier original
Le centre névralgique du Lumia 1020, c'est l'application Nokia Pro Cam, bien plus complète que l'habituelle couche photo de Windows Phone. L'utilisateur accède facilement à la correction d'exposition, à la vitesse d'obturation, aux ISO, à la mise au point manuelle, à la balance des blancs et aux réglages du flash. Tous ces paramètres peuvent apparaître simultanément en surimpression à l'écran sous forme d'une molette virtuelle, en faisant glisser l'icône de prise de vue vers le centre de l'écran. Pratique ! Tout comme les variations de vitesse d'obturation qui se font en temps réel quand on modifie les ISO : on sait à l'avance les risques de photo floue que l'on encourt. En revanche, quand on règle manuellement le temps de pose ou la correction d'exposition, l'écran n'affiche pas le rendu simulé en temps réel. On voit simplement un surlignage rouge des réglages qui risquent de poser problème.
Nokia 1020 en vidéo
La bataille des photophones et de la photographie sur mobile fait rage ces derniers temps. Chacun propose son approche et le lot de technologies qui va avec pour tenter de s'imposer comme la référence de la photo sur smartphone : HTC One et son capteur UltraPixel (4 MPix, mais avec des pixels de 2 µm plus grands que la moyenne), Samsung Galaxy S4 Zoom intégrant une véritable optique 10X, Sony Xperia Z1 avec ses 20,7 MPix et sa lentille G, les modules autonomes détachables Sony QX10 et QX100 ou encore le récemment annoncé iPhone 5s avec un capteur plus grand (pixels de 1,5 µm) et un double flash à température adaptative.
Le Nokia Lumia 1020
Dans cet éventail d'inventivité, Nokia se démarque avec une conception tout à fait singulière, basée sur un capteur de 41 MPix servant à faire du sur-échantillonnage, exploité de différentes façons : zoom par recadrage, atténuation du bruit par combinaison de pixels ou encore dézooming en post-traitement.
Nokia Lumia 1020 | |
Caractéristiques photo | |
Pixels réels - effectifs Résolution max | 41,3 Mpix - 38,2 MPix (4/3) ou 33,6 MPix (16/9) 7 136 x 5 360 pixels (4/3) ou 7 712 x 4 352 pixels (16/9) |
Capteur - taille | CMOS rétro-exposé - 2/3'' multi-aspect |
Taille des pixels - densité | 1,1 micron - 71,1 MPix/cm² |
Caméra frontale | 1,2 MPix (1 280 x 960 pixels) - F:2,4 |
Zoom | 27 - 74 mm (4/3) 25 - 69 mm (16/9) |
Ouvertures max - stab | F:2,2 - optique |
Ecran | 4,5'' AMOLED - 1 280 x 768 pixels Densité 334 ppp |
Sensibilités | 100 à 4 000 ISO |
Obturateur | 4 s à 1 / 16 000 s |
Macro | 15 cm |
Portée du flash | 4 m maximum (type Xénon) |
GPS / Format RAW | Oui / Non |
Stockage | 32 Go internes |
Connectique | Micro USB, mini jack |
Autonomie photo | N.C. (mais 16 jours en veille à 7 h en vidéo) |
Dimensions | 130,4 x 71,4 x 10,4 mm |
Poids | 158 g |
Alimentation | Batterie Li-ion 2 000 mAh |
Caractéristiques vidéo | |
Qualité max | 1080p en 30 im/s (env. 20 Mbps) 720p en 30 im/s |
Codec - conteneur | H.264/AVC - MP4 |
Son | Stéréo (AAC) 256 kbps @ 48 KHz |
Zoom - AF pendant vidéo | Oui (4X en 1080p, 6X en 720p) - Oui |
Vidéo stabilisée | Oui, optique |
Caractéristiques du smartphone | |
Windows Phone | 8.0, Lumia Amber |
Processeur - RAM | Qualcomm Snapdragon S4 (2 x 1,5 GHz) - 2 Go |
Wi-Fi - data mobile | i802.11a/b/g/n - EGPRS, WCDMA (850/900/1900/2100), LTE |
Autres sans fil | Bluetooth 3.0 et NFC |
DLNA | Oui |
Présentation de la technologie[/anchor]
Si ce concept de sur-échantillonnage introduit sur le Nokia 808 PureView reste peu ou prou le même, la fiche technique a été sensiblement modifiée. À commencer par le capteur, plus petit que celui du 808 PureView. Le Lumia 1020 passe sur un CMOS rétro-exposé de 41,3 MPix (7 712 x 5 360 pixels), au format 1/1,5'' (ou 2/3'', dénomination plus commune) contre 1/1,2'' sur le 808 PureView. Un capteur plus petit avec autant de pixels signifie que la taille des photosites est plus petite (1,1 µm contre 1,4 µm) et la densité de pixels supérieure (71 MPix/cm◊ versus 50 MPix/cm◊).Du 2/3'', techniquement, ça nous fait une taille de capteur de 8,8 x 6,6 mm. Sauf que la surface photosensible du Lumia 1020 est, comme sur le 808 PureView, de type multi-aspect, avec un ratio approximativement de 36/25. Un format bâtard en somme (quelque chose comme 9,2 x 6,4 mm ou 9,0 x 6,2 mm). Mais cela permet aux photos 16/9 d'utiliser toute la largeur du capteur (7 712 pixels) et à celles en 4/3 toute la hauteur (5 360 pixels). On a donc un vrai 16/9 qui n'est pas un recadrage du 4/3, et dans les deux cas un maximum de pixels exploités. En revanche, l'angle de vue varie puisque la diagonale de l'image change. En focale équivalente, ça se traduit par du 27 mm en 4/3 et 25 mm en 16/9. Nettement plus grand-angulaire que le 808 PureView (28 mm) et que la plupart des smartphones.
