Intel Core i7 4790K : Devil's Canyon passe les 4 GHz !

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Un an après avoir lancé sa quatrième génération de processeurs Core avec l'architecture Haswell, Intel revient avec Devil's Canyon. Il ne s'agit pas d'une nouvelle micro-architecture mais d'une version rafraîchie des Core i7 et Core i5 de quatrième génération Unlocked, les processeurs les plus rapides d'Intel, exception faite des Core i7 Extreme.

Ces Devil's Canyon profitent de fréquences de fonctionnement supérieures et de quelques nouveautés, plutôt subtiles, censées améliorer l'overclocking ou bien encore réduire l'échauffement des processeurs. Mais tout se fait à finesse de gravure constante et micro-architecture équivalente face aux processeurs Core de quatrième génération que nous testions l'été dernier. Pour l'anecdote, le nouveau Core i7 4790K est le premier processeur Intel à être annoncé à une fréquence de 4 GHz mais nous y reviendrons.

Parallèlement à l'arrivée des Devil's Canyon, Intel lançait tout récemment sa nouvelle plate-forme Z97 avec les chipsets éponymes. L'occasion pour les fabricants de cartes mères de présenter de nouvelles cartes mères avec des nouveautés plus ou moins marquantes comme nous le verrons.

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Intel Core i7 4790K : les nouveautés

Pour une fois, cet article vous fera grâce du passage consacré à l'architecture. En effet l'architecture employée au cœur du Core i7 4790K qui nous occupe aujourd'hui est toujours l'architecture Haswell que nous vous expliquions avec force détails il y a un an (voir Intel Core i7 4770K : Haswell et les Core de 4e génération).

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Si l'architecture ne bouge pas, Intel fait évoluer l'interface thermique entre die et IHS (Integrated Heat Spreader, le dissipateur thermique) pour Devil's Canyon. L'objectif ici est d'améliorer les propriétés en overclocking des processeurs, mais également de mieux maitriser leur montée en température. Précédemment, pour les processeurs Sandy Bridge par exemple, le die du processeur bénéficiait d'un joint en indium faisant contact avec son IHS, c'est-à-dire le capot métallique sur lequel vous allez poser votre ventilateur. L'arrivée d'Ivy Bridge puis de Haswell avait vu ce joint être remplacé par de la pâte thermique... tout simplement. Les Devil's Canyon signent-ils le retour du joint en indium ? Non. Intel a tout simplement changé de pâte thermique mais a trouvé dans la foulée un magnifique acronyme pour la désigner : NGPTIM (Next-Generation Polymer Thermal Interface). Dit comme ça, ça ne paraît pas franchement révolutionnaire, reste à voir ce que ça donne en pratique.

Côté packaging, Intel ajoute des condensateurs additionnels au dos du processeur. L'idée ici est de mieux filtrer les courants d'alimentation pour faciliter l'overclocking.

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Gros plan sur les condensateurs ajoutés : à gauche un Haswell conventionnel, à droite Devil's Canyon


Intel Core i7 4790K : le processeur

Toujours gravé en 22nm, le Core i7 4790K est la version la plus aboutie de cette génération Devil's Canyon, alors qu'Intel propose également un Core i5 4690K.

Sur le papier, le Core i7 4790K est le premier processeur Intel à atteindre les 4 GHz en fréquence... de base ! C'est 500 MHz de plus que son prédécesseur, le Core i7 4770K, dont la fréquence de base est de 3,5 GHz. Côté Turbo, Intel évoque une fréquence de 4,4 GHz contre 3,9 GHz en Turbo pour le Core i7 4770K.

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Pour le reste, le Core i7 4770K est un modèle quadri-cœurs avec HyperThreading doté de 8 Mo de mémoire cache avec un TDP, fixé à 84 Watts. Son contrôleur mémoire reste de type double-canal et compatible avec la DDR3-1333/1600. Le circuit graphique intégré est toujours un HD Graphics 4600 dont la fréquence maximale est de 1,2 GHz contre 1,25 GHz max pour le Core i7 4770K. Côté ISA, ce Core i7 4790K supporte les technologies vPro, VT-d et TSX, ce qui est plutôt un bon point puisque ce n'est pas le cas sur le Core i7 4770K.

