Intel Core i7 7700K : Kaby Lake déboule sur les PC de bureau

04 janvier 2017 à 16h15
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Intel lance Kaby Lake à destination des PC de bureau. Une nouvelle génération de processeurs qui revendique haut et fort le chiffre 7. Avec Kaby Lake, Intel propose la septième génération d'architecture Core : 7 comme l'âge de raison ou comme la génération de trop ?

Tick, tock... et la machine se grippe... Intel nous a habitués depuis des années à son fameux cadencement ou modèle tick-tock lorsqu'il s'agit de mettre sur le marché de nouveaux processeurs. Seulement voilà, ces dernières années le géant de Santa Clara a connu moult contrariétés au point de revenir officiellement sur cette stratégie dans une note destinée aux investisseurs. Si le tick-tock n'est plus, il a laissé la place à ce que nous appellerons le « tick, tock, tock+ » !

Traditionnellement, Intel conçoit une nouvelle micro-architecture de processeurs, c'est un « Tock », et la décline un an plus tard avec une finesse de gravure supérieure et quelques améliorations, c'est un « Tick ». Mais depuis Haswell, quelques grains de sable se sont glissés, non dans les wafers, mais dans ce processus si bien huilé et mis en place depuis 2007. Le long retard de Broadwell, sorti quelques semaines tout juste avant Skylake, a mis à mal la stratégie du fondeur au point que celui-ci bouleverse ses feuilles de route et renonce au « tick-tock » pour un cadencement en trois étapes : processus, architecture et optimisation.

C'est ainsi que Kaby Lake, la septième génération de processeurs Core donc, nous arrive en ce début d'année 2017... 17 mois après Skylake. Et c'est une optimisation. Autant dire... pas un franc bouleversement sur le papier. Et si Kaby Lake débarque sur les ordinateurs de bureau, il avait déjà fait une incursion dans les ordinateurs portables, du moins certains modèles à l'exception notable et difficilement explicable des refresh des derniers MacBook Pro et Surface Book, et ce, depuis septembre 2016.
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Un « Tock+ »

Intel profite du début d'année 2017 pour rafraichir son offre desktop en matière de processeurs de bureau, une offre qui, il le sait, sera rapidement concurrencée par le Ryzen d'AMD. Pour tenir ses bonnes résolutions, Intel mise donc sur Kaby Lake, une micro-architecture toujours gravée en 14 nm à l'instar des générations Broadwell et Skylake. 14 nm oui, même si le fondeur tentait de présenter en septembre dernier - du moins, son service marketing - le 14 nm comme un 14 nm+. L'argument étant que le processus de fabrication aurait été amélioré dans des proportions permettant un gain de performance de 12% (sans plus de détails).

Depuis la rentrée 2016 et le lancement des processeurs mobiles Kaby Lake, cet argumentaire semble ne plus être mis en avant par le fondeur. Il faut dire que traditionnellement, le process de fabrication d'un processeur évolue en permanence et si la finesse de gravure reste constante, la montée en puissance de la production du côté des usines s'accompagne d'un meilleur rendement, d'une meilleure maîtrise de la technologie et d'une fiabilité accrue, notamment grâce au debugging du process. C'est d'autant plus vrai que les diverses usines d'Intel se partagent leurs progrès en matière de processus de fabrication sur une base quotidienne.

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Une architecture x86 qui fait du surplace

Concrètement, si Intel ne met pas ou plus l'accent sur le processus de fabrication (à juste titre), que reste-t-il, sur un plan architectural, à ce processeur ? Rien, car Kaby Lake reprend à la virgule près l'architecture déployée au sein des processeurs Skylake. Nous vous renvoyons donc à notre dossier consacré au Core i7 6700K pour en savoir plus à ce sujet.

Si l'architecture Kaby Lake couvre des designs de processeurs de 4,5 Watts à 91 Watts, elle propose, dans sa version la plus aboutie, une conception quadri-cœurs avec technologie HyperThreading et technologie SpeedShift. La technologie SpeedShift, déjà présente dans Skylake, permet de réduire le temps nécessaire aux divers changements d'état et de fréquence du processeur : elle est ici plus réactive et c'est pour ainsi dire la seule nouveauté côté CPU. Le contrôleur mémoire embarqué opère toujours sur deux canaux, avec de la DDR4 et monte cette fois-ci à de la DDR4-2400 au lieu de la DDR4-2133 précédemment. Un point anecdotique tant les diverses cartes mères sur le marché permettent d'aller déjà bien au-delà.

