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JB - Jean-Marie GUILLE, bonjour. Vous êtes directeur unité d'affaires des Annuaires en ligne de PagesJaunes. En quelques mots, pourriez vous présenter votre parcours ?
JMG - Après une première expérience chez Bayard Presse, je suis rentré dans le groupe ODA en 1983 où j'ai occupé différentes reponsabilités au sein du marketing. Après avoir pris la direction générale d'une filiale de ODA et TMP, je suis retourné chez ODA pour prendre la direction du marketing de PagesJaunes.
Depuis 2000, ODA est devenu "PagesJaunes" et avec l'introduction en bourse de Wanadoo, la société a été réorganisée en unités d'affaires. J'ai pris la tête de
l'unité "annuaires en ligne" qui comprend le web avec PagesJaunes.fr mais aussi le 3611, un service minitel ancien mais qui réalise encore des revenus significatifs !
JB - Comment peut-on présenter l'activité de PageJaunes ? Annuaire ou place de marché en ligne ?
JMG - C'est comme pour Monsieur Jourdain, on fait de la place de marché depuis toujours sans le savoir. Notre métier est de mettre en relation des acheteurs et des vendeurs.
c'est ça qui définit le métier d'un annuaire.
JB - Que représentent les annuaires en ligne PagesJaunes en terme d'audience et de chiffre d'affaires ?
JMG - En terme d'audience, nous sommes extrêmement satisfaits des chiffres qu'on a pu obtenir jusqu'à présent. PagesJaunes.fr, c'est 147 millions de pages vues en Avril, plus de 20 millions de visites, un reach d'environ 30% soit 5,5 millions de visiteurs uniques (Mediamétrie). Cela nous place parmi les tout premiers sites français, tous secteurs confondus, juste derrière les grands portails généralistes et ceux des fournisseurs d'accès, alors que nous sommes avant tout un site de destination.
Les annuaires en ligne pèsent 25% du CA total de PagesJaunes soit environ 200 M d'euros en 2002. Je ne vous donne pas la répartition exacte mais la part de l'internet grandit aux dépends du 3611. PagesJaunes.fr compte 246 000 annonceurs soit près de la moitié des 556 000 annonceurs des annuaires papier.
JB - Ces derniers mois ont vu l'arrivée en force des liens sponsorisés : eSpotting, Google adwords ou Overture. Est-ce une menace pour votre activité?
JMG - C'est effectivement une forme de concurrence puisqu'ils répondent partiellement aux attentes des annonceurs. Mais la réponse de PagesJaunes est différente.
PageJaunes reprend la formule initiale des annuaires : rubriques, liste réponses, informations publicitaires contribuent à l'enrichissement éditorial du service qui s'auto-alimente. En outre, PagesJaunes propose de nombreux services complémentaires : plans, itinéraires, photographies, adresses complètes, numéros de téléphone, etc...
Si les internautes viennent sur notre site, c'est avant tout parce qu'ils recherchent une réponse à un besoin précis. PagesJaunes est un véritable média, au même titre que la télévision ou la radio. Nous vendons une audience volumineuse, utile pour l'annonceur car sur PagesJaunes, la publicité n'est pas vécue comme intrusive, mais plutôt comme informative.
JB - Et comment faites-vous face à l'argument du paiement à la performance, à la question du coût d'acquisition ?
JMG - J'ai découvert le principe de la mesure de la performance des annuaires dans les années 80 lors d'un voyage au Québec et je l'ai mis en place pour les annuaires imprimés de PagesJaunes. Nous allons l'implémenter sur PagesJaunes.fr. Le principe est de mettre en place des numéros de téléphone spécifiques à l'annuaire, qui permettent à l'annonceur de mesurer notre efficacité. Le retour sur investissement est donc mesurable et surtout bien meilleur qu'une simple visite sur un site web.
JB - Depuis quelques semaines, certains annonceurs bénéficient d'espaces multimédia : photos, bandes son, séquences animées. C'est encore une façon de vous différencier des liens sponsorisés ?
