Test HP Envy x360 15 : un grand convertible OLED taillé pour le streaming

Annoncé en début d'année, le nouveau HP Envy x360 15 2-en-1 remplace un modèle 2022 efficace, mais imparfait. Toujours armé d'une dalle OLED, idéale pour les longues soirées de streaming, ce PC portable convertible s'équipe cette année d'un processeur AMD de dernière génération pour s'offrir du sang neuf… mais sans pour autant changer la formule de fond en comble.

Quoi de mieux qu'un PC portable 2-en-1 disposant d'un grand format pour travailler la journée et profiter des plateformes de streaming en soirée ? C'est en tout cas le type d'usages visés par HP avec son nouvel Envy x360 15 2-en-1. Pensé pour la bureautique et le multimédia, l'appareil conserve cette année le châssis de son prédécesseur (révisé en 2021) et son écran OLED, mais il s'équipe des derniers processeurs AMD Ryzen 7000 mobiles. Alors, que vaut ce nouveau modèle dans le feu de l'action ? C'est ce que nous allons voir, mais avant cela, voici la fiche technique complète du modèle que HP France nous a fait parvenir en test.

Dans cette configuration, l'appareil est proposé à 1 300 euros sur le site officiel de HP. Malheureusement, il est en rupture de stock à l'heure où nous rédigeons ces lignes.

Design : pas de changement, mais un châssis quasi parfait

Avec 35,73 x 22,84 x 1,83 centimètres pour 1,82 kilo, l'Envy x360 15 2-en-1 est un produit de 15,6 pouces raisonnablement dimensionné. Pas trop encombrant, mais un peu lourd à bout de bras, l'appareil tient facilement dans un sac à dos ou une sacoche, et s'avère agréable à utiliser dans le train ou en situation de mobilité. Sur ce point, le convertible de HP ne change pas la formule qui était déjà la sienne l'an dernier… et c'est tant mieux.

Comme l'an dernier aussi, HP soigne les finitions sur ce produit. Non seulement la solidité est au rendez-vous (pas de craquements quand on manipule le châssis ni de souplesse inquiétante du cadre d'écran), et la qualité d'assemblage nous paraît difficilement critiquable sur ce modèle. On retrouve en effet un châssis en aluminium brossé doublé d'un écran en verre. L'ensemble est du meilleur effet, en dépit d'un coloris (unique) très sobre, certes, mais tout de même un peu terne. Attention toutefois aux traces de doigts sur le capot : elles sont vite nombreuses et s'avèrent difficiles à éviter, comme souvent avec ce type de revêtements.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Design 2-en-1 oblige, l'écran bascule à 360 degrés autour du clavier pour permettre une utilisation en format tablette, en tente (parfait pour la diffusion de films, par exemple) ou en position classique de PC portable. L'ensemble se fait grâce à un système de charnière dont la conception inspire suffisamment confiance. Là aussi, la solidité semble de mise… mais nous n'avons pas tenté de la mettre à l'épreuve.

Le clavier est pour sa part excellent. Silencieux (à l'exception de la barre d'espace, malheureusement), ce dernier s'avère toutefois assez ferme, ce qui peut surprendre au départ. L'espacement des touches est cependant généreux, et leur profondeur de course se révèle suffisamment généreuse pour assurer une frappe confortable et précise. L'absence de pavé numérique sur une machine de 15 pouces pourrait en revanche décevoir certains utilisateurs. Ce ne fut pas notre cas durant notre période d'essai.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

À l'inverse de ce très bon clavier, le trackpad est (comme souvent) plus que passable. Bruyant, il craque, et ses clics sont désagréables. On peut toutefois lui reconnaître une certaine précision et une surface de glisse suffisante. Mais c'est à peu près tout.

Sans surprise, les connectiques restent encore nombreuses cette année. Nettement plus, d'ailleurs, que sur certains modèles concurrents. On retrouve ainsi un lecteur de cartes SD, deux ports USB Type-C (offrant une vitesse de transfert de 10 Gbits/s, et supportant à la fois l'alimentation et l'affichage en DisplayPort 1.4), deux ports USB Type-A (10 Gbits/s), une sortie HDMI 2.1 et une prise casque. Tout ce qu'il faut pour ne jamais avoir besoin d'un adaptateur. Là non plus, HP ne fait pas dans la demi-mesure.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

