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Gilles BABINET
JB - Gilles BABINET bonjour, Moins d'un an après avoir revendu Musiwave, vous avez décidé d'investir dans plusieurs jeunes pousses. Le statut de Business Angel est une suite logique à celui d'entrepreneur ?
GB - Il ne s'agit pas d'une volonté systématique. J'ai des idées qui représentent des opportunités, ou je croise des projets qui me semblent être des opportunités et je trouve dommage de ne rien en faire.
JB - Existe t'il un point commun entre vos différents investissements : Eyeka, MXP4, Digicompanion ou Cogating ?
GB - Il en existe plusieurs. Le premier est que l'ensemble de ces sociétés sont managées par des gens talentueux qu'il a été difficile de réunir. Le second est qu'elles ont toutes trait au contenu. Eyeka et MXP4 ont en commun d'avoir Ventech comme investisseurs commun, investisseur qui était également présent depuis l'origine de Musiwave. Il importe d'ailleurs de souligner que je consacre mon temps principalement à Eyeka, qui est la société dont je suis par ailleurs Président.
JB - Quels critères retenez vous pour investir ou pas dans un projet ?
GB - J'ai besoin d'avoir un coup de cœur lorsque je suis au contact de l'idée puis laisser passer plusieurs semaines sans trop y penser. Si vraiment j'aime le produit, il me reste à être convaincu par le management. Les qualités des managers qui retiennent mon attention sont très vastes.
JB - Votre réussite avec Musiwave rend-elle les négociations plus faciles avec les fonds d'investissement pour les phases de levées de fonds ?
GB - Oui, même si à certain égard on pourrait stigmatiser le fait que les investisseurs privilégient les "serial entrepreneurs", cela permet de se concentrer sur l'essentiel, à savoir le produit et le business model. Par ailleurs, le fait de maitriser la technique juridique (pacte, assemblée générales) accélère certainement les choses.
JB - Comptez vous encore investir dans de nouveau projets ? Dans quels domaine ?
GB - Avec des participations dans six sociétés, je pense qu'il est plus souhaitable que je me concentre sur le développement de celles-ci plutôt que d'investir d'une façon qui pourrait être qualifiée de frénétique. Je n'exclue pas le coup de cœur, mais il faut savoir que je reçois environ deux projets par semaines et qu'il est très rare que l'un d'entre eux retienne mon attention.
JB - En dehors de ce rôle de business angel, pourriez vous à nouveau lancer un grand projet ? Dans quel domaine ?
GB - A long terme, je le souhaite vivement. L'entreprise n'est qu'une petite fraction de ce que la vie peut nous offrir. J'ai toutefois effectivement deux nouveaux projets sans rapport avec l'entrepreneriat, mais je préfère ne pas en parler avant qu'ils ne se concrétisent.
