Harry Potter (à l'école des Sorciers)

En général dans l'esprit des joueurs assidus, les jeux basés sur des grossses licences à la veille de Noël se rappochent davantage du "Passez votre chemin" que du "Welcome Inside". Les éditeurs plus pressés d'attirer le chalant_qui_n_y_connait_rien avec un titre qu'il reconnaît laisse un peu tomber le gameplay. Ne généralisons pas tout de même et le récent et bon "Une Faim de Loup", basé sur les personnages de dessins animés de la Warner est là pour en témoigner.

Harry Potter, c'est un peu le Pokemon du livre : plus de 65 millions de livres vendus dans le monde en plus de 35 langues et 45 prix internationaux pour Joanne Rowling, son auteur. Un film qui ne va pas tarder à sortir... Bref, on a très peur en insérant le CD-Rom dans le lecteur, surtout que les graphismes semblent superbes, ce qui est généralement le cas dans les mauvaises adaptations de grosses licences (NDRL: Mais nooon, je ne généralise pas!).

Harry Potter, connais pas!

Pour ceux qui n'ont pas encore acheté le premier tome des aventures de Harry (comme moi), la séquence d'intro du film vous fait un rapide résumé de la situation. En gros, Harry, orphelin, est délaissé par ses parents adoptifs et est invité à l'école des Sorciers le jour où il découvre qu'il possède des dons.

Vous prenez le contrôle de Harry au moment ou vous entrez dans l'école pour y apprendre les rudiments de la sorcellerie et triompher, au final du vilain méchant. J'en vois déja se dire, "encore un jeu pour les gamins", patientez encore et vous verrez que vous le piquerez à votre petit frère si le Père-Noël le lui apporte.

Harry Potter = Max Payne ?

Très didactique, le premier cours vous apprend, sans y paraître les maniements du personnage et votre premier sort qui permet d'activer des objets à distance. La représentation du jeu, à la troisière personne, est extrêmement proche, dans un tout autre domaine, de... Max Payne. Aux textures près on pourrait vraiment croire que le moteur 3D est le même. La souris contrôle l'angle de vision et les touches permettent de déplacer Harry. Le gamepad n'est pas supporté mais la maniabilité n'en souffre pas.

Outre le maniement, Harry Potter est un classique jeu de plates-formes en 3D, semblable au Gift de Cryo dans le monde qu'il aborde ou à Mario 64 dans le type de jeu.

A l'école de magie, quatre groupes d'enfants sorciers sont en compétition, dont les Serpentards, les teigneux de service. Outre passer de niveau en niveau, il va donc falloir récupérer un maximum d'items magiques afin de faire gagner des points à votre groupe, les Gryffondor. Ce dernier point permet à chaque joueur, suivant son niveau et son âge, de filer droit vers la fin du jeu, ou bien de "flaner" en tentant de trouver les passages secrets pour accumuler un maximum de bonus.


Les sorts, l'élément principal de Harry Potter, s'apprennent au fur et à mesure de l'avancement du jeu. Vous apprendrez, par exemple, à déplacer des objets, à ouvrir des serrures, à tuer de plantes carnivores, à "piloter" un balai de sorcier ou encore à créer des plates-formes magiques.

Gameplay et Technique

S'il fallait donner un bon point à Harry Potter (le jeu), ce serait certainement pour son gameplay qui ferra passer à certains des nuits blanches sans qu'ils s'en rendent compte. On avance dans les niveaux, on apprend de nouveaux sorts, on les utilise et dès que se profile un soupçon d'ennui, une nouveauté est là pour vous faire repartir pour une demi-heure de plus... Difficile de décrocher !

Les chalands qui se seront laissés séduire par les graphismes à l'arrière de la boite ne seront pas déçus. Les textures grandes et très colorés, sont belles et les personnages sont remarquablement rendus. Les développeurs, certains de la qualité de leur rendu, se sont contentés d'utiliser le moteur du jeu pour les scènes de transition... Ce qui renforce encore l'immersion dans le jeu.

Coté config nécessaire, pas d'affolement : le jeu est parfaitement fluide en 1024x768 16 bits, tous détails au maximum, avec un Duron 700 et une Radeon SDR.

Un reproche tout de même en ce qui concerne les énigmes. Ces dernières sont en effet un peu trop simples pour des joueurs avertis qui pourraient bien finir le jeu sans utiliser le système de sauvegardes. Il est clair que lorsqu'on a appris l'utilisation d'un nouveau sortilège, la phase de jeu suivante revient à l'utiliser à outrance tout en réutilisant les anciens à droite à gauche.

Le jeu parfait ?

Arrivé là, vous êtes déja prêt à vous ruer vers votre revendeur tellement vous avez été emballé. Ne le cachons pas, Electronic Arts n'a pas gâché sa licence, qui a dû lui coûter fort cher... Et ils ont eu raison.

A l'occasion des fêtes de fin d'année, si l'on devait conseiller un jeu à offrir aux jeunes joueurs ce serait à n'en pas douter cet Harry Potter. Beau, équilibré et prenant, il sait également s'adresser à un public moins jeune de joueurs occasionnels.

Seuls les "hardcore gamers" pourraient finalement y trouver quelque chose à redire. Le jeu étant effectivement un peu court, ils risqueraient d'arriver au bout un peu rapidement à leur goût. Mais qu'importe, Harry Potter n'étant jamais "gnan-gnan", le plaisir de jeu aura été au rendez-vous... C'est bien ce qui compte !

Quand un jeu est bon, il faut le dire... Cet Harry Potter est un excellent jeu ! Inutile de dire que la suite ne devrait pas se faire attendre ;-)