Pas une faute : cette professeure en IUT refuse de corriger les copies générées avec ChatGPT

Mathilde Rochefort

27 juin 2023 à 15h30

Heropoto / Shutterstock.com

Les enseignants ne sont définitivement pas au bout de leurs surprises avec ChatGPT. À Nancy, une professeure de l'IUT Charlemagne a refusé de corriger les copies de 120 élèves en raison d'une utilisation trop excessive de l'agent conversationnel d'OpenAI.

Dès sa sortie, les enseignants ont craint l'émergence de ChatGPT, entraînant plusieurs établissements, à New York comme en France, à interdire son utilisation aux élèves.

L'usage de ChatGPT facile à repérer

Pour l'heure néanmoins, le recours à l'intelligence artificielle (IA) reste encore simple à identifier pour le corps enseignant. « Leurs copies ne comprenaient pas la moindre faute d’orthographe, ou alors étaient composées de phrases recherchées », indique Samuel Cruz-Lara, directeur de l’IUT Charlemagne.

Les quelque 120 élèves de première année, inscrits dans le diplôme BUT technique de commercialisation, devaient rendre un essai sur le thermalisme. Au moment de noter les devoirs, les correcteurs se sont rapidement rendu compte que les étudiants avaient utilisé ChatGPT. La professeure en charge de la matière concernée a ensuite décidé, avec ses collègues, de ne pas corriger les copies.

Les élèves seront tout de même notés, mais le directeur regrette un phénomène qui prend de l'ampleur. « Tout cela prend des proportions auxquelles je ne m’attendais pas car nous ne sommes pas les seuls, ni les premiers », a-t-il déclaré.

Un phénomène voué à s'amplifier ?

Si de plus en plus d'établissements prennent leurs dispositions pour éviter ce genre de problèmes, force est de constater qu'il devrait empirer au fil du temps, d'autant plus que les modèles d'IA sont de plus en plus nombreux sur le marché.

« Si nous avions eu plus de temps, nous aurions pu demander aux étudiants de s’expliquer, ce qu’on a fait avec certains qui ont reconnu les choses à demi-mot. Sauf que nous sommes à la fin de l’année universitaire et au niveau du calendrier il est compliqué pour nous de réagir », a continué le directeur. Il affirme que le recours à de tels outils ne sera pas proscrit, bien que des discussions avec les élèves seront probablement organisées l'année prochaine, afin de « les accompagner dans l’utilisation de ChatGPT ».

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ChatGPT

Chat dans différentes langues, dont le français
Générer, traduire et obtenir un résumé de texte
Générer, optimiser et corriger du code

Créé par OpenAI, ChatGPT est un chatbot avancé propulsé par le modèle linguistique de dernière génération GPT-4. En exploitant des technologies d'apprentissage en profondeur et d'intelligence artificielle, ce chatbot a la capacité de déchiffrer et de comprendre les demandes des utilisateurs. Grâce à son habileté à générer du texte de manière ingénieuse, ChatGPT offre des réponses adaptées et pertinentes, garantissant une interaction de chat fluide et une expérience utilisateur optimisée.

Source : 20 Minutes

Mathilde Rochefort

Après mes études de journalisme, j’ai décidé de m’orienter vers les domaines qui me passionnent : nouvelles technologies, jeu vidéo, ou encore astronomie. J’adore partager autour de ces sujets mais ma...

