Mars One, mourir sur Mars ou nourrir une arnaque ?

Eric Bottlaender
Spécialiste espace
10 septembre 2023 à 17h30
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Le prochain bond de géant... Non. © Mars One
Le prochain bond de géant... Non. © Mars One

En 2012, un entrepreneur néerlandais promet gros, très gros ! Son entreprise, Mars One, doit envoyer les premiers humains vers Mars à l'horizon 2024, et les sélections démarrent. De la technique absente au débat philosophique (il n'y a pas de promesse de retour), l'aventure a fait du bruit. Avant de couler.

Les conséquences sont encore visibles aujourd'hui.

Un aller sans retour : génie ou folie ?

Le Hollandais Bas Lansdorp savait-il qu'il créerait un véritable raz-de-marée médiatique ? Assurément. Fin mai 2012, ce jeune entrepreneur est sous tous les projecteurs lorsqu'il rend public son projet, Mars One. Il s'agit de rien de moins que la promesse d'envoyer les premiers humains sur Mars, le tout en finançant l'aventure sous la forme de la plus grande et de la plus ambitieuse téléréalité possible, capable (avec les droits de diffusion) de lever environ 4,7 milliards d'euros.

De quoi préparer le budget pour les premiers pionniers qui, tels des aventuriers chargés d'un idéal le plus pur possible, partiraient pour un voyage vers la planète rouge, sans retour possible. Immédiatement, les opinions se polarisent : du génie pour les uns, une arnaque à grande échelle pour d'autres. Mais, en 2012, le secteur du NewSpace donne l'impression qu'il peut tout faire face à une NASA qui ne peut plus envoyer ses astronautes dans l'espace que depuis la Russie.

Optimiste... non ? © Mars One
Optimiste... non ? © Mars One

Un plan expliqué calmement vaut-il des milliards ?

Dès le mois de mai 2012, pour expliquer que son initiative est crédible, Bas Lansdorp se lance dans des séances de questions-réponses sur Reddit, fait des apparitions médiatiques, met en avant le comité scientifique de son association, qu'il décrit d'ailleurs comme n'étant pas destinée à faire des profits. Mieux encore, il présente l'agenda de son projet qui, pour le grand public, ne paraît alors pas complètement impensable. Le premier objectif, puisqu'il faut suivre un ensemble d'astronautes, est de les sélectionner. Il démarre donc un processus qui n'est pas vraiment celui suivi par les agences spatiales lors de leurs propres sélections, car un critère d'importance est celui de l'exposition médiatique.

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D'autre part, Mars One explique viser une première mission martienne robotisée à l'horizon 2018, puis l'envoi de matériel en 2021 avant les premiers des 40 astronautes dès 2023. Le projet prévoit à chaque « fenêtre » de tir vers la planète rouge le départ de quelques pionniers pour un trajet de 7 mois avant leur atterrissage. Les débuts de l'aventure sont très suivis, non seulement à cause du processus de sélection (près de 200 000 premiers dossiers sont envoyés), mais aussi parce que Mars One contacte Lockheed Martin, habituée à travailler sur des projets spatiaux, pour sa première mission.

Pédagogue et passionné, Bas Lansdorp n'aura jamais entièrement convaincu... En tout cas, pas les investisseurs © Time / Mars One
Pédagogue et passionné, Bas Lansdorp n'aura jamais entièrement convaincu... En tout cas, pas les investisseurs © Time / Mars One

Côté budget, des débuts peu reluisants

Le problème majeur de vouloir financer des missions martiennes habitées avec des droits et des diffusions télévisuelles, c'est que le spatial est un domaine où les investissements sont majoritairement réalisés en amont. Il s'agit donc pour Mars One de prouver sa capacité à emprunter avec suffisamment de sérieux pour que les investisseurs soient convaincus qu'ils ne mettent pas de l'argent dans une arnaque, et ce, même si la volonté manifeste de Bas Lansdorp n'est pas d'embobiner qui que ce soit. Malheureusement, une chambre d'écho médiatique n'est pas suffisante.

