Mirakl lève 20 millions de dollars pour essaimer ses places de marché

22 juillet 2015 à 09h28
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Les places de marché ont le vent en poupe, selon la Fevad. Une tendance que confirme Mirakl, jeune leader du secteur en France. La start-up vient de lever 20 millions de dollars.

Après avoir déjà levé 2,5 millions d'euros en 2012, l'entreprise vient de conclure l'un des plus gros tours de table du Web français en 2015. Montant engagé : 20 millions de dollars. Une souscription à laquelle ont pris part ses actionnaires historiques (Elaia Partners et Laurent Dassault), rejoints par les fonds 83North et Felix Capital. Il faut dire que Mirakl connaît une croissance importante, qui ne semble pas prête de s'essouffler.

Plus que l'évolution de son chiffre d'affaires (200 % entre 2013 et 2014, ce qui est normal pour une start-up en phase d'accélération), c'est son portefeuille de clients qui permet d'en mesurer le succès : des enseignes physiques traditionnelles engagées dans une stratégie omnicanale comme les Galeries Lafayette, Darty ou Boulanger, des e-marchands comme Menlook ou Alltricks mais également des médias comme Condé Nast.

« Sur une marketplace, les consommateurs peuvent trouver à la fois choix, bonne qualité de service et prix compétitifs. Aujourd'hui n'importe quel commerçant devrait avoir une marketplace », considère Philippe Corrot, cofondateur et PDG. « Qu'il s'agisse de commerçants établis, de start-up ou d'entreprises 100 % marketplace, (elle) est source de profit sans prise de risque », ajoute Frédéric Court, de Felix Capital.


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Pour un consommateur, une place de marché permet de profiter d'un catalogue plus riche, mais pas forcément plus complexe - Crédit : Mirakl.

Tester de nouveaux produits

Pour s'en convaincre, il suffit d'observer Amazon : sur 1 milliard de produits écoulés en 2013, 52 % venaient de sa place de marché. Autrement dit, des marchands plus ou moins gros, vendant par son intermédiaire. L'un des atouts majeurs de la place de marché est d'étendre l'offre d'un commerçant sans contrainte en matière de stock. C'est également une façon de tester, à moindres frais, de nouvelles catégories de produits.

C'est ainsi que la Fnac s'est par exemple ouverte à l'univers du jouet. Alors que c'était un segment qu'elle ne connaissait pas, elle s'est mise à proposer 30 000 jouets sur sa « marketplace » en seulement trois semaines, et aussi du petit électroménager. Résultat : aujourd'hui, la Fnac vend des jouets dans ses points de vente. Et ce n'est pas anodin : en 2013, les jouets ont représenté 6 % d'un chiffre d'affaires de 4 milliards d'euros.

Cap sur l'international

En mai dernier, une autre start-up spécialisée dans les places de marché clé en main, Izberg, aiguisait l'appétit des investisseurs - Alven Capital en l'occurrence, qui a apporté 1,5 million d'euros. Sa force est de pouvoir intégrer une marketplace sur un site qui peut n'avoir aucun rapport avec le commerce en ligne.

Dans le cas de Mirakl, les fonds reçus serviront à investir « massivement » en recherche et développement et à recruter des développeurs et des commerciaux, pour passer de 50 à 100 collaborateurs à la fin de l'année. Après avoir ouvert deux filiales en 2014, l'une à Londres et l'autre à Boston, Mirakl dit avoir les yeux rivés sur son développement international. En cela, ses deux nouveaux actionnaires britanniques, l'y aideront.


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