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Kaguya : quand le Japon explore autour de la Lune

Eric Bottlaender
Spécialiste espace
05 mars 2023 à 17h00
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Vue d'artiste de la mission Kaguya (ou SELENE) autour de la Lune © JAXA
Vue d'artiste de la mission Kaguya (ou SELENE) autour de la Lune © JAXA

Cela reste peu connu aujourd'hui, mais avant les aventures des sondes chinoises et le renouveau lunaire américain, il y a eu plusieurs missions lunaires japonaises ! Kaguya, qui a fourni de superbes images, a fait ses preuves en orbite.

Important pour une agence qui a gagné en ambition ensuite, à une époque où la NASA hésitait trop !

Hiten d'abord…

Le 19 août 1976, le retour d'échantillons réussi de la mission soviétique Luna 24 marque la fin d'une incroyable période de 16 années d'exploration de la Lune. La course du siècle, en un sens. Et pourtant, même alors, la connaissance scientifique de notre satellite reste limitée. Qui voudra retourner vers la Lune ? Dans les années 80, la NASA travaille avec ses navettes, l'URSS plastronne avec ses stations orbitales. Peu d'observateurs ont vu venir Hiten, une petite sonde de 300 kilos envoyée depuis le Japon !

Pourtant, durant 3 ans, cette dernière va réussir ses multiples survols lunaires, une manœuvre de freinage atmosphérique terrestre, et même une mise en orbite avant de s'écraser au point prévu sur la surface, le 10 avril 1993. Si Hiten fut suivie par d'autres missions américaines, le Japon a commencé à préparer de son côté une sonde beaucoup plus ambitieuse de plus de 3 tonnes. C'est le projet SELENE (SELenological and ENgineering Explorer), qui sera plus tard renommé Kaguya lors d'une campagne de « naming » publique.

La mission Kaguya, avec ses deux petits satellites accompagnants situés sur le dessus © JAXA
La mission Kaguya, avec ses deux petits satellites accompagnants situés sur le dessus © JAXA

Satellite, mais adapté à la Lune

Kaguya est donc un impressionnant véhicule de 2x2 mètres et de presque 5 mètres de long, avec un seul panneau solaire dépliable et d'amples réserves de carburant pour une mission en orbite basse lunaire. La sonde n'embarque pas moins de 13 instruments pour étudier la surface lunaire en détail, comprendre sa structure interne (en particulier la répartition de sa gravité) et étudier son évolution géologique.

Les instruments comprennent une suite optique et spectrométrique (y compris dans le proche infrarouge et en bande X), un magnétomètre, un altimètre laser pour la cartographie, un radar, un spectromètre gamma, un compteur de particules chargées et un détecteur plasma. L'inventaire n'est pas complet sans évoquer deux petits satellites auxiliaires qui font le trajet avec Kaguya, mais seront éjectés en orbite lunaire. Il s'agit du petit satellite Okina, qui sert de relais de communication avec la Terre (et permet une double validation des expériences radio), et de son cousin Ouna, porteur d'une expérience pour de l'interférométrie à très longue base (VLBI), qui permet d'analyser avec précision l'influence du champ gravitationnel de la Lune.

Défaut de fusée

Ce « trio lunaire » devait initialement décoller en 2003, utilisant la pleine capacité du nouveau lanceur japonais (et le plus puissant à cette date), H-2A. Mais l'entrée en service de H-2A est bien plus complexe que prévu. Le 29 novembre 2003, le lanceur souffre d'un échec important qui va stopper les vols durant 15 mois jusqu'à 2005. Pire, le retard induit une véritable flopée de missions qui passent devant SELENE, dont la date de décollage est repoussée jusqu'à l'été 2007. Un problème technique avec des équipements électroniques et un remplacement plus tard, cette fois, c'est la bonne date, la mission a lieu le 14 septembre 2007, direction la Lune !

