Gears Of War : les fans d'action se consolent ?

Nerces
Spécialiste Hardware et Gaming
10 novembre 2007 à 10h00
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Phénomène marketing et populaire de la fin d'année 2006 sur Xbox 360, Gears Of War est incontestablement un titre majeur. Certes, il n'arrive pas au niveau de médiatisation d'un Halo 3, mais il fait malgré tout partie de cette classe de jeux capable de faire vendre des machines : ce que les trois grands constructeurs de consoles appellent les killer apps. Pratiquement un an après son passage sur la machine de Microsoft, Gears Of War arrive donc sur PC et pour de nombreux joueurs élevés au FPS « pur jus », la question est de savoir si ce phénomène mérite que l'on s'y intéresse alors qu'avec Call Of Duty 4, Crysis ou encore Unreal Tournament III, cette fin d'année est pour le moins chargée en jeux d'action majeurs.

À la Gear comme à la Gear...

Simple, mais efficace, tel pourrait être, résumé à quelques mots, le concept à la base de Gears Of War. Un concept qui n'a pas bougé d'un iota depuis la sortie de la version Xbox 360. Epic Games nous invite donc, en tout bien tout honneur, à pénétrer la combinaison d'un soldat d'élite incarcéré pour insubordination, un certain Marcus Fenix. Les temps sont durs pour l'espèce humaine et alors que la guerre contre les Locustes fait rage, le brave Fenix renaît en quelque sorte de ses cendres : il est libéré et rejoint dans la foulée le service actif pour aller coller de grands coups de pied au cul de ces Locustes. La Terre n'est plus qu'un vaste champ de ruines et la situation semble un rien désespérée. Bien sûr, ce bilan ne prend pas en compte le retour du gars Marcus. Il n'est pas là pour faire de la figuration et, avec notre aide cela va sans dire, il espère bien sauver le genre humain !

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Dans Gears Of War pour vivre longtemps, il vaut mieux vivre planqué !

Dans la pratique, les choses sont évidemment un peu plus compliquées, et ce, même si Gears Of War n'est pas le jeu le plus métaphysique qui soit. Adoptant une vue à la troisième personne, Gears Of War se détache toutefois du classique modèle « de derrière » : en réalité, c'est un peu comme si la caméra se situait sur l'épaule droite de Marcus Fenix et sans qu'il soit question d'une véritable vue subjective, nous sommes bien davantage au cœur de l'action que dans Max Payne par exemple... Sans pour autant réaliser un FPS, Epic Games cherche ainsi à nous impliquer davantage, à nous plonger dans son univers. Avant de détailler les mécanismes du jeu, reconnaissons tout de suite que les développeurs ont parfaitement réussi leur coup. Comme ce fût le cas sur Xbox 360, le joueur PC est littéralement happé par sa mission et par les combats.

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Une immersion d'autant plus efficace que, techniquement, Gears Of War en version PC est plus efficace que sur Xbox 360. Contrairement à d'autres adaptations en provenance de la console de Microsoft, Epic Games a pris le temps de travailler afin de nous offrir une vraie conversion. L'utilisation de la manette Xbox 360 (ou de tout autre pad) est possible, mais le couple clavier / souris a été parfaitement calibré. Toutes les résolutions que l'on a coutume de voir sur PC sont au programme et les formats d'écran (4/3, 16/10...) ne sont pas oubliés. La gestion des points de sauvegarde reste d'actualité, mais cela ne pose pas le moindre problème. Enfin, et contrairement à Lost Planet, le gameplay de Gears Of War ne souffre pas de son passage sur PC. Dans le jeu de Capcom la visée était largement facilitée par l'utilisation de la souris, alors qu'ici tout a été savamment pensé.

Pas question de se lancer dans le combat à corps perdu et de faire un carnage en alignant headshots sur headshots. Même les as de la souris devront se rendre à l'évidence : si Gears Of War est un jeu « bourrin » en ce sens qu'il ne vaut que par ses combats violents et spectaculaires, il nécessite tout de même un minimum de réflexion. Malgré leur armure et leur incroyable musculature qui fleure bon les injections de testostérone, les héros de Gears Of War sont des petites chochottes qui restent sur le carreau après deux ou trois rafales alors qu'un Gordon Freeman, lui, en demanderait encore ! Du coup, le joueur doit ruser pour ne pas se faire dessouder trop rapidement. Il doit utiliser au mieux les différents obstacles pour se protéger des tirs ennemis et tenter d'avancer, d'abri en abri, jusqu'à son objectif.



Tell me more, tell me more : Gears is the word

Cette progression se fait de manière très intuitive et les commandes, manette de la Xbox 360 oblige, se limitent à quelques touches. Ainsi, c'est le contexte qui détermine si une pression sur la barre d'espace lance une course ou met notre héros à couvert. Dans le second cas, il est alors possible de tir au jugé par-dessus l'obstacle pour essayer de toucher, au petit bonheur la chance, les ennemis. Il est également possible de se dégager légèrement pour faire feu avec plus de précision, mais attention, les ennemis sont assez redoutables. Lorsque Marcus est touché, un logo Gears Of War apparaît au milieu de l'écran : plus il est visible et plus le pauvre bougre est mal en point. Pas question de se refaire une santé avec une trousse de secours, ici il faut se mettre à couvert quelques secondes pour repartir de plus belle... Un laps de temps qui est généralement mis à profit pour recharger son arme.

