SpaceX atteint l'espace sans problème avec Starship, mais ne réussit pas à se poser

Eric Bottlaender
Spécialiste espace
14 mars 2024 à 20h13
41
L'une des images marquantes de ce troisième vol de Starship, l'énorme vaisseau de SpaceX loin au-dessus de la Terre. © SpaceX
L'une des images marquantes de ce troisième vol de Starship, l'énorme vaisseau de SpaceX loin au-dessus de la Terre. © SpaceX


Avec d’extraordinaires images embarquées, SpaceX a mené ce 14 mars le troisième décollage de son gigantesque vaisseau Starship. La plus puissante fusée du monde a décollé à 14 h 25 (Paris) et atteint l’espace, réussissant la majorité de ses objectifs. Malgré tout, le retour sur Terre fut plus qu’animé...


Une fois de plus, les équipes de SpaceX n’ont pas démérité. Moins de 24 heures après l’obtention du permis de lancement de la part de l’administration américaine, la titanesque fusée de SpaceX (5 000 tonnes au décollage) s’est élancée de son site de la Starbase, située à Boca Chica au Texas. Les équipes, qui craignaient un report à cause de la météo, puis ont dû attendre que des navires quittent la zone d’exclusion, ont cependant mené un nouveau compte à rebours jusqu’à son terme à la première tentative.

Ainsi, il s’est écoulé moins de quatre mois depuis le deuxième test en vol, et à nouveau un booster SuperHeavy (B10) a allumé ses 33 moteurs. La plage et toute la région ont tremblé, et Starship SN28 s’est élancé vers le ciel, avec des images extérieures et pour la première fois un direct embarqué et en haute définition qui a impressionné tous les observateurs.

Le troisième vol de Starship, quelques secondes après son décollage. © SpaceX/Elon Musk
Le troisième vol de Starship, quelques secondes après son décollage. © SpaceX/Elon Musk

Une première phase de vol à nouveau impeccable

Les leçons du deuxième vol ont en tout cas été retenues. Après l’allumage de ses moteurs dont aucun n’a subi de défaillance, la fusée s’est rapidement élancée au-dessus des nuages. À 67 kilomètres d’altitude, alors qu’elle avait déjà atteint plus de 5 700 km/h, les six moteurs de Starship se sont allumés, tandis qu’en même temps 30 des 33 moteurs du booster SuperHeavy s’éteignaient, exactement dans la séquence prévue. Puis Starship s’est séparé de son premier étage pour continuer sa course, tandis que le Booster 10 effectuait sa manœuvre de retournement pour revenir vers la côte du Texas. Avec les vues embarquées, SpaceX dépassait donc d’ores et déjà les avancées réalisées lors de sa tentative précédente.

Le public a pu suivre la course de SuperHeavy qui est rapidement revenu vers la mer, traversant les couches de nuages à haute vitesse. Trop haute vitesse d’ailleurs... Le Booster 10 a échoué à se stabiliser et n’a réussi à rallumer qu’un des trois moteurs requis pour freiner à temps, il a donc percuté l’océan à haute vitesse. Néanmoins, SpaceX a enregistré de précieuses données de vol pour les prochains essais. Rappelons qu’à terme, il est prévu que SuperHeavy revienne se poser directement sur son site de lancement, attrapé par les bras de la tour de lancement.

Les saisissantes vues en HD de SuperHeavy (à gauche) et Starship (à droite). © SpaceX
Les saisissantes vues en HD de SuperHeavy (à gauche) et Starship (à droite). © SpaceX

Starship passe ses tests en quasi-orbite

Starship de son côté fonçait vers l’orbite, ou presque. À t+8 minutes et 35 secondes de vol, le vaisseau a éteint ses six moteurs (trois adaptés au vide, trois équipés pour le vol atmosphérique), atteignant un peu moins de 26 500 km/h comme prévu. Et malgré les commentaires de SpaceX expliquant qu’il s’agissait d’un vol orbital, il n’en a jamais été question. La trajectoire, balistique, amenait Starship au-dessus de l’Atlantique, puis à survoler l’Afrique avant d’atteindre l’océan Indien et de s’y plonger. Le SN28 a atteint 235 km d’altitude, et durant la demi-heure qu’il a passé dans le vide en impesanteur, les équipes au sol ont réalisé l’une des étapes déterminantes de ce troisième essai : un test de transfert d’ergols entre deux réservoirs. Commandé par la NASA, ce dernier sert à valider les modèles qui permettront un jour à deux Starship de s’accoupler pour disposer assez de carburant pour atteindre la Lune dans le cadre du projet Artemis. Ce test a-t-il réussi ? La NASA en a parlé immédiatement, mais SpaceX dans son communiqué post-vol n'évoque que "l'initialisation" de l'expérience.

