Adrien POL, Président et fondateur de Business Document

02 avril 2002 à 00h00
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AB - Bonjour Monsieur POL. Pourquoi avoir fondé Business Document ?

AP - Business Document a été créée en 1994 suite à un constat très simple :

La création de documents peut représenter jusqu'à 10% du CA d'une
Société, et de 20% à 30% du budget Informatique.

Par ailleurs, près de neuf documents sur dix ne répondent pas aux attentes des clients finaux.

Or le document est, pour bon nombre d'entreprises, le lien unique avec
leurs clients. Son rôle est crucial puisqu'il impacte généralement l'ensemble des forces vives de l'entreprise.

La création de documents, qu'ils soient sous format papier ou électronique, a longtemps été abandonnée aux "services généraux" des entreprises, des entreprises qui pour la plupart ont été, au fil du temps, bien incapables d'évaluer l'importance de cette activité dans leur business.

Tout cela sous la bénédiction, quelquefois sous le diktat, d'un service informatique s'accaparant la gestion de la partie technique de restitution de données.

Fortes de cette analyse, les entreprises désireuses d'améliorer leurs relations clients, et d'optimiser leurs ventes, ont parfaitement compris l'importance des éléments suivants :

La personnalisation optimum des documents créés en y intégrant des informations clients venant de leur système d'information, et la diffusion de l'information sur tout type de supports (papier, Web, SMS, PDA, etc.) pour être au plus près des exigences clients.

Autant d'idées fortes à l'origine de l'activité de Business Document, éditeur qui fournit aux entreprises la brique "documentaire" de la relation client (CRM).

AB - Quelles technologies et fonctionnalités utilise BDOC Suite, et sa version web Bdoc-Desktop, un outil de traitement des informations clients et de création de contenus personnalisés ?

AP - Les solutions de Business Document sont ouvertes sur les standards du marché (XML, C, C++, Java, etc.) Elles s'adaptent à toutes les architectures, qu'elles soient centralisées, distribuées ou N-tiers.

Business Document s'attache à simplifier l'intégration de ses produits dans les applications existantes et les progiciels de gestion intégrée (ERP) à travers ses technologies (APIs, XML, SQL) et ses méthodologies.

L'ergonomie de ces solutions facilite une ouverture totale vers les autres outils informatiques utilisés dans l'entreprise. BDOC Suite s'interface avec :

des bases de données (Oracle, DB2, SQL Serveur)
des logiciels de CRM (Siebel, Vantive, Pivotal)
des ERP tels que ceux de , Oracle, SOPRA, VIVEO, et avec d'autres logiciels comme Dazel, Filenet, Mobius, Crtl-D, WebSphere, WebLogic...

L'architecture répartie de Bdoc-Web permet la production des documents BDOC Suite sous Internet et intranets.

Bdoc-Web utilise les ressources de production de BDOC Suite, garantissant ainsi la cohérence des documents produits par les applications client/serveur et les applications Internet de l'entreprise.

Bdoc-Web restitue sur le navigateur du poste client le document produit, sous divers formats : RTF, PDF ou HTML. La solution se compose d'un serveur central, Middleware, et d'un ou de plusieurs serveurs de production.

Le Middleware se charge de la gestion des connexions utilisateurs (protocole HTTP), de la distribution et de la répartition de charge vers les serveurs de production. Les serveurs de production, parallélisables en fonction de la charge, permettent de
produire des documents avec le moteur Bdoc-Batch.

AB - Qui sont les destinataires d'une telle solution dédiée à la gestion des données éparpillées dans le système d'information de l'entreprise, les grands comptes principalement ?

AP - Business Document s'adresse plus particulièrement aux secteurs d'activité pour lesquels la relation client constitue une source tangible de développement et de rentabilité : banque/assurance, établissements publics, télécoms, mutuelles et retraites complémentaires, etc.

Dans ces différents secteurs, nous pouvons citer parmi plus de 250 références :

Banque et Finance : AIG Ireland, Banques Populaires, CCF, CIC, Crédit
Agricole, Crédit Coopératif, Crédit Mutuel, CTI Angleterre, Fortis Banque, Natexis banque, Société Générale, Caixa Penedés, Banco Guipuzcoano, etc.

Assurance : AGF, CGU, Coface, GERAP, Groupama, Groupe Henner, Fortis Assurances, MAAF, MACIF, MMA, La Mondiale Partenaire, Norwich Union,
Prévoir Assurances, SBB, La Suisse Assurance, Liberty Insurance Spain.

Administration : Caisse Nationale des Allocations Familiales (CNAF), la Caisse Nationale d'Assurance Vieillesse (CNAV), Organic.

Télécoms : France Télécom, Jordan Telecom, Sofrecom, UNI2.

Services : Arval, Book Club Associate en Angleterre, Club Dial, Jet Services, la SAUR, etc.

