Au Québec, la résistance s'organise pour lutter contre la décision de Meta de bloquer les actualités sur Instagram et Facebook. Celle-ci a été prise en réponse à une nouvelle loi visant à garantir que les plateformes indemnisent équitablement les éditeurs de presse pour la diffusion de leur contenu.
Malgré l'intervention de Justin Trudeau pour faire plier le géant de la Silicon Valley, ce dernier campe sur ses positions : les habitants du Canada ne peuvent plus consulter ou partager des contenus d'actualité sur Facebook et Instagram. « Une opération de chantage économique », estiment les journalistes québécois.
Une journée sans Meta le 15 septembre 2023
Dans un communiqué de presse, la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) et de la Société québécoise des professionnel(le)s en relations publiques (SQPRP), soutenues par « de nombreux acteurs de la société québécoise », appellent à une journée d'action le 15 septembre prochain contre Meta. Cette date n'a pas été choisie au hasard, puisqu'il s'agira également de la Journée internationale de la démocratie.
« Nous tenons à rappeler que les géants du Web comme Meta et Alphabet [société mère de Google] accaparent dorénavant 80 % des revenus publicitaires numériques au Canada pendant que les revenus traditionnels des médias disparaissent », indique la FPJQ.
Le public sera invité à ne rien partager sur les plateformes Facebook et Instagram, et à s’abonner à un média québécois ou à la newsletter d’un média local. « Un tel geste enverra un message fort : le Québec ne se laissera pas intimider et continuera d’appuyer les journalistes et les médias d’ici », continue la fédération.
Meta privilégie désormais les vidéos courtes plutôt que les articles de presse
Selon le ministère fédéral du Patrimoine canadien, Meta devrait verser 62 millions de dollars annuels aux organes de presse du pays si elle se conformait à la Loi sur les nouvelles en ligne. Ses revenus mondiaux ont totalisé 116,6 milliards de dollars en 2022, pour un bénéfice net de 23,2 milliards de dollars.
Ce n'est pas la première fois que l'entreprise se comporte ainsi. En 2021, la société a provisoirement retiré les actualités de Facebook en Australie, après un conflit similaire concernant la rémunération des médias. Plus récemment, elle a annoncé la fin de l'onglet « Actualités » dans trois pays européens, dont la France. Visiblement, le géant des réseaux sociaux préfère se concentrer sur le format de la vidéo courte, largement démocratisé par TikTok et sans doute plus rentable…
Source : Globe Newswire
Après mes études de journalisme, j’ai décidé de m’orienter vers les domaines qui me passionnent : nouvelles technologies, jeu vidéo, ou encore astronomie. J’adore partager autour de ces sujets mais ma curiosité m’entraîne à évoquer de nombreux autres sujets au travers de mes articles.
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