0
Franck AGIER consultant au service de Teles skyDSL Europe BV, précise avantages et inconvénients de l'accès Internet par satellite, mono ou bidirectionnel.
AB - Franck AGIER, bonjour. Comment fonctionne l'Internet par satellite ?
FA - Bonjour Ariane. Il faut tout d'abord se poser la question A QUI S'ADRESSE l'Internet par satellite : A toutes les personnes qui possèdent un ordinateur et qui ne sont reliées à AUCUN réseau haut débit.
Prenez quelqu'un qui habite en montagne dans un village isolé sans ADSL et qui doit télécharger un fichier volumineux, par exemple des pilotes, des mises à jour logicielles...
Quelle alternative proposer à cet individu à part prendre sa voiture, descendre dans la vallée et graver un CD-Rom ? Il n'y a que le satellite qui s'offre à lui !
Je n'évoque pas un cas isolé : "Pour les huit millions de Français oubliés de l'ADSL, seul le satellite est en mesure de leur apporter le haut débit ".
Pour revenir à votre question, l'Internet par satellite fonctionne comme ceci :
Le satellite envoie les informations vers la parabole qui est reliée à l'ordinateur. L'ordinateur est lui-même relié au réseau via la connexion téléphonique existante. Il y a dissociation du canal descendant, le satellite, et du canal montant, la connexion téléphonique existante. skyDSL fournit le canal descendant, le canal montant restant sur une facture distincte indépendante de skyDSL.
La très grande majorité des informations passent par le canal descendant, et là, la puissance du satellite est phénoménale : jusqu'à 16Mbits/sec !
Donc skyDSL, c'est un turbo que vous mettez dans votre ligne : en allant plus vite, vous économisez temps et argent.
AB - Quels sont les avantages et les inconvénients d'une connexion Internet par satellite unidirectionnelle, d'une part, bidirectionnelle, d'autre part?
FA - L'Internet par satellite bidirectionnel est incomparablement plus onéreux que le monodirectionnel et ne concerne qu'une partie très spécifique du marché des "zones blanches" (sans ADSL) : Les réseaux intranet qui ne peuvent mutualiser un canal montant à 56 Kbits/sec.
Ce sont essentiellement des hôtels recevant des séminaires, ou les cas, assez rares, d'entreprises disposant d'un accès à Internet en réseau et qui sont situées en pleine campagne. Les PME se rabattent souvent vers du monodirectionnel monoposte en raison du coût élevé des solutions bidirectionnelles.
L'avantage formidable du satellite, mono ou bi, c'est qu'il couvre 100% du territoire, et cet argument est déterminant quand on le conçoit justement comme un désenclavement des zones blanches, des zones rurales.
L'inconvénient du satellite monodirectionnel, c'est l'absence de canal retour : Le satellite est idéal pour envoyer des informations sur tout un pays mais s'il s'agit d'en collecter, c'est beaucoup plus onéreux.
Le satellite monodirectionnel est donc contraint à rester asynchrone : le canal descendant étant beaucoup plus rapide que le montant. Précisons cependant que 90% des informations échangées restent l'apanage du canal descendant.
Cette absence de canal retour est particulièrement gênante pour nos jeunes clients qui veulent "chatter" en permanence avec leurs amis : ils doivent associer à skyDSL un FAI illimité jour, ce qui rallonge le budget "Internet" des parents... Un autre inconvénient, mineur celui-là, c'est le temps de latence de la réception satellite. Ce temps de latence, qui est certes réduit, peut gêner les joueurs en réseaux.
Le premier avantage de l'Internet par satellite, c'est de recevoir ses e-mails en temps réel, sans avoir besoin de se connecter systématiquement.
On oublie trop souvent que la motivation initiale des premiers clients ADSL était d'être connectés en permanence, pourquoi ? Pour être prévenus immédiatement de l'arrivée de nouveaux e-mails.
