Test de Subnautica Below Zero : la profondeur des grands jeux

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Test de Subnautica Below Zero : la profondeur des grands jeux

Thibaut Popelier

12 octobre 2021 à 14h02

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Plus de trois ans après la sortie du premier opus et de longs mois passés en accès anticipé, Subnautica: Below Zero plonge enfin dans le grand bain sur consoles et PC. La course effrénée pour la survie commence sur une planète aussi belle que dangereuse. Mais ce second épisode parvient-il à émerveiller autant que son prédécesseur ? C'est ce que nous allons voir à travers ce test.

Au départ imaginé comme un simple DLC à Subnautica, Below Zero a pris de l’ampleur pour se présenter désormais sous la forme d'un véritable nouveau jeu à petit prix (30 € en moyenne). Entré en accès anticipé le 30 janvier 2019, il aura fait patienter les joueurs durant plus de deux longues années avant sa sortie officielle. Les développeurs de chez Unknown Worlds Entertainment proposent aujourd'hui leur titre au plus grand nombre, celui-ci débarquant simultanément sur toutes les consoles du marché, et sur PC. Nous avons ainsi pu découvrir la version PS5 à quelques jours du lancement officiel !

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Subnautica: Below Zero
  • 4546B, une planète incroyable
  • Quatre modes différents pour convenir à tout le monde
  • Des environnements beaux et variés
  • Une bande son magistrale
  • Une progression parfois laborieuse
  • L'interface et certains contrôles peu optimisés pour la manette
  • Peu de nouveautés par rapport au premier Subnautica

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Tout (re)commence par un crash...

Les événements de Subnautica: Below Zero se déroulent deux ans après ceux du premier épisode. Nous sommes cette fois dans les chaussures (ou plutôt les palmes) de Robin Ayou qui atterrit violemment sur la planète 4546B. Au cours de son périple, elle tentera d'en apprendre plus sur la disparition de sa sœur.

Mais une fois arrivée sur place, la jeune femme doit également survivre dans des conditions pour le moins hostiles. En effet, le climat à la surface est glacial et les eaux pleines de créatures certes somptueuses mais parfois très dangereuses. Si Robin n'est pas totalement seule dans cette contrée sauvage, nous nous garderons toutefois de dévoiler les éléments centraux du scénario…

Un atterrissage tout sauf maîtrisé
Un atterrissage tout sauf maîtrisé

Et pour cause, pour découvrir ce qu'il se trame à la surface et dans les profondeurs de cette planète océanique, il faut en explorer minutieusement chaque recoin. Avant de penser à cela, le joueur doit faire le nécessaire pour survivre.

À l'instar du premier jeu, Subnautica: Below Zero se décline en quatre modes. Nous retrouvons dans un premier temps le mode de survie classique, dans lequel il est nécessaire de gérer la soif, la faim, la température ou encore l'oxygène de notre héroïne. Vient ensuite le mode extrême, qui ajoute à ces différents aspects le fait que Robin ne possède qu'une vie et dans lequel aucune alerte relative au niveau d'oxygène ne s'affiche. Le mode libre, lui, supprime la nécessité de se nourrir et de boire. Enfin, le mode créatif permet de s'affranchir de tout (scénario compris) pour se concentrer uniquement sur la construction. Les habitués de la licence ne perdront donc pas leurs repères.

Des premières heures assez calmes
Des premières heures assez calmes

La vraie force de la saga Subnautica réside dans le fait que notre personnage semble bien fragile dans ce monde inconnu. Robin n'est clairement pas au sommet de la chaîne alimentaire et seuls des petits poissons ou des plantes sont à notre portée pour subsister. La chasse aux prédateurs n'est pas au programme dans un titre qui ne pousse pas au combat et qui ne le récompense pas. La fuite et l'esquive sont bien souvent les seules solutions viables.

Hélas, il faut aussi admettre que les mécaniques de survie (attraper un poisson, le faire cuire puis le manger ou le transformer en eau potable) sont rapidement redondantes et ne se renouvellent jamais. Si de l'équipement avancé permet au fil des heures de rendre ces tâches moins fastidieuses, force est de constater qu'elles n'apportent pas grand-chose au gameplay.

