Bernard SEITE : Akamaï, accélérateur de sites internet

13 février 2001 à 00h00
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Directeur général pour l'Europe du Sud, Bernard SEITE présente Akamaï, une société américaine disposant d'un réseau de serveurs délocalisés destinés à accélérer la consultation des sites internet.

JB - Monsieur Seité, bonjour. En quelques mots, pouvez vous présenter votre parcours ?

BS - Bonjour. J'ai un doctorat en informatique. J'ai dirigé une SSII en Australie, j'ai été directeur de division chez Snovision Technologies, CEO d'ADB (serveurs multimédia à haute vitesse), j'ai participé à la création de PC locks en France (une solution de gestion documentaire), j'ai été DG de Staffware, leader mondial sur le workflow de production et Directeur Europe du Sud de FactPoint, éditeur de logiciels de sécurité. Désormais, je dirige Akamaï pour l'Europe du Sud.

JB - Présentation rapide d'Akamaï ?

BS - Akamaï signifie Cool et Intelligent en hawaïen. Cette société est en fait une émanation du M.I.T dont l'une des divisions travaillait, de 95 à 98, sur les meilleurs algorithmes pour accélérer la diffusion de contenus internet. La société a donc été créée à Boston, en 1998. Nous avons aujourd'hui près de 3500 clients. Notre chiffre d'affaires est passé de 4 millions de dollars en 1998 à 90 millions en 2000 et nous visons les 300 millions pour cette année. Nous comptons à notre capital des sociétés comme Systems, Microsoft, ou C|net. Notre part de marché est aujourd'hui de 90% selon le Gartner Group.

Notre métier consiste d'une part à accélérer les sites internet classiques (Yahoo, Lycos, AltaVista; Reuters) et d'autre part, à la diffusion à haut débit de données audiovisuelles (Allociné, CNN, NBC, etc..).

JB - Pouvez vous détailler le principe de votre réseau de serveurs ?

BS - Nous disposons d'un réseau de 8000 serveurs autour de la planète dont 400 en France. Pour chaque internaute (le client de nos clients), nous trouvons le serveur optimal pour délivrer le contenu le plus rapidemment possible. Nous disposons d'un système de cache et nous dupliquons en permanence le contenu de nos sites clients. Grâce à ce réseau de serveurs distribués, nous gagnons beaucoup de temps en évitant les "aller-retour" sur le réseau, ce qui garantit la diffusion d'un contenu à très haute vitesse.

JB - Akamaï est-il compatible avec toutes les technologies de streaming (Real, WindowsMedia, QuickTime) actuellement sur le marché ?

BS - Nous sommes agnostiques. Nous avons réecrits certains de leurs logiciels de diffusion en y intégrant une part de notre technologie. Dès qu'un nouveau standard apparaît, nous faisons en sorte d'être compatible.

JB - Quel principe de facturation avec vous retenu pour vos clients ?

BS - Nous avons retenu un système comparable à la téléphonie mobile. Les clients payent tous les mois en fonction de leur consommation. Nous nous adressons aux plus grosses sociétés comme aux plus petites car notre point d'entrée est de 1500 francs par mois pour un volume de données de 10 Go par mois.

JB - L'un de vos partenaires, , a lancé RealQ. Comment analysez vous cette nouvelle concurrence ?

BS - Nous avons énormément d'avance grâce à notre réseau de 8000 serveurs. De plus, nous avons une technologie propriétaire de multi-diffusion qui quadruple le flux, afin de limiter le risque d'interruption de la diffusion.

JB - Que pensez vous de la démarche d'Enition (ex-netToll) qui cherche à créer, avec Cisco, un système de "jetons", pour rendre les données payantes prioritaires ?

BS - C'est une autre vision du marché mais nous pensons que notre solution est la meilleure. Nous avons aujourd'hui près de 90% de parts de marché et nous sommes sereins.

JB - Êtes vous présents sur les réseaux cellulaires ? Sera t-il vraiment nécessaire de coupler UMTS et Akamaï ?

BS - Nous avons une division entière consacrée au développement des réseaux mobiles mais aussi aux réseaux satellitaires. Pour un concert en live à haut débit, l'UMTS ne suffit pas et vous aurez toujours besoin d'Akamaï. C'est la cerise sur le gateau.

JB - Monsieur Seité, je vous remercie.
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