Le décollage de la mission Kaguya vers la Lune en septembre 2007 © AFP / CNBCNews
Le décollage de la mission Kaguya vers la Lune en septembre 2007 © AFP / CNBCNews

Cette fois, contrairement à la mission précédente (Hiten), la sonde japonaise est éjectée avec suffisamment de vitesse et de réserve de carburant pour viser l'orbite sur une trajectoire relativement courte en deux semaines. Kaguya freine et arrive autour de la Lune le 3 octobre, sur une orbite elliptique passant au-dessus des pôles sur laquelle elle ne va pas rester et qui culmine à plus de 11 000 kilomètres.

Mais les manœuvres seront de courtes durée, car une ellipse est pratique pour le petit véhicule Okina, le relais de communication avec la Terre. Ce dernier suit une trajectoire autour de la Lune entre 100 et 2 400 kilomètres, tandis que le second (Ouna) est éjecté sur une autre trajectoire entre 100 et 800 kilomètres d'altitude. Le 19 octobre, la grande phase de mouvement est terminée pour Kaguya, qui voyage donc d'un pôle lunaire à l'autre à 100 kilomètres d'altitude… Ce n'est qu'à ce moment là que commence le déploiement et l'exploitation des données des capteurs, avec une campagne scientifique officiellement lancée le 21 décembre. C'est déjà un succès : tous les instruments fonctionnent comme prévu.

Une photographie de la Lune capturée par la sonde Kaguya, avec le site d'atterrissage de la mission Apollo 15 © JAXA / NHK
Une photographie de la Lune capturée par la sonde Kaguya, avec le site d'atterrissage de la mission Apollo 15 © JAXA / NHK

Les résultats de Kaguya

La mission scientifique va durer dans un premier temps jusqu'au mois d'octobre 2008, ce qui peut sembler peu. Mais en un an, les capteurs à bord ont fait mieux que la plupart des autres missions lunaires robotisées envoyées jusque-là. La cartographie lunaire a progressé grâce aux images et aux spectromètres, la très, très fine atmosphère (on parle d'exosphère) lunaire a pu être mesurée précisément, et la structure de la Lune est mieux connue qu'auparavant. La croûte de surface a été réévaluée, de même que les dates de formation des principales structures géologiques visibles.

La mission Kaguya précède aussi les imageurs à très haute résolution de la mission LRO de la NASA, qui ne décollera qu'en 2009. Elle sert un temps de référence à de nombreux articles de recherche scientifique, et le succès de ses deux petits satellites accompagnants donne aussi des idées à plusieurs agences.

Carte topographique de la Lune établie à partir des données de la mission Kaguya © JAXA
Carte topographique de la Lune établie à partir des données de la mission Kaguya © JAXA

Reste qu'au printemps 2009, après une première extension de mission de 5 mois, il n'y a plus tant de potentiel pour la sonde. Il est donc décidé d'abaisser encore son orbite, d'abord à 50, puis à 30 kilomètres d'altitude. Après tout, peu importe le risque, les objectifs sont déjà remplis.

Il était prévu de continuer d'observer la surface jusqu'au mois d'août 2009, mais l'un des gyroscopes de stabilisation est tombé en panne au printemps. Le Japon a finalement crashé Kaguya volontairement, le 10 juin 2009, sur la face visible pour donner une opportunité d'observation du crash depuis les stations au sol. Les deux petits satellites accompagnants ont de leur côté aussi terminé leur mission en 2009, l'année où la majorité des articles scientifiques issus des résultats de Kaguya ont été publiés.

Des souvenirs en demi-teinte ?

Cette véritable récolte de données a été un peu éclipsée, quelques années plus tard, par les apports d'autres missions. Également dans l'esprit des grandes audiences, les exploits du programme indien Chandrayaan et du programme chinois Chang'E ont depuis éclipsé les progrès du Japon avec Kaguya. Une autre mission étatique japonaise est prévue cette année avec un atterrisseur (SLIM). Elle sera peut-être éclipsée à son tour par l'atterrisseur privé Hakuto-R, lequel est déjà en route pour la surface et tentera de s'y poser au mois d'avril.

