Fujitsu P7120 / Sony TX1XP/B : duel d'ultras

Nerces
Spécialiste Hardware et Gaming
08 mars 2006 à 14h35
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Toujours plus petits, toujours plus puissants semble être la devise de Fujitsu et Sony. Alors que certains constructeurs préparent des portables équipés d'écran 19 pouces, les deux Japonais lancent une nouvelle génération de modèles « ultra », ces machines plus petites qu'une feuille de papier A4. En moins de 1,5 Kg, un ultra-portable renferme pourtant tout ce qu'il faut pour être opérationnel en toutes circonstances, sur tous les terrains. Les prochaines déclinaisons seront vraisemblablement animées par l'Intel Core Duo, mais pour le moment c'est encore et toujours le « Sonoma » qui est au coeur de ce duel. Fujitsu P7120 / Sony TX1XP/B, que le match commence !

Qu'est-ce qu'un ultra-portable ?

Si tout le monde ou presque a déjà vu / utilisé un ordinateur portable au sens large du terme, l'ultra-portable est pour sa part plus méconnu, il semble donc intéressant de faire un peu le point avant que le duel du jour ne débute vraiment. Il faut tout d'abord savoir que selon le point de vue pris en compte, les ultra-portables peuvent regrouper des catégories finalement assez différentes de machines. Il est communément admis qu'un ultra-portable ne peut pas accuser plus de deux kilos sur la balance et doit rester dans des dimensions « réduites ». Certains vont même plus loin en limitant l'ultra-portabilité aux machines inférieures au A4 et ne dépassant pas la barre des 1 500 grammes.

Si ces querelles d'épiciers n'ont guère d'importance, on comprend toutefois que l'ultra-portable peut regrouper des machines finalement assez dissemblables et c'était d'ailleurs l'une des conclusions de notre grand comparatif de l'été 2005. Nous y testions des modèles 10, 12 et 13 pouces aux caractéristiques éminemment différentes. Aujourd'hui et alors que ce comparatif est encore pertinent, nous avons décidé de faire beaucoup plus simple en testant les évolutions de deux des meilleures machines de ce précédent dossier. Fujitsu-Siemens d'un côté et Sony de l'autre changent effectivement assez souvent leurs gammes et fin 2005 / début 2006, ce fut le tour des modèles 10,6 pouces.

Fujitsu-Siemens P7120
ProcesseurréférencePentium M ULV 753
fréquence / cache1200 MHz, 2 Mo
Mémoirelivrée / maximale512 Mo / 2048 Mo
slot occupé / libre1 / 1
fréquence200 MHz
GraphismecontrôleurIntel 915GM
mémoire vidéo128 Mo partagée
écran / format10,6" / 16:10
résolution native1280x768
Disque durcapacité / cache60 Go / 2 Mo
vitesse de rotation4200 tr/mn.
modèleToshiba MK6006 GAH
GraveurformatsCDRW / DVD±RW DL
lecture / écriture24/24/10 ; 8/4/2/2
modèleMatshita UJ-832S
Lecteur cartes mémoiresOui, SD/MMC/MS
Lecteur CardBus / PCMCIAOui, type II
Batterielivrée / baie1 / 2
puissance4800 mAh
SonAC'97, enceintes 2.0
Réseau10 / 100
Réseau sans-fil / modem802.11 b/g / V92
USB / FireWire3 / 1 (4 broches)
Sortie VGA / S-Video / Comp.1 / 1 / 0
Prise casque / micro / S/PDIF1 / 1 / 0
Dimensions (LxPxH)271 x 210 x 28 mm
Poids1,28 Kg
Garantie1 an
Prix indicatif2200 euros

Fujitsu-Siemens P7120

Très réputé au Japon, Fujitsu y propose depuis déjà de nombreuses années des ordinateurs ultra-portables. L'exemple de la précédente gamme du constructeur est à ce titre particulièrement éloquent. Si quelques versions sont sorties chez nous, les Japonais ont quant à eux eu l'occasion de voir passer pas moins de huit déclinaisons du produit, jusqu'à la dernière mouture, le T75. Cette gamme a d'ailleurs remporté un énorme succès un peu partout dans le monde et permis de faire davantage connaître le nom de Fujitsu en France. Chez nous, le constructeur était souvent associé aux machines de supermarchés et les ultra-portables ont été une très bonne occasion de changer cette image pas forcément très positive. Le succès ayant été au rendez-vous, Fujitsu a décidé de passer la vitesse supérieure avec les P7120 et le décalage entre les sorties japonaises, américaines, européennes aura été beaucoup plus court.