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Commentaires (34)

max6

Quel avenir pour ces « étudiants » quand ils vont se retrouver en entreprise après avoir passé leurs années de fac à tricher ? Je leur souhaite bonne chance cela fera du travail pour ceux qui utilisent leur cerveau pour autre chose

MHC

Ils n’ont qu’à faire les examens qui comptent vraiment uniquement en présentiel et sans le moindre ordinateur/smartphone. Ca va être sympa les entretiens d’embauche plus tard : « Monsieur, votre CV et nos échanges mail ont été d’un excellent niveau, nous avions hâte de vous rencontrer » « Zyva ma caille, trop l’seum ta poto qui m’a texté. Sa va pour le travaille, tu m’as pas michtonné hein ? »

eagle6

Bizarre, si les rédactions n’ont rien de personnelles et ne sont donc pas l’œuvre d’un travail de l’élève, autre que de taper 2 lignes dans le chatbot et faire copier / coller, c’est de la triche donc note à zéro basta. Ok peut être que la règle de ne pas utiliser un chat bot n’a pas été communiquée avant l’exercice mais ça s’appelle le bon sens non? Visiblement la paresse est passée en priorité…

ivico

Je serais prof, je ferai l’inverse ne pouvant lutter par ce « progrès ». Du coup, conscient que tout le monde utilise la meme base de connaissance et le même moteur j’élèverai le niveau d’exigence. Un copier/coller brut ne devrait pas depasser 5/20. Pour aller chercher la moyenne faudra donc allumer son cerveau. Je ne considère pas cela comme de la triche car la qualité du rendu en sortie dépend de ce qui a été prompté en entrée. A titre d’info, quand tu passes le concours du barreau, tu as a le droit à des livres, des codes et même des personnes qui cherchent pour toi. Que je sache, ne devient pas avocat pour autant qui veut.

Biggs

A titre d’info, quand tu passes le concours du barreau, tu as a le droit à des livres, des codes et même des personnes qui cherchent pour toi. Certes mais ces livres, ces codes et ces gens ne rédigent pas tout pour toi, il te reste à fournir le plus important, c’est à dire le travail de synthèse et de rédaction. Non seulement l’IA remplace toutes les sources d’infos précédemment citées, non seulement elle synthétise et rédige à ta place mais carrément tu n’as même plus besoin de comprendre le sujet que tu es censé traiter.

Shooot

Astuce : Après ton copier/coller, insérer des fautes d’orthographes et des expressions approximatives. Bref rendre sa copie « humaine »

pecore

Par la suite, les I.A vont permettre une certaine proportion d’erreurs aléatoires et de phrases alternatives pour que les textes ne soient pas tous identiques. C’est une lutte inégale et perdue d’avance. Comme dit plus haut, on en arrivera à ce que seuls les contrôles faits en présentiels soient pris en compte dans la moyenne. Ce sera soit ça, soit la dévalorisation massive des diplômes obtenus par contrôle continu.

elesday

Quand on évalue des choses avec un mode d’évaluation inadapté, c’est facile de dire après que l’on ne corrige pas. Chat GPT va obliger à repenser la manière d’évaluer et surtout la pertinence de ce qui est évalué et visiblement ça semble poser problème à pas mal de collègues. Le problème n’est pas nouveau, avant c’était le copier/coller directement depuis internet. Mais c’était vaguement repérable avec des solutions automatiques donc les collègues s’en satisfaisaient, mais là il faut se faire un peu violence pour repenser ses modes d’évaluation et là soudainement ça pose problème. Si c’était si gênant, il leur aurait suffit d’évaluer cela sur table, en examen présentiel, afin d’être sûr de ne pas avoir de réponse générées par chatGPT si c’est problématique pour eux.

Korgen

En quoi c’est compliqué de réagir ? S’il n’y a aucun doute tu fous zéro et basta.