Ironiquement, c'est après sa mission que Kaguya a le plus fait parler d'elle auprès du grand public. En effet, des vidéos capturées par les caméras HD de la mission sont toujours partagées sur les différents réseaux sociaux avec empressement. Le « lever de Terre » pris par la sonde japonaise reste pour la postérité ! Comme une animation de la fameuse photographie prise lors de la mission Apollo 8. Irréelle bille bleue au-dessus de la surface bouleversée, et pourtant uniformément grise et figée de la Lune…

Eric Bottlaender

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Je suis un "space writer" ! Ingénieur et spécialisé espace, j'écris et je partage ma passion de l'exploration spatiale depuis 2014 (articles, presse papier, CNES, bouquins). N'hésitez pas à me poser v...

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Je suis un "space writer" ! Ingénieur et spécialisé espace, j'écris et je partage ma passion de l'exploration spatiale depuis 2014 (articles, presse papier, CNES, bouquins). N'hésitez pas à me poser vos questions !

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Commentaires (34)

nicgrover
On en apprend tous les jours. Merci M Eric.
Francis7
Plus on parle de sondes et d’intérêt pour la Lune et de déploiement de technologies pour y accéder et moins je crois que l’on y ait mis un pied un jour, un temps soit peu, en 1969…
RM59
N’aurait elle pas photographié le drapeau Américain ? Cela permettre de mettre un terme à cette rumeur qui dit qu’ils n’ont jamais posé le pied sur la lune.
spip74
Vous étiez né en 1969 ? Près de 400 000 personnes et 20 000 entreprises ont été mobilisées. Comment pouvez vous penser que c’était bidon ?
Gloumouf
Il parle de « croire »… quand on est dans la croyance, il ne faut pas chercher la rationalité.
gnouman
Essayer de parler avec ce genre de personne ne sert a rien.
Yasakar
Il parait meme qu’en 69 ils ne sont pas allés sur la lune mais sur mars. Et comme les telés etaient en noir et blanc, personne n a vu que le sol etait rouge.<br /> Pour preuve, sur Mars on voit bien un reste de vaisseau spatial en forme de visage pâle. Hommage de Nixon à la conquete de l Ouest.<br /> Blague à part, merci pour cet article qui continue de nous emmerveiller de la beauté et complexité de la Lune.
Martin_Penwald
L’URSS a reconnu que la NASA avait atterri sur la lune. En 1969, au cœur de la guerre froide, seulement 7 ans après la crise des missiles de Cuba, si les Soviétiques avait eu ne serait-ce qu’un infime doute sur l’alunissage, ils en auraient abreuvé les médias pour décrédibiliser les États-Unis aux yeux de l’opinion publique.<br /> Ils ne l’ont pas fait. Explique nous ce que tu sais que le KGB a manqué à l’époque. Histoire qu’on rigole …
ebottlaender
Eh ben si, l’Inde y arrive très bien.<br /> Kaguya n’avait pas les capteurs à la résolution nécessaire pour le faire.<br /> Il s’agirait donc de bien se renseigner avant de tenter d’instiller le doute chez les autres. Ce n’est pas parce que vous n’avez pas bien cherché l’information (ou que tel ou tel site comploplo n’en parle pas) qu’elle n’existe pas.<br /> Les organismes officiels de l’URSS ont également salué l’exploit américain, je vous invite à regarder ce fil :<br /> twitter.com<br /> BBC Monitoring<br /> @BBCMonitoring<br /> THREAD: In honour of#Apollo50th, a look at how the#Moon landing was reported in the USSR and elsewhere https://t.co/FrHupkQLlU<br /> 11:43 AM - 20 Jul 2019<br /> 1.3K<br /> 430<br /> Ciel &amp; Espace<br /> La sonde lunaire Chandrayaan 2 détaille les sites d’Apollo 11 et 12<br /> La sonde indienne Chandrayaan 2, en orbite autour de la Lune, a photographié les lieux où se sont posés les modules lunaires d’Apollo 11 et d’Apollo 12. Ses clichés sont encore plus détaillés que ceux de la sonde américaine Lunar Reconnaissance...<br />