Présentation générale

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Si le nom du portable pourrait nous faire croire à une très légère évolution du modèle précédent, il n'en est rien, Fujitsu ayant en fait complètement revu sa copie. Ainsi et même si la taille est sensiblement identique, la machine a considérablement changé. Premier changement majeur, le portable adopte une forme légèrement différente. Moins trapu que précédemment (il passe de 35 à 28 mm), il est aussi plus profond (199 à 210 mm). Fujitsu a modifié la position de la batterie et afin qu'elle ne ressorte pas comme c'est le cas sur d'autres modèles, il a été obligé d'allonger un peu la machine. Cet allongement n'est toutefois pas vraiment un défaut puisqu'il permet également à Fujitsu d'intégrer les haut-parleurs.

Il s'agit bien sûr une question de goûts, mais je regrette toutefois ce changement de forme qui rend à mon sens, la machine un peu moins élégante. C'est d'autant plus dommage que par ailleurs Fujitsu a opté pour une robe noire du plus bel effet. Les différents inserts métallisés permettent de nuancer un peu l'ensemble et évitent le côté trop « corbillard » que peuvent avoir certains modèles. Une fois ouvert, le P7120 confirme la bonne impression laissée par son prédécesseur. Malgré le peu d'espace dont il dispose, Fujitsu parvient effectivement à proposer un clavier de bonne taille avec des touches presque aussi grandes que sur des portables 12,1 ou 13,3 pouces. Fujitsu est même parvenu à améliorer l'agencement en décalant très légèrement le pavé de touches fléchées. La qualité de la frappe ne souffre aucune critique.

Contrairement au P7010, Fujitsu a ici conservé le lecteur biométrique qui ne manquera pas d'amuser certains utilisateurs, mais rendra de réels services à beaucoup d'autres. Ce lecteur est parfaitement intégré, entre les deux boutons du trackpad. Puisque nous parlons du trackpad, signalons que Fujitsu a une fois encore fait du très bon boulot avec un modèle de précision et de confort. Je suis plus à l'aise avec une vraie souris, mais il faut bien avouer que ce substitut remplit parfaitement son rôle. On regrettera tout de même que Fujitsu n'ait pas reconduit la petite touche qui permettait d'avoir la fonction « roulette » des souris classiques : il faut ici utiliser le trackpad pour émuler cette fonction. Enfin, un autre regret au niveau du microphone. Fujitsu a choisi de le placer à côté de l'écran et si la différence est faible, il me semble moins bien prendre le son que sur le P7010.

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Déjà très bon, le clavier du P7010 a encore été amélioré par Fujitsu : le confort de frappe est vraiment remarquable et la disposition des touches ne souffre aucune critique.

Creusons un peu les choses

Cette rapide présentation nous permet déjà de constater combien le P7120 est finalement différent de son prédécesseur. Fujitsu a clairement décidé de changer la conception de son ultra-portable après avoir fait confiance au même patron pendant près de deux ans. De fait, il est étonnant de trouver de nombreux changements au niveau des composants embarqués, de la connectique et des fonctionnalités du P7120. Paradoxalement, Fujitsu est resté très sage au niveau du processeur, il faut dire qu'Intel ne propose pas beaucoup de déclinaison de son processeur à très faible consommation, le Pentium M ULV. On passe donc de la référence 713 à la 753 ce qui se traduit principalement par un accroissement de la fréquence de fonctionnement de 100 MHz et une mémoire cache doublée pour atteindre un respectable 1 Mo.

