Test du OnePlus 3T : le flagship killer c'est toujours lui !

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Pete Lau, le fondateur et PDG de OnePlus, a décidé qu'il fallait faire évoluer son smartphone phare en milieu de cycle - c'est-à-dire au bout de six mois - pour rester dans les leaders de la compétition : c'est chose faite ! Le OnePlus 3T est un OnePlus 3 avec quelques améliorations notables, portant en particulier sur le SoC et la batterie. Le nouveau smartphone sera vendu 40 euros plus cher : est-ce que ça en vaut la peine ? Comment cette mise à jour va positionner OnePlus face à la concurrence ?


Mise à jour : One Plus sort ce vendredi 24 mars une édition spéciale Midnight Black de son dernier smartphone. Pour l'occasion, nous vous proposons de découvrir ou redécouvrir notre test rédigé lors de sa sortie.


À mise à jour d'un smartphone j'aurais pu répondre par une mise à jour de mon test du OnePlus 3. Néanmoins, j'ai préféré faire un article indépendant, qui se référera régulièrement à son prédécesseur. En effet, il serait ennuyeux de rabâcher tous les points communs entre les deux terminaux. Le design - excepté le nouveau coloris Gunmetal - le gabarit, l'écran, la connectique et l'équipement d'une manière plus générale, ne changent pas. Vous aurez remarqué l'usage de la première personne : puisque j'utilise le OnePlus 3 depuis sa sortie le 14 juin comme téléphone principal, je vais pouvoir vous faire un retour plus juste, éclairé par le recul des six derniers mois.

Tout ce que j'ai pu dire à l'époque vaut encore aujourd'hui. La finition est superbe et je peux désormais attester qu'elle est également durable. Malgré l'utilisation intensive - et sans coque - que j'ai de mon téléphone, le dos n'a pas pris la moindre rayure ! Les seules traces visibles, en scrutant attentivement le téléphone, se trouvent sur les chanfreins. Et des micro-rayures sont apparues sur l'écran depuis le début mais n'ont pas évolué par la suite, et elles ne sont perceptibles que écran éteint avec un certain angle pour capter les reflets adaptés. Du costaud !

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Les bugs de jeunesse dont a souffert le OnePlus 3 à son lancement, à savoir le capteur biométrique et l'écran tactile trop sensibles ou encore le fonctionnement hasardeux du bouton Alert Slider, ont été rapidement corrigés par les mises à jour logicielles déployées successivement par OnePlus. Exit les appels de poche du début, OnePlus sait réagir promptement. Aujourd'hui, en dehors de l'application photo qui crashe ponctuellement (mais depuis peu), tout fonctionne comme sur des roulettes !

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Alors bien sûr, OnePlus n'a pas remédié à l'absence de codec aptX en Bluetooth ou de lecteur de carte mémoire. Regrettable mais pas dommageable pour autant, on vit bien sans, notamment sur la partie stockage avec 64 Go. Quant à la proéminence de l'optique, exposée aux chocs, que je relevais sur le test du OnePlus 3, d'une, elle ne s'est jamais abîmée sur le OnePlus 3, et de deux, le constructeur a décidé ici de passer sur un verre saphir plus dur (indice de dureté Mohs passe de 7 à 9) et avec un rebord épaissi. Ça doit bien vouloir dire que d'autres personnes ont eu des soucis...

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A gauche le OnePlus 3, à droite la version 3T

L'ergonomie du smartphone demeure excellente, il faudrait juste, à mon sens, le décliner dans une version un peu plus petite - en 5 pouces - pour satisfaire un maximum d'utilisateurs et surtout d'utilisatrices. En effet de nombreuses représentantes de la gente féminine dans mon entourage tiquent systématiquement sur l'encombrement des smartphones de 5,5 pouces en général, et donc du OnePlus 3 et 3T en particulier.

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Quoi de neuf ?

Le plus simple pour bien appréhender les changements proposés par OnePlus avec cette lettre T (qui signifie « turbo » soit dit en passant), c'est encore un bon vieux tableau. Voici donc, avec en rouge les évolutions :

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Les deux éléments les plus importants sont le passage sur un Snapdragon 821, pour recoller aux Pixels de Google ou au Xiaomi Mi 5s par exemple, et le gain de 13 % de capacité de la batterie, de 3 000 mAh à 3 400 mAh. Notez que OnePlus a opté pour un SoC MSM8996 Pro cadencé à 2,35 GHz, alors que les Pixels et Mi 5s se sont rangés à 2,15 GHz. Le GPU profite également d'un cure de vitamine, en faisant grimper sa fréquence maximum à 650 MHz.