L'autre grande différence, c'est que l'optique est plus lumineuse (F:2,2 versus F:2,4) et surtout, le groupe de six lentilles est stabilisé ! Dans le whitepaper officiel de Nokia, on peut lire que le bloc optique repose sur des roulements à billes, et qu'un gyroscope détecte les mouvements non souhaités, contrebalancés par l'action de minuscules moteurs. Une stabilisation optique de type « barrel shift » que Nokia avait implémenté en premier lieu sur le Lumia 920.
Si le principe du sur-échantillonnage reste le même, le fonctionnement est un peu différent. Sur le Lumia 1020, on ne choisit plus entre les deux modes PureView ou Résolution maximale, l'appareil sauvegarde automatiquement deux images, une de 34 ou 38 MPix (selon le ratio) et une de 5 MPix. Si l'utilisateur n'a pas utilisé le zoom, la photo de 5 MPix profitera du meilleur taux de sur-échantillonnage possible (en théorie quasi 8 pixels pour en former 1, avec moins de bruit numérique et davantage de précision). Maintenant, si l'utilisateur a zoomé (jusqu'à 2,7 X), le sur-échantillonnage sera plus faible ou nul, mais le zoom aura été obtenu sans interpolation numérique, donc sans perte de qualité. D'autant qu'en recadrant ainsi vers le centre, on élimine les bords de l'image où l'optique est généralement moins piquée.
Et c'est nouveau, comme la photo en pleine résolution est également sauvegardée, il est possible en visualisation de dézoomer après la prise de vue. Simple, mais génial ! L'inconvénient, c'est que la mémoire du téléphone est assez vite saturée quand on doublonne chaque image : comptez environ 2 Mo par 5 MPix et 14 Mo par 38 MPix ! Ce zoom est bien évidemment disponible pour la vidéo, allant jusqu'à 4X en 1080p et 6X en 720p.
Après avoir pris sa photo en zoomant, on peut dézoomer puisque l'appareil conserve également le fichier original
Prise en main du Nokia Lumia 1020[/anchor]
La prise en main n'est guère différente de celle procurée par le Lumia 925. Le Lumia 1020 affiche en effet les mêmes dimensions, avec une légère sur-épaisseur au niveau du bloc photo (2-3 mm, pas plus) et une vingtaine de grammes en sus. Le photophone dispose d'un déclencheur à deux paliers, effectuant la mise au point à mi-course, et d'un écran lisible en toute circonstances mais affichant une colorimétrie très saturée peu réaliste. Ceux qui désireraient avoir une pratique purement photographique pourront se procurer le grip PD-95G, ajoutant une poignée confortable et une batterie supplémentaire au 1020. Le zoom 2,7X par glissement vertical du doigt sur l'écran est plus fluide que sur le 808 PureView, mais ce n'est pas encore tout à fait ça. Et Nokia aurait pu faire en sorte qu'on le commande avec les touches de volume.
Le centre névralgique du Lumia 1020, c'est l'application Nokia Pro Cam, bien plus complète que l'habituelle couche photo de Windows Phone. L'utilisateur accède facilement à la correction d'exposition, à la vitesse d'obturation, aux ISO, à la mise au point manuelle, à la balance des blancs et aux réglages du flash. Tous ces paramètres peuvent apparaître simultanément en surimpression à l'écran sous forme d'une molette virtuelle, en faisant glisser l'icône de prise de vue vers le centre de l'écran. Pratique ! Tout comme les variations de vitesse d'obturation qui se font en temps réel quand on modifie les ISO : on sait à l'avance les risques de photo floue que l'on encourt. En revanche, quand on règle manuellement le temps de pose ou la correction d'exposition, l'écran n'affiche pas le rendu simulé en temps réel. On voit simplement un surlignage rouge des réglages qui risquent de poser problème.