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Mais qui se cache derrière les levées de fonds des pépites de la French Tech ?

Alexandre Boero
Chargé de l'actualité de Clubic
08 février 2022 à 17h50
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© La French Tech
© La French Tech

France Digitale livre un état des lieux des investisseurs ayant contribué à l'essor des entreprises qui composent la promotion 2022 du programme French Tech Next40/120.

Ces dernières semaines, la French Tech a enregistré plusieurs levées de fonds XXL, témoignant de son attractivité auprès d'investisseurs français et étrangers. Et pour que l'on puisse se faire une meilleure idée de ce vaste écosystème, l'association France Digitale, qui défend les intérêts des start-up, a publié une vaste analyse. Dedans, elle fait l'état des lieux des investisseurs, de leur nationalité et de leur typologie, outre les tendances de ces fonds qui boostent la croissance des entreprises du classement French Tech Next40/120.

Eurazeo et Bpifrance, investisseurs les plus actifs dans le Next40/FT120

En précisant que ce classement ne prend pas en compte les business angels (les investisseurs individuels privés), 441 investisseurs ont investi lors des différents stades de développement des 120 entreprises du classement. 41 % des investisseurs des 120 start-up du Next40/FT120, donc 182 au total, sont français.

Le fonds Eurazeo, qui a levé 5,2 milliards d'euros en Europe en 2021, est celui qui a investi le plus souvent dans le Next 40, avec 22 investissements, et le deuxième plus actif sur le Next40/FT120, avec 40 participations à des tours de table. Deezer, Back Market, Happn, Alma, Malt, ManoMano, Withings et Klaxoon vont partie des heureux élus.

Avec un record de 48 participations pour le FT120, dont 17 pour le Next40, Bpifrance occupe la tête de ce classement des investisseurs français. La banque publique d'investissement a notamment soutenu Contentsquare, Kinéis et Payfit. Kima Ventures (22), Alven (16) et Partech (15) complètent le top 5 en nombre d'investissements.

Les fonds anglo-saxons presque aussi nombreux que les fonds français

Près d'un investisseur du Next40/FT120 sur deux a injecté des fonds non européens (49 %, 216 fonds au total). Tous les plus actifs, à l'exception du Japonais SoftBank et ses 5 participations, sont des investisseurs américains. On retrouve ainsi Accel (7 investissements), Cathay Innovation (6) Goldman Sachs (6), General Atlantic (6), Index Ventures (5), Kohlberg Kravis Roberts (5) et Tiger Global Management (5). Sur les 216 fonds non européens listés, 142 sont américains, 29, britanniques, 8, suisses et 5, hongkongais. Cette tendance à l'investissement provenant des pays anglo-saxons nous était expliquée il y a quelques mois sur Clubic par David Bitton, l'historique fondateur du FAI Oreka.

S'agissant des investisseurs européens hors France (41 au total), c'est la Commission européenne et le fonds allemand Global Founders Capital qui ont été les plus actifs auprès des start-up du French Tech Next40/120, avec 6 investissements chacun. Le fonds italien H14 suit, avec 4 participations. L'Allemagne est la nationalité européenne la plus présente dans la promotion 2022, avec 9 participations, devant la Suède (6), les Pays-Bas et le Luxembourg (5) ainsi que l'Espagne et la Belgique (4).

Si 51 % des fonds sont des capital-risqueurs (participation minoritaire qui vise à développer une entreprise en phase d'amorçage) et que 23 % des fonds prennent la forme de capital-investissement, 16 % sont des fonds de capital-risque de grands groupes. BNP Paribas, avec 10 investissements, est le plus actif en la matière. Suivent le Crédit Agricole et Goldman Sachs (6), puis Crédit Mutuel Capital Privé (5) et Orange Ventures (4).

Alexandre Boero

Chargé de l'actualité de Clubic

Chargé de l'actualité de Clubic

Journaliste, chargé de l'actualité de Clubic. Reporter, vidéaste, animateur et même imitateur-chanteur, j'ai écrit mon premier article en 6ème. J'ai fait de cette vocation mon métier (diplômé de l'EJC...

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Journaliste, chargé de l'actualité de Clubic. Reporter, vidéaste, animateur et même imitateur-chanteur, j'ai écrit mon premier article en 6ème. J'ai fait de cette vocation mon métier (diplômé de l'EJCAM, école reconnue par la profession), pour écrire, interviewer, filmer, monter et produire du contenu écrit, audio ou vidéo au quotidien. Quelques atomes crochus avec la Tech, certes, mais aussi avec l'univers des médias, du sport et du voyage. Outre le journalisme, la production vidéo et l'animation, je possède une chaîne YouTube (à mon nom) qui devrait piquer votre curiosité si vous aimez les belles balades à travers le monde, les nouvelles technologies et la musique :)

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Commentaires (5)

Enrac
Que du fond d’investissement multi-national, la « French Tech » (sic) n’a rien de français.
Voigt-Kampf
Le « patriotisme 100% libéral » c’est-y pas chouette ? Non ?
MattS32
Ce sont des entreprises créées en France, basées en France, qui créent de l’emploi en France…<br /> Et c’est plutôt positif qu’elles attirent des capitaux étrangers, puisque non seulement ça montre que la France sait encore être attractive, mais en plus ça contribue à améliorer la balance commerciale de la France, qui est catastrophique.<br /> C’est de l’argent étranger qui rentre en France et qui va être utilisé en France.
norwy
L’article ne dit pas que ces boites ont été vendues à l’étranger mais qu’elles sont suffisamment attractives pour attirer des capitaux venus de l’étranger. Les pays dont les entreprises n’attirent pas d’investissements n’auront pas beaucoup d’emplois présents et futurs intéressants à donner à leurs citoyens.<br /> Investir l’argent venu de l’étranger dans les entreprises français, c’est bon pour l’économie si ces investissements ne sont ni majoritaires ni stratégiques.
ABC
Perso j’ai été contacté par une toute petite startup qui galérait avec une identité visuelle peu signifiante et pas efficace malgré un concept intéressant. Après que j’ai repris les choses en main en terme de design, d’identité et de charte, ils ont enfin réussi à intéresser les médias, les investisseurs et lever des millions d’euros de fonds. En à peine quelques mois. J’étais le premier surpris. Ça peut aller très vite.<br /> Et en effet, ça créé des emplois en France.
Voigt-Kampf
Dans combien de temps finissent-elles absorbées par les actionnaires ? D’ailleurs n’est-ce pas un fonctionnement très « actionnariat » ?<br /> Les emplois créés ? Euh… qu’elles le poids réel sur le marché du travail ?
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