Le lore du jeu est pour le moins détaillé
Le lore du jeu est pour le moins détaillé

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La patience est une vertu

Plus globalement, c'est la progression qui se révèle assez fastidieuse voire même confuse par moment. Pour atteindre les rares objectifs fixés au cours de l'histoire, le joueur doit crafter des objets (scanner, réservoir d'oxygène, palmes, lampes…) et des véhicules comme l'aquatracteur ou le Snowfox. Ainsi, une bonne partie de l'aventure se résume à récupérer des ressources dispersées à travers les biomes. Or, sans guide, il n'est pas toujours chose aisée de connaître l'emplacement d'un matériau précis. Alors on tourne souvent en rond au cours des premières heures de jeu et l'impression de faire du surplace peut vite devenir frustrante.

Subnautica: Below Zero requiert donc de la patience et une bonne dose d'expérimentation. Un constat similaire s'applique à la construction des infrastructures sous-marines. Le scénario est lui aussi distillé au compte-gouttes via de rares dialogues et des documents dispersés un peu partout. Se rendre sur un lieu indiqué afin d'accomplir la tâche demandée ne débouche pas toujours sur une avancée scénaristique significative.

JVFR
Les profondeurs cachent de nombreux secrets

Paradoxalement, ces « accrocs » ne seront pas perçus comme étant des défauts pour une partie des joueurs. En effet, Subnautica est une expérience qui se vit sur le long terme. Il faut appréhender son environnement, mémoriser les lieux (en les marquant à l'aide d'une balise) et évoluer à tâtons, c'est-à-dire à la manière d'un véritable naufragé qui ferait tout pour survivre.

De fait, l'immersion est un autre atout de la licence et Below Zero a mis le paquet dans ce domaine. La gestion de l'inventaire doit être minutieuse et les affrontements absolument évités, en particulier face à la faune de classe Léviathan qui rôde dans les profondeurs.

JVFR
Le début des problèmes !

La moindre avancée est presque un exploit tant il est primordial de préparer consciencieusement la moindre excursion. Et cette partie polaire de la planète 4546B recèle de secrets à débusquer. Des schémas à synthétiser pour fabriquer une pièce d'équipement, des laboratoires désaffectés à fouiller ou même des temples étranges d'une civilisation disparue à découvrir… Subnautica: Below Zero rend à l'exploration ses lettres de noblesse et le titre se permet également d'être un véritable bonheur pour les yeux.

JVFR
La construction requiert aussi de la patience et beaucoup de ressources

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Un voyage qui en met plein la vue

Oui, le jeu est beau voire même magnifique par moment. Chaque biome dispose d'une identité visuelle propre. Les profondeurs optent généralement pour des décors sombres et un danger omniprésent là où la surface baigne dans un bleu (ou un vert) chatoyant avec une faune plus « amicale ». Et qu'on se le dise, les animaux ne veulent pas tous faire la peau à cette pauvre Robin. Quelques créatures offrent de beaux instants de grâce, comme ces baleines aussi majestueuses que gigantesques.

Dans Subnautica: Below Zero, notre héroïne peut aussi se promener en surface et plus précisément sur la banquise. Les lieux sont donc très variés et quasiment irréprochables dans leur modélisation.

JVFR
Sur la terre ferme, l'atmosphère est toujours aussi percutante

Sur PS5, le titre offre un mode valorisant la résolution (en 4K) et un autre se focalisant sur les performances (à 60 fps). Nous conseillons de privilégier ce dernier, tant la différence en termes de détails sur les textures ne saute pas aux yeux. L'optimisation, elle, est au rendez-vous puisque le jeu n'est victime que de très rares ralentissements. Aussi, quelques éléments de l’environnement apparaissent parfois au dernier moment, mais il s'agit d'un phénomène peu fréquent. Le jeu est un vrai bonheur visuel… et auditif !