Nous pouvons détailler quelques exemples :

La CNAV est organisée en 21 Caisses régionales d'assurance vieillesse,
réparties sur l'ensemble du territoire pour 15 M de cotisants et près de 10 M de retraités. Elle a déployé les solutions de Business Document sur près de 11 000 postes.

Quant à la CNAF, elle est organisée en 125 Caisses d'allocations familiales réparties sur l'ensemble du territoire national, pour servir annuellement 10 M d'allocataires. Elle a déployé les solutions de Business Document sur près de 15 000 postes.

AB - A quel tarif est proposée BDOC Suite / Desktop ?

La tarification repose sur les stations de conception, les serveurs de production, et les postes de travail. Pour une utilisation couvrant 5 000 postes de travail, utilisant cinq serveurs, et deux stations de conception le tarif se situe environ à 300 000 euros.

AB - Qu'est-ce qui distingue votre offre par rapport à la concurrence sur le marché encombré des solutions dédiées à la gestion de documents et de la relation client ?

AP - Business Document se situe à la croisée de trois marchés qui sont la Business Intelligence, le CRM (customer relationship management) et le content management (gestion de contenu).

Business Document fournit en fait un outil de "CRD" (customer relationship document), la brique "documentaire" du CRM.

Le marché est encombré par une myriade de petits éditeurs spécialisés dans
des secteurs niches. Or l'offre de Business Document se différencie d'une part par l'universalité de sa solution qui peut s'adapter aux besoins de toute entreprise, et d'autre part du fait que nos outils couvrent l'intégralité du processus de création de documents.

BDOC Suite se décline en 4 phases distinctes : la conception (mise en forme, actualisation, intégration de nouvelles données), l'intégration de contenus, la production et enfin la publication (papier, web, fax).

En outre Business Document propose une gamme complète de services de
conseil et d'intégration de systèmes, de formation et support.

Notre activité a donc rapidement évolué d'une vente de logiciels pure vers la mise en place de solutions de conseil à forte valeur ajoutée. Cette activité exige un travail très en amont avec nos prospects et clients.

AB - Qu'en est-il du marché européen de la création de documents aujourd'hui ?

AP - Le marché européen de la création de documents n'est pas encore homogène, il existe des fournisseurs par pays ou région.

Toutefois, il commence à se restructurer en présentant des plates-formes intégrant la conception, la production, et la distribution en cohérence sur les systèmes centraux,
client-serveurs et Internet.

AB - Quelle stratégie a adopté Business Document pour se développer ?

AP - Forte de 77 employés, Business Document est déjà implantée aux Etats-Unis, en Angleterre et en Espagne.

La société est également présente en Allemagne, en Belgique, en Hollande, en Italie, dans les pays scandinaves, en Australie et dans le sud-est Asiatique grâce aux accords passés avec de nombreux distributeurs.

La société a réalisé en 2001 un chiffre d'affaires de 9.6 Millions d'euros (63.5 MF), en progression de plus de 30% par rapport à 2000 (48.4 MF). Business Document s'est fixé pour objectif un CA de 12.2 ME pour 2002.

Afin d'accompagner son développement et soutenir sa croissance à l'international, Business Document a fait entrer dans son capital 5 sociétés de capital Risk : Innovacom, Sudinova, Galileo et CDC Innovation Partners, HPI Holding SA, qui détiennent près de 60% du capital de la société.

Business Document a également conclu d'importants partenariats avec des intégrateurs : , , Ernst & Young et Unilog pour le conseil, et Group 1 pour la complémentarité avec ses produits d'éditique.

Le partenariat établi avec Group 1 permet ainsi aux clients d'avoir une seule solution pour créer leurs documents. Ces derniers sont ensuite produits indifféremment par les moteurs Bdoc-Mail ou Bdoc-Batch de Business Document, ou Doc1 moteur de haute performance de Group 1.

Parallèlement, Business Document a signé des partenariats technologiques avec des éditeurs dont l'offre est complémentaire à la sienne, parmi lesquels : Microsoft, Sun, FileNet ou Mobius pour l'archivage.

Business Document est un partenaire certifié de MS (Microsoft Certified Partner) depuis 1997. Ce partenariat assure à ses clients une totale compatibilité entre ses produits et ceux de Microsoft.

Enfin, Business Document a développé un certain nombre de partenariats avec des éditeurs d'applications métier dans les domaines de l'assurance, des services financiers et bancaires.

La stratégie de Business Document pour l'avenir est basée sur l'extension des services professionnels et la création d'un pôle consulting ; la consolidation de la présence de Business Document sur le marché américain. Enfin, nous souhaitons réaliser au moins 30% de croissance en matière de chiffre d'affaires.

AB - Adrien POL, je vous remercie pour ces observations.
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