Avant il fallait ouvrir sa connexion, interroger son compte POP3 - je dis "avant" mais c'est encore le cas de millions de Français, privés de haut débit, qui répondent parfois avec plusieurs jours de retard à un e-mail envoyé -
Le deuxième avantage, c'est sa rapidité : une réception jusqu'à 250 fois plus rapide que le RTC. skyDSL permet de monter jusqu'à 16Mbits/sec en réception. Or, comme vous le savez, la culture du haut débit est devenue un véritable phénomène de société, que ce soit au travail ou à la maison.
Le troisième avantage, ce sont tous les services associés qui sont offerts à nos abonnés : réception des e-mails incluse (skyEmail), téléchargements offline (skyRFD), sites favoris (skyFIP) automatiquement mis à jour et téléchargés offline. Tout est conçu pour libérer au maximum la liaison téléphonique montante.
Nombreux sont nos abonnés qui travaillent dans la journée à la ville, où l'ADSL est disponible. Le soir quand ils regagnent leur maison : rien, pas d'ADSL ! Tous ces cols blancs ont pétitionné auprès de France Télécom, ont vu leur maire qui les a assurés de son soutien, ont participé à des initiatives régionales, mais pour l'instant, tous ces projets restent des promesses !
Concrètement il n'y a que le satellite qui peut les aider. Et depuis le temps, de nombreux français "oubliés de l'ADSL" ont compris que les discours de certains élus, et de France Télécom, restaient des promesses sans lendemain, et ils témoignent de leur rancœur sur le Net.
AB - L'Internet par satellite serait-il l'alternative idéale pour couvrir les zones blanches d'une technologie d'accès haut débit ?
FA - L'idéal relève de la théorie, des tests labo, or chez skyDSL, nous cherchons à être pragmatiques.
En mai 2005, en France, qui est en mesure de proposer à tous les français un numéro de téléphone national, de leur dire : "Appelez-nous et dans moins de sept jours le haut débit est chez vous" ? Seuls les FAI satellitaires peuvent tenir ce discours sans aucune discrimination géographique, et ce, pour un coût qui reste comparable à celui de l'ADSL .
Le satellite bénéficie de surcroît d'un réseau très dense d'installateurs répartis sur tout le territoire : près de chaque "oublié de l'ADSL" se trouve un installateur satellitaire.
Il est vrai qu'il y a des initiatives locales avec d'autres technologies qui visent à gommer les inconvénients du satellite, mais à ce jour, il est encore trop tôt pour comparer quoique ce soit : ces technologies ne se sont jamais confrontées à un marché concurrentiel.
Donc, à la date d'aujourd'hui, la réponse à votre question est OUI !
AB - Les services fournis par skyDSL et ses concurrents sont-ils plus intéressants pour les collectivités que la BLR côté fibre optique ou le CPL?
FA - Je pense qu'il est avant tout intéressant pour une collectivité de bien gérer ses deniers. Si elle pense qu'il est judicieux pour elle de proposer une offre d'accès à Internet haut débit clef en main à ses concitoyens, c'est son choix.
Le domaine des télécommunications est extrêmement changeant, qualifié par certains analystes de "hasardeux", il n'y a qu'à se remémorer l'implosion de "la bulle Internet" et cette volatilité est antinomique avec "l'administration" dans son acceptation large.
Le service idéal pour "les oubliés de l'ADSL" serait sûrement une offre telle skyDSL associée à une voie de retour terrestre RTC illimitée laquelle serait prise en charge par les communes... une idée à saisir, si certains élus m'entendent !
L'adage "les idées les plus simples sont toujours les meilleures" s'applique aussi à celui des télécoms. Cette offre aurait beaucoup de sens, ne coûterait pas grand chose en regard des projets "pharaoniques" menés par certaines communes.
La BLR, le Wimax, le CPL sont des technologies pleines d'avenir, mais : Quels sont les standards ? Quelles sont les offres tarifaires ? Quels sont les intervenants en termes d'infrastructure, de commercialisation, d'installation et de maintenance ? Ces technologies n'ont-elles pas aussi leurs lots d'oubliés, leurs zones d'ombre ?
Tant que toutes ces questions ne sont pas résolues, le satellite monodirectionnel a encore de beaux jours devant lui !
AB - Franck AGIER, je vous remercie.
