Chez Facebook, les prestataires perdent leur contrat sur un pile ou face

19 août 2022 à 17h30
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© AlexandraPopova / Shutterstock
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Plusieurs dizaines de salariés auraient été licenciés de manière arbitraire par un algorithme.

L'automatisation semble n'avoir aucune limite pour Meta, qui gérerait ses ressources humaines de la même manière que ses différents réseaux sociaux.

Une soixantaine de salariés licenciés par un algorithme sans aucune autre explication

Des dizaines de salariés de l'entreprise Accenture en auraient fait la douloureuse expérience il y a quelques jours. Nous apprenons en effet que les employés de cette société supervisant les équipes de modération pour le réseau social Facebook ont été licenciés à la vitesse de l'éclair par leur employeur. Selon eux, le licenciement s'est fait en quelques minutes à peine via un appel vidéo organisé en catastrophe par les représentants d'Accenture.

Durant cette réunion virtuelle, aucune explication n'a été donnée aux salariés quant à la raison de leur licenciement. Tout juste leur a-t-on dit que leur profil n'avait pas été choisi en fonction de leurs performances, mais qu'il avait simplement été sélectionné aléatoirement par un algorithme.

Aucun recours n'a été suggéré, mais Accenture a tout de même proposé aux personnes concernées de postuler à nouveau dans un futur proche ou de passer des entretiens pour un nouvel emploi dans l'entreprise.

Meta confrontée à une baisse de ses revenus, tandis que le metaverse patine

Contactée, Accenture nie catégoriquement un quelconque dégraissage dans ses effectifs. Meta, la maison mère de Facebook, a quant à elle refusé de commenter cette affaire.

L'heure est néanmoins grave pour l'entreprise de Mark Zuckerberg qui traverse une année 2022 tempêtueuse. Facebook a connu en début d'année sa première baisse d'utilisateurs, et il y a quelques jours seulement, le groupe Meta a annoncé un chiffre d'affaires en légère baisse et des profits en chute libre de 36 %. De plus, le cours de Bourse et la valorisation de l'entreprise ont chuté de moitié depuis le début de l'année.

Les plans de Meta en ce qui concerne le metaverse ont également été contrariés par la crise économique. Le groupe investit près de 10 milliards de dollars par an sur le sujet pour un retour sur investissement quasi nul et ne prévoit pas une inversion de cette tendance avant une dizaine d'années.

Meta a déjà annoncé une réduction drastique des embauches ainsi qu'un arrêt de nombreux projets, mais pas de licenciements directs. Pourtant, en interne, certains redoutent une réduction prochaine des effectifs de l'ordre de 10 %.

Source : Engadget

Mathieu Grumiaux

Grand maître des aspirateurs robots et de la domotique qui vit dans une "maison du futur". J'aime aussi parler films et séries sur les internets. Éternel padawan, curieux de tout ce qui concerne les n...

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Grand maître des aspirateurs robots et de la domotique qui vit dans une "maison du futur". J'aime aussi parler films et séries sur les internets. Éternel padawan, curieux de tout ce qui concerne les nouvelles technologies.

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Commentaires (12)

