0
A l'occasion d'une conférence de presse du SNEP, le parton de Sony Music France répond à quelques questions à propos de la musique en ligne
JB - Olivier Montfort bonjour. L'industrie du disque annonce un recul de 20% de ses ventes mais beaucoup d'internautes semblent rejeter vos arguments. Comment expliquez vous un tel désamour ?
OM - Nous sommes probablement victimes d'un certain nombre de clichés sur le patron de maison de disque avec son gros cigare. Mais notre industrie est en crise et il faut réagir en particulier en stoppant l'engouement pour le piratage en ligne.
JB - Touchez vous de l'argent sur les ventes de sonneries pour téléphones mobiles ? Cette activité semble cannibaliser les ventes de disques à certains de vos clients.
OM - Jusqu'à présent, les sonneries pour téléphones mobiles étaient monophoniques ou polyphoniques. Il s'agissait de reproduction réinstrumentalisées dont les droits étaient collectés au profit des auteurs et compositeurs par la SACEM. Par contre, les nouvelles sonneries "HiFi" sont réalisées à partir des fichiers d'origine - les masters" - et permettront aux maisons de disques mais surtout aux interprètes et aux musiciens de toucher des droits sur leurs ventes.
JB - Le syndicat national des éditeurs phonographiques invite les internautes à utiliser des plates-formes légales de téléchargement. Travaillez vous sur des modèles de téléchargements illimités à un prix forfaitaire ?
OM - Ne sautons pas les étapes. Pour le moment, c'est le modèle de paiement à l'acte pour un téléchargement unitaire qui semble séduire les internautes comme en témoigne le succès du iTunes Music Store d'Apple. Nous sommes néanmoins ouverts à d'autres modèles économiques pour la musique en ligne mais nous souhaitons prendre le temps d'étudier ces questions afin de protéger les revenus des artistes.
JB - Ne craignez vous pas que ces plates-formes de téléchargement poussent les artistes disposant déjà d'une certaine notoriété à se passer des services d'une maison de disque ?
OM - Cette question se pose depuis plusieurs années et certains artistes s'y sont cassés les dents. Certains reviennent d'ailleurs signer des contrats avec des maisons de disque car ils ont bien compris qu'ils avaient intérêt à bénéficier de notre savoir-faire. Chacun son métier !
JB - Pensez vous que votre nouvelle action de lutte contre le piratage en ligne portera ses fruits ?
OM - Nous l'espérons tous pour le bien de notre industrie. N'oublions pas que la France est le pays des droits de l'Homme mais également celui des droits d'auteur grâce à Beaumarchais. Avec les nombreuses atteintes aux droits d'auteur sur internet, Beaumarchais doit d'ailleurs se retourner dans sa tombe !
JB - Olivier Montfort, je vous remercie.
JB - Olivier Montfort bonjour. L'industrie du disque annonce un recul de 20% de ses ventes mais beaucoup d'internautes semblent rejeter vos arguments. Comment expliquez vous un tel désamour ?
OM - Nous sommes probablement victimes d'un certain nombre de clichés sur le patron de maison de disque avec son gros cigare. Mais notre industrie est en crise et il faut réagir en particulier en stoppant l'engouement pour le piratage en ligne.
JB - Touchez vous de l'argent sur les ventes de sonneries pour téléphones mobiles ? Cette activité semble cannibaliser les ventes de disques à certains de vos clients.
OM - Jusqu'à présent, les sonneries pour téléphones mobiles étaient monophoniques ou polyphoniques. Il s'agissait de reproduction réinstrumentalisées dont les droits étaient collectés au profit des auteurs et compositeurs par la SACEM. Par contre, les nouvelles sonneries "HiFi" sont réalisées à partir des fichiers d'origine - les masters" - et permettront aux maisons de disques mais surtout aux interprètes et aux musiciens de toucher des droits sur leurs ventes.
JB - Le syndicat national des éditeurs phonographiques invite les internautes à utiliser des plates-formes légales de téléchargement. Travaillez vous sur des modèles de téléchargements illimités à un prix forfaitaire ?
OM - Ne sautons pas les étapes. Pour le moment, c'est le modèle de paiement à l'acte pour un téléchargement unitaire qui semble séduire les internautes comme en témoigne le succès du iTunes Music Store d'Apple. Nous sommes néanmoins ouverts à d'autres modèles économiques pour la musique en ligne mais nous souhaitons prendre le temps d'étudier ces questions afin de protéger les revenus des artistes.
JB - Ne craignez vous pas que ces plates-formes de téléchargement poussent les artistes disposant déjà d'une certaine notoriété à se passer des services d'une maison de disque ?
OM - Cette question se pose depuis plusieurs années et certains artistes s'y sont cassés les dents. Certains reviennent d'ailleurs signer des contrats avec des maisons de disque car ils ont bien compris qu'ils avaient intérêt à bénéficier de notre savoir-faire. Chacun son métier !
JB - Pensez vous que votre nouvelle action de lutte contre le piratage en ligne portera ses fruits ?
OM - Nous l'espérons tous pour le bien de notre industrie. N'oublions pas que la France est le pays des droits de l'Homme mais également celui des droits d'auteur grâce à Beaumarchais. Avec les nombreuses atteintes aux droits d'auteur sur internet, Beaumarchais doit d'ailleurs se retourner dans sa tombe !
JB - Olivier Montfort, je vous remercie.