Pour aller avec ce nouveau processeur, Fujitsu a tout naturellement opté pour le chipset Intel 915 qui complète cette plateforme « Sonoma ». Afin d'occuper le moins de place possible, le fabricant a également fait confiance à la partie graphique de ce chipset et n'ajoute aucun composant à ce niveau. Il permet d'exploiter la résolution maximale de l'écran embarqué, soit 1 280 x7 68. Il est possible de lui allouer un maximum de 128 Mo que l'on prend sur la mémoire vive de la machine. À ce niveau, Fujitsu est un tout petit peu décevant puisqu'il se limite toujours à 512 Mo. Progrès en revanche, la mémoire est livrée sur une seule barrette ce qui nous permet d'avoir un emplacement libre pour en augmenter la capacité. Notons que la mémoire fonctionne à 200 MHz et que le maximum autorisé par le chipset est de 2 048 Mo.

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En poursuivant notre tour du propriétaire, on se rend compte que Fujitsu a encore fait quelques concessions par rapport au P7010. Ainsi, pour réduire l'épaisseur de sa machine, le constructeur a opté pour un disque dur 1,8 pouce (60 Go) en lieu et place du modèle 2,5 pouces (80 Go). Alors que tout le monde avait salué la performance de Fujitsu sur la précédente génération, on risque ici d'obtenir des performances moindres. De la même manière, Fujitsu régresse également au niveau du lecteur de Cartes Mémoire (le format Compact Flash n'est plus géré) alors que le lecteur optique est maintenant capable de graver les DVD double couche. Même si Fujitsu n'oublie aucune fonction importante (contrôleur réseau 10/100, contrôleur Wi-Fi, modem V92...), cela ne suffit pas pour compenser ce net recul au niveau du disque dur et du lecteur de cartes mémoire.

Si Fujitsu nous avait très fortement impressionnés avec le P7010, on est évidemment un petit peu déçu par le P7120 : les concessions semblent assez nombreuses pour simplement réduire l'épaisseur de quelques millimètres. Heureusement, Fujitsu reste fidèle à son système de double batterie qui permet aux utilisateurs les plus globe-trotters de retirer le lecteur optique pour y placer une seconde batterie de 2 400 mAh. Puisque nous en sommes à parler batterie, précisions que la principale est un modèle 4 800 mAh pour ainsi dire identique à celui qui équipait le P7010. Ce système de double alimentation est un peu la marque de fabrique de Fujitsu et même si la batterie optionnelle à mettre à la place du lecteur optique n'est pas évidente à trouver, c'est un point vraiment positif pour tous les utilisateurs nomades.

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Inutile d'y aller par quatre chemins, Fujitsu ne nous a pas complètement convaincus avec cette nouvelle machine. Il est vrai que le P7010 avait placé la barre très haut, mais en voulant innover, le constructeur japonais a finalement perdu certains des avantages de sa petite machine. Les modèles de Disques durs 1,8 pouce sont moins nombreux, proposent moins d'espace et sont plus coûteux que les 2,5 pouces. On perd également la gestion des cartes Compact Flash. Heureusement, la richesse connectique de la machine est toujours d'actualité avec ce port S-Video bien pratique et la présence d'un port USB supplémentaire par rapport au P7010. On dispose toujours d'un écran d'excellente qualité (lumineux sans éblouir, très net) et le clavier est un modèle du genre. Disons simplement que si le P7120 est vraiment une bonne machine, il déçoit un petit peu par rapport à l'excellent P7010.

