Mega est dans le viseur de l'Union européenne, et ça ne plait pas du tout à son président, qui assure que la plateforme opère dans la légalité.
La Commission européenne a mis à jour sa « liste de surveillance de la contrefaçon et du piratage », qui inclut désormais de nouvelles plateformes bien connues du grand public.
FMovies et DDOS-Guard s'ajoutent à la liste
Il s'agit de la troisième version de ce document, qui n'a aucune valeur juridique, mais qui permet de garder un œil sur les services jugés potentiellement problématiques.
Sans surprise, The Pirate Bay, Rarbg.to, Rutracker.org et 1337x.to font toujours partie de la liste, comme c'est le cas depuis deux ans. D'autres sites pirates tels qu'Uptobox.com, Rapidgator.net, Y2mate.com, Savefrom.net, Sci-Hub, Libgen et Seasonvar.ru sont également mentionnés.
Parmi les nouveaux venus, on retrouve Fmovies.to, un portail de streaming, Snappea.com, qui permet de télécharger des contenus depuis YouTube, DDoS-Guard, un hébergeur accusé de soutenir des sites de piratage, dont 2embed.ru et Fembed.com, ainsi que Mega, la célèbre plateforme de stockage dans le cloud qui a pris la suite de feu Megaupload.
Mega ne comprend pas
Mega n'a d'ailleurs que peu goûté à son intégration dans la fameuse liste de la Commission européenne. « L'inclusion de Mega sur la liste de surveillance manque de légitimité et nous réfutons [leurs] conclusions », a réagi Stephen Hall, président exécutif de Mega, auprès de la publication TorrentFreak.
Selon le rapport, « les ayant-droits dénoncent Mega pour le manque de mesures préventives pour éviter les téléchargements de contenu de contrefaçon ». Il ajoute qu'en Russie, les FAI ont reçu l'ordre de bloquer définitivement le site suite aux plaintes de majors musicaux, Universal Music en tête.
« Malheureusement, la Commission n'a jamais contacté Mega pour obtenir des éclaircissements ou des commentaires, ils ont donc mal compris Mega et déformé nos opérations. Mega n'a pas eu l'occasion de corriger les malentendus », regrette Stephen Hall, qui précise que Mega a gagné son procès en appel en Russie et a supprimé plus de 1,7 million de fichiers piratés lors des trois premiers trimestres de 2022.
Mega pourrait être entendu par la Commission européenne pour plaider sa cause. Cloudfare, cité dans une version précédente de la liste, avait réussi à faire changer l'UE d'avis.
Source : TorrentFreak