Biggs

elesday: Si c’était si gênant, il leur aurait suffit d’évaluer cela sur table, en examen présentiel, afin d’être sûr de ne pas avoir de réponse générées par chatGPT si c’est problématique pour eux. Il suffirait de ceci, il suffirait de cela, tu prends les enseignants pour des débiles de n’y avoir pas pensé ? C’est évident que tous les contrôles et examens qui se déroulent en classe peuvent être surveillés (et encore) ; mais je suis sûr que tu es au courant que les profs filent aussi ce qu’on appelle des « devoirs » à faire à la maison. Et pour ça il n’y a aucun moyen de limiter les possibilités d’action des élèves. La copie clone du devoir d’un copain, c’est repérable. Le copier-coller d’un article Wikipedia, c’est encore identifiable. Un devoir entièrement généré par IA, la seule manière de se rendre compte de la fraude, c’est de comparer le résultat avec le niveau moyen des élèves (donc il faut bien les connaître et avoir déjà eu l’occasion de les tester). Et si, comme l’un de mes VDD l’a écrit, l’IA est capable prochainement « d’humaniser » sa prose en y incorporant des imperfections, alors bon courage pour distinguer le vrai du faux. Donc il « suffirait » de faire quoi ? Annuler le concept de devoir à la maison ? Ne plus travailler qu’à l’école, sous haute surveillance, en ne laissant aux élèves aucun moyen d’accès à un terminal connecté ? Quoi faire si on accuse un élève d’avoir triché et qu’il maintient le contraire ? Sa parole contre celle de l’enseignant, si tu penses que c’est forcément gagné pour l’enseignant, tu connais mal le contexte de l’école contemporaine. Bref, pas de « il suffirait » et « y a qu’à », c’est beaucoup plus délicat et préoccupant qu’il n’y paraît.

elesday

Il suffirait de ceci, il suffirait de cela, tu prends les enseignants pour des débiles de n’y avoir pas pensé ? C’est marrant car plein d’enseignants-chercheurs n’ont absolument aucun problème et ne trouvent pas cela extrêmement préoccupant. « devoirs » à faire à la maison Si tu parles ici des devoirs à la maison donnés aux élèves : on parle d’étudiants pas d’élèves. Il n’y a pas de devoirs à la maison à ce sens là dans le supérieur. Mais encore une fois tu parles du contexte « de l’école » et moi je te parle de l’université, qui est le contexte de cet article. Je ne débattrais pas de comment gérer les élèves : je ne suis pas compétent pour cela, et ce n’est pas le sujet de l’article. Par contre dans le cadre d’études supérieures, il y a toutes les possibilités que j’ai expliqué dans mon post. Je suis prêt à débattre de leur bien fondé si tu as des remarques qui s’appliquent au cadre universitaire. tu prends les enseignants pour des débiles de n’y avoir pas pensé Je ne les prends pour rien de particulier. Je dis que les enseignants du supérieur qui ont voulu faire l’effort de s’adapter et qui ont a coeur leur pédagogie n’ont eu aucun problème à s’adapter voire même n’ont rien eu à changer car ils étaient déjà avec des modes d’évaluations pertinents (évaluation par compétence, fonctionnement par projet, examens oraux et papier, tout cela n’a pas été remis en cause par chatGPT). Jusque là les seuls collègues que j’ai entendu crier au scandale sont ceux qui ne faisaient déjà aucun effort d’adaptation et qui regrettent de ne plus pouvoir utiliser le même sujet d’examen pour la vingtième année de suite. Encore une fois, je ne répondrais pas sur ce que tu évoques : je ne sais pas comment évaluer correctement un élève de collège ou lycée, je ne connais pas le contexte de l’éducation nationale etc. Je pense en effet que c’est compliqué pour les enseignants du primaire et secondaire, du moins ça a l’air beaucoup plus complexe pour eux à première vue à cause de tous les points que tu soulèves, mais qui ne s’appliquent pas à l’université. EDIT : C’est quoi un « VDD » au fait ?

mcbenny

Je ne suis pas pour l’autorisation sans contraintes de ce type de ressources mais à celles et ceux qui se demandent ce que vont faire ces futurs employés quand ils seront dans le monde du travail, je vous le dis, ils feront pareil, et ils auront raison. Je n’avais pas accès à ça en mon temps, mais aujourd’hui, si tu me retires internet pour mon travail, je ne vaux plus grand chose (développement/IT). Ce qu’il faut tester c’est certes les connaissances, mais aussi la recherche de sources (nul n’est omniscient), et leur utilisation.