Si le profil de vol amenait Starship à ne pas atteindre l’orbite, il s’agissait avant tout d’une garantie de sécurité. SpaceX aurait pu le faire, mais avec 50 mètres de long et 9 mètres de diamètre, il s’agit du plus gros objet d’un seul bloc à voyager au-delà de la Ligne de Karman : il est nécessaire, surtout dans le cadre d’un test comme celui-ci de savoir où ce dernier va traverser l’atmosphère... D’autant plus que SpaceX souhaite à terme récupérer et réutiliser ses Starships. Un allumage de moteur dans le vide spatial était prévu, mais n’a d’ailleurs pas eu lieu lors de ce troisième vol : c’est un problème et c’est définitivement un point à améliorer dans le futur. Un dernier essai, relatif à l’ouverture de la future soute à éjection de satellites Starlink (humoristiquement nommée « trappe pez »), a pour sa part fonctionné comme prévu.

Quelques secondes avant la rentrée dans les couches plus denses de l'atmosphère. © SpaceX
Quelques secondes avant la rentrée dans les couches plus denses de l'atmosphère. © SpaceX

Un feu d’artifice pour terminer l’aventure

Quant au spectacle final, il fut d’une extraordinaire qualité visuelle malgré les problèmes techniques que rencontrait le véhicule spatial. Car non seulement Starship n’a pas rallumé ses moteurs, mais il semble qu’il subissait des problèmes de propulseurs d’orientation : lorsque sa traversée de l’atmosphère a commencé, le vaisseau continuait de tourner sur lui-même sans pouvoir se stabiliser. Ce qui est ennuyeux, car seule une moitié de sa surface est couverte de tuiles thermiques spéciales qui lui permettent de résister à ce terrible environnement, générant de hautes températures et des plasmas que l’on a pu observer sur la diffusion en direct.

Le contact a été perdu à 65 km d’altitude, peu après ce qui ressemblait enfin à une stabilisation grâce à ses surfaces de contrôle, deux ailerons le long de la baie moteur, et deux plans canards à l’avant. S’agissait-il d’un problème lié aux tuiles (certaines avaient visiblement été arrachées au décollage), au contrôle ou autre chose ? Le fait que Starship ait perdu simultanément le contact à travers le réseau Starlink (qui fournissait les images) et les satellites TDRS (qui assuraient la télémesure) pointe sur une désintégration du véhicule autour de 70 à 60 km d’altitude, ce qui est la zone la plus critique pour les rentrées atmosphériques.

L'une des dernières images claires de Starship lors de sa traversée de l'atmosphère. © SpaceX
L'une des dernières images claires de Starship lors de sa traversée de l'atmosphère. © SpaceX

Considérant l’ensemble des objectifs des vols de Starship et SuperHeavy, l’administration américaine en charge des vols, la FAA, a immédiatement ouvert une enquête conjointe avec SpaceX, comme ce fut le cas pour les deux premiers vols d’essai. SpaceX a indubitablement progressé une fois de plus, et les étapes réussies sur ce vol constitueraient pour n’importe quel lanceur orbital « classique » une réussite complète. Reste donc les points relatifs à la récupération et la réutilisation, tandis que l’orbite semble désormais à portée de main. Starship devient réalité.

Source : SpaceNews

Eric Bottlaender

Spécialiste espace

Spécialiste espace

Je suis un "space writer" ! Ingénieur et spécialisé espace, j'écris et je partage ma passion de l'exploration spatiale depuis 2014 (articles, presse papier, CNES, bouquins). N'hésitez pas à me poser v...

Lire d'autres articles

Je suis un "space writer" ! Ingénieur et spécialisé espace, j'écris et je partage ma passion de l'exploration spatiale depuis 2014 (articles, presse papier, CNES, bouquins). N'hésitez pas à me poser vos questions !

Lire d'autres articles
Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ? Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
google-news

A découvrir en vidéo

Rejoignez la communauté Clubic S'inscrire

Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.

