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L'intelligence artificielle consomme trop d'énergie ? Microsoft a la solution...

26 septembre 2023 à 11h50
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 ©  Lukassek / Shutterstock
© Lukassek / Shutterstock

Le développement à toute allure de l'IA dans de nombreux domaines nécessite des besoins énergétiques croissants. Microsoft semble avoir trouvé la solution pour assurer cette demande dans ses centres de données : la technologie nucléaire.

Ce n'est un secret pour personne, les technologies numériques affectent fortement l'environnement, que ce soit en matière d'émissions de CO2 ou d'utilisation de ressources devenant de plus en plus précieuses, eau ou métaux rares par exemple.

Ce constat ne fait que s'aggraver, encore plus depuis que l'IA est investie de toutes parts. Son impact énergétique est considérable, alors même que des institutions comme l'UE nous poussent à revoir à la baisse nos consommations énergétiques. Pour autant, Microsoft n'est pas près de ralentir le développement de ses services d'IA et souhaite attaquer frontalement ce problème de ressources. La solution : l'énergie nucléaire.

Des data centers gourmands en énergie

Plus la demande en intelligence artificielle s'accroît, plus la pression sur les data centers est forte. L'entraînement des modèles d'IA implique de nombreux facteurs, tous synonymes d'une consommation énergétique très forte. Les infrastructures nécessaires à l'entraînement (data centers) sont constituées de gigantesques serveurs et solutions de stockage. Ces bâtiments consomment beaucoup d'électricité, autant pour leur fonctionnement que pour les refroidir.

Dans ces centres de données, le matériel utilisé (souvent des GPU très puissants ou des TPU : Tensor Processing Units) tourne en continu pour optimiser les modèles entraînés. La facture énergétique est donc très salée. Aucun acteur du secteur ne peut affirmer le contraire, et Microsoft ne fait pas exception.

La rédemption dans le nucléaire

Une offre d'emploi récemment publiée par l'entreprise laisse à penser que Microsoft souhaiterait se tourner vers le nucléaire pour encaisser la charge sur ses data centers. L'offre en question faisait référence à un « Principal Program Manager Nuclear Technology », qui pourrait superviser l'intégration de SMR (petits réacteurs modulaires) et de microréacteurs dans le cycle de production.

Les SMR ne sont pas encore commercialisés sur le marché. Comme vous pouvez le voir sur le diagramme ci-dessous, ce sont des réacteurs plus petits que les réacteurs classiques. Ils dispensent moins d'énergie et sont aujourd'hui envisagés en alternatives sérieuses. Actuellement, leur seule utilisation connue est militaire, pour des sous-marins et des porte-avions.

© NuScale / Wikipédia
© NuScale / Wikipédia

Pour le moment, rien n'est encore joué. Microsoft devra franchir plusieurs obstacles avant d'envisager l'intégration de ces SMR, réglementaires dans un premier temps. Installer des modules nucléaires proches des data centers soulève aussi des questions en ce qui concerne la sécurité des installations. Ce qui est certain, c'est que Microsoft travaille sérieusement sur la question, l'offre d'emploi en est la preuve. Si jamais vous êtes intéressé par cette offre, elle se trouve dans les sources ci-dessous.

Camille Coirault

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Commentaires (6)

fredolabecane
Ben si tout ça nous pète pas a la gueule on aura de la chance.
PEPSIMAX
J’adore la sémantique.<br /> L’hydrogène vert c’est du gaz. Point.<br /> Les SMR c’est une petite centrale nucléaire. Point.
Nmut
fredolabecane:<br /> Ben si tout ça nous pète pas a la gueule on aura de la chance.<br /> Ca ne va pas péter, pas contre fuir, c’est possible…
MattS32
PEPSIMAX:<br /> L’hydrogène vert c’est du gaz. Point.<br /> Sauf que les gaz n’ont pas tous le même impact sur l’environnement…<br /> Respire de l’oxygène ou respire du sarin, c’est pas pareil. Pourtant c’est du gaz. Point.
Martin_Penwald
La solution la plus simple, c’est de ne pas avoir de centres de calcul dédiées à l’IA.
Martin_Penwald
Les risques de fuite sont quand même relativement limités. C’est d’ailleurs un des points sur lesquels l’homologation du réacteur de NuScale repose. La proposition de ThorCon prétend également être en mesure de fortement limiter les fuites même en cas de perte totale de contrôle du réacteur.
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