Open space : 5 habitudes insupportables à arrêter

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Le bureau ouvert devient de plus en plus souvent la norme en entreprise. Pour favoriser la vie en communauté, certaines pratiques doivent être abolies par les collaborateurs.

En France, moins de la moitié des travailleurs en entreprise bénéficieraient encore d'un bureau individuel. Principalement pour des raisons de coûts, l'open space a eu raison des autres modes d'organisation de l'espace professionnel. A cela s'ajoute la hausse du prix de l'immobilier, les sociétés tentent désormais de constituer des pools de travailleurs au sein d'un même lieu.

Dans la majorité des cas, ces bureaux ouverts accueillent deux ou trois personnes. Les plateaux de plus de quatre personnes sont moins courants mais commencent à se développer rapidement. Enfin, une dernière tendance est à l'œuvre, celle de rassembler une voire plusieurs dizaines de collaborateurs au sein d'un même espace.


Une méthode qui connaît des limites. Si la responsabilité d'améliorer les conditions de travail revient indéniablement à l'employeur, certaines méthodes peuvent permettre de mieux vivre cette situation. Dans ce cadre, plusieurs habitudes sont à présent à proscrire. Pour le bien de tous.

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Des conférences téléphoniques à haute voix

Une « confcall » ou conférence téléphonique est censée se pratiquer dans un lieu clos avec un matériel en parfait état de fonctionnement. Si cette seconde assertion peut souvent s'avérer compliquée à réaliser, la première peut être admise par tous. Le bruit est, en règle générale, le principal inconvénient que mettent en avant les collaborateurs d'une entreprise.

Une conversation menée à plusieurs, même courte, dans un endroit ouvert causera des désagréments aux personnes présentes dans l'entourage proche. L'usage du haut-parleur n'est donc pas recommandé, en particulier lorsque plusieurs collègues sont à proximité.

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Ajoutez à ceci d'autres bruits récurrents gênants (sonnerie de téléphone, notifications, musique...), le risque est de rapidement créer une cacophonie, source de stress. Il est alors plus que conseillé de s'isoler dans des pièces dédiées à cet effet ou pourquoi pas de se rendre en extérieur.

Téléphoner en hurlant, tu éviteras

Véritable pendant à la conférence téléphonique avec haut-parleurs, le coup de fil à un ami (ou à un contact professionnel) peut représenter une gêne particulièrement récurrente. Chaque personne présente dans un bureau ouvert a dû obligatoirement subir au moins une fois les affres d'un collègue bruyant au téléphone.

Inutile de mettre des boules Quies ou d'augmenter le son de sa propre musique, ce collègue n'arrêtera que si quelqu'un lui fait remarquer son manque de politesse. Si personne ne fait rien, les autres travailleurs présents risquent de s'enfermer dans leur propre bulle en gardant constamment leur casque sur les oreilles. Une pratique loin de favoriser la communication, pourtant l'un des moteurs de l'organisation en open space.

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Là encore, il est recommandé d'en parler à un manager ou encore une fois, de faire comprendre à la personne en cause qu'elle gêne les autres. De votre côté, tentez de passer vos appels en dehors de l'espace de travail et de baisser d'un ton pour ce qui est des conversations quotidiennes. Enfin, si votre appel s'annonce houleux, isolez-vous.

« C'est sympa ce que l'on voit sur ton écran »

Par nature, dans un bureau ouvert, de nombreuses personnes verront votre activité. Elles ne seront pas rivées sur ce que vous faites mais pourront s'intéresser à vous pour une raison ou une autre. Malheur à celui qui dispose d'un bureau au milieu d'un passage ou proche du couloir, les importuns seront nombreux et n'hésiteront pas à regarder par-dessus son épaule.


Il est important de se préserver et de préserver les autres de tout effet « bigbrother ». Là encore, tout doit passer par la communication. Dites aux personnes attirées par votre écran qu'elles peuvent regarder ailleurs. Au pire, installez un filtre sur votre écran, lequel pourra avoir pour effet de rendre plus difficile tout regard trop curieux.

Enfin, le fait de consulter des sites qui n'entrent pas directement dans le cadre de votre activité n'est pas un crime. Visiter des sites à titre personnel est toléré dans les entreprises à condition que ce temps n'empiète pas trop sur la journée de travail.

Communiquer son stress

Etre stressé par une situation, ça arrive à tout le monde. Il est toutefois utile de se contenir, en particulier si votre collègue le plus proche se trouve juste en face de vous. Faites-une pause et tentez de décompresser. En « explosant » sur place, vous ne ferez que communiquer un sentiment de malaise et de stress. Vous pourrez mettre être tenu pour responsable d'avoir instauré une ambiance désagréable.

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Pour éviter ce problème, il est préférable que les bureaux ne soient pas totalement ouverts, mais plutôt cloisonnés pour partie. L'idée est que chacun puisse reconstituer une part de sa personnalité sur son bureau. Un employeur doit être en mesure de favoriser ce type d'implantation et non pas les bureaux totalement ouverts.

L'essentiel est donc de conserver son calme en toutes circonstances, même si cela peut s'avérer difficile pour les personnes les plus impétueuses. Après avoir passé quelques minutes en extérieur, le bruit ambiant d'un bureau vous fera « redescendre » et évitera de communiquer tout stress inutile.

Saturer son espace... et celui des autres

Dans un bureau ouvert, vous n'êtes, par nature, pas seuls. Inutile de penser à manger du territoire sur son voisin direct ou d'étendre sa sphère d'influence en entassant des objets divers. Ce type de pratique sera, au mieux, ignorée, au pire, suscitera des critiques à votre endroit.


Il convient malgré tout de faire preuve de tolérance envers tous. Outre les comportements extrêmes, chaque bureau a une personne qui n'accepte pas l'éclairage au néon, la climatisation, d'ouvrir les fenêtres ou à l'inverse, de ne pas mettre suffisamment de chauffage.

Chacun essaie de se recréer sa propre bulle personnelle. Il est donc primordial de comprendre que votre liberté, certes restreinte, peut s'exprimer, mais dans limite de ce que peut accepter votre voisin. Le dialogue et la bonne intelligence doivent rester les maîtres mots, en toutes circonstances.

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