Martin_Penwald
Rectification : tu NE VEUX PAS trouver d’infos qui vont à l’encontre de tes délires. Ce n’est pas pareil.
Francis7
Je ne vois pas comment le petit engin lunaire que l’on a l’habitude de nous montrer ait pu décoller de la Lune pour revenir sur Terre. C’est un voyage sans retour.<br /> Ce n’est pas à la poussée d’un pet que l’on peut revenir sur Terre et traverser qui plus est l’atmosphère terrestre. Une navette spatiale a déjà échoué sur ça !!!<br /> Le petit engin à quatre pattes que l’on nous montre sur la Lune se serait désintégré en approchant la Terre, en voulant pénétrer dans l’atmosphère comme une vile météorite, un caillou de rien du tout.<br /> Dans l’espace, il faut naviguer à plusieurs milliers de km/h, proche des 36.000 km/h voire plus parce que le Terre ne reste pas là à vous attendre : elle file à une vitesse incroyable.
juju251
Francis7:<br /> Je ne vois pas comment le petit engin lunaire que l’on a l’habitude de nous montrer ait pu décoller de la Lune pour revenir sur Terre. C’est un voyage sans retour.<br /> Le petit engin à quatre pattes que l’on nous montre sur la Lune se serait désintégré en approchant la Terre, en voulant pénétrer dans l’atmosphère comme une vile météorite, un caillou de rien du tout.<br /> Le LEM utilisé par la NASA n’a jamais servi à rentrer sur Terre.<br /> C’était juste un atterrisseur (composé de deux étages d’ailleurs).<br /> Une fois posée sur la Lune il a servi a redécoller (uniquement l’étage supérieur, comportant un moteur destiné à redécoller de la Lune) et à se docker au module de commande Apollo.<br /> CF :<br /> fr.wikipedia.org<br /> Module de commande et de service Apollo<br /> Command/Service Module Pour les articles homonymes, voir CSM.<br /> modifier <br />
Chirokee
Que l’on trouve encore en 2023 des illuminés abrutis qui nous servent encore la soupe « ils n’y sont pas allé » pose davantage la question de leur cervelle que celle d’Apollo 11
tfpsly
En parlant de la Lune, une autre nouvelle : photomontage de 183MP. Appartement on peut discerner les autres d’atterrissage Apollo sur l’original/ <br /> reddit<br /> r/space - I took an absurdly high resolution photo of the moon on Wednesday,...<br /> 34 780 votes et 926 commentaires jusqu'à présent sur Reddit<br />
julla0
N’importe quoi…<br /> Ce site devient incroyable entre les complotistes, les anti-tout et les pro-russes… (qui bien souvent sont les mêmes).
ebottlaender
Non, c’est impossible. D’ailleurs l’auteur de la mosaïque le dit lui-même en dessous : La résolution maximale qu’il obtient est entre 1.5 et 2 km/pixel.
julla0
Malheureusement j’ai bien peur que non…
vbond007
Merci pour cette photo d’excellente qualité.<br /> C’est là que la qualité de la vidéo du « lever de Terre » me déçoit beaucoup.<br /> Certes c’est beau de voir la terre ainsi émerger de l’espace derrière cette lune, mais c’est dommage que ce soit de si mauvaise qualité.
ebottlaender
Ca reste une comparaison entre une vidéo native produite par un appareil photo d’il y a 25 ans (spécialement adapté pour le vide spatial) et une mosaïque de plusieurs milliers clichés, harmonisée par logiciel en 2023…
tfpsly
Exact, j’ai lu trop vite:<br /> Yes, you can see the places from this photo, although obviously no details, all of the Apollo landing sites were on « our side » of the moon so that we had direct comms so any time you see the full moon, you can see all of the Apollo sites.<br />