Une première campagne de financement participatif échoue à lever 500 000 euros (un peu plus de 300 000 sont collectés), ce qui est insuffisant pour quoi que ce soit. En parallèle, Mars One a bel et bien commandé une étude à Lockheed Martin, qui a produit trois plateformes à destination de Mars pour la NASA (Mars Polar Lander, Phoenix et InSight), pour pouvoir éventuellement en produire une nouvelle pour 2018. Sans attendre les résultats, Mars One offre d'ailleurs la possibilité d'acheter de l'espace et de la masse sur cette mission. Mais une fois de plus, les investisseurs ne s'y trompent pas, et fin 2014, l'entité a levé moins de 500 000 euros supplémentaires. En guise d'ordre de grandeur, une mission martienne « simple », c'est-à-dire sans instruments scientifiques majeurs, coûterait environ 250 millions d'euros (plancher), sans compter le lancement.

Vue d'artiste de la descente de la mission InSight en 2018 © NASA
Vue d'artiste de la descente de la mission InSight en 2018 © NASA

L'idée des « droits TV » était-elle cependant si déplacée ? Les droits de la Premier League anglaise entre 2016 et 2019 se sont distribués à 7 milliards de dollars. On peut argumenter à raison sur le fait qu'un montant similaire n'aurait pas pu financer l'entièreté des missions de Mars One, mais cela leur aurait définitivement ouvert les portes.

Les années passent, et les doutes grandissent

Début 2015, Mars One tente de relancer l'intérêt public et sélectionne ses 100 « derniers » astronautes parmi les candidats, 50 hommes et 50 femmes. On y retrouve d'ailleurs un Français, et contrairement aux acerbes commentaires de l'époque, il ne s'agit pas (et de loin) d'un illuminé souhaitant mourir sur Mars. En effet, il est médecin, employé au CNES, père de famille… Mais qu'importe la finalité de Mars One, les heureux élus n'iront pas plus loin que des interviews télévisées.

En effet, en 2015, Bas Lansdorp le sait déjà, il n'y a pas d'argent dans les caisses pour concrétiser quoi que ce soit. Personne ne s'est manifesté pour envoyer un chèque à 9 chiffres chez Lockheed Martin (il n'y a donc ni mission en 2018 ni en 2021). Il n'y a pas d'autre capsule que celle présente sur certains visuels Photoshop de l'entreprise, pas plus de véhicule de transfert vers Mars, ni de quoi emmener du cargo ou des humains sur place, pas d'habitat, bref, rien. Et pourtant, Mars One s'accroche, malgré les doutes (publiquement, de nombreuses personnalités ont déjà émis, au moins, de grosses réserves, comme Buzz Aldrin), et annonce désormais un premier départ habité pour 2027.

C'est vrai que ces capsules ressemblent beaucoup à Dragon (cargo, V1) de SpaceX. Malgré tout... © Mars One
C'est vrai que ces capsules ressemblent beaucoup à Dragon (cargo, V1) de SpaceX. Malgré tout... © Mars One

La fin, enfin, de l'utopie technique

Il faudra attendre janvier 2019 pour que l'aventure Mars One s'arrête, avec la liquidation officielle de l'entité au tribunal de commerce. Toutefois, c'était connu, les caisses étaient vides, et la surenchère n'a pas fonctionné. Au fil des années, Mars One est devenue une entité de moins en moins claire sur ses objectifs, ses moyens et ses intentions. Par exemple, les visuels étant très proches des véhicules de SpaceX (en particulier les capsules sur Mars, sorte de copies de Dragon), et Elon Musk s'étant lui-même prononcé en faveur d'une colonisation martienne en public, notamment après septembre 2016, les deux entités ont parfois été rapprochées. Pourtant, l'association des deux n'a jamais été concrète.

Plus vaseux encore, il semble que Mars One ait contacté ses astronautes sélectionnés pour les encourager à investir (ou à lever des fonds) pour leur propre aventure. Même s'il ne s'agissait pas d'acheter son propre ticket, il est tout de même un peu triste de constater que le seul geste concret qu'ils ont pu accomplir en tant qu'astronautes de Mars One fut de rallonger la durée de vie d'une initiative qui a toujours été sous perfusion.

En dehors des moyens financiers, il faut souligner que le manque de ressources techniques et technologiques aurait rapidement été bloquant. Oui, il est possible d'envoyer quelques centaines de kilogrammes sur Mars (et encore, seule la NASA y excelle, pour des missions très chères), mais tout le reste est pour l'instant absent de l'inventaire. Les questions d'utilisation des ressources sur place, de ravitaillement, de la base, des conditions post-atterrissage sont restées très en retrait par rapport à la sempiternelle question : pourquoi aller mourir sur Mars ? En 2017, le MIT a produit un rapport sur l'utopie de Mars One et tirait à boulets rouges sur le projet.