Fujitsu-Siemens P7120

6

Les plus

  • Très bonne richesse fonctionnelle
  • Peut recevoir une seconde batterie
  • Dimensions / poids excellents
  • Bonne autonomie

Les moins

  • Rapidement bruyant
  • Prix un petit peu élevé
  • Des concessions (cartes mémoire, disque dur)

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Performances7

Autonomie7

Design9

Sony TX1XP/B
ProcesseurréférencePentium M ULV 753
fréquence / cache1200 MHz, 2 Mo
Mémoirelivrée / maximale1024 Mo / 2048 Mo
slot occupé / libre2 / 0
fréquence200 MHz
GraphismecontrôleurIntel 915GM
mémoire vidéo128 Mo partagée
écran / format11,1" / 16:10
résolution native1366x768
Disque durcapacité / cache60 Go / 2 Mo
vitesse de rotation4200 tr/mn.
modèleToshiba MK6006 GAH
GraveurformatsCDRW / DVD±RW DL
lecture / écriture24/24/10 ; 8/4/2/2
modèleMatshita UJ-832D
Lecteur cartes mémoiresOui, SD/MS
Lecteur CardBus / PCMCIAOui, type II
Batterielivrée / baie1 / 1
puissance7800 mAh
SonAC'97, enceintes 2.0
Réseau10 / 100
Réseau sans-fil / modem802.11 b/g / V92
USB / FireWire2 / 1 (4 broches)
Sortie VGA / S-Video / Comp.1 / 0 / 0
Prise casque / micro / S/PDIF1 / 1 / 0
Dimensions (LxPxH)272 x 195 x 21/28 mm
Poids1,25 Kg
Garantie1 an
Prix indicatif2300 euros

Sony TX1XP/B

Sony est sans aucun doute l'un des constructeurs les plus actifs dans le domaine du portable et alors que la gamme S (machines avec écran 13,3 pouces) est sans cesse renouvelée, le fabricant japonais semblait plus timoré avec sa gamme d'ultra 10,6 pouces. Il aura par exemple fallu attendre près de dix-huit mois avant de voir une nouvelle gamme alors que dans le même temps, Sony changeait trois fois ses modèles S. Cette remarque n'est cependant peut-être plus aussi juste que l'année dernière puisque Sony vient déjà d'annoncer une nouvelle déclinaison de ses TX. Ainsi, comme nous le précisons en fin de page, le modèle que nous testons est en fin de vie, remplacé par le TX2XP/B. Heureusement, les changements sont réellement mineurs et cela n'a pour ainsi dire aucune influence sur le résultat de ce test.

Présentation générale

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Premier constat une fois la machine sortie de son carton, Sony n'a pas emprunté la même voie que son concurrent Fujitsu. Alors que ce dernier a largement revu sa copie pour nous proposer le P7120, Sony reste ainsi fidèle à l'esthétique adoptée sur le T2XP que nous testions en juillet dernier. La silhouette est simple, mais élégante, les lignes sont épurées et le mélange noir / gris métallisé plutôt distingué. La réputation de Sony n'est plus vraiment à faire dans ce domaine, mais le TX1XP/B vient nous prouver que cette réputation n'est pas usurpée. D'autant qu'une fois de plus, l'élégance ne dessert absolument pas le confort d'utilisation ou la puissance de la machine.

Tout commence bien sûr par la taille et le poids de la bête que Sony a réussi à réduire encore sensiblement par rapport au T2XP. Ce n'est pas grand-chose, mais cela va malgré tout dans le bon sens et on gagne ainsi un centimètre en profondeur, pratiquement un centimètre en épaisseur pour un poids inférieur de 150 grammes. Le plus étonnant est que tout ceci se passe sans véritable concession comme nous allons nous en rendre compte. Comme sur le T2XP, aucun blocage ne vient entraver le système d'ouverture, mais une fois que la machine est « dépliée », on voit que Sony ne se moque pas de nous. Malgré la réduction des dimensions, le constructeur nous offre un écran un petit peu plus grand. On passe de 10,6 pouces à 11,1 pouces et nous profitons maintenant d'une résolution de 1 366 x 768 (contre 1 280 x 768).

Du côté du clavier en revanche, on ne note pas d'amélioration particulière et c'est un peu dommage puisqu'à choisir, j'aurais préféré avoir un clavier occupant toute la largeur disponible plutôt qu'un écran de plus grandes dimensions. Du coup et si la disposition des touches est exemplaire, la frappe ne sera vraiment confortable que si l'utilisateur a de petites mains : les autres risquent de se fatiguer rapidement. On notera également quelques changements au niveau du trackpad, mais cela n'a pas beaucoup d'importance et l'ensemble reste un modèle de précision. Sony a conservé les touches multimédias qui permettent d'utiliser la machine comme lecteur audio / vidéo même si l'écran est replié (sur un écran externe par exemple). Enfin, on notera la présence d'une bande grise entre ces touches et le clavier : il s'agit simplement de l'espace réservé aux - très moyens - haut-parleurs.

