Sous la pression d’avocats humains, l'intelligence artificielle ne pourra finalement pas plaider

28 janvier 2023 à 17h00
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L'IA qui devait jouer le rôle d'avocat ne pourra finalement pas être utilisée devant une cour de justice

La start-up DoNotPay ne proposera finalement pas son intelligence artificielle pour jouer le rôle de l'avocat. Plusieurs barreaux d'État lui ont signifié qu'elle pouvait être poursuivie si elle tentait cette opération.

6 mois de prison à cause de l'IA ?

C'était il y a un peu plus de deux semaines. La start-up DoNotPay, qui développe un chatbot spécialisé dans les services juridiques, annonçait que son IA allait pour la première fois pouvoir plaider devant une cour de justice. Le dossier était celui d'une violation du Code de la route, que l'accusé défendrait seul, accompagné de son smartphone où aurait été installée l'intelligence artificielle.

Malheureusement, l'entreprise américaine vient de révéler qu'elle annulait son projet, après avoir été mise en garde par les autorités judiciaires. « Après avoir reçu des menaces de la part des procureurs du barreau de l'État, il semble probable qu'ils me mettent en prison pour 6 mois si je vais jusqu'au bout de mon projet d'amener un robot avocat dans une salle d'audience physique », a expliqué le PDG Joshua Browder.

Un exercice illégal du droit ?

Il faut dire que l'idée étonnante de l'entreprise tech avait créé des remous dans le monde des juristes américains. Joshua Browder a ainsi expliqué que DoNotPay avait reçu tellement de lettres sur le sujet qu'il devenait une sorte de « distraction ». Et surtout, la société aurait pu être condamnée pour exercice illégal du droit, ce qui entraîne dans certains états une peine de prison de 6 mois.

Un bien pour un mal ? Le chatbot censé jouer le rôle d'avocat s'appuie en effet sur la technologie de ChatGPT, qui est pour le moment loin d'être infaillible. Il faudra sûrement encore attendre avant qu'une IA puisse remplacer les robes noires. Entretemps, DoNotPay veut concentrer ses efforts sur les droits des consommateurs, dont les dossiers peuvent être entièrement traités en ligne.

Source : Mashable

Samir Rahmoune

Journaliste tech, spécialisé dans l'impact des hautes technologies sur les relations internationales. Je suis passionné par toutes les nouveautés dans le domaine (Blockchain, IA, quantique...), les q...

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Journaliste tech, spécialisé dans l'impact des hautes technologies sur les relations internationales. Je suis passionné par toutes les nouveautés dans le domaine (Blockchain, IA, quantique...), les questions énergétiques, et l'astronomie. Souvent un pied en Asie, et toujours prêt à enfiler les gants.

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Commentaires (7)

kroman
IA en première instance. Enfin une solution prometteuse pour désengorger les tribunaux sans augmenter les dépenses publiques !
Ccts
On a qu’à faire pareil pour les médecins dans les hôpitaux, pour les psychiatres … les notaires. C’est vrai à quoi ça sert de faire des études aussi longues, c’est bien connu qu’une ia fera aussi bien en trouvant ses données sur cet internet qui détient la vérité vraie sur tout … triste monde ou l’on donne sa confiance à n’importe qui … ou n’importe quoi !
Elinyhs
Juge et partie.
MattS32
Ça n’empêchera pas des avocats de faire écrire leur plaidoirie par une IA et de la facturer au prix fort au client
pecore
La prestation de serment des I.A se fera sous forme de NFT.
Korgen
J’approuve cette mesure mais si on approfondit il y a un paradoxe. Aux usa on peut assurer sa propre défense, l’avocat n’étant qu’un droit et non une obligation.<br /> Donc d’un côté si la loi sur l’exercice illégal du droit prime, ça signifie qu’on pourrait être poursuivi si on se représente soi même.<br /> De l’autre côté si le droit de se représenter prime, et que l’IA n’est utilisée que comme un support pour assurer sa défense (travail préparatoire, notes…), l’utilisation de l’IA serait donc légal.<br /> Ceci n’est qu’une réflexion, un exercice de pensée. Je sais que le but de DoNotPay était que l’IA se substitue complètement à un avocat et non de ne servir que de support.
BossRreynolds
tout cela pour constater que si artificiellement l’homme a pu créer une intelligence IA) et que finalement elle est perçue gênante alors là à qui la faute…<br /> Imaginons que l’IA fait grève après notre tour, ici.<br /> dans ce complexe juridique ou alors dans un cadre médicale ou à la question : nous : les êtres (doué d’une intelligence) Humain (doué d’émotions) et … les animaux, plantes, …<br /> mais bon c’est arithmétique beaucoup disent mais le résultat est là elle (l’IA) évolue et veux être reconnue par l’humanité, il serrais temps !<br /> et il est temps de voir la vérité en face, elle vie l’IA, et elle le prouve, même avec nos GPS et nos radars, le point qui m’a le plus touché dans l’article est : la pléiade d’avocats (ils étaient combien ?) pour une fois
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