On va rappeler que depuis, d'autres ont "vendu" des cités sur Mars. Mais eux, ils ont des milliards © SpaceX
On va rappeler que depuis, d'autres ont "vendu" des cités sur Mars. Mais eux, ils ont des milliards © SpaceX

Un débat plus profond qu'il n'y paraît

Mars One aura néanmoins eu le mérite de soulever un débat délicat, celui de notre rapport à la mort dans le cadre de l'exploration et de l'expansion habitée à travers le Système solaire. Trop tôt ? Peut-être. Le grand public réagit très mal aux drames, et tout particulièrement à ceux concernant l'exploration spatiale. Dans un sens, c'est une très bonne chose, et cela a mené à des choix drastiques, comme l'abandon des navettes et la mise en place de systèmes de sécurité particulièrement performants et redondants. Mais les astronautes professionnels, à l'image des guides de haute montagne, savent très bien les risques auxquels ils s'exposent, en particulier dus à l'environnement dans lequel ils travaillent.

Le dernier équipage décédé lors d'une mission orbitale. Inévitablement, un jour, il y en aura d'autres © NASA
Le dernier équipage décédé lors d'une mission orbitale. Inévitablement, un jour, il y en aura d'autres © NASA

En croyant libérer d'entrée l'épineuse question de la mort des équipages, Mars One a généré à l'envi des questionnements sur notre rapport à l'exploration. Pourquoi aller mourir sur Mars ? S'agissait-il de missions suicides ? L'idéal d'un futur habité doit-il nécessairement reposer sur les cadavres de ses pionniers ? Et qu'en est-il d'une mort accidentelle, télévisée à grande échelle dans les premières heures d'une mission ?

Rappelons que le drame de Challenger a traumatisé une génération entière ! Avec la fin de l'aventure Mars One, le débat reste ouvert. Elle sera peut-être au cœur d'une aventure lunaire avant d'être martienne, ou se reposera si le Starship fait un jour ses allers-retours entre la Terre et Mars. Reste qu'une partie des réticences à se tourner vers la planète rouge aujourd'hui vient de ces visuels et de l'idée d'un voyage sans retour.

Eric Bottlaender

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Je suis un "space writer" ! Ingénieur et spécialisé espace, j'écris et je partage ma passion de l'exploration spatiale depuis 2014 (articles, presse papier, CNES, bouquins). N'hésitez pas à me poser v...

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Je suis un "space writer" ! Ingénieur et spécialisé espace, j'écris et je partage ma passion de l'exploration spatiale depuis 2014 (articles, presse papier, CNES, bouquins). N'hésitez pas à me poser vos questions !

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Commentaires (40)