S'inscrire

Commentaires (41)

fawaz
Merci pour cet article de qualité. Vivement le 4e essai !
Martin_Penwald
B10 perdu<br /> Ergols a priori transférés<br /> Porte ouverte<br /> S28 perdu<br /> 2/4, ça reste pas terrible, surtout pour un machin qui était supposé atterrir sur Mars en 2022.
gaadek
Impressionant! Même si j’ai du mal à comprendre qu’on puisse investir autant d’argent pour aller sur le lune - cela pourrait servir à améliorer les conditions d’humbles femmes &amp; hommes - cela n’en reste pas moins techniquement une sacré prouesse
Cleindori
T’as bien raison. Perso j’ai fait comme toi, j’ai envoyé mon CV à SpaceX en mentionnant bien que j’avais tous les succès sur KSP, parce que bon, les branleurs ça va 5 minutes quoi.
kroman
J’ai eu l’occasion d’assister à une présentation par un ancien astronaute au Kenedy Space Center, qui a entre autres parlé des retombées du projet Appolo.<br /> Au delà des développements, ça a encouragé une génération à entreprendre des études scientifiques.<br /> Ces ingénieurs et scientifiques ont ensuite crée de nombreuses innovations et entreprises qui font que les US sont encore aujourd’hui #1 dans beaucoup de domaines.
wedgantilles
Faut remettre les choses en perspective c’est aussi le principe habituel pour SpaceX combien d’essais leur on été nécessaire pour réussir à maitriser le retour du booster de la Falcon 9 ? Au début peu y croyait mais c’est devenu la routine avec des boosters qui ont plus de 10 vols à leur actifs et un booster qui a atteint les 19 vols avec à une période 1 vol chaque mois.<br /> Après les dates d’Elon Musk on les connait que ca soit pour SpaceX ou Tesla
wedgantilles
Vraiment impressionnant en tout cas les images HD en temps réel pendant la rentrée dans l’atmosphère j’ai déjà vu des vidéos de la navette spatiale, ou de capsule durant leur rentrée mais jamais une vue comme ça externe montrant le plasma se former.
juju251
Je n’ai pas envie de rentrer dans un interminable débat «&nbsp;réussite vs échec&nbsp;» (la réalité est de toute manière plus nuancée, des choses ayant fonctionné et pas d’autres), MAIS il y a un truc qui m’a frappé lors de cet essai :<br /> Les images de la rentrée atmo (enfin, du début ).
Martin_Penwald
Pourquoi les fanboys ont-ils autant de mal à reconnaître que leur dieu M. Elon connaît des échecs ?<br /> Je n’ai jamais dit pas que ça ne va pas permettre aux équipes de SpaceX d’améliorer leur bidule, mais juste que par rapport à ce qui était prévu, tous les objectifs n’ont pas été atteints. 50% de réussite, c’est nul. C’est un fait.
Cleindori
Ce sont les échecs qui font progresser, bien faible est celui qui n’a jamais perdu.<br /> Et pour dire une ânerie telle que «&nbsp;c’est nul, c’est un fait&nbsp;», tu ne crois pas connaître grand chose à l’ingénierie.
gaadek
Oui, attention, je parlais de retourner sur la lune, pas de la conquête spatiale !<br /> Disons que mon commentaire est l’expression d’une pensée philosophique : j’ai du mal à apprécier la volonté d’aller coloniser d’autres astres quand on voit que l’humanité a bien du mal à vivre sur la Terre.
Martin_Penwald
《 Plus on rate, plus on a de chances de réussir. 》<br /> Le premier vol d’Ariane 5 a été un échec retentissant. Mais on a quand même appris des trucs grâce à lui. Là, c’est pareil.
Martin_Penwald
Enfin, d’un autre côté, l’humanité va avoir beaucoup de mal à vivre ailleurs que sur Terre.<br /> D’ici 20 ou 30 ans, il y aura peut-être une présence humaine permanente sur la Lune comme il y en a déjà une en Antarctique ou en orbite basse sur l’ISS, mais imaginer qu’il y en ait une au-delà dans un futur proche (disons moins de 100 ans), ça semble hors d’atteinte, pour une simple raison financière.
AtomosF
La récupération c’était du bonus.<br /> Il y avait un jalon de paiement de plusieurs dizaines de millions de $ pour le transfert d’ergols.<br /> Si l’objectif était de mettre en orbite une charge d’un client, la mission aurait été un succès quasi-total.
Martin_Penwald