Concernant la compatibilité, le doute est levé. Si passé un temps Intel avait entretenu le flou en suggérant qu'il faudrait une carte mère Z97 pour utiliser les processeurs Devil's Canyon, il n'en est finalement rien. Moyennant une mise à jour du BIOS, ceux-ci fonctionnent sans broncher sur les plates-formes Z87 en Socket LGA-1150.

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Le Core i7 4790K vu par CPU-Z


Intel Z97 : un nouveau chipset pas si nouveau ?

Quelques semaines avant le lancement de Devil's Canyon, Intel renouvelait sa plate-forme avec l'introduction du chipset Z97 et de ses déclinaisons, comme le H97 par exemple (voir Intel lance ses nouveaux chipsets H97 et Z97). Si l'on pouvait s'attendre légitimement à de vraies nouveautés, la réalité est hélas différente. Les chipsets de la série 9 et son plus illustre représentant du moment, le Z97 n'apportent pas grand-chose, pour ne pas écrire rien, par rapport à la génération précédente. La grande nouveauté attendue pour cette génération était le support du SATA Express, un support qui est finalement passé aux oubliettes.

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Du coup, on retrouve la gestion de six ports Serial-ATA 6 Gb/s, le support des technologies RAID 0/1/5/10, les fonctionnalités propriétaires Intel Rapid Start Technology et Smart Response Technology, la prise en charge de 14 ports USB dont 6 maximum en USB 3.0 ou encore un système PCI-Express pouvant opérer dans les configurations 16x, 2x 8x ou 1x 8x et 2x 4x et géré, pour mémoire, par le contrôleur PCI-Express intégré aux processeurs. Le lien entre le processeur et le chipset reste de type DMI 2.0. A défaut de SATA Express géré nativement, le Z97 supporte la technologie Intel Rapid Storage pour les périphériques PCI-Express. Dans un autre registre, Intel pousse l'interface M.2 sur les cartes mères Z97 pour brancher des SSD à ce format.

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Asus Z97 Deluxe NFC & WLC

Asus, comme ses petits camarades, profite du lancement du chipset Z97 pour renouveler ses gammes de cartes mères. Une foultitude de modèles Z97 a donc vu le jour, et c'est le modèle Z97 Deluxe qui a retenu notre attention. Clairement haut-de-gamme, cette carte mère ATX adopte un PCB noir aux embouts arrondis et profite d'un tout nouveau design. Il faut dire qu'Asus nous avait surpris sur la génération précédente avec un design au goût discutable. On retrouve donc ici des radiateurs un peu plus agréables à l'œil, alors que la carte adopte un socket LGA-1150 et le nouveau chipset Z97. Avec quatre emplacements mémoire DDR3 (jusqu'à 3300 en OC), la carte dispose de trois emplacements PCI-Express 16x plein format câblés en 16x, 8x et 4x et quatre connecteurs PCI-Express 2.0 1x. Compatible Crossfire et SLI, la carte opèrera alors en mode 8x/8x. A noter la présence de boutons de mise en marche et reset sur la carte mère avec un afficheur LED pour les codes de diagnostic et un - petit - bouton Clear CMOS toujours sur la carte et non à l'extérieur : pas très pratique à actionner en cas de problème donc. Pour ce qui est des connecteurs à destination des ventilateurs boîtiers, ceux-ci sont mal placés, deux d'entre-eux étant coincés entre l'un des radiateurs de l'étage d'alimentation et les connecteurs jack audio.

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Au niveau du stockage, Asus propose 10 connecteurs Serial-ATA 6 Gb/s. Sur ces dix connecteurs, quatre sont hérités des deux ports SATA Express de la carte. Rappelons en effet que la connectique SATA Express utilise les anciens connecteurs SATA, ce qui lui confère, pour le moment, une rétrocompatibilité bienvenue. Stockage toujours avec un socket M.2 pour un éventuel SSD à ce format.