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Le confort de frappe est très bon compte tenu des contraintes de taille : il est cependant préférable d'avoir de petites mains lorsqu'il est question de longues séances de saisie.

Creusons un peu les choses

Sans surprise, Sony a fait confiance à la même architecture que Fujitsu-Siemens. Nous retrouvons donc au coeur du TX1XP/B, les mêmes composants que sur le P7120 à savoir : un processeur Intel Pentium M très basse consommation (ULV) cadencé à 1,2 GHz et doté d'une mémoire cache de 2 Mo. Le chipset est lui aussi identique et il s'agit du très classique Intel 915GM qui permet notamment à Sony d'offrir une solution graphique intégrée certes moins performante qu'une puce ATI ou NVIDIA, mais aussi beaucoup moins gourmande en énergie. Le chipset peut gérer un maximum de 128 Mo de mémoire qu'il récupère sur la mémoire centrale de la machine. À ce sujet, on félicite encore une fois Sony qui ne propose aucun emplacement de mémoire libre, mais intègre d'entrée de jeu 1 024 Mo quand de nombreux constructeurs se limitent encore à 512 Mo.

Si vous lisez cet article « dans l'ordre », vous avez remarqué que Fujitsu avait changé son fusil d'épaule et adopté le format 1,8 pouce pour le disque dur. Du coup, il ne fallait pas espérer, comme nous le faisions en juillet dernier, voir Sony passer au 2,5 pouces. C'est en fait le même disque dur qui équipe le TX1XP/B que celui présent dans le T2XP. Un modèle compact, mais qui hélas lorgne un petit peu trop du côté de l'escargot : ses 4 200 tours/minute et son cache de 2 Mo ne sont pas pour lui donner les meilleures chances. Du côté du graveur, on voit en revanche les progrès de la technologie double couche puisqu'au même titre que Fujitsu, Sony adopte un tel modèle, ici de marque Matsushita. Enfin et c'est sans doute le point le plus étonnant pour qui connaît la politique Sony : le Japonais intègre maintenant un lecteur de cartes SD en plus du classique Memory Stick !

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En réalité, cette nouveauté, l'écran plus large et les quelques changements d'architecture sont pour ainsi dire les seuls changements opérés par Sony qui reste dans l'ensemble fidèle à son ancien produit. On retrouve donc les qualités de conception et les faiblesses relatives en terme de richesse fonctionnelle du T2XP. Ainsi, on regrette toujours que le portable ne propose que deux ports USB, que Sony n'ait pas jugé utile d'intégrer une sortie S-Video et qu'il se contente également d'un contrôleur réseau compatible 10/100. On apprécie en revanche bien davantage que la batterie ait été améliorée pour passer de 7 650 mAh à 7 800 mAh et ainsi, peut-être, compenser les besoins plus importants de l'écran et du chipset. Enfin, il nous faut saluer le léger changement de conception opéré par Sony qui permet d'accéder à la mémoire beaucoup plus simplement.

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Machine tout simplement splendide, le TX1XP/B est le digne successeur du T2XP. Au contraire de Fujitsu avec son P7120, Sony est resté sur la même base de travail et a simplement apporté quelques améliorations en augmentant par exemple la largeur de l'écran, en intégrant un chipset plus récent ou en proposant enfin un lecteur de Cartes Mémoire plus ouvert. Du coup, la machine est à la fois plus puissante et plus polyvalente tout en restant au même tarif. Hélas, tout n'est pour autant pas parfait et on regrette principalement la frilosité de Sony. Quitte à procéder à des changements, le Japonais aurait sans doute pu voir plus grand... en particulier au niveau du clavier ou du disque dur. En définitive, cet ultra-portable est un bon modèle, mais ce n'est pas encore la merveille que l'on attendait.