”Si”, ”si”, ”si” …<br /> Ce n’était pas un lancement commercial. Un des objectifs était clairement de faire s’écraser S28 dans l’océan après une rentrée dans l’atmosphère réussie.<br /> Le modèle économique de SpaceX dépend de sa capacite à récupérer et réutiliser les fusées, ce qui veut dire qu’à un moment, il va falloir arriver à se stabiliser à basse altitude. Là, S28 n’a même pas réussi sa rentrée atmosphérique, donc, c’est un échec. C’est quand même simple à comprendre.
kroman
L’avantage, c’est que là bas il n’y a pas d’écosystème qu’on risque de détruire !
jeanlain
Donc un vol dont l’objectif était de mettre un satellite en orbite, et qui a explosé après 30 secondes de vol, c’est comparable avec un lancement qui a atteint l’espace et plus de la moitié de ses objectifs, et surtout les principaux (atteinte de l’espace, et transfert des ergols).<br /> Intéressant comme concept.<br /> Mais je vais arrêter là, à tenter d’être objectif je vais probablement me faire traiter de «&nbsp;musk fanboy&nbsp;»
jeanlain
Ouaip, tout comme il a fallu une bonne 10aine d’essais avant que la falcon 9 arrive à se poser. Ils ont itéré jusqu’à y arriver. Avec le starship ils font pareil. «&nbsp;C’est quand même simple à comprendre.&nbsp;»
Rainforce
Martin_Penwald:<br /> 2/4, ça reste pas terrible, surtout pour un machin qui était supposé atterrir sur Mars en 2022.<br /> lol
lebobydu77
Oui, il reste du travail malgré tout et c’est avec les échecs que l’on s’améliore !
eykxas
Regarde combien il a fallu d’échec pour le programme apollo. Regarde combien il a fallu d’échec pour les différentes Ariane. Regarde le<br /> nombre d’échec de chaque agence / entreprise développant des lanceurs.<br /> Et tu comprendras que non, développer un lanceur et le fiabiliser ça se fait pas en deux trois lancement de tests.
MattS32
eykxas:<br /> Regarde combien il a fallu d’échec pour le programme apollo.<br /> Apollo : 0 échec du lanceur Saturn I en 10 tirs, 0 échec du lanceur Saturn IB en 9 tirs, 0 échec du lanceur Saturn V en 13 tirs.<br /> Ariane 1 : succès dès le 1er tir, 2 échecs en 6 tirs (2ème et 5ème) au total.<br /> Ariane 2 : 1 seul échec avant 5 tirs réussis.<br /> Ariane 3 : succès des 4er tirs sur 11, 1er et seul échec au 5ème tir.<br /> Ariane 4 : 35 premiers tirs réussi, 1er échec au 36ème tir, 3 échecs au total sur 116 tirs.<br /> Ariane 5 : échec au 1er tir, échec partiel au second, puis 7 tirs réussis. Au total, 2 échecs et 3 échecs partiels en 117 tirs.<br /> SLS : succès dès le premier (et unique à ce jour) tir<br /> Et pour les vaisseaux, 100% des vaisseaux Apollo envoyés dans l’espace sont revenus sur Terre.<br /> Donc non, ils n’a pas fallu tant d’échec que ça aux lanceurs d’Apollo et à Ariane… Au contraire, la plupart de ces lanceurs ont réussi dès leur premier tir, seules Ariane 2 et Ariane 5 n’ont pas réussi dès leur premier tir.<br /> Et surtout, le problème de fond, ça reste la communication très mensongères de Melon, qui est très loin de tenir ses promesses… alors que ce sont ces promesses qui lui ont permis de remporter les contrats…<br /> Bon cela dit, si on compare aux autres lanceurs, qui n’étaient pas récupérables, ce dernier tir de Starship est équivalent à un succès.
Gloumouf
50% Ce n’est pas nul, c’est moyen <br /> Et puis il y a des étapes plus complexes que d’autres.<br /> Il faut voir qu’il y a du progrès. A chaque nouvelle étape franchie, c’est une entrée dans l’inconnue pour les ingénieurs. On ne peut pas tester l’atterrissage si le décollage foire.<br /> (pour info, je vomi Musk.)
Neferith
Hateboys, fanboys ? Meme combat
lulu1980
Personnellement je ne crois pas que l’Homme arrivera à une véritable exploration spatiale du fait de ses propres limitations ainsi que des limitations de la Terre (énergies et éléments disponibles).<br /> Ça reste et ça restera un rêve.
eykxas
Tu ne parles que des tirs « réels » en omettant tous les tests précédents. Lorsque la fusée n’est pas complète et que l’on teste les différents étages, parfois monté sur des lanceurs qui n’ont rien avoir avec le lanceur final.<br /> Rien que pour artemis par exemple, il y a eu deux echecs avant le lancement réussi en novembre 2022.
MattS32
Pour Spaceship aussi, c’est des tirs réels qu’on parle… Il y a aussi eu plein d’autres échecs sans tirs…