Blackalf

elesday: C’est quoi un « VDD » au fait ? Voisin(s) du dessus, allusion à une ou plusieurs personnes qui ont posté des messages précédemment.

wackyseb

Il suffit de faire corriger et noter les élèves par Chat GPT. Ce serait de bonne guerre. Bah oui la phrase magique qui a servit à donner le texte du contrôle pourrait être noté par Chat GPT lui même. Une façon également d’instruire les élèves à bosser la syntaxe de leurs demandes !!!

Marculinos44

En tout cas, chatGPT n’a pas corrigé cet article, parce quand je lis « une utilisation trop excessive », ça me pique les yeux ^^

Ikili

ivico: même moteur j’élèverai le niveau d’exigence. Oui mais le problème c’est qu’ils ne sont pas maître du niveau d’exigence ^^’. Ils n’ont qu’une très petite latitude. En fonction des matières, ce n’est pas forcement évident non plus j’imagine. Surtout quand, je cite le directeur : Leurs copies ne comprenaient pas la moindre faute d’orthographe, ou alors étaient composées de phrases recherchées Le problème c’est que ça pondait déjà un certain niveau d’exigence visiblement ^^ ivico: Je ne considère pas cela comme de la triche car la qualité du rendu en sortie dépend de ce qui a été prompté en entrée. Ca en est bel et bien pourtant. Ton exemple pour le barreau est différent, je ne connais pas exactement la nature de l’examen, mais à mon avis ce n’est pas un examen notant du « savoir », mais plus de la « pratique et mise en oeuvre » du savoir. Il me semble qu’il y a certaines matières au bac, où les cours sont autorisés, ou les dictionnaires en Latin par exemple. Ici il s’agissait d’un essai, donc une œuvre de réflexion. Si quelqu’un (ou quelque chose) réfléchi pour toi sur le sujet il va de soit qu’il s’agit de triche à mon sens. D’ailleurs, le fait que seuls quelques uns l’admettent qu’à demi-mot, démontre bien que pour eux aussi, il s’agit bien de triche

Ikili

cavecaven: L’écriture inclusive dans le titre prone une idéologie absurde « Pas une faute : Une prof en IUT qui refuse de corriger les copies générées avec ChatGPT » C’est simple, compréhensible et français aussi Je n’ai pas compris si c’était le terme « professeure » qui te choquais, mais si c’est le cas, il était déjà probablement utilisé avant ta naissance (je tente ) car il est employé depuis les années 1980, et dans le dictionnaire depuis les 2000. Et ce n’est pas de l’écriture inclusive et c’est donc parfaitement Français, puisque dans le dictionnaire. A force d’être dans l’idéologie absurde anti écriture inclusive, on en voit là où n’y en a pas

yeerum

Ne s’intéresser qu’a la partie de l’enseignement supérieur, ce n’est qu’observer que la moitié du problème. Il faut garder en tête qu’avant d’être des étudiant en université , les individus passe d’abord par l’école, le collège puis le lycée. C’est à ces stades qu’ils acquièrent les méthodes d’apprentissage. . ChaGPT peut vraiment constitué un biais négatif dans ce registre. C’est la que la question précédente est pertinente, ca va donner quoi comme prochaines générations d’étudiants? Et puis dire que « ChatGPT va obliger à repenser la manière de », c’est ce que m’a toujours interpellé dans la façon qu’on a d’appréhendé le progrès numérique: On mais en place d’abord, et on pense après…

OL556B3C4

Pourquoi ne pas mettre zéro aux tricheurs ? Simplement car il peut y avoir un doute tout de même. Certains sont peut-être suffisant bons pour savoir écrire un texte cohérent et sans fautes. Prendre le risque de dire que tous on triché, sans pouvoir en apporter la preuve absolue, serait injuste pour certains.

Than

Il n’y aura jamais aucun doute. La preuve, si la prof’ se base uniquement sur le « y’a pas de faute, c’est pas un humain », alors les rares qui ne font pas de faute se font pénaliser par erreur.