Un nouveau design pour les radiateurs recouvrant les étages d'alimentation.
Design qui s'avère moins tape à l'oeil que sur la génération précédente.
Le radiateur du chipset : pas de diode mais un design très inspiré par Bang & Olufsen.
Le circuit audio et son emplacement sur la carte mère.
Des fonctions habituelles pour une carte mère Asus haut de gamme : mise en marche, reset, afficheur LED pour débugger les problèmes et bouton Clear CMOS.
Une connectique riche et complète. Notez les deux contrôleur Gigabit Ethernet.
La connectique dédiée au stockage avec 6 ports Serial-ATA et deux ports SATA Express qui peuvent devenir des ports Serial-ATA conventionnels portant leur nombre à un total de 10.


Côté USB, la carte propose six ports USB 3.0 et quatre ports USB 2.0 avec bien sûr des headers pour ajouter des connecteurs additionnels (jusqu'à 4 prises USB 2.0 et 4 prises USB 3.0). Le réseau est confié à deux contrôleurs Intel de classe Gigabit (l'un est reconnu nativement par Windows 8.1, l'autre pas) alors que la carte embarque un module Wi-Fi i802.11ac et Bluetooth 4.0 (avec antenne externe). Asus a retenu pour l'audio un contrôleur Realtek ALC 1150 8 canaux alors qu'on retrouve des sorties audio analogiques et optiques sur la carte. Si Asus évoque la prise en charge DTS, celle-ci est proposée par un DTS Neo:PC limité à une image stéréo sur la sortie optique, alors qu'on profite de fonctions DTS Ultra PC II pour améliorer le son et sa spatialisation avec des enceintes analogiques. Et aucun encodeur Dolby Digital Live n'est de la partie. Hélas.

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Les pilotes audio proposés par Asus et Realtek : beau mais trop chiche sur le plan fonctionnel


La carte propose également des ports HDMI et DisplayPort. Au sujet du DisplayPort, cette Z97 Deluxe est livrée avec une carte fille en PCI-Express qui va apporter le support du Thunderbolt 2.0. Il faudra toujours recourir à divers branchements sur la carte mère une fois la carte installée : un header en interne qui part de la carte mère à la carte fille et le raccordement de deux câbles DisplayPort en externe depuis les I/O de la carte à la carte fille Thunderbolt EX II.

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La carte Thunderbolt EX II


Dans sa variante NFC & WLC, l'Asus AZ97 Deluxe est livrée avec deux accessoires supplémentaires, tous deux externes. On dispose ainsi d'un chargeur sans fil externe : cette base se relie via un câble USB à la carte mère ou un adaptateur secteur (non fourni) et il ne reste plus qu'à poser dessus son smartphone compatible avec la technologie de rechargement Qi. Nous avons testé celui-ci avec un Nokia Lumia 920 et cela fonctionne sans souci. Reste que si vous étiez tenté par la recharge sans fil, vous avez probablement déjà acheté le chargeur ad-hoc et dans ce cas, l'accessoire d'Asus ne fait que peu de sens. L'autre accessoire baptisé NFC Express 2 est un boîtier externe relié en USB 3.0 au PC et offrant deux ports USB 3.0, sorte de hub donc, alors qu'il intègre un lecteur NFC (à noter que le périphérique s'échauffe vite). Asus livre une suite logicielle et un tag NFC. L'idée est de permettre l'exécution automatisée de certaines tâches via le badge NFC : du login automatique de sa machine Windows au lancement d'app. Problème, le logiciel fourni par Asus est inutilisable. Sur notre système Windows 8.1 Update, même avec la dernière mise à jour des pilotes, il plantait dans tous les sens, avec des erreurs du programme NFC_Matrix.exe et la non-détection du boîtier externe, pourtant bien relié en USB à la carte mère. Bref... vu le surcoût de ces deux accessoires NFC et WLC, on n'est pas tout à fait sûr de vous les conseiller, même si à la base l'idée est assez bonne.