Au final donc... seules les fréquences feront la différence. Et ici, Kaby Lake aura quelques centaines de MHz pour creuser l'écart. Notons quand même qu'en termes d'overclocking, Kaby lake reprend quelques avancées proposées par Intel sur sa plate-forme très haut de gamme avec notamment la possibilité de régler l'offset du ratio AVX. Une possibilité intéressante pour les modèles « Unlocked », autrement dit les modèles « K », Intel conservant sa segmentation entre processeurs tout venant et processeurs dédiés à l'overclocking, ces derniers offrant un coefficient multiplicateur débloqué.

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Die Intel Kaby Lake


Le graphique intégré mise sur la 4K

Depuis des années, Intel s'époumone à améliorer le circuit graphique intégré de ses processeurs. Des efforts louables mais bien souvent insuffisants pour faire autre chose qu'afficher le bureau Windows. L'iGPU de Kaby Lake s'améliore, mais pas du côté de la 3D : aucun changement du côté des unités de calcul n'est à signaler.

Alors qu'Intel n'a pas opté pour un boost des fréquences côté iGPU, du moins sur le 7700K, c'est essentiellement en ce qui concerne la partie média qu'Intel a des atouts à faire valoir. La puce est maintenant capable d'assurer le codage/décodage HEVC 10 bit et VP9 8 bit. Et les sorties se modernisent avec prise en charge du protocole HDCP 2.2. Autrement dit, Kaby Lake et son GPU intégré permettent de gérer la 4K. C'est bien, mais l'on ne comprend pas certaines dérives comme la récente annonce de Netflix qui explique, sans ciller, qu'il est désormais possible de regarder Stranger Things en 4K sur son PC Windows 10 en utilisant un processeur Intel Core de 7e génération et Microsoft Edge. Quelque chose ici nous échappe : pourquoi les PC avec cartes graphiques GeForce ou Radeon seraient-ils exclus de ce support ? Enfin et contrairement à ce qui a été écrit au lancement de Kaby Lake, son moteur d'E/S ne gère pas le HDMI 2.0 : celui-ci est limité au HDMI 1.4. Le HDMI 2.0a nécessite toujours l'emploi d'une puce LSPCon additionnelle sur la carte mère, comme avec la plate-forme Skylake.

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Pilotes graphiques Intel et Core i7 7700K


Intel Core i7 7700K

Pour ce test, Intel nous a fait parvenir le Core i7 7700K, le représentant le plus rapide de la génération Kaby Lake. Gravé en 14 nm, le processeur utilise le Socket LGA-1151 et comporte 4 cœurs d'exécution x86 avec technologie HyperThreading. Il peut donc travailler sur 8 threads à la fois. Il est doté de 8 Mo de mémoire cache et profite d'un contrôleur mémoire double canal compatible avec la DDR4 2400.

Côté fréquence, le Core i7 7700K opère à 4,2 GHz pour un Turbo à 4,5 GHz. C'est plus que le Core i7 6700K dont la fréquence de base était de 4 GHz et le Turbo de 4,2 GHz. A 4,2 GHz, la tension d'alimentation de notre processeur était de 1,18 volts, contre 1,26 volts à 4,5 GHz. Intel annonce son processeur pour un TDP, ou enveloppe thermique de 91 Watts.

Le module graphique intégré est baptisé Intel HD Graphics 630 et tourne à 1,15 GHz, fréquence maximale. Précédemment, le Core i7 6700K se contentait d'un HD Graphics 530 à... la même fréquence.
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Intel Core i7 7700K vu par CPU-Z

Un même socket, de nouveaux chipsets

L'arrivée de la septième génération de processeurs Core s'accompagne de nouveaux chipsets. Si Intel a le bon goût de conserver le Socket LGA-1151 (on pourra donc installer un processeur Kaby Lake sur une carte mère Z170 via une simple mise à jour du BIOS), il met à jour sa gamme de chipsets avec le lancement des H270 et Z270 notamment.