IgorGone
Eyksax est effectivement dans l’erreur mais ta propre conclusion lui donne tout de même en partie raison <br /> Personne n’a réussi à faire revenir du premier coup autre chose qu’une capsule, Rocket Lab n’a pas réussi non plus. (J’oubliais la navette spatiale)<br /> Ils arrivent au 3ème lancement à envoyer un monstre qui aurait pu mettre sur orbite une charge utile, c’est plutôt pas mal quand on voit les retards d’Ariane 6 (rien que d’y penser j’en suis malade) ou Blue Origin <br /> L’échec majeur, quoi que certains veulent faire croire le contraire, est le 1er vol où ils ont vraiment fait n’importe quoi. Musk a certainement fait un caprice en voulant envoyer à n’importe quel prix sa fusée, un beau gâchis certainement évitable au niveau du pas de tir.<br /> Les images du plasma étaient magnifiques
Guillaume1972
Apollo 1 a même été tragique, avec la mort de l’équipage suite à un incendie.
philouze
«&nbsp;j’ai du mal à apprécier la volonté d’aller coloniser d’autres astres quand on voit que l’humanité a bien du mal à vivre sur la Terre.&nbsp;»<br /> L’humanité a plutôt des facilité à vivre sur terre, vu qu’elle vient de franchir 8 milliards.<br /> Par contre la terre a connu environ 16 extinctions massive, commencer à bâtir un plan B ailleurs devrait être une de nos tâches de fond, et Mars bien qu’inhospitalière ça reste jouable
kanda
D’autant que SpaceX fonctionne par itérations et que l’échec fait partie de sa stratégie de progression pour apprendre et améliorer.
Martin_Penwald
Si l’échec fait partie de la stratégie, pourquoi est-ce que les idolâtres refusent de reconnaître qu’il y en a ? Il y a juste à lire le fil de discussion ci-dessus pour s’en rendre compte.
Martin_Penwald
Il n’y a pas de haine à pointer du doigt que M. Elon est un menteur. Starship était supposé poser un être humain sur Mars en 2024, et il n’est pas encore capable de rentrer dans l’atmosphère.<br /> Vu que le voyage prend au moins 6 mois, il va falloir lancer la mission au plus tard dans 3 mois pour M. Elon tienne ses délais. Non seulement ça n’arrivera pas, mais Starship ne posera jamais un humain sur Mars. Déjà que sur la Lune, c’est pas gagné¹, alors Mars, n’en parlons pas.<br /> ¹: tiens, allez-vous renseigner. Combien de fusées la NASA prévoit de lancer pour réussir Artemis 2 ?
Neferith
Je vois quand meme que je touche un point sensible
Martin_Penwald
Euh, quel vol avait pour objectif de mettre un satellite en orbite ? Pas celui-ci, donc je ne vois pas le rapport.<br /> ’faut arrêter d’inventer des histoires, un des objectifs de ce vol était de faire retomber S28 correctement dans l’atmosphère. Objectif raté, donc échec. Partiel, certes, mais échec quand même. Si la stratégie de SpaceX est faite d’itérations et d’échecs, pourquoi refuser de reconnaître l’existence d’échecs comme celui-ci ?
kanda
Demandes leur du coup :)))
Martin_Penwald
C’est-à-dire ? Que M. Elon est un menteur est une information publique, mais je conçois que les idolâtres soient incapables de le voir.
Blackalf
philouze:<br /> Par contre la terre a connu environ 16 extinctions massive, commencer à bâtir un plan B ailleurs devrait être une de nos tâches de fond, et Mars bien qu’inhospitalière ça reste jouable<br /> Question de point de vue, perso je ne vois pas en quoi Mars serait plus hospitalière que la Terre dans quelques décennies. ^^
Martin_Penwald
Zut, je me suis trompé de numéro, je voulais parler d’Artemis 3, qui va poser des gens sur la Lune, et pas d’Artemis 2, qui va juste envoyer des gens faire le tour de la Lune.<br /> Donc, la NASA ne sait pas combien de fusées il faudra lancer pour Artemis 3, mission qui dépend en partie des promesses de M. Elon. On n’envoie pas une fusée comme on fait décoller un avion de ligne, ça se prévoit longtemps à l’avance, avec des dates alternatives au cas où les conditions de vol ne permettent pas le lancement.<br /> Or, plus le Starship à ravitailler reste longtemps en orbite, plus il faut lui amener de carburant car une partie se perd durant l’attente.<br /> J’ai vu un ingénieur en astronautique estimer qu’il faudrait environ 20 fusées citernes pour ravitailler. À raison de 2 fusées par jour, il faut au minimum 10 jours pour pourvoir préparer le voyage. Et c’est en supposant que le transfert d’ergols puisse se faire en moins de 12 heures et qu’il n’y ait aucun problème.<br /> Il faudrait donc au minimum une fenêtre de 10 jours consécutifs de conditions favorables.