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Pour l'occasion, OnePlus a « repensé » et allégé son système d'exploitation OxygenOS. Enfin la caméra frontale n'est plus fournie par Sony mais par Samsung, et sa résolution double (8 à 16 mégapixels). Même en mettant tout cela bout à bout, il est peu probable qu'on arrive à un surcoût de 40 euros. OnePlus en profite donc au passage pour augmenter ses marges. Ça reste néanmoins timide - voire indolore - pour le client, puisque le OnePlus 3 d'origine se montrait déjà particulièrement généreux pour 399 euros.

Il est l'heure de passer aux tests de performances, d'autonomie, de la caméra frontale et de voir ce qui a changé sur OxygenOS. Et j'aurai fait le tour du OnePlus 3T !

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Performances et autonomie

La batterie habituelle de tests a donc été lancée : Geekbench 4, PCMark, GFX Bench et 3DMark. Et je confronterai les résultats aux concurrents du moment, du moins ceux que j'ai eu entre les mains. Cette version du Snapdragon 821 cadencée à 2,35 GHz est supposée être ce qu'il se fait de mieux, pour l'heure, chez Qualcomm. Alors ?

S'il n'y a pas de révolution à attendre d'une simple cadence de fonctionnement supérieure, on observe bien un gain tangible dans les applications. Le OnePlus 3T se hisse en tête de la plupart des benchs, sauf Geekbench 4.0 en multi coeurs où les octo-core de Samsung et Huawei font mécaniquement mieux. Sur du mono coeur en revanche, avec ses 2,35 GHz le OnePlus 3T dépasse ses rivaux.

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Le Work Performance de PCMark était déjà le terrain de prédilection du OnePlus 3 grâce à ses 6 Go de RAM. Le OnePlus 3T en remet logiquement une couche, assez loin devant la concurrence. No comment.
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Sur le plan des graphismes, Qualcomm jouit habituellement d'une avance confortable sur les autres fondeurs. N'attendez pas de surprise ici, le Snapdragon 821 - en version cadencée à 650 MHz - surclasse très largement ses congénères. On voit notamment la différence avec le Snapdragon 821 du Xiaomi Mi 5s, dont le GPU n'a pas été boosté (624 MHz). Certes, c'est infime, et surtout pas visible sur du jeu vidéo, qui sera parfaitement fluide dans les deux cas. Mais si OnePlus voulait réaffirmer sa suprématie des benchs, c'est une réussite ! Et bon point : le OnePlus 3T ne chauffe pas spécialement (36° après une demie-heure d'Asphalt 8).
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3DMark me sort toutefois un résultat un peu plus difficile à expliquer. Le IceStorm Unlimited 720p atteint un nouveau record, comme anticipé, mais le SlingShot 3.0 fait moins bien que les OnePlus 3 et Xiaomi Mi 5s. Serait-ce une incompatibilité avec le nouveau système de fichiers utilisé sur le OnePlus 3T ? Difficile à dire. Mais bon, le smartphone reste bien au-dessus de la mêlée.
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Il reste la grande question de l'autonomie : est-ce que le gain de 13% de capacité va suffire pour éponger le surplus de puissance ? La réponse est oui, mais rien de plus. On retombe à 4 minutes près sur la même autonomie que le OnePlus 3, grâce aux 3 400 mAh de la nouvelle batterie. En même temps il ne fallait pas s'attendre à un exploit dans ce domaine : plus de puissance engendre davantage de consommation. Le smartphone reste un modèle plutôt autonome, puisqu'il tiendra ses deux jours en cas d'utilisation normale. Il y a mieux, mais il y a pire aussi.

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Photo et caméra frontale

OnePlus s'est attelé à changer la caméra frontale, passant de 8 mégapixels (ce qui est déjà bien) à 16 mégapixels ! Le nouveau module signé Samsung annonce une spécificité intéressante : la combinaison de pixels afin d'optimiser les selfies pris par faible luminosité. Dans la vraie vie, qu'est-ce que ça donne ?
Le bénéfice de la résolution accrue est bien réel sur les images capturées en plein jour ou avec un éclairage suffisant. Reste à déterminer s'il est bien vital d'avoir 16 mégapixels en façade, mais ça c'est un autre problème...

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A gauche le OnePlus 3, à droite le OnePlus 3T, ici avec un bon éclairage


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Et voici les détails à 100% des deux images précédentes


Par faible luminosité maintenant, la combinaison des pixels permet effectivement une bonne maîtrise du bruit numérique, mais le traitement adoucit considérablement l'image. Ramenée à 8 mégapixels toutefois, le rendu est meilleur, plus propre. Au final, c'est donc convaincant, même si honnêtement, on n'avait pas vraiment à se plaindre du module photo du OnePlus 3...