Sony TX1XP/B

6

Les plus

  • Autonomie remarquable
  • Dimensions / poids excellents
  • Très bon écran

Les moins

  • Prix trop élevé
  • Disque dur 1,8 pouce

0

Performances7

Autonomie10

Design8


Précision utile : le modèle TX1XP/B que nous a fait parvenir Sony sera en fait très prochainement remplacé par le TX2XP/B. Les changements sont mineurs et n'influencent pas véritablement sur la note ou notre appréciation, mais il est malgré tout important de souligner ce fait. Le nouveau modèle TX2XP/B doit être commercialisé fin mars 2006 et dispose d'un disque dur 80 Go en lieu et place du modèle 60 Go de notre portable. Le reste de la machine est identique.Avant de notre conclure et pour être à même de vous donner notre sentiment final sur ces deux machines, il est important de passer par la case performances. Pas question toutefois de faire dans l'originalité et nous avons donc simplement choisi de comparer nos deux machines du jour aux portables de la précédente génération Fujitsu / Sony. Pour chacun des tests, vous aurez donc quatre machines en compétition : le Fuijtsu-Siemens P7010, le Fujitsu-Siemns P7120, le Sony T2XP et le Sony TX1XP/B. Afin de rendre les choses plus lisibles, nous avons également décidé de séparer ces performances en trois catégories : tests génériques, tests 3D et la double question de l'autonomie / des nuisances sonores.

Performances générales

CPUMark 99 / CINEBENCH 2004

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Sans doute pas les tests les plus intéressants, CPUMark 99 / CineBench 2004 constituent cependant un préalable indispensable. Pas les plus intéressants, car le composant ici testé, le processeur, est pour ainsi dire le même sur tous nos portables. Seul le Fujitsu P7010 est un peu à la traîne du fait d'une fréquence processeur inférieure de 100 MHz. Ce décalage mis à part, il n'y a pas grand-chose à dire : on s'étonnera tout de même de voir le TX1XP/B toujours un petit cran derrière son petit frère, le T2XP.

Sandra 2005

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PCMark 2004

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Si les tests processeur de Sandra 2005 (ALU / FPU) conduisent aux mêmes conclusions, très limitées, que CPU Mark et CineBench, les tests mémoire sont beaucoup plus intéressants. Ils permettent effectivement d'établir un net classement de nos quatre machines. Tout d'abord et sans surprise, l'ancienne génération ferme la marche avec un avantage pour le produit Sony qui était alors un peu plus moderne. Les deux machines basées sur le chipset i915 s'offrent donc les deux premières places avec tout de même une bonne longueur d'avance pour le modèle Fujitsu qui est visiblement mieux optimisé à ce niveau-là.

Cette différence se retrouve, bien que légèrement atténuée, sur PCMark 2004. Le logiciel de FutureMark confirme donc les résultats de Sandra 2005 et confirme également les faibles écarts relevés lors des tests Processeurs. En revanche, PCMark nous permet en plus de voir combien le changement de disque dur est préjudiciable au modèle Fujitsu. Alors que le P7010 écrasait tout simplement les portables de Sony, on voit clairement que le passage à un disque 1,8 pouce fait rentrer le P7120 dans le rang... dommage.

Performances 3D

3DMark 2001 SE b330

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Deuxième phase de nos tests performances, les résultats 3D commencent évidemment par la référence en la matière : 3DMark. Pour des raisons techniques évidentes, nous nous sommes contentés de 3DMark 2001 SE déjà bien assez lourd pour nos petites machines. Il ne faut pas perdre de vue que les ultra-portables ne sont absolument pas des machines de jeu. La solution graphique intégrée au chipset Intel n'est pas du tout suffisante pour jouer, même si de nets progrès peuvent être observés. Ainsi, les deux portables basés sur le chipset i915 ont des performances presque 60 % supérieures à celles des portables conçus autour du i855.