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Les accessoires : base NFC et chargeur Qi


Côté BIOS enfin, Asus nous propose toujours un BIOS UEFI. Toutefois, le fabricant a mis à jour son interface graphique avec un mode dit EZ qui affiche maintenant diverses animations et quelques graphiques bien utiles pour surveiller, par exemple, l'échauffement du processeur. On peut également réorganiser les périphériques de démarrage depuis l'écran d'accueil par simple glisser/déposer. Quelques petites nouveautés à signaler aussi du côté de la navigation, avec la possibilité de placer ses réglages préférés dans une même et unique vue baptisée Favoris.

MSI Z97 Gaming 7

MSI n'est pas en reste puisque la marque a elle aussi renouvelé ses gammes de cartes mères avec l'arrivée du chipset Z97. Nous avons pu mettre la main sur la Z97 Gaming 7, une carte mère assez conforme aux dernières cartes Gamer MSI. On retrouve le code couleur rouge et noir et les logos Gaming de MSI. L'étage d'alimentation et le chipset sont recouverts de radiateurs plus ou moins travaillés et/ou décorés (le radiateur chipset s'illumine de blanc) alors que la carte offre un socket LGA-1150 et quatre emplacements mémoire DDR3. Bien sûr, MSI utilise ses fameux composants de classe militaire dont la marque aime s'enorgueillir depuis quelques temps déjà.

Avec trois connecteurs PCI-Express 16x fonctionnant en 16x, 8x et 4x, la carte supporte le SLI et le CrossFire, les GPU opérant cette fois-ci sur 8x chacun (dans le cadre d'un 3-Way CrossFireX la configuration s'établit en 8/4/4x). On a également droit à 4 connecteurs PCI-Express 1x dont deux restent disponibles après l'installation d'un SLI avec des cartes graphiques double-slot. Pourvue de boutons de mise en marche et reset, la carte dispose d'un afficheur LED situé près du connecteur d'alimentation ATX 24 broches. Un connecteur non loin duquel on trouve un bornier V-Checkpoints : il suffit de pointer son multimètre dessus pour opérer des relevés de tensions.

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Alors qu'Asus mise sur le SATA-Express, MSI fait l'impasse dessus, et ce n'est peut-être pas plus mal. Sauf que du coup, on a droit à seulement 8 connecteurs Serial-ATA 6 Gb/s, six gérés directement par le Z97 Intel, et deux confiés à une puce Asmedia. On retrouve le socket M.2 d'Intel dont on s'interroge toujours sur la pertinence pour ce type de configuration. La subtilité étant que MSI propose en option un adaptateur M.2 vers SATA Express. Au cas où, hein. La carte dispose de huit connecteurs USB 3.0 en sortie et de deux connecteurs USB 2.0. Elle comporte évidemment des headers USB permettant de rajouter quatre ports USB 2.0 et deux ports USB 3.0.

On retrouve une identité visuelle désormais bien connue des cartes gaming MSI : le rouge et le noir.
Avec en prime un dragon sur les radiateurs de l'étage d'alimentation !
La radiateur du chipset reprend le blason MSI alors que le logo de la marque s'illumine à la mise sous tension du système.
Asus a son Crystal Sound, MSI son Audio Boost.
Les boutons de mise en marche/redémarrage et d'overclocking automatique (OC Genie).
Une connectique extérieure fouillée qui ne masque pas une carte qui a tendance à gondoler.
Les ports Serial-ATA : 8 et pas un de plus ! Sans SATA-Express.


Alors que les processeurs Core de quatrième génération intègrent un circuit graphique, MSI propose en sorties : deux ports HDMI et un connecteur DisplayPort. On retrouve pour l'audio six connecteurs audio mini-jack et une sortie optique. A ce propos, l'audio est confiée à une puce Realtek ALC1150 que MSI accompagne avec une suite logicielle Sound Blaster Cinema 2 de Creative Labs.