En dépit de ses 5 mégapixels et de sa définition de 1440p, la webcam placée au-dessus de l'écran n'offre pas une qualité d'image exceptionnelle. C'est même le moins que l'on puisse dire. Elle fait mieux que la plupart des PC portables concurrents (souvent limités à des capteurs de 720p ou 1080p vraiment médiocres), mais n'impressionne pas. Encore moins en basse lumière. Pour compenser, cette caméra est cernée de capteurs nécessaires à l'identification faciale grâce à Windows Hello. Heureusement d'ailleurs, car aucun capteur d'empreinte digitale n'est disponible.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Un point sur le démontage et l'accès aux composants. La chose se fait difficilement après avoir retiré, avec un tournevis de précision, les quatre vis Torx qui retiennent la plaque inférieure du châssis. Il faut alors déclipser soigneusement cette plaque, très (trop) bien tenue par des ergots. Une fois cette opération menée à bien, on découvre alors deux ventilateurs et un gros caloduc plat (nous verrons plus loin si ce dispositif est efficace) ainsi qu'un SSD, une batterie et un modem Wi-Fi faciles d'accès. Contrairement à
l'Envy x360 15 2022 (qui misait sur deux barrettes SO-DIMM), la mémoire vive (LPDDR4x) est à présent soudée à la carte mère. Dommage, il sera impossible de la remplacer au besoin.

Écran : la magie de l'OLED… la frustration des reflets

Pour son Envy x360 15, HP mise de nouveau sur une dalle OLED tactile Full HD (1 920 par 1 080 pixels) et 60 Hz de 15,6 pouces, au format 16:9. Fabriqué par Samsung Display, ce panneau est censé couvrir à 100 % le gamut DCI-P3 et monter jusqu'à 400 nits de luminance en SDR, du moins selon HP. Voyons ce qu'il en est avec nos outils de mesure et le logiciel Calman Ultimate.

On relève en premier lieu une luminance maximale typique de 312,7 cd/m² et un pic de luminosité mesuré à 376,3 cd/m² (en SDR). Nous sommes donc légèrement en dessous de la luminance maximale promise par HP, ce qui pose en l'occurrence un problème, car l'écran (brillant et non mat) est particulièrement sujet aux reflets. En extérieur ou dans une pièce très éclairée, il faut souvent plisser les yeux pour y voir quelque chose.

Côté calibration, HP aurait également dû être un peu plus attentive. Le Delta E estimé par nos outils s'élève en effet à 3,7, une valeur un peu trop élevée. Idéalement, elle devrait être égale ou inférieure à 3. Même chose en ce qui concerne la température des couleurs. On relève cette fois un indice de 6 207 kelvins en lieu et place des 6 500 kelvins du standard vidéo. En d'autres termes, les couleurs sont trop chaudes sur l'écran de notre Envy x360.

Comme promis, la couverture des principaux espaces colorimétriques est toutefois de très bon niveau. Le spectre sRGB est ainsi supporté à 146,9 %, contre 99,1 % pour l'espace de couleurs DCI-P3. Sans surprise avec la technologie auto-émissive qu'est l'OLED, le contraste est pour sa part infini. Nous profitons donc d'une excellente dynamique et d'une image ayant suffisamment de profondeur.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Dans l'ensemble, l'écran de l'Envy x360 15 offre donc une expérience d'affichage convaincante, mais souffre de reflets gênants, d'une calibration imparfaite, et surtout, d'un ratio 16:9 dépassé en 2023. Pour l'an prochain, nous aimerions vraiment que HP opte pour le format 16:10 ou 3:2, nettement plus confortable au quotidien et en bureautique, et que ses concurrents adoptent de plus en plus fréquemment.

Performances : de la puissance et du silence, mais il y a un mais

Comme l'indique l'étiquette apposée sur son châssis, l'Envy x360 15 2023 est équipé d'un processeur Ryzen. En l'occurrence, HP a fait le choix de la dernière génération de processeurs mobiles AMD, mais sans pour autant opter pour les meilleures puces de cette nouvelle cuvée d'APU à basse consommation. Dans le cas de notre unité de prêt, il faut ainsi se « contenter » d'un processeur AMD Ryzen 7 7730U (8 cœurs et 16 threads cadencés à un maximum de 4,5 GHz, avec 20 Mo de cache, 15 watts de TDP).

En dépit de sa nomenclature, et de son rattachement à la dernière génération de processeurs Ryzen mobiles, ce dernier dépend en réalité de l'architecture Zen 3 et du design « Barcelo-R », un refresh de « Cézanne », qui repose toujours sur la gravure en 7 nm. Nous sommes donc sur une puce qui accuse un certain retard technologique face à son cousin le Ryzen 7 7735U, gravé pour sa part en 6 nm, mais qui reprenait déjà la composition et l'architecture des puces Ryzen 6000, lancées en 2022.

Côté iGPU, notre Ryzen 7 7730U est enfin toujours équipé d'une partie graphique AMD Radeon « Vega » (8 cœurs à 2 000 MHz), en lieu et place de l'iGPU RDNA 2 installé sur les circuits de son cousin. Bref, vous l'aurez compris, HP limite son Envy x360 15 a une puce de « nouvelle génération » qui n'en a en réalité que le nom.