norwy
Meta Platforms reste fidèle à lui-même : sans foi ni loi
pinkfloyd
Un algo ne fait rien au hazard, cette réponse est plus simple que d’expliquer equation retard, profit, salaire, horaire, arret maladie, maternité etc… bref ce n’est que du calcul qui n’a qu’un but, économie ou gain.<br /> un peu comme le titre de l’article d’ailleurs…
lefranstalige
Quand tu bosses dans la consultance pour une société américaine dans la Tech, tu sais que ça fait partie des risques bien réels du métier.<br /> Avec Meta et Accenture sur leur CV, ils devraient trouver rapidement du boulot.
jvachez
En France c’est aussi du hasard. Tous les CV ne sont pas lus. Faut avoir la chance d’être dans premiers CV lus qui plaisent. Pas forcément les premiers arrivés, ceux en tête en moment de la lecture.
Bombing_Basta
Chez Facebook, les prestataires perdent leur contrat sur un pile ou face<br /> Une soixantaine de salariés licenciés par un algorithme sans aucune autre explication<br /> Encore une fois, y’a à boire et à manger ( et à ch…) dans cet article…<br /> Si c’est un prestataire, facemeta n’a aucun regard sur qui est embauché ou licencié, puisque ce ne sont alors pas ses « salariés ».<br /> Si c’est une filiale, ce qui n’est pas précisé ici, alors c’est une autre histoire.
ivico
Clairement l’article est bancal et confond prestataire et salariés. Accenture n’a pas viré des consultants parce que le client (Meta) n’était pas content. Le client est rarement content dans le conseil et en demande tjs plus de toute façon. (Je bosse dans ce milieu)
bennukem
Si ça se trouve l’algo a même viré son créateur.
dFxed
Quand on embauche une personne qui sait se vendre, juste parce qu’elle sait se vendre, c’est qu’on a rien compris ni à l’humain ni aux compétences, et donc in fine au RH.<br /> Les besoins de l’entreprise c’est pas d’avoir que des commerciaux …
Titan
Ca fait plus de 15 ans que j’ai quitté cette poubelle
carinae
Oui c’est vrai… mais il faut partir du principe que le CV c’est la 1er chose que le recruteur voit et sait de toi … Si tu ne sais pas te vendre un minimum… Dommage.<br /> Le contraire se voit aussi, les gens qui embellissent un peu trop leur CV. Mais en général dans ce cas là ça se voit assez vite, surtout sur des postes techniques.
dFxed
Sauf que cette méthode de recrutement, est a l’ancienne. On met en avant des compétences et une expérience, pour justifier d’une adéquation avec le poste et l’entreprise.<br /> Et ça ne marche pas.<br /> Car une entreprise c’est pas un amat de compétences. C’est avant tout des personnes qui travaillent dans un but commun, avec des valeurs communes (laissons les trucs tentaculaires de côté, c’est trop différent et marginal).<br /> Personnellement, dans mon entreprise on recherche un certain profil depuis 5 ans. Ça fait 3 personnes embauchées + 2 en intérims. Aucune n’a été gardée plus de 2 ans.<br /> Le point commun ? Leurs soft-skills. Aucune de ces personnes n’est capable de communiquer clairement sur leurs besoins professionnels quotidiens, ne se sent impliqué par la réalisation des projets de l’entreprise et les problématiques clients.<br /> A l’envers, si je regarde les profils qui sont employés, tous ont la capacité de poser des questions pour éclairer un énoncé mal compris, de se sentir impliqués par les projets et ont le soucis du travail de qualité. Certains ont une activité qui n’a plus rien a voir avec leur embauche initiale, d’autres ont élargi leurs domaines de compétences.<br /> Tout cela prouve bien que les compétences, ça s’acquiert, et que les sorts skills sont ceux qui comptent vraiment.<br /> Alors oui, le CV il ne faut pas le négliger, mais ce n’est clairement pas un élément déterminant dans un recrutement qui fonctionne dans une entreprise à taille humaine.
Mel92
ivico:<br /> l’article est bancal et confond prestataire et salariés<br /> Pire que ça : les prestataires ne sont (n’étaient) pas salariés de Meta et ce n’est pas la direction des ressources humaines qui s’occupe de leur situation. Partout dans le monde, ce sont généralement les achats qui s’occupent d’eux et leur présence dans l’entreprise est évaluée selon des critères stricts de rentabilité. Si la direction de l’entreprise qui utilise des prestataires pense qu’il faut économiser un peu d’argent, même si c’est conjoncturel, la mission de prestataires peut être arrêtée immédiatement et sans autre forme de procès. Il n’y a pas d’algorithme là dedans.<br /> Pour rassurer l’auteur de l’article, Mathieu_G, en contrepartie de missions potentiellement chaotiques, les prestataires gagnent généralement plus que les salariés. En plus, ils ne se retrouvent pas au chômage quand leur mission s’arrête car leur employeur (ici Accenture) ne le jette pas à la porte pour autant. Il leurs trouve de nouvelles missions. Bon, s’il n’y arrive pas, ça peut finir par mal tourner pour le prestataire. Mais c’est une toute autre histoire.
carinae
Alors je suis entièrement d’accord avec toi…le savoir être est important. Ceci étant le CV reste un élément très important car qu’on le veuille ou non c’est lui qu’on va regarder avant de recevoir le candidat. Le soft skill passe après( on ne recrute pas pour ça en général mais pour un besoin)<br /> Il suffit de voir le nombre de contacts de recruteurs via LinkedIn. Si besoin d’un développeur on ne va pas rechercher un chauffeur de bus <br /> Mais pas contre l’attitude est importante (enfin pour moi en tout cas)
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