Than

A mon sens le vrai problème c’est de ne pas avoir compris qu’en entreprise, on en utilisera des dizaines et des centaines d’outils. Personne aujourd’hui ne me pénalise parce que j’utilise ChatGPT (et d’autres) dans mon travail, tant que celui-ci est bon. Encore moins si je suis plus rapide. Plus efficace. Plus pointilleux grâce aux outils. Par contre ça pose la question de « qu’est-ce qu’on veut mesurer chez les étudiants ? ». Leur faculté à répondre correctement à une tâche ? Leur faculté à apprendre par coeur quelque chose ? Leur faculté à se débrouiller par tous les moyens, pour trouver d’autres moyens et outils et en tirer le meilleur ? Un élève qui utilise ChatGPT pour me faire un meilleur travail que s’il ne l’avait pas utilisé, ça ne me choque pas, et c’est prometteur. Un élève qui utilise ChatGPT sans la moindre intelligence, ni vérification derrière, ça ne m’intéresse pas et ça le dessert. Au final, que veut-on réellement faire ? Est-ce qu’on vous demande comment fonctionne un ordinateur quand vous l’utilisez ? Probablement pas pour la plupart des métiers. Par contre, on s’attend quand même à ce que vous sachiez l’allumer vous-mêmes et faire vos tâches.

Krimog

Ce qui me fait peur avec cet article, ce n’est même pas l’utilisation de l’IA, c’est de pouvoir considérer qu’une copie sans faute implique l’utilisation de ChatGPT. Je ne dis pas que c’est faux. Je dis que ça fait vraiment peur pour l’orthographe des étudiants.

papy6

Ce n’est pas l’utilisation des outils le problème, c’est l’interprétation critique des résultats qui elle est dépendante de la connaissance acquise …

MHC

On peut très bien imaginer des devoirs surprises aléatoires sanction sur les devoirs à la maison en leur posant des questions sur leurs propres écritures ?

Than

On passe à côté d’un truc en faisant ça. Quid de l’apprentissage de l’usage intelligent de ces outils ? Parce qu’en entreprises, ils SERONT utilisés. Ça me rappelle le moment où j’ai réalisé qu’on allait réellement me faire faire un examen de développement sur… papier. Alors que j’utilisais plus de papier, n’écrivais plus depuis une décennie à l’époque, et utilisais des outils pour auto-compléter mes lignes de code (un Eclypse basique, quelques addons). J’ai compris que cette école me servait à rien… Evidemment j’ai planté l’exam’. Et j’ai changé d’école. Totalement anachronique pour moi. Mais c’est comme si on m’avait demandé d’écrire sur un menhir, chose que je ne ferai jamais de ma vie. Et jamais de ma vie je n’ai écris ensuite du code sur papier… C’est complètement stupide ! De l’algo’, du brouillon, oui. Mais du code ? Le problème c’est que ça demande de s’adapter très vite. Et ça, bah, comme toute administration, l’école sait pas faire aujourd’hui. Et contraint ses prof’ à ne surtout pas essayer de faire. Du coup on se retrouve dans ce genre de situations où ce qu’on apprend n’a aucun sens et aucune réalité avec ce qu’on fera. La vraie question c’est : qu’est-ce qu’on veut mesurer ? Que veut-on que les élèves sachent faire ? Qu’est-ce qui est utile une fois dans le monde de l’entreprise ? D’être le meilleur tout seul ou d’être le meilleur en équipe ? D’être le meilleur sur ce qu’on nous a appris à un moment donné, ou être le plus débrouillard avec des facultés d’adaptation et d’usage des nouveaux outils qui n’existent pas encore ?