tfpsly
vbond007:<br /> C’est là que la qualité de la vidéo du « lever de Terre » me déçoit beaucoup.<br /> Pour l’époque, c’était quand même une excellente photo - appareils photo et films des années 1960, pas d’ordinateurs pour combiner plusieurs centaines de photos en une seule méga-image…<br /> ebottlaender:<br /> une vidéo native produite par un appareil photo d’il y a 25 ans<br /> Heu, un peu plus : 1968, pas 1998
ebottlaender
La vidéo de Kaguya du lever de Terre présenté dans cet article ne date pas de 1968, mais a été prise avec un capteur bel et bien conçu à la fin des années 90.
ebottlaender
Non, il suffit de bien chercher et de se renseigner, au contraire il n’est absolument pas interdit de réfléchir par soi même, c’est très encouragé !<br /> Par exemple, savoir que les échantillons des roches lunaires ramenées lors d’Apollo sont encore étudiés aujourd’hui, et ouverts de leurs scellés dans nos laboratoires y compris par des scientifiques européens, ça aide. Savoir que les réflecteurs posés sur la Lune lors des missions Apollo sont utilisés par des scientifiques français à l’observatoire de Nice pour périodiquement observer la distance Terre-Lune au laser, ça aide. Savoir que les soit-disant contrefaçons d’images de la NASA qui s’attaquaient à 3-4 images ont tous été débunkés en long en large et en travers (et que de toutes façons il y a plusieurs centaines de clichés pris sur la surface lunaire), ça aide encore.<br /> L’URSS via la Pravda n’allait pas féliciter les Etats-Unis, c’est logique qu’ils aient félicité leurs astronautes à la place. Ca ne change rien à la reconnaissance des faits, et ils l’ont fait plusieurs fois pour les autres missions lunaires.<br /> Donc en fait, ceux qui ne réfléchissent pas par eux-mêmes mais prennent tout fait les résultats de vidéos youtube sont bien plus endoctrinés que les autres. Et c’est un constat que je n’hésite pas à faire d’autant plus après avoir interrogé des scientifiques à la pointe de la recherche sur les matériaux lunaires/astéroïdes etc que nous avons en France.
Chirokee
Que l’on trouve encore en 2023 des illuminés abrutis qui nous servent encore la soupe « ils n’y sont pas allé » pose davantage la question de leur cervelle que celle d’Apollo 11
Nmut
Heu, ce sont plutôt les négationnistes lunaires qui refusent les arguments… <br /> L’humour n’est pas une réponse qui ferme le débat!
Nmut
Quand on se pose des questions sur un sujet, c’est bien aussi de chercher des infos.<br /> Même si tu considères que c’est un fake, il y a des tonnes de documents décrivant la Saturne V, le LEM, la jeep lunaire, la capsule, … et les données techniques associées (orbites, poussés, vitesses, explication de la mission). Tu aurais au moins tous les documents permettant de te faire une idée de la faisabilité.<br /> Et si tu ne comprends pas quelques trucs, il semble y avoir ici plusieurs personnes ayant les compétences pour t’expliquer les éléments scientifiques, c’est le bon endroit pour poser des questions!
tfpsly
Francis7:<br /> Le petit engin à quatre pattes que l’on nous montre sur la Lune se serait désintégré en approchant la Terre, en voulant pénétrer dans l’atmosphère comme une vile météorite, un caillou de rien du tout.<br /> J’imagine que c’est une tentative d’hameçonnage de troll à la con, mais bon vu que c’est mal fait, autant répondre sérieusement…<br /> Le « petit engin à 4 pattes » est pour moitié resté sur la Lune (partie basse), pour moitié a été balancé dans l’espace. C’est la capsule spatiale, celle restée en orbite autour de la Lune, qui est rentrée.<br />