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Les maigres options audio proposées par les pilotes Realtek


J'en vois certains grincer des dents... Et bien pas forcément. Les fonctionnalités proposées par les pilotes Realtek sont assez limitées, d'autant que MSI n'a pas retenu les options DTS ou même Dolby Digital. Du coup, l'apport de la couche logicielle Creative est loin d'être négligeable notamment avec les effets Surround et Crystallizer, bien connus des possesseurs de cartes X-Fi. On se serait en revanche bien passé de l'énorme splash screen Sound Blaster apparaissant à chaque démarrage de Windows.

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Les options supplémentaires offertes par les pilotes Creative : mieux mais pas parfait


Comme sur la Z97 Deluxe, le circuit audio dispose d'une isolation pour le protéger des perturbations générées par les autres composants : une isolation bienvenue, mais qui se voit polluée, sur le plan visuel, par des diodes illuminant de rouge son tracé.

La partie réseau est confiée à une puce Killer E2205 qui présente l'inconvénient de ne pas être reconnue nativement par Windows 8.1 (nous ne reviendrons pas sur le débat lié à l'utilisation anormalement élevée du CPU par ces puces).

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Les options de la suite logicielle accompagnant la puce Killer E2205


Côté pilotes, nous n'en parlons guère d'ordinaire, mais comme le réseau n'est pas géré nativement par Windows nous avons durant nos tests utilisé le CD-Rom livré par MSI pour installer l'ensemble des pilotes. Sans faire attention, nous avons cliqué sur le bouton « Installer » de l'autoplay. Grave erreur... En effet, le programme d'installation de MSI va déployer les pilotes nécessaires au bon fonctionnement de la machine, c'est bien, mais aussi tout un tas de crapwares : Toolbar Google, Google Chrome, Google Drive, Norton Internet Security et même des papiers peints MSI. C'est un peu violent quand même. Pensez donc à l'installation personnalisée pour sélectionner individuellement les composants à installer et éviter de transformer votre machine en PC de démo MSI.

Côté BIOS, on retrouve un BIOS UEFI plutôt complet mais toujours brouillon et pas vraiment facilement maitrisable. Du reste, il ne semble pas exhiber de nouveautés particulières face à la génération Z87. Notez que la carte embarque deux BIOS : on peut passer de l'un à l'autre via un switch.

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Pour tester les performances de ces nouveaux Devil's Canyon, nous avons utilisé la plateforme suivante :
  • Carte mère Asus Z97-Deluxe (BIOS 1802),
  • 2x 8 Go mémoire DDR3-2133 Corsair @1600MHz,
  • SSD Samsung 256 Go 840 Evo,
  • Carte graphique AMD Radeon R9 290X
Etant entendu que Devil's Canyon n'est finalement qu'une mise à jour mineure de l'architecture Haswell, nous le testons selon un protocole plus réduit que d'ordinaire. Nous comparerons donc ici le Core i7 4790K au Core i7 4790 et au Core i7 4770K et... c'est tout. L'idée étant de voir le gain de performances que ces nouveaux modèles apportent, et leur comportement notamment en termes de température, consommation, etc. La plate-forme exécute Windows 8.1 en édition 64 Bits avec les dernières mises à jour et les derniers pilotes disponibles au moment du test.


3DMark - FireStrike Extreme

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Le test FireStrike ne permet pas de départager nos trois processeurs Intel, ici à égalité. C'est donc la carte graphique qui limite nos performances dans ce test.

3DMark - Test de la physique

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Alors que les tests graphiques de FireStrike placent nos diverses puces au même niveau, la lecture est différente dès lors que l'on s'intéresse aux performances de calcul des effets de physique. Le Core i7 4790 se montre dans ce cas de figure 3% plus rapide que le Core i7 4770K alors que le tout nouveau Devil's Canyon, le Core i7 4790K, est 12% plus rapide. Tout de même !

PCMark 8

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Nous exécutons sur cette nouvelle mouture de PCMark le test « Work » en configuration conventionnelle. En tête, nous trouvons le Core i7 4790K. Core i7 4770K et Core i7 4790 sont à égalité. On retiendra un gain de performances de 5% pour le Core i7 4790K face au modèle non « K », c'est à dire le Core i7 4790.