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A gauche le OnePlus 3, à droite le OnePlus 3T, ici avec un éclairage faible


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Et voici les détails à 100% des deux images précédentes


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Et pour le reste ? Les caractéristiques de l'appareil principal ne changent pas. Toutefois le rendu n'est pas le même. OnePlus est revenu sur un traitement très conservateur - à l'instar de ce qu'on trouvait sur le OnePlus 2 à sa sortie - avec moult détails mais aussi un grain bien visible. Pas de quoi s'inquiéter toutefois, le OnePlus 3T reste un très bon photophone, rapide, fiable et qui monte assez bien en sensibilité.



Notez que les fichiers RAW apparaissent toujours un peu blafards, mais c'est rattrapable.

OxygenOS plus léger ?

Chez OnePlus, on a décidé de fusionner les équipes qui travaillaient sur OxygenOS d'un côté (version internationale) et HydrogenOS de l'autre (version chinoise). De quoi assurer en théorie un suivi des mises à jour plus réactif, bien qu'il ne le soit déjà. Cette V3.5.1 d'OxygenOS est la première mouture du système de OnePlus issue de ce rapprochement. Les menus et volets de raccourcis se sont largement inspirés d'Android 7.0, alors même que le noyau est toujours structuré autour de Marshmallow (pour l'instant). Le launcher OnePlus propose plusieurs packs d'icônes, dont des rondes qui rappellent l'esprit HydrogenOS.

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En rentrant dans le détail, voici ce qu'il y a de nouveau. Côté personnalisation, OnePlus a ajouté un mode silencieux que l'on enclenche lors d'un appel en retournant le téléphone, la capture d'écran avec un geste à trois doigts, le thème par défaut d'Android (« lumineux ») ou encore le mode sRVB qui entre désormais dans le menu « Affichage -> Calibration » (il était jusqu'ici planqué dans les options pour les développeurs). L'écran AMOLED au passage est toujours aussi bon : luminance de 450 cd/m², contraste infini et blanc à 6670 K.

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OnePlus a par ailleurs implémenté des applications magnétophone et météo, inexistantes sur la version précédente. Le gestionnaire de fichiers a été simplifié, tandis que Shelf, l'interface de centralisation des items fréquents (contacts, applications, favoris, etc.) a également subi un relooking. Le constructeur a enfin fait un pas en avant dans le registre de la sécurité, en permettant l'usage du capteur biométrique pour autoriser l'accès aux applications sensibles.

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Conclusion

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On savait qu'il ne fallait pas attendre de surprise de ce OnePlus 3T, voilà la chose confirmée. C'est une petite amélioration du OnePlus 3, pour faire patienter avant le OnePlus 4. La mise à jour est bénéfique, essentiellement grâce à un OxygenOS qui se modernise de manière agréable. Pour le reste, on ne crache évidemment pas dessus. Néanmoins, ceux qui auraient acheté un OnePlus 3 juste avant peuvent se rassurer : ils sont toujours dans le coup !

Le OnePlus 3T est plus performant - on ne trouvait pas spécialement le OnePlus 3 poussif - l'autonomie est préservée, le boost de résolution de la caméra frontale servira avant tout à ceux qui usinent du selfie, et encore : si c'est pour les partager sur la toile, 8 mégapixels suffisent amplement. Mieux, mais pas indispensable en somme. Et en même temps, pour 40 euros de plus, on aurait tort de se priver de ces petites améliorations. Le OnePlus 3T reste notre mon smartphone préféré du moment, le meilleur rapport qualité/prix à mon sens en Android.

OnePlus 3T

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Les plus

  • Le rapport qualité/prix toujours excellent !
  • Performances - écran AMOLED - superbe finition
  • OxygenOS proche d'Android stock
  • Dash charge - couche photo - autonomie

Les moins

  • Quasi identique au OnePlus 3
  • Pas d'aptX, ni lecteur de carte mémoire
  • Fréquences 700 MHz non prise en charge
  • C'est tout ce que je vois...

Finition10

Ergonomie10

Autonomie7

Puissance10

Photo8



PS : ceci était mon dernier test en tant que journaliste sur Clubic, puisque j'ai quitté la rédaction le 18 novembre. Merci de l'avoir lu jusqu'au bout, merci de m'avoir lu pendant ces sept dernières années. On se retrouvera peut-être, ailleurs sur la toile. En attendant, pour pouvez me suivre sur Twitter ;)
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