La vidéo en ligne chinoise entre dans l'âge adulte. Le numéro un local, Youku.com, vient d'annoncer la réalisation d'un nouveau tour de table auprès de capitaux risqueurs privés pour un montant de 40 millions de dollars. Il porte à 110 millions de dollars le total des fonds levés par cette start-up fondée en 2006 sur le modèle de YouTube.
Initialement dédié aux contenus générés par les utilisateurs, Youku cherche, comme ses homologues occidentaux, à fédérer des producteurs et diffuseurs professionnels, des studios de cinéma aux chaines de télévision, et c'est au développement d'accords de ce type que serviront les fonds levés. 70% des vidéos proposées sur Youku proviendraient déjà de contrats sous licence, conclus avec plus de 1500 partenaires.
Pour le mois d'octobre dernier, Youku revendique une audience de 149 millions de visiteurs uniques. La société annonce un chiffre d'affaires prévisionnel d'environ 200 millions de yuans pour 2009 (29 millions de dollars environ). Elle refuse pour l'instant d'indiquer à quel moment elle pense atteindre l'équilibre financier, mais a déjà prévenu qu'un nouveau tour de table de 40 millions de dollars allait bientôt être organisé.
Elle pourrait bien n'avoir aucun mal à réunir ces fonds, tant le marché de la publicité en ligne semble promis à une croissance rapide en Chine, où l'on dénombrerait aujourd'hui 338 millions d'utilisateurs d'Internet. Tudou.com, principal concurrent de Youku, l'estimait début décembre à moins de 100 millions de dollars par an, mais s'attend à ce qu'il dépasse le milliard de dollars dans trois ou quatre ans. Tudou mise pour sa part sur un chiffre d'affaires 2009 d'environ 14 millions de dollars, et n'exclut pas de se lancer sur le Nasdaq dans les prochaines années.
Alexandre Laurent
Alex, responsable des rédactions. Venu au hardware par goût pour les composants qui fument quand on les maltraite, passé depuis par tout ce qu'on peut de près ou de loin ranger dans la case high-tech,...
Alex, responsable des rédactions. Venu au hardware par goût pour les composants qui fument quand on les maltraite, passé depuis par tout ce qu'on peut de près ou de loin ranger dans la case high-tech, que ça concerne le grand public, l'entreprise, l'informatique ou Internet.
Milite pour la réhabilitation de Après que + indicatif à l'écrit comme à l'oral, grand amateur de loutres devant l'éternel, littéraire pour cause de vocation scientifique contrariée, fan de RTS qui le lui rendent bien mal.
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