Franck AGIER est membre de Chrysalide Conseil, partenaire de TELES skyDSL Europe B.V.
AB - Franck AGIER, bonjour. Comment fonctionne l'Internet par satellite ?
FA - Bonjour Ariane. Il faut tout d'abord se poser la question A QUI S'ADRESSE l'Internet par satellite : A toutes les personnes qui possèdent un ordinateur et qui ne sont reliées à AUCUN réseau haut débit.
Prenez quelqu'un qui habite en montagne dans un village isolé sans ADSL et qui doit télécharger un fichier volumineux, par exemple des pilotes, des mises à jour logicielles...
Quelle alternative proposer à cet individu à part prendre sa voiture, descendre dans la vallée et graver un CD-Rom ? Il n'y a que le satellite qui s'offre à lui !
Je n'évoque pas un cas isolé : "Pour les huit millions de Français oubliés de l'ADSL, seul le satellite est en mesure de leur apporter le haut débit ".
Pour revenir à votre question, l'Internet par satellite fonctionne comme ceci :
Le satellite envoie les informations vers la parabole qui est reliée à l'ordinateur. L'ordinateur est lui-même relié au réseau via la connexion téléphonique existante. Il y a dissociation du canal descendant, le satellite, et du canal montant, la connexion téléphonique existante. skyDSL fournit le canal descendant, le canal montant restant sur une facture distincte indépendante de skyDSL.
La très grande majorité des informations passent par le canal descendant, et là, la puissance du satellite est phénoménale : jusqu'à 16Mbits/sec !
Donc skyDSL, c'est un turbo que vous mettez dans votre ligne : en allant plus vite, vous économisez temps et argent.
AB - Quels sont les avantages et les inconvénients d'une connexion Internet par satellite unidirectionnelle, d'une part, bidirectionnelle, d'autre part?
FA - L'Internet par satellite bidirectionnel est incomparablement plus onéreux que le monodirectionnel et ne concerne qu'une partie très spécifique du marché des "zones blanches" (sans ADSL) : Les réseaux intranet qui ne peuvent mutualiser un canal montant à 56 Kbits/sec.
Ce sont essentiellement des hôtels recevant des séminaires, ou les cas, assez rares, d'entreprises disposant d'un accès à Internet en réseau et qui sont situées en pleine campagne. Les PME se rabattent souvent vers du monodirectionnel monoposte en raison du coût élevé des solutions bidirectionnelles.
L'avantage formidable du satellite, mono ou bi, c'est qu'il couvre 100% du territoire, et cet argument est déterminant quand on le conçoit justement comme un désenclavement des zones blanches, des zones rurales.
L'inconvénient du satellite monodirectionnel, c'est l'absence de canal retour : Le satellite est idéal pour envoyer des informations sur tout un pays mais s'il s'agit d'en collecter, c'est beaucoup plus onéreux.
Le satellite monodirectionnel est donc contraint à rester asynchrone : le canal descendant étant beaucoup plus rapide que le montant. Précisons cependant que 90% des informations échangées restent l'apanage du canal descendant.
Cette absence de canal retour est particulièrement gênante pour nos jeunes clients qui veulent "chatter" en permanence avec leurs amis : ils doivent associer à skyDSL un FAI illimité jour, ce qui rallonge le budget "Internet" des parents... Un autre inconvénient, mineur celui-là, c'est le temps de latence de la réception satellite. Ce temps de latence, qui est certes réduit, peut gêner les joueurs en réseaux.
Le premier avantage de l'Internet par satellite, c'est de recevoir ses e-mails en temps réel, sans avoir besoin de se connecter systématiquement.
On oublie trop souvent que la motivation initiale des premiers clients ADSL était d'être connectés en permanence, pourquoi ? Pour être prévenus immédiatement de l'arrivée de nouveaux e-mails.
Avant il fallait ouvrir sa connexion, interroger son compte POP3 - je dis "avant" mais c'est encore le cas de millions de Français, privés de haut débit, qui répondent parfois avec plusieurs jours de retard à un e-mail envoyé -
Le deuxième avantage, c'est sa rapidité : une réception jusqu'à 250 fois plus rapide que le RTC. skyDSL permet de monter jusqu'à 16Mbits/sec en réception. Or, comme vous le savez, la culture du haut débit est devenue un véritable phénomène de société, que ce soit au travail ou à la maison.