Martin_Penwald
philouze:<br /> Par contre la terre a connu environ 16 extinctions massive, (…)<br /> et Mars bien qu’inhospitalière ça reste jouable<br /> Non, ça n’est pas jouable. Pourquoi personne n’a colonisé l’Antarctique ?<br /> Voilà, tu as ta réponse.
Bombing_Basta
Ne te fais pas d’illusion, si cet argent n’allait pas sur la lune, elle n’irait pas pour autant aux nécessiteux.<br /> Ne te méprends pas non plus, il y a assez «&nbsp;d’argent&nbsp;» sur Terre pour que tous nous puissions avoir à manger et un toit décent, et quand même explorer notre berceau.<br /> Mais va savoir pourquoi l’IA ou Optimus n’ont toujours pas réglé le problème des dalleux…
Bombing_Basta
Bah le plus dur et vital en plus, le retour de la «&nbsp;navette&nbsp;» au sol, a échoué.<br /> Le second échec, le retour du lanceur, touche un point clé.<br /> C’est moyen en effet.
Bombing_Basta
En attendant l’extinction massive que la Terre est en train de subir est entièrement imputable aux 8 milliards d’êtres humains qui pullulent dessus.<br /> Que va faire notre espèce de mieux sur des corps quasi inertes que sur une planète qui a, encore, tout pour notre bien-être à notre portée ?
juju251
Martin_Penwald:<br /> Pourquoi les fanboys ont-ils autant de mal à reconnaître que leur dieu M. Elon connaît des échecs ?<br /> Je n’ai jamais dit pas que ça ne va pas permettre aux équipes de SpaceX d’améliorer leur bidule, mais juste que par rapport à ce qui était prévu, tous les objectifs n’ont pas été atteints. 50% de réussite, c’est nul. C’est un fait.<br /> J’ai du mal à comprendre ton insistance.<br /> Et donc, quoi ?<br /> Parce que c’est un échec, SpaceX devrait selon toi tout arrêter ?
gaadek
Peut-être pour la même raison que les haters n’arrivent pas à admettre qu’il y a des réussites ?
Martin_Penwald
SpaceX et M.Elon font ce qu’ils veulent. Par contre, la NASA, qui finance le tout, devrait commencer à se poser des questions.<br /> Bon, elle ne le fera pas avant le 1er décès, et même …
jeanlain
Oui, t’as raison, il vaut mieux la Nasa continue à dépenser 10 fois plus pour financer ULA et leurs actionnaires, pour en faire moins. Cf le Starliner que la Nasa a payé plus cher, mais qui ne risque pas encore de «&nbsp;faire son 1er décès&nbsp;», vu qu’il a 2 fois plus retard que n’importe quel programme de spacex, et qu’il faudrait déjà qu’il embarque des astronautes. Pendant ce temps la dragon 2 de spacex envoie des astronautes sans soucis depuis quelques années.<br /> T’es vraiment pathétique à traiter ceux qui te contredisent de «&nbsp;fanboys&nbsp;», alors que tu connais manifestement peu le domaine, tu fais constamment du cherry picking en ne sélectionnant que les arguments/faits qui t’arrangent et oubliant les autres, et que manifestement ton seul but est de cracher ton fiel…<br /> (mais oui oui, musk me débecte, mais si ça peut te faire plaisir, traite moi aussi de fanboy)
Blackalf
5. Restez courtois<br /> Particulièrement lorsque vous exprimez votre désaccord, critiquez les idées, pas les personnes. Évitez à tout prix les insultes, les attaques et autres jugements sur la forme des messages.<br /> 6. Publiez des messages utiles<br /> Chaque participation a vocation à enrichir la discussion, aussi les partages d’humeurs personnelles ne doivent pas venir gêner le fil des échanges.<br />
juju251
jeanlain:<br /> Oui, t’as raison, il vaut mieux la Nasa continue à dépenser 10 fois plus pour financer ULA et leurs actionnaires, pour en faire moins. Cf le Starliner que la Nasa a payé plus cher, mais qui ne risque pas encore de «&nbsp;faire son 1er décès&nbsp;», vu qu’il a 2 fois plus retard que n’importe quel programme de spacex, et qu’il faudrait déjà qu’il embarque des astronautes.<br /> Je ne sais pas si c’est ce que tu voulais dire, mais c’est ce que je comprends de part la construction de tes phrases : La capsule Starliner ne vient pas de ULA, mais de Boeing seul (Boeing faisant partie de ULA).
