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Désormais, les médicaments s'achètent aussi sur Internet

12 juillet 2013 à 17h48
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Il est désormais possible d'acheter en ligne et sans ordonnance 4 000 médicaments. Une procédure encadrée qui se veut le prolongement du service rendu en pharmacie.

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Il est désormais possible d'acheter ses médicaments en ligne sans bouger de chez soi. L'arrêté du ministère de la santé vient en effet d'être publié au Journal officiel, signifiant les débuts d'un commerce en ligne du médicament régulé et très encadré.

Les pharmacies, rien que les pharmacies

Dès les premières lignes, l'arrêté ministériel s'attache à préciser les grandes lignes de la disposition et sa logique. « Le site internet de la pharmacie est considéré comme le prolongement virtuel d'une officine de pharmacie autorisée et ouverte au public ». Il ne s'agit donc pas d'aller acheter des médicaments comme n'importe quel autre produit. En premier lieu, seules les pharmacies d'officine sont habilitées à vendre sur Internet. Elles devront pour ce faire obtenir une autorisation de la part de l'agence régionale de santé compétente. Pour éviter tout conflit d'intérêt, ces sites ne devront en aucun cas être financés par des entreprises produisant ou commercialisant des médicaments.

Ainsi, le site officinal doit clairement apparaître comme légal aux yeux du particulier, en intégrant toute une série d'informations concernant l'établissement.

Pour favoriser la baisse des prix, l'Autorité de la concurrence avait préconisé d'autoriser la vente de médicaments sans ordonnance par les grandes surfaces. Une éventualité exclue ce vendredi par Marisol Touraine, ministre de la santé. « L'hypothèse d'une vente des médicaments, même non soumis à prescription obligatoire, en grande surface, n'est pas envisagée par le gouvernement », rapporte l'AFP.

Quels médicaments ?

Il est primordial que l'internaute dispose du maximum d'informations possibles. La vente en ligne doit permettre de lutter contre des transactions illicites, potentiellement dangereuses en termes de santé publique. Les pharmaciens devront donc, pour chacun des produits, faire apparaître sur leur site Internet son nom, les indications thérapeutiques, la forme d'administration, le prix, les précautions d'emplois ainsi que des visuels.

Le site devra par ailleurs obligatoirement respecter une totale neutralité quant à la présentation des produits, en classant les médicaments selon leurs indications, sous-catégorisés par ordre alphabétique.

4 000 médicaments sont concernés. Pour des justifications de santé publique et pour éviter les trafics, il ne sera pas possible d'acheter en ligne une quantité de médicament excédant l'équivalent d'un mois de posologie usuelle, ou « la quantité maximale nécessaire pour les traitements d'épisode aigu », précise l'arrêté. Et d'ajouter que le patient doit être en mesure de n'acheter qu'une seule boîte d'un médicament. Aucune quantité minimale ne doit en effet être suggérée sur le site.

La préparation de la commande devra être assurée au sein même de l'officine. Les délais de livraison devront quant à eux clairement apparaître sur le site.

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À quel prix ?

En l'absence d'ordonnance, libre au pharmacien de fixer à sa guise le prix des médicaments. Sur le site, ils doivent apparaître de façon claire et lisible et n'intégreront pas les frais de port, précisés au moment de la commande.

Une facture devra alors être établie, précisant le nom et l'adresse de l'officine de pharmacie ainsi que le nom du pharmacien ayant dispensé le médicament. Il est à noter que le patient ne pourra en aucun cas jouir d'un droit de rétractation sur ses achats en ligne, spécificité du produit oblige (notamment au vu de l'altération du produit avec le temps).

Demandez conseil à votre pharmacien

Puisque le site internet se veut être le prolongement de l'établissement physique, les pharmaciens ne seront en aucun cas exemptés de leur devoir de conseil. La loi dispose désormais qu'un échange interactif avec le professionnel doit être rendu possible avant toute finalisation d'un achat en ligne. Les messages automatiques sont en effet clairement considérés comme insuffisants. Les échanges devront donc reposer sur les courriels ou les boîtes de dialogue en ligne. Le texte précise que le patient sera tout à fait en droit de poser des questions annexes au pharmacien, ce dernier étant alors tenu d'y répondre si tant est qu'il ait été interrogé « par tous moyens sécurisés permettant de préserver la confidentialité des échanges et d'authentifier la qualité de l'interlocuteur ».

Pour conseiller au mieux son patient « virtuel », le pharmacien devra disposer d'un certain nombre de renseignements sur l'internaute. Le tout pour déceler d'éventuelles contre-indications. Le client devra donc remplir un questionnaire en indiquant son âge, son poids, son sexe, ses traitements en cours, ses antécédents allergiques ainsi qu'un éventuel état de grossesse ou d'allaitement. Il devra attester de la véracité des renseignements fournis. Aucune transaction ne pourra âtre définitivement conclue sans avoir rempli ce questionnaire. De même que de son côté, le professionnel devra indiquer qu'il en a bien pris connaissance. À lui de valider en dernier ressort la commande.

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