ScienceMark 2.0 x64 Primordia

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Le très synthétique ScienceMark donne sa préférence aux Gigahertz les plus élevés. C'est donc logiquement le Core i7 4790K que nous retrouvons en première position avec un score 13% supérieur au Core i7 4770K.

Cinebench 15

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Cinebench évalue les performances de nos processeurs en effectuant le rendu d'une scène 3D. C'est de nouveau le Core i7 4790K qui domine les débats : ses performances sont 12% supérieures au Core i7 4770K. A noter que l'écart entre Core i7 4770K et Core i7 4790 est infime pour ainsi dire inexistant.

Compression de fichiers - WinRAR 5.10

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On ne présente plus WinRAR, que nous utilisons pour mesurer le temps nécessaire à créer une archive RAR d'un SSD à l'autre (l'autre SSD étant ici un Kingston HyperX 240 Go). Il faut en moyenne 30 secondes pour réaliser notre archive de référence, un temps identique sur les Core i7 4770K et Core i7 4790, mais légèrement inférieur pour le Core i7 4790K à 28 secondes.

Bioshock Infinite - Ultra - 1920x1080

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Du côté des jeux vidéo, nos processeurs sont à égalité, les performances étant identiques d'un modèle à l'autre.

Hitman Absolution - 1920x1080

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Hitman se montre plus sensible à la fréquence, du coup le Core i7 4790K est en tête. Ses performances sont 8% supérieures à celles du Core i7 4770K.

Batman Origins - 1920x1080

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Le dernier opus de Batman donne des performances similaires pour nos processeurs Core. Parfaitement identiques pour les Core i7 4770K et Core i7 4790K. On note tout de même un très léger avantage pour le Core i7 4790 de l'ordre de 1%, imputable à la marge d'erreur de nos tests donc.

Overclocking

Vous l'aurez compris, c'est donc du côté de l'overclocking que Devil's Canyon est censé exprimer son plein potentiel. Nous avons donc eu à cœur de vérifier ce qu'il était possible de faire avec notre Core i7 4790K de test. Et le moins que l'on puisse dire est que nous sommes déçus.

En Air Cooling, avec un système de refroidissement CoolerMaster, nous n'avons pas pu dépasser les 4,8 GHz, stables, au prix déjà de plusieurs bidouilles, notamment au niveau du vCore que nous avons augmenté à un petit mais conséquent 1.45 volts (une tension probablement trop importante qui risque d'endommager le processeur sur la durée). Les 4,9 GHz n'ont jamais été stables sous Windows alors que le système n'a jamais démarré à 5 GHz. Alors 800 MHz de plus pour un processeur dont la fréquence commerciale est de 4 GHz ce n'est pas si mal me direz vous puisque c'est à peu près 20% de fréquence en plus. Oui, mais en Turbo ce processeur va déjà à 4,4 GHz. Et surtout, notre précédent Core i7 4770K atteignait les 4,6 GHz sans trop de difficultés. Du coup, les améliorations de Devil's Canyon ne nous permettent de gagner « que » 200 MHz. Pas de quoi fouetter un chat.

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Le Core i7 4790K overclocké à 4,8 GHz


On note d'ailleurs qu'à overclocking égal, c'est-à-dire à 4,6 GHz, la consommation de notre machine avec Core i7 4790K est supérieure à celle de notre même configuration en Core i7 4770K, lui aussi à 4,6 GHz. On passe en effet de 218 Watts pour le Core i7 4770K à 231 Watts en charge bien sûr pour le Core i7 4790K. Une différence qui s'explique par un vCore plus élevé pour le Core i7 4790K (1,32 V contre 1,25V pour le Core i7 4770K). Là où Devil's Canyon a du sens c'est au niveau de la température : toujours à overclocking égal en charge sur quatre cœurs le Core i7 4790K est à 77°C contre 79°C pour le Core i7 4770K.

