Face ID : le FBI utilise le visage d'un suspect pour déverrouiller son iPhone

02 octobre 2018 à 07h31
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face id

Dans la guerre qui oppose Apple au FBI, le renseignement américain vient de marquer un point symbolique.

Dans le cadre d'une enquête pour détention d'images pédopornographiques, un suspect a été contraint de déverrouiller son téléphone... avec la reconnaissance faciale !

Face ID, nouvelle façon de contourner le 5e amendement ?

Aux États-Unis, le cinquième amendement de la Constitution américaine précise qu'une personne ne peut pas être forcée de témoigner contre elle-même. Ainsi, elle n'est pas obligée de partager une connaissance qui pourrait lui porter atteinte, il n'est donc pas tenu de divulguer un mot de passe... cette règle n'encadre pas les empreintes digitales. Ainsi, dans une précédente enquête, un suspect avait été contraint de déverrouiller son iPhone en utilisant Touch ID. Grâce à cette action, un mandat avait été obtenu dans la foulée pour accéder aux données du smartphone.

Cette fois, dans une affaire de détention supposée d'images pédopornographiques, un suspect a été contraint de déverrouiller son iPhone grâce à la reconnaissance faciale. Il s'agit d'une première. Ce premier cas de déverrouillage via la technologie Face ID dans une enquête de police s'est déroulé avec un iPhone X.

Après le déverrouillage du fameux Smartphone, la police fédérale a pu trouver des conversations sur une messagerie instantanée qui prouvait un abus sur mineur.

Touch ID to Face ID

La guerre sans fin entre le FBI et Apple

Entre Apple et le FBI, il existe un historique complet d'échanges pour le moins musclés. Apple refuse de donner accès au contenu des téléphones de ses clients et de faire sauter ses verrous de sécurité, dans le cadre d'affaires policières. Exemple notamment avec le décryptage du téléphone d'un des deux tueurs du drame intervenu à San Bernardino en Californie le 2 décembre 2015. Apple a toujours refusé de collaborer, mais le FBI parvenu à hacker le téléphone.

En 2016, Apple a mis à jour les conditions de sécurité pour son système iOS afin de renforcer le dispositif de verrouillage. Une mesure qui était largement pointée du doigt pour compliquer la tâche du FBI.

Le dernier épisode en date de cette opposition entre Apple et le FBI date de mars 2018. À l'époque, on apprenait l'existence d'un boîtier capable de déverrouiller tous les téléphones Apple nommé GrayKey. Une technologie utilisée par les policiers américains, bloquée par Apple avec la mise à jour iOS 11.4.1. Mais dans le cas de l'affaire de pédopornographie dont il est question ici, si le FBI confie ne pas avoir eu accès pour le moment aux données supprimées, le simple déverrouillage du téléphone s'est effectué d'un regard du suspect. Malin.

Geoffroy Barre

Curieux par nature, j'assouvi cette envie d'apprendre tous les jours en recherchant, en lisant... et en écrivant : J'en ai fait mon métier. Une préférence pour la tech, l'automobile et la finance.

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Commentaires (3)

Kriz4liD
ça prouve au moins qu’ils n’ont pas démoli le visage du suspect , bein oui sinon comment faceID aurait pu être utilisé sinon …
Wehrmicel
Le type à abusé d’un mineur… Ils auraient quand même pu lui démolir le visage (au moins un petit peu).
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