Que Choisir réclame la baisse des tarifs de l'itinérance mobile

05 juillet 2006 à 00h00
0
A l'approche de la présentation du projet européen de réglementation du roaming, Que Choisir dénonce des tarifs d'itinérance mobile prohibitifs et injustifiés.

Que Choisir part en campagne contre des tarifs d'itinérance mobile jugés trop élevés et injustifiés. A l'heure où Bruxelles s'apprête à dévoiler son plan 'roaming', l'association française de consommateurs se prononce pour une baisse des tarifs des communications mobiles passées à l'international.

En plus de soutenir la proposition de la Commission européenne visant à influencer la réduction effective des tarifs à travers la régulation des marchés, l'association préconise la création d'un "appel intra-européen unique". Cet appel permettrait à chaque Européen en voyage au sein de l'UE d'émettre ou de recevoir des appels mobiles à un prix limité à 0,46 euro la minute, contre plus d'un euro actuellement.

Par ailleurs, l'UFC-Que Choisir suggère la création d'un "appel local européen", par exemple lorsqu'un Français voyage en Allemagne et appelle un résident allemand. Or, à l'heure actuelle, "cet appel est facturé cinq à six fois plus cher que s'il s'agissait d'un appel local à l'intérieur du territoire français", dénonce l'association.

Selon ses estimations, Orange, SFR et Bouygues Telecom ont enregistré en 2004 un chiffre d'affaires de 735 millions d'euros dont 406,5 millions grâce "aux Européens en voyage touristique." Les trois opérateurs français de réseaux mobiles auraient établi une marge de 80% sur les appels passés par des étrangers sur leurs réseaux, conformément aux accords de roaming signés entre opérateurs.

Que Choisir souhaite que cette marge soit plafonnée à 30% pour tous les appels intra-européens. Si ces propositions avaient été appliquées en 2004, Que choisir estime que les consommateurs auraient réalisé une économie de 392 millions d'euros.

Enfin, selon l'association, "il faut absolument que Bruxelles maintienne sa volonté de réguler le prix de détail." A l'inverse, le Groupe des régulateurs européens des communications électroniques et des réseaux (ERG) est opposé à cette idée et a réaffirmé en mai dernier que "la baisse des tarifs passe en priorité par la régulation du marché de gros."

Viviane Reding, commissaire européenne en charge de la société de l'information et des médias, doit présenter son projet de réglementation le 19 juillet prochain. Le texte sera ensuite présenté pour approbation au Parlement européen et au Conseil. L'outil de régulation pourrait être opérationnel dès le second semestre 2007 sur l'ensemble des 25 Etats membres de l'UE.
Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ? Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
google-news

A découvrir en vidéo

Rejoignez la communauté Clubic S'inscrire

Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.

S'inscrire

Commentaires

Haut de page

Sur le même sujet