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Consommation

Nous avons bien sûr mesuré la consommation électrique de nos processeurs dans des conditions de fonctionnement normales. Pour cela, nous employons un wattmètre et nous relevons la consommation électrique du système à la prise. C'est donc la consommation totale de la machine qui est relevée. Nous procédons à deux mesures : au repos sous Windows 8.1, puis en charge avec Prime 95.

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Au repos sur le bureau Windows, la consommation évolue doucement. Identique entre les Core i7 4770K et Core i7 4790, elle grimpe pour le Core i7 4790K. En charge on retrouve le même phénomène. Ici le Core i7 4790K consomme une vingtaine de watts supplémentaires que son aîné, le Core i7 4770K.

Températures

Nous avons également relevé la température de nos processeurs, au repos, puis en charge, sous Prime. Notez que nous utilisons sur le processeur un système de refroidissement classique, dit de Air Cooling et signé Cooler Master, un Hyper 412S.

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Au repos, nos processeurs s'échauffent tous de manière à peu près identique avec toutefois un avantage pour Devil's Canyon et le Core i7 4790K qui est le processeur le moins chaud. En charge, les Core i7 4770K et Core i7 4790 s'échauffent de manière similaire et c'est bien Devil's Canyon qui chauffe le plus, le Core i7 4790K et son Turbo à 4,4 GHz approchant des 60° C.

Conclusion

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Accompagnant le timide refresh des gammes Haswell, avec des fréquences de fonctionnement légèrement supérieures, l'arrivée de Devil's Canyon ne casse pas la baraque. Si Intel semble bien avoir cerné certaines des limites des processeurs Haswell, notamment pour ce qui concerne l'overclocking, la solution apportée ne change pas fondamentalement la donne. A tout le mieux, Devil's Canyon améliore légèrement le potentiel en overclocking du plus rapide des Core i7. Mais alors que nous espérions atteindre les 5 GHz, nous n'avons pas pu dépasser les 4,8 GHz...

Si les capacités en overclocking du nouveau Core i7 4790K ne nous font pas rêver, on apprécie en revanche sa fréquence de fonctionnement en conditions normales. A 4 GHz, le Core i7 4790K affiche des performances jusqu'à 12% supérieures au Core i7 4770K, son prédécesseur. Une différence qui est simplement celle qui sépare les fréquences (en Turbo ou de base) des deux processeurs. En ce sens, le gain de performances est palpable et Intel peut se targuer d'enfin commercialiser un processeur cadencé à 4 GHz.

Inutile donc de préciser que les possesseurs de Core i7 4770K n'ont pas d'intérêt à se ruer sur ce nouveau processeur. Et pour le quidam ce n'est pas l'overclocking qui rend ce processeur intéressant, mais bien ses performances à sa fréquence commerciale. Hélas, le nouveau venu se négocie 30 euros plus cher que le Core i7 4770K. C'est un surcoût sensible qui positionne le Core i7 4790K autour des 330 euros TTC alors que son illustre aîné se négocie autour, voire légèrement en-dessous des 300 euros.

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Un mot enfin sur le chipset Z97. Un chipset sans réelle nouveauté qui nous laisse un sentiment d'inachevé. Faute de vraies nouveautés sur le plan des fonctionnalités, celui-ci ressemble vraiment trop à un Z87 renommé. Quant à l'idée d'imposer des slots M.2 sur les cartes mères enthousiastes, nous avons du mal à saisir l'intérêt aujourd'hui... Du coup Asus, tout comme MSI et leurs petits camarades usent d'artifices pour tenter de vanter les mérites de leurs nouvelles cartes. Le SATA Express d'Asus est intéressant mais peut-être pas nécessaire, pas plus que le NFC dont on aurait aimé qu'il ne plante pas à chaque utilisation... Bref, il est urgent qu'Intel fasse souffler un vrai vent de nouveauté sur ce segment.

Intel Core i7 4790K

6

Les plus

  • Performances
  • Premier processeur Intel à 4 GHz !

Les moins

  • Consommation à la hausse
  • Overclocking toujours limité
  • Améliorations finalement peu probantes

Performances9

Innovation7

Qualité/prix6



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