Caramel34
Franchement je n’y ai jamais cru un instant même si l’idée est intéressante en soi, ormis le fait de mourir.<br /> Les plus grosses entités en la matière on mit des décennies pour «&nbsp;dompter&nbsp;» la lune, c’est pas demain que ce sera le cas de Mars.
Wen84
Le fait que l’envie soit là laisse à penser que ça arrivera un jour… sans doute lointain
Wen84
«&nbsp;dompter la lune&nbsp;» ? Et encore, ils ont bien du mal à y retourner xD
Caramel34
C’est bien pour ça que j’ai mis des guillemets
Biggs
J’avais une copine qui y croyait dur comme fer et qui avait même postulé en 2012. À cette époque déjà j’avais parié gros avec elle que c’était une arnaque qui n’aboutirait jamais. Dommage qu’on se soit perdus de vue, j’aurais pu gagner du fric.
PaowZ
c’est l’occaz de la recontacter en lui envoyant juste un lien de l’article…
ayaredone
Il faut bien mourir un jour et quitte à y passer, sur une autre planète, c’est un peu un final en apothéose <br /> Je comprends ceux qui ont postulés.<br /> Le but n’est pas d’y aller et de mourir 15 minutes après. Dans l’idéal c’est vivre puis mourir sur Mars.
MattS32
ayaredone:<br /> Il faut bien mourir un jour et quitte à y passer, sur une autre planète, c’est un peu un final en apothéose <br /> Encore faut-il arriver à destination et pas mourir en chemin <br /> Hypothèse qui dans le cas du projet Mars One me semble hautement plus probable que d’arriver en pleine forme à destination et de vivre quelques années sur place…
ayaredone
Dans une bonne centaine d’années on pourra, je pense
Martin_Penwald
Ah ben mince, alors, qui aurait pu le croire ? Le projet était pourtant aussi sérieux que celui de Musk …
Martin_Penwald
C’est vraiment le premier problème à résoudre : le voyage vers Mars.<br /> Et pour l’instant, on n’a pas le début d’une solution abordable. On n’a même pas de données sur la capacité d’un organisme vivant à supporter les radiations cosmiques plus de quelques jours, alors un voyage de plusieurs mois, c’est absolument inenvisageable en l’état actuel des choses.
MattS32
Yep, j’en étais resté à ce stade, la masse de blindage nécessaire fait que la quantité d’énergie nécessaire au lancement serait beaucoup trop importante, et dépasse de toute façon la capacité de tous les lanceurs actuels.<br /> Et à moins de trouver un matériau miracle capable de filtrer efficacement ce rayonnement tout en étant très léger, cette situation risque de ne pas changer rapidement…
pocketalex
«&nbsp;les premiers pionniers qui, tels des aventuriers chargés d’un idéal le plus pur possible, partiraient pour un voyage vers la planète rouge, sans retour possible.&nbsp;»<br /> J’y comprends rien, ça fait des années qu’on nous serine «&nbsp;un Mars, et ça repart&nbsp;» et finalement on repart plus ?
mcbenny
Cela me fait penser a une BD/Comic book qui est encore en train de paraître par épisodes : «&nbsp;Travelling to Mars&nbsp;» chew Ablaze, où le principe est que les ressources manquent sur terre, on a découvert des sources importantes sur Mars, le premier qui y pose un être humain en devient propriétaire, et un mec en phase terminale de cancer est envoyé là-bas juste pour valider le titre de propriété. S’en suivent les considérations sur la vie, la mort, les erreurs du passé, et quelques «&nbsp;twists&nbsp;» que je ne spoileraient pas ici mais qui partent sur l’idée que ce qui peut paraître très discutable moralement, peut encore être très convenable comparé à d’autres choses.<br /> Bref, intéressante lecture.
Bombing_Basta
Et on attend toujours d’y retourner sur la lune, justement pour y apprendre à survivre sur une autre planète, là la Terre est encore assez proche pour qu’on soit sauvable lol.
Martin_Penwald
Et c’est bien le problème. La lune, c’est littéralement la porte à côté, c’est largement plus facile d’en revenir.<br /> Il y aurait d’ailleurs des raisons d’y établir des bases permanentes pour les mêmes raisons qu’on en a en Antarctique. Par exemple un radiotélescope géant pour observer l’univers sans les interférences atmosphériques.<br /> Mais Mars n’aura jamais plus d’avantages que la lune pour l’établissement de bases permanentes.
Ccts
Les idées les plus avancées aujourd’hui est de se servir d’une base lunaire pour assembler le vaisseau. Ou d’une base en orbite. Sans ça c’est impossible. Mais on y est pas encore
eykxas
