OpenAI, la société derrière ChatGPT, gagne toujours plus d'argent et montre sa capacité à résister à la concurrence

Alexandre Boero
Chargé de l'actualité de Clubic
02 janvier 2024 à 08h03
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Logo ChatGPT sur smartphone © Tada Images / Shutterstock.com
Logo ChatGPT sur smartphone © Tada Images / Shutterstock.com

Star mondiale de l'intelligence artificielle avec son ChatGPT, OpenAI vient de dépasser les 1,6 milliard de dollars de chiffre d'affaires annualisé, portée par le succès de son produit phare.

OpenAI, l'entreprise soutenue par Microsoft qui vise les 100 milliards de dollars de valorisation (elle y est presque), voit ses revenus grimper en flèche. Lors de la dernière actualisation de son bilan financier, la société a fait état d'un chiffre d'affaires passant de 1,3 milliard à 1,6 milliard de dollars en deux mois seulement, comme l'indique The Information. OpenAI peut remercier son offre payante ChatGPT Plus, lancée au début de l'année 2023.

ChatGPT Plus booste le chiffre d'affaires d'OpenAI

Il faut le dire, OpenAI a eu le nez creux en lançant en février dernier l'abonnement ChatGPT Plus. Car en plus d'être un succès populaire, le robot conversationnel est devenu une réussite commerciale. Avant cette étape, la société générait principalement des revenus en fournissant ses modèles d'intelligence artificielle aux développeurs.

La nouvelle dynamique intervient alors qu'OpenAI cherche à lever de nouveaux fonds, espérant clôturer son cycle avec une valorisation de 100 milliards de dollars. Microsoft ne doit évidemment pas regretter d'avoir misé gros sur l'entreprise californienne.

Selon Reuters, OpenAI visait au départ un plus modeste chiffre d'affaires, de l'ordre de 200 millions de dollars pour l'année 2023. Mais ChatGPT Plus a surpassé toutes les attentes, les résultats financiers aussi. D'abord 1,3 milliard de dollars, en seulement six mois, puis 1,6 milliard de dollars deux mois plus tard, avec une croissance de 20 % des revenus sur cette courte période.

Logo OpenAI © Vitor Miranda / Shutterstock
Logo OpenAI © Vitor Miranda / Shutterstock

OpenAI anticipe l'avenir avec GPT-5 et vise une valorisation de 100 milliards de dollars

Concernant l'avenir, les dirigeants d'OpenAI font sans surprise preuve d'optimise. Ils anticipent même une croissance significative de leurs revenus, espérant grimper à 5 milliards de dollars d'ici la fin de l'année 2024, qui démarre tout juste. L'entreprise pourrait axer sa stratégie sur de nouveaux services d'IA, pour diversifier ses sources de revenus et soutenir sa croissance.

Sam Altman, l'ex-nouveau-PDG (on ne sait plus comment dire) d'OpenAI, a révélé en novembre que la société était en train de travailler sur le modèle GPT-5. Si les capacités, nouvelles fonctionnalités et le lancement du modèle de langage étendu restent à préciser, voilà une autre innovation qui pourrait renforcer la position d'OpenAI sur le marché en constante expansion de l'IA.

OpenAI se positionne auprès des investisseurs, avec des ventes d'actions sur le marché secondaire évaluées entre 27 et 29 milliards de dollars en avril. Une nouvelle vente en cours, estimée à 86 milliards de dollars, pourrait d'ailleurs propulser la valorisation d'OpenAI au-delà des 100 milliards de dollars. Face à l'émergence de concurrents de poids comme Anthropic (soutenue par Google et Amazon), qui prévoit un chiffre d'affaires annualisé de 850 milliards de dollars pour une valorisation à 15 milliards, la demande croissante en matière d'IA semble toujours profiter à OpenAI. L'année 2024 promet d'être mouvementée sur le terrain de l'intelligence artificielle !

Source : The Information

Alexandre Boero

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Journaliste, chargé de l'actualité de Clubic. Reporter, vidéaste, animateur et même imitateur-chanteur, j'ai écrit mon premier article en 6ème. J'ai fait de cette vocation mon métier (diplômé de l'EJC...

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Journaliste, chargé de l'actualité de Clubic. Reporter, vidéaste, animateur et même imitateur-chanteur, j'ai écrit mon premier article en 6ème. J'ai fait de cette vocation mon métier (diplômé de l'EJCAM, école reconnue par la profession), pour écrire, interviewer, filmer, monter et produire du contenu écrit, audio ou vidéo au quotidien. Quelques atomes crochus avec la Tech, certes, mais aussi avec l'univers des médias, du sport et du voyage. Outre le journalisme, la production vidéo et l'animation, je possède une chaîne YouTube (à mon nom) qui devrait piquer votre curiosité si vous aimez les belles balades à travers le monde, les nouvelles technologies et la musique :)

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Commentaires (6)

Augusto
Que quelqu’un m’arrête si je dis une connerie mais voilà comment je le vois :<br /> Eh ben comme le smartphone ou le pc. Ça y est, on a un modèle commercial, donc on va avancer le minimum syndical tous les ans pour bloquer les clients. Comme les deux autres exemples que je cite, qui n’ont plus connu de révolution depuis leur commercialisation. Alors c’est sur entre les pc de 1990 et les smartphones de 2006 et maintenant il y a eu du chemin mais la base fondatrice reste la même. Pas d’avancée majeure chaque année, le minimum qui permet de donner envie de renouveler régulièrement et point barre.<br /> Jusqu’au jour où un couillon met au point l’étape suivante et on recommence. Sauf si l’étape suivante nous met bistoufle. Là on est dans la merde.
bizbiz
Je pense que les IA conversationnelles sont encore bien loin d’avoir exprimé leur plein potentiel. Le but ultime dans son application civile étant, toujours dans ma pensée personnelle, une totale interaction homme/machine.<br /> D’abord par la voix. C’est pas encore parfait mais on y est déjà.<br /> Par la vision. On y arrive doucement avec l’analyse des images et la reconnaissance faciale.<br /> Par la réflexion et la pensée. Actuellement, les IA génératives affirment ne pas être programmées à cet effet mais m’est avis que ça doit bosser dur là dessus en coulisse.<br /> La sorcellerie des temps modernes est en marche . Quand on y pense, c’est excitant et effrayant à la fois.
MHC
Ils ont de l’avance sur les autres mais rien ne dit qu’ils vont demeurer leader avec l’arrivée de nouveaux concurrents.<br /> La bascule d’un client vers un produit concurrent est d’ailleurs beaucoup plus simple que pour d’autres types de produits.<br /> Surtout qu’un tel CA doit aiguiser beaucoup d’appétits et pas mal de sociétés vont aussi vouloir leur part du gâteau et investir dans un marché qu’elles savent maintenant très porteur.
nicgrover
Et leurs procès pour pillage des données diverses ?
StephaneGotcha
Je ne pense pas qu’on puisse parler de revenu quand on parle d’un chiffre d’affaire.<br /> 1,6 milliards de chiffre d’affaire c’est bien, mais si sur la période, il a fallu dépenser 2 milliards de charges, «&nbsp;on&nbsp;» va pas aller loin.<br /> Et comme il n’y a pas l’air d’avoir d’information sur le bénéfice …
FrosT74
Il y a Microsoft derrière….<br /> Qui d’ailleurs contrôle indirectement le groupe (enfin quasiment)
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