Than

Tout à fait. Mais pour ça, il faudrait déjà que les « profs » comprennent le fonctionnement, puis soient en mesure de l’enseigner, puis d’en donner des clés d’usage. Compliqué de relier un monde qui évolue bien plus vite que les processus d’une administration…

Ikili

cavecaven: entre exister et être utilisé ça fait une différence aussi Pourquoi ne devrions-nous pas utiliser un mot pourtant Français ? L’utilisation de mot comme « conférencière », « avocate » ou « exploratrice » te posent soucis aussi ? (C’est une question sincère, ce sont des mots féminisés entrés au dictionnaire en … 1932-1935 … donc je veux voir à partir de quand cela ne te pose plus de problème ^^) cavecaven: anti-inclusif-septique Bah un peu quand même, puisque tu as été choqué de l’utilisation d’un terme parfaitement Français, présent dans le dictionnaire depuis plus de 23 ans, et utilisé depuis plus de 40 . Ca montre bien que tu as toi même ta propre diktat idéologique Autant je te rejoindrai sur l’écriture inclusive d’aujourd’hui (même si je partage totalement l’idée de féminiser les mots, le problème c’est que ça en devient totalement illisible, je ne sais des fois même pas comment prononcer et lire à l’oral une phrase inclusive…),autant ici pour le coup, la diktat semble venir de ton côté … x) . La diktat de l’anti-bienpensance comme j’ai bien l’appeler

Ikili

Than: A mon sens le vrai problème c’est de ne pas avoir compris qu’en entreprise, on en utilisera des dizaines et des centaines d’outils. C’est vrai d’une part. Mais de l’autre part, rares sont les entreprises qui te recruterons juste car tu connais « des outils ». Le problème n’est pas l’outil en lui même ici, mais ce qui était demandé. C’était, de ce que j’ai compris, un « essai », donc c’est une notation dans le but de voir comment la personne réfléchi, construit son raisonnement, argumente, contre argumente, etc. Ce n’est pas tant le contenu qui est noté, mais plutôt la démarche. Essais par exemple d’arriver lors d’un entretien d’embauche et face aux tests de recrutement, dire « non mais je vais utiliser Chat-GPT ». Je pense que tu seras assez bien reçu . Than: Un élève qui utilise ChatGPT pour me faire un meilleur travail que s’il ne l’avait pas utilisé, ça ne me choque pas, et c’est prometteur. Prometteur, néanmoins même si d’un point de vu « travail et résultats purs », c’est effectivement amélioré (si il l’utilise bien attention), tu te retrouve face à un élève qui a triché volontairement sans arriver à voir et noter comment il réfléchi réellement. Donc d’un point de vu académique, même si la bonne utilisation de Chat-GPT pourrait être récompensée sur le fond, ça peut aussi être rabaissé/disqualifiant car ce n’était pas autorisé/demandé

Ikili

cavecaven: point-barre Ha bah si point-barre alors. Heureusement que la diktat n’est pas de ton fait . Bonne continuation à toi ! Ps: Pour info, il n’y a pas de « point-barre » dans une langue VIVANTE. Puisque le principe, c’est qu’elle évolue. D’où ma question que tu as soigneusement évité, car tu étais mal à l’aise d’admettre que tu utilises toi même des termes féminisés . Ne t’inquiètes pas il y a 100 ans, il y avait aussi des personnes comme toi qui militaient contre le terme « avocate »

francoltrane

J’ai eu l’idée de faire bosser chatgpt sur un devoir de philo mais surtout pour m’en servir comme une fonction de mindmapping avec remise en ordre des idées phares, réécriture du texte. Donc cela m’a demandé autant de travail mais réalisé de façon plus intéressante. En effet cela m’a permis d’aborder des notions auxquelles je n’avais pas pensé. Au final 18/20, et beaucoup de satisfaction pour cette technique de travail.

Blackalf

5. Restez courtois Particulièrement lorsque vous exprimez votre désaccord, critiquez les idées, pas les personnes. Évitez à tout prix les insultes, les attaques et autres jugements sur la forme des messages. 6. Publiez des messages utiles Chaque participation a vocation à enrichir la discussion, aussi les partages d’humeurs personnelles ne doivent pas venir gêner le fil des échanges.

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