Return To Castle Wolfenstein : Enemy Territory

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L'écart relevé avec 3DMark 2001 SE ne se retrouve pas du tout avec Enemy Territory. Il faut que le jeu d'Activision n'exploite pas les bibliothèques Direct3D, mais se base sur l'OpenGL. On peut donc clairement dire que le chipset i915 n'est pas à l'aise en OpenGL. Les progrès existent, mais ils ne permettent absolument pas de jouer correctement.

Unreal Tournament 2003

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Au contraire de Return To Castle Wolfenstein, Unreal Tournament 2003 profite énormément du changement de chipset. Les deux anciennes machines et leur i855 sont tout simplement écrasés par l'i915 qui, pour le coup, offre une fluidité plus que convenable en 800x600. En 1024x768, le jeu est encore trop lourd pour être vraiment jouable, mais les progrès sont tout de même très impressionnants : avec le P7120, Fujitsu augmente ainsi de 258 % le score de son P7010 en 1024x768 !

AquaMark 3

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Cet accroissement très net des performances en Direct3D est évidemment très appréciable, mais il ne se vérifie que sur les jeux assez anciens. Afin de le prouver, nous avons décidé de conduire un petit test sous AquaMark 3. Le moteur employé dans le jeu n'est déjà plus de la dernière fraîcheur, mais il exploite déjà des effets graphiques plus évolués qu'Unreal Tournament 2003 et le résultat ne se fait d'ailleurs pas attendre. Si les performances progressent de plus de 50 %, on reste à des niveaux tout simplement ridicules et le test a plus l'air d'un diaporama que d'une véritable séquence de jeu.

Autonomie et nuisances sonores

Impossible d'imaginer un test d'ordinateurs portables sans test d'autonomie et c'est bien évidemment encore plus vrai dans le cas de machines comme nos cobayes du jour : l'ultra-portable est la machine de l'utilisateur nomade qui aura besoin d'une bonne batterie pour ses multiples déplacements. Sur ce terrain, la génération précédente d'ultra-portables nous avait enthousiasmés (cas du Fujitsu P7010) ou carrément laissé pantois (cas du Sony T2XP) et nous attendions évidemment la nouvelle gamme au tournant.

BatteryMark v4.0.1 (résultats en minutes)

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Pour ces tests, il était important de pouvoir comparer avec les précédents modèles et nous avons donc opté pour BatteryMark. Le logiciel n'est pas très représentatif de l'usage que l'on peut avoir de telles machines et il s'avère souvent très optimiste sur la durée de vie des Batteries. Il permet toutefois de faire des comparaisons entre différents modèles et offre une mesure assez précise des choses. Disons simplement qu'il ne faut pas hésiter à réduire de 30 % le résultat obtenu pour avoir quelque chose de plus réaliste.

À ce petit jeu, on voit clairement que les nouveautés technologiques des deux portables du jour ont un impact non négligeable. Alors que Sony massacrait joyeusement la concurrence avec son T2XP, il recule d'exactement 40 minutes avec le TX1XP/B. Le résultat est encore impressionnant avec près de 5h30 de fonctionnement continu, mais la baisse est sensible. Chez Fujitsu, on partait sur une base plus modeste de quatre heures et la baisse est là quoique nettement moins sensible (à peine une dizaine de minutes). Du coup, le TX1XP/B s'impose comme l'une des machines les plus autonomes du moment et le P7120 comme un très bon portable, d'autant que ce dernier peut faire mieux si on lui ajoute une batterie secondaire en remplacement du lecteur optique.

Mesures comparées repos / pleine charge (résultats en dB)

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Les nuisances sonores ne sont pas à négliger dans le cas d'un ultra-portable, même si elles ont moins d'importance que l'autonomie. Ici, nous distinguons deux mesures selon que le portable était au repos ou à pleine charge. Il est d'ailleurs important de savoir que la valeur pleine charge ne représente finalement pas un usage très fréquent de nos machines : il s'agissait en fait de mesures faites après trois ou quatre phases de 3DMark 2001 par exemple.

