Patrice PEYRET : «MobileWay aide les fournisseurs de contenus à distribuer leurs services sur les ré

04 mars 2002 à 00h00
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Patrice PEYRET Président directeur général de MobileWay, présente les spécificités de cette société de services de téléphonie mobile.

AB - Monsieur PEYRET, bonjour. Pouvez-vous présenter votre parcours en deux mots ?

PP - Depuis 6 ans, je suis un des nombreux entrepreneurs français de la Silicon Valley en Californie.

Après avoir vendu ma première "start-up" à en 1997, j'ai rejoint MobileWay début 2000. J'avais auparavant eu l'expérience de Gemplus, qui était encore une start-up elle-même quand je l'ai rejointe en 1989. Auparavant, j'ai fait des allers et retours entre la France et les Etats Unis pour Thomsom Multimedia.

AB - Quelle est l'offre de MobileWay, fournisseur d'accès aux réseaux sans fil pour entreprises ?

PP - MobileWay aide les fournisseurs de contenus et les entreprises à distribuer leurs services sur les réseaux mobiles du monde entier, et organise la collecte des paiements obtenus par des accords de "revenus partagés" avec les opérateurs.

Nous avons 90 accords avec les opérateurs majeurs d'Europe, d'Asie et des Etats Unis, dont plus du tiers permettent le partage de revenus avec l'opérateur.

Nos centres d'opération à Paris, Singapour et San Ramon (Californie) nous permettent d'atteindre 400 millions de téléphones mobiles pour les services interactifs ("2-way") et 750 millions de téléphones mobiles pour les services d'alertes ("one-way").

Nous sommes purement une société de services, nous ne vendons pas de technologie.

AB - Le marché du message court, SMS, SMS Premium, et bientôt du MMS, est en plein développement, de même que celui des micro-paiements. Quelle est la stratégie adoptée par MobileWay sur ces segments de marché ?

PP - MobileWay poursuit une expansion très internationale : Nous sommes présents dans 13 pays et notre équipe regroupe 18 nationalités différentes.

Nous enrichissons notre offre en hébergeant des plates-formes de services provenant de compagnies comme Microsoft.

Nous nous rapprochons des grands systèmes de paiement comme Visa et Mastercard avec qui nous développons des systèmes permettant d'associer le téléphone mobile aux cartes de crédit.

AB - Où se situe MobileWay par rapport à la concurrence des Netsize, Swapcom, Clever Technologies, etc. ?

PP - MobileWay est plus international que la plupart de ses concurrents.

Nous sommes aussi plus proches des développeurs de "plates-formes mobiles", avec une équipe de management venant de Microsoft, Sun, Alcatel, .

Nos liens avec les systèmes de paiement internationaux sont également uniques. D'ailleurs, un des nos investisseurs institutionnels est le groupe CitiCorp.

AB - MobileWay fonctionne-t-il en réalisant des connexions avec les centres de SMS des opérateurs par le biais de la location de leur infrastructure ? Le modèle adopté est-il celui de la facturation via un abonnement et une commission sur le trafic ?

PP - Effectivement, ce modèle est actuellement dominant. Dans d'autres cas, les entreprises qui veulent "mobiliser" leurs employés par l'intermédiaire de notre réseau paient elles-mêmes le trafic occasionné par leurs employés, plutôt que de les laisser payer à travers leurs factures de téléphone.

Il arrive parfois que les paiements de service soient effectués à partir de "porte-monnaie" électronique hébergé par un opérateur ou une banque.

AB - Mviva, Nike, Peugeot, Siemens, , Keynote comptent parmi les références de MobileWay. Quelles applications ont adopté ces sociétés ?

PP - Les applications sont très variées. Mviva utilise le réseau de MobileWay pour "télé-configurer" des téléphones WAP et leur permettre d'atteindre de nouveaux serveurs.

Siemens nous a demandé de déployer sur plusieurs pays un jeu embarqué dans leur nouvelle génération de combinés mobiles, et d'organiser la collecte des micro-paiements facturés par les opérateurs aux utilisateurs.

Beaucoup de nos clients nous demandent de distribuer des données en provenance de leurs sites Internet ou de leurs intranets pour des applications aussi variées que l'information à la demande, le téléchargement de sonneries ou de pictogrammes, la surveillance de données...

AB - Vos partenaires sont majoritairement des éditeurs, Oracle, Microsoft, travaillez-vous avec des éditeurs de contenu et des organismes financiers ?

PP - Plusieurs de nos partenaires sont des éditeurs de contenu, comme FunMail (USA) ou DigiPlug (France). Nous travaillons également avec les média comme Canal Plus , MTV ou Asia TV.

Dans le domaine financier, nous organisons plusieurs déploiements pour de très grandes banques, notamment en Asie.

AB - La société est-elle prête à évoluer vers le GPRS et l'UMTS ?

PP - Nous sommes techniquement "agnostiques" et avons déjà entrepris des relations avec des "GPRS Roaming eXchanges" ("GRX") pour atteindre une multiplicité de réseaux GPRS.

Le coeur de notre réseau utilise les protocoles Internet ("IP"). De plus, nous augmenterons notre bande passante disponible en fonction de la demande des réseaux mobiles.

AB - Patrice PEYRET, merci pour ces observations.
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