Sauf que c’est exactement ça. Combien de temps auraient-ils vécu sur Mars ? Deux semaines ? Un mois ? (Vu le nombre qu’ils auraient été)<br /> A moins d’envoyer des ressources continuellement. Et combien ça nous coûterait ? Tout ça pour une émission TV ? Sans recherche derrière ?<br /> Le projet était dans sa conception même voué à l’échec.
Pck
Et oui : Avant d’arriver peut-être vivant sur Mars pour y mourir… il faudra déjà que le véhicule de transport prévu (Aujourd’hui Starship) «&nbsp;décolle&nbsp;» de … Terre…
MattS32
Non, Starship n’est pas prévu pour aller sur Mars. À ce jour, il n’y a aucun vaisseau permettant le trajet humain vers Mars.<br /> Le rôle de Starship pour Mars, c’est censé être de ramener de grosses charges en orbite terrestre pour ensuite y assembler un vaisseau à destination de Mars.
Pck
«&nbsp;Mais les astronautes professionnels, à l’image des guides de haute montagne, savent très bien les risques auxquels ils s’exposent, en particulier dus à l’environnement dans lequel ils travaillent.&nbsp;» et " Pourquoi aller mourir sur Mars ? S’agissait-il de missions suicides ? L’idéal d’un futur habité doit-il nécessairement reposer sur les cadavres de ses pionniers ?"<br /> Entre le risque assumé et le sacrifice consenti : grand débat et étoffe des héros mais «&nbsp;Mourir pour Mars, l’idée est excellente !&nbsp;» moi, aussi je préfère mourir tranquillement ici bas sans l’avoir eu
Pck
Pour Mars : pas seulement du fret mais aussi des équipages… Mais cela ne change pas grand chose. Pour l’instant ce premier step ne fonctionne pas <br /> SpaceX «&nbsp;SpaceX’s Starship spacecraft and Super Heavy rocket – collectively referred to as Starship – represent a fully reusable transportation system designed to carry both crew and cargo to Earth orbit, the Moon, Mars and beyond.&nbsp;»
Palou
MattS32:<br /> Encore faut-il arriver à destination et pas mourir en chemin <br /> pas avant le mois de mars bien sûr …
Blackalf
Annonce de 2017 :<br /> Elon Musk : «&nbsp;Dans 7 ans, SpaceX pourra envoyer des hommes sur Mars&nbsp;»<br /> Va falloir accélérer le mouvement, parce que 2017 + 7, c’est l’année prochaine.
Core-ias
Réussir commence pratiquement par envoyé une civilisation toute entière et prête à survivre.<br /> Déjà vue sur grand écran<br /> Généticien terrien qui fabrique un forme de vie «&nbsp;humaine&nbsp;» pouvant naturellement survivre sur Mars ? Pratiquement si on ne le met pas seul et sans moyen. Théorie des anciens astronautes ? (plausible)<br /> Cela reste le plus facile pour prendre le moins de risque concernant les pertes de vies et les connaissances de survies extrêmes. (bien plus que le meilleur des scouts)<br /> Au final, la terraformation pourrait même faire disparaitre cette forme de vie s’il y a colonisation, «&nbsp;envahissement&nbsp;».<br />
MattS32
Yann H.:<br /> Généticien terrien qui fabrique un forme de vie « humaine » pouvant naturellement survivre sur Mars ?<br /> Ça parait quand même difficilement envisageable, la chimie du corps humain est massivement basée sur l’eau, le carbone et l’oxygène, je vois mal comment on pourrait modifier ça sans faire un truc qui n’a absolument plus rien à voir avec un être humain…
Core-ias
L’intelligence en faite.<br /> Il faut un truc intelligent qui accepte une mission «&nbsp;suicide&nbsp;» sans lavage de cerveau.<br /> La poussière Martienne fait quoi aux appareils terrestre ?<br /> Pour l’instant, la recherche avance lentement mais surement.<br /> Je crois pas en ramener les morts à la vie ou même en la créature de Frankenstein.<br /> Bionique ? C’est déjà les poumons artificiels.<br /> Si monsieur tout le monde pouvait y allez, j’y serai allez sur une parcelle avec de quoi aider et vivre ma solitude habituelle. Par contre, il faudrait bien un accès Internet durant le trajet et arrivé pour discuter sur le forum Clubic. <br /> Une grille de capteur n’est même pas déployer.<br /> Je sais même pas si l’humain est déjà allez aussi loin que les satellites artificielles les plus proches de la Terre.<br /> Retirer «&nbsp;important&nbsp;» n’est vraiment pas simple.
Martin_Penwald
Et de l’azote aussi dans les protéines. Or, de l’azote, sur Mars, il n’y en a quasiment pas.
Martin_Penwald