Mais alors, que vaut ce fameux Ryzen 7 7730U dans le feu de l'action ? Eh bien, c'est ce que nous avons voulu voir. Sur Cinebench R23, la puce récolte 9 433 points en multi-core grâce à ses 8 cœurs et 16 threads, mais « seulement » 1 452 en calcul single-core.

À titre de comparaison, le Ryzen 7 7735U de l'ASUS Zenbook 15 OLED obtenait pour sa part un score de 1 506 points en single-core, contre 11 961 points en multi-core sur le même utilitaire. Le MacBook Air 13 M2 affichait de son côté 8 249 points en multi-core, contre 1 584 en single-core, toujours sur Cinebench R23, tandis que l'Intel Core i7-1355U du Zenbook S13 OLED 2023 totalisait enfin 7 960 points en multi-core sur Cinebench R23, contre 1 827 points en single-core.

Sans être à la ramasse, on sent que le Ryzen 7 7730U est légèrement en retrait par rapport à ses concurrents, surtout en single-core. Son score est en effet à peine plus élevé que celui d'un Core i7-1165G7… lancé en 2021. Et par rapport à l'iGPU RDNA 2 du Ryzen 7 7735U, l'iGPU Vega de notre Ryzen 7 7730U s'avère lui aussi nettement moins performant, offrant une marge de manœuvre plus limitée en jeu (1080 low/médium et pas beaucoup plus) ou en productivité avancée (retouche photo, montage vidéo léger…). Bref, l'Envy x360 15 est une machine réactive et performante, mais qui n'est pas tout à fait à la pointe de ce qu'il est possible de créer en 2023.

L'appareil se rattrape cependant en ce qui concerne la gestion de la chaleur et la dissipation thermique. Il s'avère en effet silencieux, voire inaudible dans de nombreux cas. Dans le cadre d'une utilisation poussée, avec charge CPU à 100 % sur une longue période, on finit quand même par entendre un léger souffle, mais sans observer de thermal throttling.

Durant notre stress test sur AIDA64, le CPU maintenait d'ailleurs ses fréquences à 3,20 GHz en moyenne, et ce, sans jamais voir ses températures dépasser les 80-85 °C. Dans ce contexte d'utilisation intensive, la chaleur était en outre très supportable sous le châssis et au-dessus du clavier.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Terminons par un mot sur les performances de stockage (SSD M.2). Nous les résumerons comme étant suffisantes pour le tout-venant, mais loin d'être renversantes. On se limite en effet à 3 231,38 Mo/s en lecture et 2 751,90 Mo/s en écriture. Avec ces vitesses, les transferts du quotidien sont exécutés sans lenteurs particulières, mais l'on sera vite bridé pour les utilisations plus avancées.

Autonomie : toute la journée sur batterie ?

Avec sa batterie de 55 Wh, son écran 60 Hz et son processeur basse consommation, le HP Envy x360 15 a sur le papier les cartes en main pour proposer une autonomie décente à ses utilisateurs. C'est le cas, mais sans faire aussi bien que l'on aurait aimé. Loin d'être un champion de l'endurance, notre modèle 2023 fait moyenne impression dans le cadre de notre test d'autonomie habituel.

En lecture vidéo sur YouTube, avec le rétroéclairage du clavier coupé, les paramètres d'alimentation réglés sur la meilleure efficacité énergétique, la luminosité de l'écran à 100 % et un casque branché, nous avons en effet laissé s'enchaîner les vidéos pendant presque 8 heures et 40 minutes avant de voir l'écran s'éteindre.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Nous sommes donc dans la moyenne pour un produit de ce type. Et s'il est effectivement possible de tutoyer les 8 à 9 heures d'autonomie avec les bons réglages, on reste loin des 13 heures et 30 minutes promises par HP sur son site officiel.

La recharge se fait pour sa part à l'aide d'un chargeur USB-C de 65 watts plutôt compact. Comptez environ 1 heure et 40 minutes pour une charge complète de la batterie.

Audio : une configuration trompeuse (mais une bonne surprise)

Contrairement à ce que laissent entendre les petits orifices visibles de part et d'autre du clavier, les haut-parleurs de l'Envy x360 15 sont en réalité logés sous le châssis. Un endroit bien peu propice à une bonne propagation du son. Cela étant, les haut-parleurs choisis par HP sont loin d'être mauvais. Mieux, ils s'avèrent étonnamment bons… du moins, si on les compare à ce qu'offrent la majorité des PC portables concurrents.

On profite en effet de graves bien en place et d'aigus plutôt précis. Les médiums, souvent omniprésents, sont ici tenus en laisse, et la saturation est rare, même à plein volume. Parfait pour regarder dans de bonnes conditions une vidéo sur YouTube ou un film sur Netflix sans mettre d'écouteurs.

La prise casque installée sur le flanc gauche de l'appareil est également de bonne facture, avec un signal puissant et précis. À l'oreille, nous n'avons rien à lui reprocher de particulier.

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