JMG - Nous croyons que la "richesse" du média augmente la visibilité de l'annonceur mais également l'information de nos utilisateurs. Avec de nouveaux types d'annonces multimédia, nous cherchons à faire parler l'annonceur, qu'il présente son activité avec ses propres mots, qu'il "raconte son entreprise". Ce type de message établit une relation de confiance avec l'utilisateur, qui est particulièrement sensible à ces accents de sincérité.
Même si il est encore trop tôt pour mesurer le retour sur investissement avec précision, les annonceurs sont très satisfaits et même fiers de présenter ces annonces à leur entourage.
JB - Le web est multimédia mais également mobile. Quel bilan tirez vous de votre présence internet mobile ?
JMG - Face au web ou au minitel, le "mobile" reste encore marginal mais nous comptons beaucoup sur cet environnement comme relais de croissance dans les années à venir.
Après l'expérience mitigée de la première génération du WAP, nous avons tenus à être présents dès le début de la 2e génération, très prometteuse, sur les kiosques de Orange Galerie, Bouygues Telecom (i-mode) et SFR. Nous sommes d'ailleurs souvent présents une seconde fois, au sein des portails des opérateurs, en plus de leurs environnements kiosque.
Nous sommes satisfaits d'avoir franchi le cap des 10.000 abonnés i-mode, nous pensons que nous devons aller au-delà d'une simple adaptation du service à un petit écran, et développer de véritables services spécifiques à cet environnement.
Nous travaillons par exemple sur le principe de la géolocalisation ou encore sur l'idée d'intégrer la notion du temps, afin de répondre de manière optimale aux
problématiques de nos utilisateurs.
JB - Un commentaire sur les rumeurs de cession de PagesJaunes par Wanadoo ?
JMG - Ce sont effectivement des rumeurs. a exprimé à plusieurs reprises qu'une telle cession n'était pas à l'ordre du jour et PagesJaunes contribuera, en tant qu'activité bénéficiaire, au plan TOP de Thierry BRETON.
JB - Jean-Marie Guille, je vous remercie
JMG - Après une première expérience chez Bayard Presse, je suis rentré dans le groupe ODA en 1983 où j'ai occupé différentes reponsabilités au sein du marketing. Après avoir pris la direction générale d'une filiale de ODA et TMP, je suis retourné chez ODA pour prendre la direction du marketing de PagesJaunes.
Depuis 2000, ODA est devenu "PagesJaunes" et avec l'introduction en bourse de Wanadoo, la société a été réorganisée en unités d'affaires. J'ai pris la tête de
l'unité "annuaires en ligne" qui comprend le web avec PagesJaunes.fr mais aussi le 3611, un service minitel ancien mais qui réalise encore des revenus significatifs !
JB - Comment peut-on présenter l'activité de PageJaunes ? Annuaire ou place de marché en ligne ?
JMG - C'est comme pour Monsieur Jourdain, on fait de la place de marché depuis toujours sans le savoir. Notre métier est de mettre en relation des acheteurs et des vendeurs.
c'est ça qui définit le métier d'un annuaire.
JB - Que représentent les annuaires en ligne PagesJaunes en terme d'audience et de chiffre d'affaires ?
JMG - En terme d'audience, nous sommes extrêmement satisfaits des chiffres qu'on a pu obtenir jusqu'à présent. PagesJaunes.fr, c'est 147 millions de pages vues en Avril, plus de 20 millions de visites, un reach d'environ 30% soit 5,5 millions de visiteurs uniques (Mediamétrie). Cela nous place parmi les tout premiers sites français, tous secteurs confondus, juste derrière les grands portails généralistes et ceux des fournisseurs d'accès, alors que nous sommes avant tout un site de destination.
Les annuaires en ligne pèsent 25% du CA total de PagesJaunes soit environ 200 M d'euros en 2002. Je ne vous donne pas la répartition exacte mais la part de l'internet grandit aux dépends du 3611. PagesJaunes.fr compte 246 000 annonceurs soit près de la moitié des 556 000 annonceurs des annuaires papier.