jeanlain
Oui, c’était pas clair, mais tu as raison, Starliner est un produit de Boeing, et pas ULA (qui ne fait que des lanceurs, c’est dans le nom de la boite ).<br /> Mais Boeing ne fait pas partie de ULA non plus, c’est l’inverse. ULA est une boite co-détenue par Boeing et Lockeed, c’est ce que j’entendais par «&nbsp;et leurs actionnaires&nbsp;» (en pensant aussi aux actionnaires de ces 2 boites, d’où ma tournure pas claire).
dammau
C’est la méthode d’apprentissage de Space X.<br /> Avant de réussir a faire revenir un booster sur terre et le rendre réutilisable il y en a eu un paquet d’échec mais les résultats des premiers essais étaient connues de tous, c’est les informations que cela va apporter qui sont intéressantes, chaque essais est plus concluant que le dernier (et ce n’est que le 3e), rien que le différence entre le 1er et le 2e essai au niveau du comportement moteur est impressionnant, la différence entre le 2e et le 3e l’est tout autant.<br /> Beaucoup de monde ce sont foutu de la gueule de Musk quand il a voulu faire des lanceurs réutilisables disant que c’était techniquement impossible et maintenant qu’ils ont prouvé que c’était possible tout le monde veut s’y mettre, Ariane Space en premier.<br /> Beaucoup étaient septiques à l’idée de réussir à faire voler le Starship et ils sont en passe de réussir.<br /> Prochaine étape la lune, on en reparle dans quelques années, puis Mars (on en reparle dans plusieurs dizaines d’années ^^)<br /> Space X est une entreprise qui n’a que 22 ans d’expérience et c’est aujourd’hui la seule entreprise qui fait mieux que des nations, la seule a avoir une solution de lanceurs réutilisables pérenne et éprouvée et la seule à réussir à faire voler un objet de cette taille et de ce poids, ça aussi c’est un fait, rien que ça c’est remarquable et loin d’être nul, «&nbsp;c’est quand même simple à comprendre&nbsp;» :-).<br /> Et pour ceux qui disent (il y en a sur tous les articles parlant du spatial) que l’argent pourrait être mieux dépensé, c’est une entreprise privée (certes financée en grande partie par la NASA sur certains projets) une entreprise privée ça créée des emplois mais surtout ça fait des bénéfices, donc ce ne sont pas des dépenses mais des investissements.
philouze
ça dépend des risques existentiels. les risques biologiques numériques et d’autres du même type ( nano tech / iA …) sont des choses qui «&nbsp;pourraient&nbsp;» être limités à une seule planète à la fois.<br /> Sinon un truc classique comme un gros caillou sur la tronche ça rend une planète momentanément plus inhabitable que mars, avec une enfer brûlant suivi de mois de nuit, mais surtout des populations qui ne sont pas mentalement et technologiquement équipée pour un mode survie en milieu hostile contrairement à une communauté «&nbsp;martienne&nbsp;» ou spatiale
MattS32
philouze:<br /> Sinon un truc classique comme un gros caillou sur la tronche ça rend une planète momentanément plus inhabitable que mars, avec une enfer brûlant suivi de mois de nuit, mais surtout des populations qui ne sont pas mentalement et technologiquement équipée pour un mode survie en milieu hostile contrairement à une communauté « martienne » ou spatiale<br /> Même la météorite qui a largement contribué à l’extinction des dinosaures n’a pas rendu la planète aussi invivable que mars…<br /> Alors que l’homme n’est déjà pas capable de faire le nécessaire pour maintenir la Terre en état, imaginer qu’il puisse faire le nécessaire pour rendre Mars vivable à une autre échelle que quelques missions d’exploration scientifique (et déjà ça, c’est pas gagné…) est totalement illusoire. Terraforming Mars est un jeu de société, la réalité est toute autre.
philouze
Je ne partage pas (pour une fois), la surface n’est qu’un support facilitant comparé à de la colonie purement spatiale, une société peut se développer sur ( ou sous ) Mars malgré les contraintes si c’est planifié.<br /> Le Terraforming c’est limite un autre dossier, le projet à long terme des éventuels colons.<br /> J’ai plus de doute sur la qualité de vie d’une humanité «&nbsp;post caillou&nbsp;» non planifiée que sur mars, précisément, et on ne parle pas des autres risques existentiels
