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Une influenceuse, bien adulte, fait la promotion d'une application de rencontres pour... adolescents

08 novembre 2023 à 14h54
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Une adolescente utilise son smartphone © Andrea Piacquadio / Pexels
Une adolescente utilise son smartphone © Andrea Piacquadio / Pexels

Une nouvelle application dédiée aux rencontres amoureuses entre adolescent connaît un gros succès ces derniers temps.

Quel est le point commun entre Tinder, Hinge ou Bumble ? C'est que ces applications de rencontres sont interdites aux moins de 18 ans. Une mesure logique, faite pour protéger les plus jeunes des prédateurs qui pourraient s'y retrouver. Alors quand une nouvelle app sort avec l'idée d'appliquer le concept aux adolescents, il est évident que l'inquiétude vient rapidement saisir le public. Que faut-il donc penser de ce fameux « Crush » ?

Crush, une application pour les ados

Est-ce que l'influenceuse de 24 ans Ophenya imaginait un tel déferlement, quand, le week-end dernier, elle proposait à ses 5 millions d'abonnés sur TikTok de découvrir une nouvelle application de rencontre du nom de « Crush » ? Difficile à dire. Mais cette plateforme destinée aux rencontres entre mineurs (la tranche d'âge originelle de 13-21 ans a rapidement été ramenée à 13-18 ans) ne pouvait évidemment que faire parler.

L'objectif de cette application est de permettre aux adolescents de savoir qui craquerait pour eux dans leur collège ou leur lycée. Pour ce faire, ils doivent répondre à des questionnaires anonymes, « toujours positifs » selon son créateur Marc Allain, afin de voir si une connexion amoureuse est possible.

Tinder, mais pour les plus jeunes ?
Tinder, mais pour les plus jeunes ?

Les messages privés ne sont pas possibles

L'objectif est ainsi d'être mis au courant de sentiments positifs pouvant venir d'un ou d'une camarade, et non pas de mettre directement en contact les personnes. Un point sur lequel insiste beaucoup Marc Allain. « Il n’y a pas de possibilités d’envoyer des messages directs » a-t-il ainsi indiqué.

Cette absence de fonction de messagerie garantirait, à son sens, la sécurité de l'application. « Même au pire des cas si Michel, 45 ans, arrive sur l'application, le pire qu’il puisse faire c’est de répondre à des sondages anonymes sur des gens qu'il ne connaît pas uniquement avec leur prénom » rapporte-t-il.

L'application interroge par ailleurs sur sa monétisation. Car si elle est à première vue gratuite, il faut rapidement payer pour connaître l'identité d'une personne qui apprécierait l'utilisateur ou pour répondre à plus de sondages. Un mode « Divinité » à 3,99 euros par semaine offrirait lui de meilleures options, et une plus grande visibilité sur la plateforme.

Source : 20 minutes

Samir Rahmoune

Journaliste tech, spécialisé dans l'impact des hautes technologies sur les relations internationales. Je suis passionné par toutes les nouveautés dans le domaine (Blockchain, IA, quantique...), les q...

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Journaliste tech, spécialisé dans l'impact des hautes technologies sur les relations internationales. Je suis passionné par toutes les nouveautés dans le domaine (Blockchain, IA, quantique...), les questions énergétiques, et l'astronomie. Souvent un pied en Asie, et toujours prêt à enfiler les gants.

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Commentaires (9)

syn80
Pourquoi ce titre offusqué ? Ce sont des collégiens qui ont codé l’appli ?<br /> Parce que dans ce cas :<br /> " Un fabricant de jouets pour enfants emploie des salariés adultes ! " ( et non l’inverse )<br /> " terrible découverte : le réalisateur du dernier clip Kinder avait 45 ans "<br /> " Ivre, il écrit un billet sur un site de rencontres pour mineurs alors qu’il a plus de 18 ans "<br /> Manquerait plus que la couleur de la vache Milka soit pas naturelle.
Fodger
A 18 ans déjà on est plus adolescent donc d’un point de vue de la loi et la sémantique il y a un souci… un poil malsain tout de même cette histoire.
nicgrover
La madame Claude de l’ère tik tokienne…
toast
Je ne comprends pas bien le titre… La promotion de cette application ne devrait être faite que par des mineurs ?
jvachez
Le travail des mineurs est compliqué légalement donc logique de faire faire la pub par un majeur.
trollkien
Pour rester dans le cadre de la loi sur la «&nbsp;majorité sexuelle&nbsp;» et la majorité tout court, la cible devrait être limitée sur la plage 15-17 ans à priori.<br /> Pour le reste de mon opinion, ben… c’est dla merde
CallMeLeDuc
Même au pire des cas si Michel, 45 ans, arrive sur l’application, le pire qu’il puisse faire c’est de répondre à des sondages anonymes sur des gens qu’il ne connaît pas uniquement avec leur prénom »<br /> Génial, donc les ados sont protégés de Michel 45 ans qui ne peut pas connaitre les gamins qui cherchent un «&nbsp;crush&nbsp;»<br /> Si elle est à première vue gratuite, il faut rapidement payer pour connaître l’identité d’une personne qui apprécierait l’utilisateur ou pour répondre à plus de sondages<br /> Mais Michel 45 ans est malin ! il pourra payer 3.99€ par semaine pour connaitre l’identité des ados…<br /> Y’a pas à dire, cette appli est totalement inoffensive pour les mineurs!
pecore
Il faut payer pour savoir qui craquerai éventuellement pour toi et payer encore plus pour, en gros, connaitre toutes les identités de tous les inscrits; Je suis le seul que cette méthode de monétisation met mal à l’aise, surtout lorsqu’elle vise des mineurs ?<br /> A part cela, je sens que cette app va faire par mal de décu(e)s, les questionnaires valant ce qu’ils valent. Les ados ayant payé vont se sentir escroqués si le matchage est foireux et la plateforme pourra toujours se réfugier derrière le manque de sincérité des réponses ou le fait qu’il n’y a aucune garantie de résultat.<br /> Enfin, qui peut croire que des majeurs ne vont pas s’inscrire aussi avec de faux profils. Surtout que pour un adulte, 3.99€ par semaine c’est très, très accessible.
ayaredone
Une app d’influvoleuse… 4€ par semaine…<br /> Prochaine étape le crush de la maternelle.
Joeee
Ils ont voulu arrondir, mais en effet j’imagine que c’est de 11 à (18ans-1 jour)
Mel92
Fodger:<br /> donc d’un point de vue de la loi et la sémantique il y a un souci<br /> Quelle loi ? Il y a un âge maximal pour faire de la promotion ? Dans quel pays ?<br /> toast:<br /> Je ne comprends pas bien le titre<br /> Moi non plus. C’est quoi le problème exactement ? Soit l’application est licite (ce que je crois) et n’importe qui peut en faire la promotion, soit elle ne l’est pas et c’est un autre problème qui va bien au delà de cette influenceuse.
pecore
L’application est problématique à mon avis, comme je l’ai écris ci-dessus, mais illégale, probablement pas, en effet.<br /> Mais ce qui est sur c’est que l’âge de l’influenceuse n’est absolument pas pertinent dans l’absolu. Le choix de l’influenceuse en revanche, l’est: Ils ont pris soin de choisir une jeune fille, pas trop éloignée en âge du public ciblé et non un homme, car cela aurait aussitôt évoqué le coté prédateur et parce que l’idée est d’attirer le plus possible de filles.
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