Nmut
Illuminé, c’est méchant et réducteur, souvent c’est juste une mauvaise influence et/ou des réactions émotives plutôt que raisonnées, peut-être aussi un manque de culture scientifique.<br /> Mais il n’y a que les complotistes qui prennent mal le terme. Ok, ça dépend de la façon dont c’est dit! <br /> Si l’on croit qu’il y a complot, on est complotiste, que cela soit vrai ou faux… <br /> Et je ne comprends pas cette fixette sur les Etats-Unis. Certes a course à la Lune a surtout été menée par les Etats-Unis et les soviétiques (eux-mêmes en avance pendant longtemps) mais cela fait belle lurette que l’Europe, la Chine, le Japon, l’Israël et l’Inde sont aussi dans la course, surtout depuis que les coûts se sont effondrés.<br /> Et surtout je ne vois pas le rapport entre la domination mondiale et la terre plate ou la conquête de l’espace, cela ne permet absolument pas un contrôle de la population, tout au plus un détournement d’attention (!?!), mais alors pourquoi faire un truc faux?
juju251
Bon<br /> Il me semble que le sujet de cet article est Kaguya et non les discussions infinies sur les missions Apollo et le doute de complotistes fanatisés par quelques gourous.<br /> Il serait bon de rester dans le sujet de l’article.<br /> D’avance merci.
Francis7
Merci, je vois bien qu’il y a des gens compétents ici et j’apprécie.<br /> Il y a quand même un paradoxe qui persiste : préparer un voyage sur la Lune en pleine guerre du Viêt-Nam, et puis aussi cet engouement pour la Lune comme si l’on y était jamais allé, comme si c’étati une nouveauté.<br /> On en avait parlé dans un autre sujet : je me demandais comment ça se fait que l’on ne puisse pas y retourner si l’on y est déjà allé en 1969. On m’a répondu qu’à l’époque il n’y avait pas les mêmes contraintes de sécurité du personnel navigant.
ebottlaender
Je rejoins le message de Juju, on a fait un peu le tour. Néanmoins, l’élément de réponse principal : c’est une question d’argent. Apollo aspirait environ 4% du PIB américain, le tout avec une force de travail qui répartie dans l’ensemble des Etats-Unis dépassait quelques dizaines de milliers d’employés. Et la NASA n’avait quasiment « que » ça à faire.<br /> Aujourd’hui la NASA, c’est moins de 0.5% de PIB, avec essentiellement des contrats à passer à des entreprises en mode public/privé. Elle se charge d’une dizaine de missions autour du système solaire actives actuellement, de l’étude héliophysique, des grands télescopes orbitaux, d’une quasi majorité de l’ISS, de l’étude des astéroïdes ET naturellement de la partie aéronautique (le premier A de NASA)… Le tout en plus du programme lunaire Artemis.<br /> Donc c’est pas qu’on ne peut pas y retourner, la mission Artemis I a bien montré qu’on est à l’aube de pouvoir le refaire, en plus capable. C’est une question de moyens et de leur allocation. Utiliser de nouveau 10 ans et des dizaines de milliards pour refaire « purement Apollo » ça n’aurait pas trop de sens. Les objectifs ont donc changé un peu (trop peu, diront certains, ils n’ont pas forcément tort) et sont plus ambitieux aujourd’hui. Ca prend du temps aussi parce qu’on ne se permet pas les mêmes contraintes avec les astronautes, c’est vrai : la sécurité est beaucoup plus élevée… Même si le risque, lui, est toujours là.
spip74
Vous avez l’air de bien méconnaitre le sujet et surtout la manière dont l’équipage est rentré sur terre. Et non ce n’etait pas Forrest Gump qui était dans Apollo 13.
Francis7
Je préfère la réponse d’@ebottlaender qui est plus constructive.
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