Martin_Penwald
jeanlain:<br /> c’est comparable avec un lancement qui a atteint l’espace et plus de la moitié de ses objectifs, et surtout les principaux (atteinte de l’espace, et transfert des ergols).<br /> Un peu tard, mais j’ai été vérifier les infos sur la vidéo de SpaceX, et je dois admettre que je me suis trompé.<br /> D’après ce que j’ai compris, B10 et S28 sont partis réservoirs pleins, mais sans charge utile, juste un réservoir supplémentaire de 10 tonnes pour le test de transfert d’ergols, sachant que le but est de pouvoir placer 100 tonnes en orbite basse en version réutilisable.<br /> Or, dans la vidéo, il y a de nombreux problèmes dont on n’a pas vraiment parlé.<br /> La vitesse maximum de S28 lors du vol est d’environ 26760 km/h, atteinte lors de la descente à environ 85 km d’altitude.<br /> À l’altitude maximum, soit environ 235 km, la vitesse est d’environ 26120 km/h.<br /> Or, si B10 et S28 n’ont pas réussi à être récupérés, c’est essentiellement parce qu’ils sont tombés à court de carburant selon les jauges.<br /> Ce qui pose un gigantesque problème : S28, avec une charge utile très réduite, n’a pas réussi à atteindre la vitesse lui permettant d’accomplir une injection orbitale, et de loin (on parle de plus de 28400 km/h à 250 km d’altitude, et plus de 27000 km/h à 500 km. Il manque au moins 1000 km/h).<br /> 3 options :<br /> Soit les moteurs Raptors ont fonctionné comme prévu, et Starship n’arrivera jamais à mettre quoique ce soit en orbite.<br /> Soit les moteurs ont merdouillé grave, mais ça n’a jamais été évoqué durant le test ou après. On a juste vu tout un tas de gens se féliciter. Si le but du développement itératif est de rectifier les erreurs au fur et à mesure, il faudrait au moins discuter un minimum des dites erreurs.<br /> Soit les données de la vidéo sont complètement fausses, et on se demande à quoi elles servent.<br /> Donc, je me suis trompé. On est à bien moins que 50% de réussite.
IgorGone
Atteindre la vitesse orbitale n’a jamais été un objectif de cette mission, ils sont restés volontairement resté en dessous afin de tester le reallumage des moteurs et qu’en cas d’échec le S28 retombe rapidement dans l’atmosphère et ne reste pas en orbite
Martin_Penwald
Certes, mais le fait que B10 n’ait pas eu assez de carburant pour se poser reste un problème. De plus, S28 semble avoir eu un problème de dégazage durant lequel il aurait perdu du carburant, ça fait beaucoup de foirage pour un vol qui est présenté comme un succès (y a qu’à écouter l’audio de la salle de contrôle, on a l’impression qu’ils ont posé un type sur Mars).<br /> D’ailleurs, le réallumage des moteurs (qui servirait à quitter l’orbite) n’a semble-t-il pas été testé, alors que ça aurait été l’occasion.
IgorGone
C’est un succès parce qu’ils ont atteints une bonne partie de leurs objectifs.<br /> C’est leur manière de fonctionner.<br /> A chaque fois qu’ils font un lancement ils acquièrent un énorme retour d’expérience et ils en tiennent compte, cela se voit avec chaque nouveau vol où les erreurs précédentes ont été résolues.<br /> Ils ont fait pareil avec la F9 où iks ont eu d’énormes échecs avec leurs tentatives de récupération mais maintenant c’est d’une fiabilité assez dingue.<br /> Mais le chemin est encore très long avant d’avoir un starship aussi fiable
Martin_Penwald
IgorGone:<br /> C’est un succès parce qu’ils ont atteints une bonne partie de leurs objectifs.<br /> Une bonne partie ? C’te blague !<br /> B10 n’a pas été récupéré, S28 non plus, lors de la descente au moins 1 des moteurs n’a pas tenu, le bouclier thermique n’a pas tenu, il y a peu d’informations sur le transfert d’ergols (on n’est même pas certain qu’il ait réussi) …<br /> Je ne vois pas quels objectifs ont été réussis sans aucun doute.<br /> ”ils ont appris des trucs”<br /> À part que les raptors ne sont pas fiable, je vois pas. Et ça, on le savait avant.
Voir tous les messages sur le forum
Haut de page

Sur le même sujet