Le troisième avantage, ce sont tous les services associés qui sont offerts à nos abonnés : réception des e-mails incluse (skyEmail), téléchargements offline (skyRFD), sites favoris (skyFIP) automatiquement mis à jour et téléchargés offline. Tout est conçu pour libérer au maximum la liaison téléphonique montante.
Nombreux sont nos abonnés qui travaillent dans la journée à la ville, où l'ADSL est disponible. Le soir quand ils regagnent leur maison : rien, pas d'ADSL ! Tous ces cols blancs ont pétitionné auprès de France Télécom, ont vu leur maire qui les a assurés de son soutien, ont participé à des initiatives régionales, mais pour l'instant, tous ces projets restent des promesses !
Concrètement il n'y a que le satellite qui peut les aider. Et depuis le temps, de nombreux français "oubliés de l'ADSL" ont compris que les discours de certains élus, et de France Télécom, restaient des promesses sans lendemain, et ils témoignent de leur rancœur sur le Net.
AB - L'Internet par satellite serait-il l'alternative idéale pour couvrir les zones blanches d'une technologie d'accès haut débit ?
FA - L'idéal relève de la théorie, des tests labo, or chez skyDSL, nous cherchons à être pragmatiques.
En mai 2005, en France, qui est en mesure de proposer à tous les français un numéro de téléphone national, de leur dire : "Appelez-nous et dans moins de sept jours le haut débit est chez vous" ? Seuls les FAI satellitaires peuvent tenir ce discours sans aucune discrimination géographique, et ce, pour un coût qui reste comparable à celui de l'ADSL .
Le satellite bénéficie de surcroît d'un réseau très dense d'installateurs répartis sur tout le territoire : près de chaque "oublié de l'ADSL" se trouve un installateur satellitaire.
Il est vrai qu'il y a des initiatives locales avec d'autres technologies qui visent à gommer les inconvénients du satellite, mais à ce jour, il est encore trop tôt pour comparer quoique ce soit : ces technologies ne se sont jamais confrontées à un marché concurrentiel.
Donc, à la date d'aujourd'hui, la réponse à votre question est OUI !
AB - Les services fournis par skyDSL et ses concurrents sont-ils plus intéressants pour les collectivités que la BLR côté fibre optique ou le CPL?
FA - Je pense qu'il est avant tout intéressant pour une collectivité de bien gérer ses deniers. Si elle pense qu'il est judicieux pour elle de proposer une offre d'accès à Internet haut débit clef en main à ses concitoyens, c'est son choix.
Le domaine des télécommunications est extrêmement changeant, qualifié par certains analystes de "hasardeux", il n'y a qu'à se remémorer l'implosion de "la bulle Internet" et cette volatilité est antinomique avec "l'administration" dans son acceptation large.
Le service idéal pour "les oubliés de l'ADSL" serait sûrement une offre telle skyDSL associée à une voie de retour terrestre RTC illimitée laquelle serait prise en charge par les communes... une idée à saisir, si certains élus m'entendent !
L'adage "les idées les plus simples sont toujours les meilleures" s'applique aussi à celui des télécoms. Cette offre aurait beaucoup de sens, ne coûterait pas grand chose en regard des projets "pharaoniques" menés par certaines communes.
La BLR, le Wimax, le CPL sont des technologies pleines d'avenir, mais : Quels sont les standards ? Quelles sont les offres tarifaires ? Quels sont les intervenants en termes d'infrastructure, de commercialisation, d'installation et de maintenance ? Ces technologies n'ont-elles pas aussi leurs lots d'oubliés, leurs zones d'ombre ?
Tant que toutes ces questions ne sont pas résolues, le satellite monodirectionnel a encore de beaux jours devant lui !
AB - Franck AGIER, je vous remercie.
Franck AGIER est membre de Chrysalide Conseil, partenaire de TELES skyDSL Europe B.V.