MattS32:<br /> Non, Starship n’est pas prévu pour aller sur Mars.<br /> M. Elon l’a suggéré à une époque, il me semble. Rappelons-nous des visuels de Starship (peut-être même quand il s’appelait encore BFR) sur lesquels le cône avant était recouvert d’une baie vitrée.<br /> N’importe qui d’un minimum versé en science spatiale peut dire que c’est une clownerie, mais ça suffit à exciter les médias.
MattS32
Yann H.:<br /> Je sais même pas si l’humain est déjà allez aussi loin que les satellites artificielles les plus proches de la Terre.<br /> L’humain est déjà allé jusqu’à un peu plus de 350 000 km.<br /> C’est donc très largement au-delà des satellites artificiels les plus proches, qui sont à peine à plus de 200 km.<br /> L’homme a même déjà établi une présence permanente au-delà des satellites artificielles les plus proches, puisque l’ISS est déjà 50% plus loin, à environ 350 km.
Core-ias
Merci pour les distances. J’en parcours autant par jour sur Terre en général.<br /> Le blocs de glace à ramener vers Mars est pas si loin tout compte fait.<br /> Il doit te manquer des 000 ou un K après 200 ou 350.<br /> Air à l’état liquide et donc très froid est pourtant en zone EX. Certains viennent juste de demander comment le Soleil est entrée en combustion. Moi, je suis encore trop simple d’esprit pour y répondre.
MattS32
Yann H.:<br /> Il doit te manquer des 000 ou un K après 200 ou 350.<br /> Non, pas de 0 qui manquent.<br /> Les satellites les plus bas sont bien aux alentours de 200 km. Et l’ISS, la présence permanente de l’homme dans l’espace, est aux alentours de 350 km.<br /> 62Quand aux 350 000 km de distance max où est allée l’humain, là encore, il ne manque pas de 0. C’est la distance minimale entre la Terre et la Lune. L’homme est allé un tout petit peu plus loin que la Lune (~ 2000 km de plus, de mémoire), Lune qui varie grosso modo entre 350 000 et 400 000 km de distance.<br /> C’est pour aller sur Mars qu’il faut quelques 0 en plus… C’est grosso modo 200 fois plus loin que la Lune.
Caramel34
L’ISS est à 400km, mais perd de l’altitude du fait de l’atmosphère qui la freine. Elle doit être remise en orbite constamment avec des Soyouz.
MattS32
Ah oui, mais pas au point de descendre à 350 km Merci pour la correction, j’avais pas le bon chiffre en tête.
Core-ias
Mission sauvetage ?<br /> @Caramel34 Réussi !
Caramel34
L’équipage d’Apollo 13 ; James Lovell, Fred Haise, John Swigert en passant à 254 km (158 miles) d’altitude du côté opposé de la surface lunaire, ont été à plus de 400 171 km (248 655 miles) de la Terre. Ce record a été atteint à 0 h 21 (temps universel) le 15 avril 1970.<br /> Source Liste de records spatiaux — Wikipédia
Core-ias
Parfois je me déplace de 100km entre deux villes, donc «&nbsp;rien entre les deux&nbsp;». Brouillard, pluie, neige et verglas, c’est pas encore la saison dans ces zones mais les radars y sont toutes l’année.<br /> Ces explorateurs ont bravés de plus grand danger que participer à un 24h de rally cross sur un circuit de 120km.<br />
ebottlaender
Tout comme on peut faire 400000 km avec une 205 d’occasion. Mais ça n’est pas la même chose que d’être à 400000 km… d’altitude. En chute libre.
Core-ias
C’est bien pourquoi le fait d’envoyer une civilisation en ce qui me concerne est la seule chose qui faire aller et avancer sans retour.<br /> Voyage de deux ans minimum sans ravitaillement, en autonomie complète sans compter les premières étapes de «&nbsp;colonisation&nbsp;».<br /> La civilisation agricole autonome pourrait bien envoyé un potagé avant les champs équipés de rails sur plusieurs hectares.<br /> Après tout, certains plante des panneaux solaires de la même façon.<br /> Surtout ne pas dire que Elon n’a pas investit dans suffisamment en carte NVIDIA. Une IA ferait elle pareil ? C’est peut-être encore possible de ponctuellement adopté la stratégie ou tactique d’une IA très documentée.
Pck
@MattS32 Au fait, ( sans esprit de polémique, juste pour ranger mes posts ) plus bas, c’était ma réponse qui ne s’était pas placée en réponse (on ne peut pas répondre à une réponse ?) …<br /> Pour Mars : pas seulement du fret mais aussi des équipages… Mais cela ne change pas grand chose. Pour l’instant ce premier step ne fonctionne pas <br /> SpaceX «&nbsp;SpaceX’s Starship spacecraft and Super Heavy rocket – collectively referred to as Starship – represent a fully reusable transportation system designed to carry both crew and cargo to Earth orbit, the Moon, Mars and beyond.&nbsp;»
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