JB - Ces derniers mois ont vu l'arrivée en force des liens sponsorisés : eSpotting, Google adwords ou Overture. Est-ce une menace pour votre activité?
JMG - C'est effectivement une forme de concurrence puisqu'ils répondent partiellement aux attentes des annonceurs. Mais la réponse de PagesJaunes est différente.
PageJaunes reprend la formule initiale des annuaires : rubriques, liste réponses, informations publicitaires contribuent à l'enrichissement éditorial du service qui s'auto-alimente. En outre, PagesJaunes propose de nombreux services complémentaires : plans, itinéraires, photographies, adresses complètes, numéros de téléphone, etc...
Si les internautes viennent sur notre site, c'est avant tout parce qu'ils recherchent une réponse à un besoin précis. PagesJaunes est un véritable média, au même titre que la télévision ou la radio. Nous vendons une audience volumineuse, utile pour l'annonceur car sur PagesJaunes, la publicité n'est pas vécue comme intrusive, mais plutôt comme informative.
JB - Et comment faites-vous face à l'argument du paiement à la performance, à la question du coût d'acquisition ?
JMG - J'ai découvert le principe de la mesure de la performance des annuaires dans les années 80 lors d'un voyage au Québec et je l'ai mis en place pour les annuaires imprimés de PagesJaunes. Nous allons l'implémenter sur PagesJaunes.fr. Le principe est de mettre en place des numéros de téléphone spécifiques à l'annuaire, qui permettent à l'annonceur de mesurer notre efficacité. Le retour sur investissement est donc mesurable et surtout bien meilleur qu'une simple visite sur un site web.
JB - Depuis quelques semaines, certains annonceurs bénéficient d'espaces multimédia : photos, bandes son, séquences animées. C'est encore une façon de vous différencier des liens sponsorisés ?
JMG - Nous croyons que la "richesse" du média augmente la visibilité de l'annonceur mais également l'information de nos utilisateurs. Avec de nouveaux types d'annonces multimédia, nous cherchons à faire parler l'annonceur, qu'il présente son activité avec ses propres mots, qu'il "raconte son entreprise". Ce type de message établit une relation de confiance avec l'utilisateur, qui est particulièrement sensible à ces accents de sincérité.
Même si il est encore trop tôt pour mesurer le retour sur investissement avec précision, les annonceurs sont très satisfaits et même fiers de présenter ces annonces à leur entourage.
JB - Le web est multimédia mais également mobile. Quel bilan tirez vous de votre présence internet mobile ?
JMG - Face au web ou au minitel, le "mobile" reste encore marginal mais nous comptons beaucoup sur cet environnement comme relais de croissance dans les années à venir.
Après l'expérience mitigée de la première génération du WAP, nous avons tenus à être présents dès le début de la 2e génération, très prometteuse, sur les kiosques de Orange Galerie, Bouygues Telecom (i-mode) et SFR. Nous sommes d'ailleurs souvent présents une seconde fois, au sein des portails des opérateurs, en plus de leurs environnements kiosque.
Nous sommes satisfaits d'avoir franchi le cap des 10.000 abonnés i-mode, nous pensons que nous devons aller au-delà d'une simple adaptation du service à un petit écran, et développer de véritables services spécifiques à cet environnement.
Nous travaillons par exemple sur le principe de la géolocalisation ou encore sur l'idée d'intégrer la notion du temps, afin de répondre de manière optimale aux
problématiques de nos utilisateurs.
JB - Un commentaire sur les rumeurs de cession de PagesJaunes par Wanadoo ?
JMG - Ce sont effectivement des rumeurs. a exprimé à plusieurs reprises qu'une telle cession n'était pas à l'ordre du jour et PagesJaunes contribuera, en tant qu'activité bénéficiaire, au plan TOP de Thierry BRETON.
JB - Jean-Marie Guille, je vous remercie