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Histoire de bien mettre dans l'ambiance, un signal sonore retentit d'ailleurs pour nous prévenir que le chargeur est bientôt vide. On peut alors tenter un rechargement « éclair » qui doit se faire selon un timing relativement précis : trop de maladresse et l'arme s'enraye alors qu'une précision extrême permet de gagner un bonus aux dommages. L'un dans l'autre, on fonce finalement beaucoup moins tête baissée que le synopsis du jeu le laisse penser. Sans forcer le joueur à des manœuvres très complexes, Gears Of War intègre en plus quelques éléments « tactiques ». Le mot est un peu fort, mais disons qu'il est possible de donner des ordres très simples à nos coéquipiers. Si l'intelligence artificielle des ennemis n'exploite pas vraiment les mouvements de groupe, ces ordres peuvent notamment permettre d'éviter certains combats au corps à corps.

Ces derniers sont particulièrement expéditifs et il vaut mieux avoir de bons réflexes (surtout en hardcore ou en insane) quand un Locuste nous tombe dessus. De fait, il est vivement conseillé d'éliminer les vilains à grande distance en utilisant les différents armes montées disponibles par endroits, en jouant des flingues et en exploitant au mieux les grenades. Lorsque le corps à corps est absolument indispensable, le fusil à pompe intervient alors autant comme une bénédiction pour le joueur qu'un jugement divin pour les Locustes... Faut pas jouer avec les enfants du Tout-puissant ! De fil en aiguille, le joueur avance et les actes de la campagne se succèdent. Inutile toutefois de creuser, le scénario n'est pas des plus inspirés. Cela dit, associé à l'atmosphère générale, il tient la route et c'est le gameplay, un rien répétitif, qui pourrait lasser des joueurs.

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Grenades, armes lourdes et Hammer of Dawn : il faut parfois savoir manier les gros calibres...

Il faut admettre qu'après deux actes, un air de déjà vu et une certaine monotonie peuvent se faire sentir. Les développeurs ont bien intégré des phases motorisées, mais celles-ci ne sont pas convaincantes et les joueurs auront plutôt intérêt à se tourner vers le mode coopératif. Celui-ci est un bijou à savourer sans modération. Il permet de jouer en LAN ou sur Internet et relance complètement l'intérêt d'un jeu qui, en solo, se boucle en une grosse dizaine d'heures de jeu (mode hardcore). Continuons avec les options réseau qui offrent un total de 5 modes et 19 cartes, mais qui nécessitent un abonnement Gold au Live de Microsoft pour profiter de tout... Un comble sur PC ! Nous regrettons aussi l'absence d'un mode par écran partagé ce qui n'est toutefois pas surprenant puisque le jeu est déjà lourd. Les améliorations graphiques préparées par Epic Games ont leur contre-coût et il semble préférable de tabler sur un processeur Core 2 Duo, 2 Go de mémoire et une 7800GT pour profiter du jeu.



Conclusion

Avec un an de retard sur leurs homologues « xboxiens », les joueurs PC peuvent donc enfin goûter au fameux Gears Of War et force est de reconnaître que le titre n'a pas pris une ride. En fait, il a même subi un léger ravalement de façade qui lui permet d'être encore plus convaincant sur PC qu'il ne l'était sur Xbox 360. L'intégration d'un chapitre supplémentaire n'apporte pas tant que ça au scénario, mais permet de rallonger la sauce. En solo, Gears Of War est un titre « bourrin », mais diablement efficace. La mise en scène est de qualité et les séquences d'action impressionnantes. Il est regrettable que le niveau de difficulté insane ne soit pas accessible d'entrée, mais en hardcore, il faut déjà compter entre dix et quinze heures pour compléter la campagne. Du côté du multi, notre avis est un peu plus mitigé. S'il est très agréable à jouer, il souffre de deux défauts qui viennent tempérer notre enthousiasme : le mode écran partagé n'est plus de la partie et pour accéder à toutes les fonctionnalités (coopératif LAN / Internet, cinq modes de jeu, 19 cartes), il est nécessaire de posséder un abonnement Gold au service Live de Microsoft... Voilà qui risque de faire grincer de nombreuses dents, malgré un mode coopératif simplement jubilatoire.

Gears Of War

8

Les plus

  • Un gameplay qui déménage
  • Ambiance réussie, mise en scène efficace
  • Cinq actes pour une bonne durée de vie
  • Que du bonheur en coopératif

Les moins

  • Configuration musclée recommandée
  • Le mode insane à débloquer
  • Abonnement au Live payant pour le multi

0

Réalisation8

Prise en main9

Durée de vie7



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Tombé dans le jeu vidéo à une époque où il fallait une belle imagination pour voir ici un match de foot, là un combat de tanks dans ces quelques barres représentées à l'écran, j'ai suivi toutes les évolutions depuis quarante ans. Fidèle du PC, mais adepte de tous les genres, je n'ai du mal qu'avec les JRPG. Sinon, de la stratégie tour par tour la plus aride au FPS le plus spectaculaire en passant par les simulations sportives ou les jeux musicaux, je me fais à tout... avec une préférence pour la gestion et les jeux combinant plusieurs styles. Mon panthéon du jeu vidéo se composerait de trois séries : Elite, Civilization et Max Payne.

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