Fujitsu partait avec un léger handicap puisque le P7010 était à pleine charge l'une des machines les plus bruyantes que nous ayons testées. Il compensait heureusement par une certaine discrétion au repos, mais il était intéressant de voir si le constructeur japonais avait trouvé une solution à ce problème tout relatif. La réponse tient en un seul mot : non. Si le P7120 est un peu plus discret que le P7010, il reste à pleine charge nettement plus bruyant que le modèle concurrent de Sony. Cependant et c'est là que la précision apportée au paragraphe précédent a son importance, la machine tourne de manière générale autour des 39 dB, plus proche donc du bruit émis au repos et surtout beaucoup plus proche du Sony TX1XP/B qui lui reste le plus souvent à 38,4 / 38,5 dB.

Conclusion

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Véritables bijoux technologiques, le Fujitsu-Siemens P7120 et le Sony TX1XP/B sont à n'en pas douter deux très belles réussites. Pourtant et alors que Sony progresse, Fujitsu est moins à son aise avec cette nouvelle génération d'ultra-portables. Le P7120 est très capable, aucun doute là-dessus, mais il souffre de la comparaison avec son ancêtre, le P7010 que nous testions l'été dernier. La puissance de calcul est évidemment supérieure, processeur oblige, mais en dehors de cet élément qui revêt une importance finalement mineure, les améliorations sont moins nettes. On perd effectivement un petit peu d'autonomie, on perd aussi l'universalité du lecteur de Cartes Mémoire (au revoir Compact Flash) et on perd enfin un petit peu au niveau accessibilité avec des composants qu'il est plus difficile de modifier.

Il ne faut pas voir tout en noir et le P7120 reste une très belle machine qui propose, élément encore très rare, un lecteur biométrique, permet toujours de remplacer le lecteur optique par une batterie secondaire et offre une connectique remarquablement complète pour une si petite machine. Malgré la taille des touches, le clavier reste plus confortable que celui de son concurrent Sony et le son délivré par les deux petits haut-parleurs est dans la moyenne haute. À côté de cela, Sony fait cependant bien mieux que seulement se défendre. Le célèbre constructeur a par exemple trouvé le moyen d'agrandir légèrement la taille de l'écran (11,1 pouces, 1 366 x 768) sans augmenter les dimensions de la bête. L'autonomie est en très légère baisse depuis la génération précédente du fait du chipset un peu plus puissant, mais Sony reste, et de loin, le meilleur dans ce domaine.

Autre point positif, Sony a enfin décidé de s'ouvrir aux autres formats de cartes mémoire. Cette ouverture est encore timide (seul le format SD est géré), mais c'est un signe positif. Si le TX est plus cher que le modèle de Fujitsu, il ne faut pas non plus oublier que Sony livre sa machine avec 1 Go de mémoire et que le PC est un peu moins encombrant tout en restant plus léger. Carton jaune en revanche aux constructeurs qui se limitent en standard à une garantie d'un an : deux, voire trois ans devrait être le minimum pour des machines à ce niveau de prix (2 100 / 2 300 euros) et clairement nomades. Ce défaut et les divers petits reproches que nous avons formulés ça et là nous empêchent de décerner notre plus haute appréciation à ces deux ultra-portables. Leur qualité ne fait absolument aucun doute et il raviront très certainement leurs acquéreurs, mais les progrès par rapport à la génération précédente paraissent un peu timides.

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Nerces

Spécialiste Hardware et Gaming

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Tombé dans le jeu vidéo à une époque où il fallait une belle imagination pour voir ici un match de foot, là un combat de tanks dans ces quelques barres représentées à l'écran, j'ai suivi toutes les évolutions depuis quarante ans. Fidèle du PC, mais adepte de tous les genres, je n'ai du mal qu'avec les JRPG. Sinon, de la stratégie tour par tour la plus aride au FPS le plus spectaculaire en passant par les simulations sportives ou les jeux musicaux, je me fais à tout... avec une préférence pour la gestion et les jeux combinant plusieurs styles. Mon panthéon du jeu vidéo se composerait de trois séries : Elite, Civilization et Max Payne.

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