JVFR
Une rencontre aussi étonnante que magnifique

La bande-son est en effet parmi les meilleures écoutées ces dernières années dans notre média. Les hurlements des monstres qui rôdent dans la pénombre glacent le sang et les fonds marins grouillent de vie. Aussi, les morceaux orchestrés par Ben Prunty collent idéalement à l'atmosphère de chaque biome et on se prend à rester immobile pour en profiter pleinement.

Ainsi le titre d'Unknown Worlds est une vraie claque artistique, musicale et technique. Il rivalise sans aucun doute avec les productions les plus ambitieuses à l'heure actuelle !

JVFR
Des plantes chauffantes bien pratiques en extérieur

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Un monde qui nous tend (presque) les bras

Si l'histoire tente de rythmer cette épopée survivaliste, la star, c'est pourtant bien 4546B. Notre chère planète est à bien des égards l'actrice principale du jeu puisqu'elle impacte constamment notre progression. La météo doit par exemple être prise en considération au moment d'explorer les étendues glaciales (gare aux tempêtes et autres pluies de glace). Il est donc essentiel d'utiliser les ressources de ce monde à notre avantage.

Sous l'eau, des plantes et des poissons riches en oxygène servent par exemple à remplir notre bouteille pour respirer plus longtemps. À l'air libre, d'autres plantes vivantes ou même des geysers permettent de se réchauffer. La planète est presque bipolaire tant elle ne manque pas de moyens pour tuer le joueur tout en mettant à sa disposition des solutions que nous pourrions qualifier d'organiques pour garantir sa survie.

JVFR
Une fois la nuit tombée, 4546B nous réserve quelques beaux panoramas

Cette ambivalence est omniprésente dans Subnautica: Below Zero. La chaleur apparente de la surface de l'océan tranche drastiquement avec les ténèbres qui attendent dans les abysses et toutes les embûches qui vont avec. Si bien que notre rapport envers 4546B change en permanence au grès de nos objectifs et de nos ambitions. Ce lieu des plus vivants remet l'humain à sa place et ne tombe jamais dans l'excès qui pousse à massacrer la faune locale... Une obligation parfois poussée à son paroxysme sur certains jeux. Ici, l'humain fait partie de la nature et ne se trouve pas en constante opposition à cette dernière... Une vision rafraîchissante dans le petit monde des jeux vidéo.

JVFR
Robin, repose ce...euh... pingouin ?

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Subnautica Below Zero : l'avis de Clubic

Ainsi, Subnautica: Below Zero conserve les qualités qui ont façonné le succès du premier opus. L'exploration y est grisante et la planète possède une multitude de biomes tous plus beaux les uns que les autres. Le bestiaire, toujours plus varié est également très inspiré et les mystères à élucider sont nombreux. Sans oublier une mention spéciale à la bande-son qui participe grandement à l'immersion.

Évidemment, le titre d'Unknown Worlds pêche aussi dans différents domaines comme sa progression laborieuse, ses mécaniques de survie un poil répétitives et ses contrôles pas nécessairement optimisés à 100 % pour les manettes. Mais cela n'enlève rien au plaisir de jeu qui nous accompagne pendant au moins 20 bonnes heures (en prenant son temps). Sous ses airs de Subnautica 1.5, Below Zero cache une générosité incroyable dans son contenu comme des les émotions qu'il véhicule. C'est un appel à l'exploration que vous auriez tort d'ignorer.

Subnautica: Below Zero

9

Subnautica: Below Zero délivre une expérience survivaliste d'une rare profondeur. Le titre est beau, prenant, mystérieux et surtout magnifié par son terrain de jeu. Un vrai bonheur à explorer.

Les plus

  • 4546B, une planète incroyable
  • Quatre modes différents pour convenir à tout le monde
  • Des environnements beaux et variés
  • Une bande son magistrale
  • L'atmosphère qui oscille entre émerveillement et effroi

Les moins

  • Une progression parfois laborieuse
  • L'interface et certains contrôles peu optimisés pour la manette
  • Peu de nouveautés par rapport au premier Subnautica
JVFR

Subnautica: Below Zero

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