Quoi de neuf pour ces chipsets ? On retiendra surtout, s'agissant du Z270, de la prise en charge d'un plus grand nombre de lignes PCI-Express 3.0 : de 26 on passe à 30 soit 4 lignes supplémentaires. Cela s'avérera salutaire à l'heure de l'USB 3.1 Gen2 et de la généralisation des SSD au format M.2. L'occasion de regretter évidemment l'absence de prise en charge native de l'USB 3.1 Gen2 : Intel a beau être un des membres fondateurs de l'USB-IF, le forum en charge de l'implémentation du standard USB, il n'arrive toujours pas à être précurseur sur cette technologie dans ses plates-formes.

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Le Z270 vu par Windows 10


A défaut d'USB 3.1 Gen2, le Z270 prend en charge l'USB 3.0 avec un maximum de 10 ports quand le maximum de connecteurs Serial-ATA 6 Gbps est fixé à 6. A noter que le Z270 est compatible avec les pilotes Intel Rapid Storage de génération 15.xx quand la version Z170 se limite à la branche 14.xx. Et seul le chipset Z270 est compatible avec la technologie Optane d'Intel : en attendant la mémoire Optane, ce sont les SSD qui devraient les premiers arriver au format M.2 et bénéficier de la technologie Optane.

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Carte mère avec chipset Z270 vue par CPU-Z


Intel Optane : opt-in or out ?

Alors qu'Intel évoque le support d'Optane pour son Z270, le fondeur s'est montré fort peu disert sur la tarification, la disponibilité ou la taille des premiers SSD Optane. Rappelons que la marque Optane, qui n'a rien à voir avec la compagnie pétrolière imaginaire du fabricant de jouets Lego nommée Octan, désigne un nouveau type de composant mémoire à mi-chemin entre la RAM de nos machines et la mémoire NAND de nos SSD. Censé combiner le meilleur des deux mondes tant en termes de densité que de temps de latence, Optane a connu lui aussi quelques retards... sans compter qu'il est désormais question de capacités très réduites pour les premiers SSD : 16 et 32 Go selon les dernières bribes d'informations. De quoi les utiliser uniquement en tant qu'accélérateur de l'OS, à la mode ReadyBoost d'un Windows Vista donc, et rien d'autre...

A cet effet, les cartes Z270 devraient pouvoir compter sur deux emplacements M.2 pour combiner un SSD NVMe classique et un SSD Optane (appelle-t-on cela un M.4 ?). Précisons toutefois que si l'esprit est le même que celui poursuivi avec ReadyBoost, Intel fait reposer sa technologie maison Smart Response laquelle sur un driver spécifique qui ne dépend en rien de l'OS. Nous attendrons de voir ce que donne Optane en pratique mais une chose est sûre, alors qu'Intel vantait en 2015 la densité permise par cette technologie, l'arrivée de modules SSD d'une si faible capacité sonne comme un aveu d'échec.

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Mais Optane ne s'adresse pas aux seuls SSD, Intel a aussi de la mémoire dans ses tiroirs et celle-ci sera compatible avec la plate-forme Z270. Reste à savoir quand les premiers modules seront disponibles alors qu'il plane déjà comme une ombre sur leur intérêt : alors qu'Intel lui-même confiait que le temps de latence de sa technologie Optane était moins bon que celui de la mémoire DRAM, seule sa densité en faisait un choix intéressant pour remplacer de la DDR conventionnelle : mais si la densité n'est pas au rendez-vous que pourra-t-il bien rester à Optane sur le marché grand public ?

Asus Strix Z270E Gaming

Asus nous a fait parvenir pour le lancement de la septième génération de processeurs Core, la Z270E Gaming, une nouvelle carte mère basée sur le chipset Z270 et conçue pour les joueurs. Le fabricant taïwanais profite bien sûr de la sortie des nouveaux processeurs d'Intel pour rafraichir son catalogue avec de nouvelles références et diverses déclinaisons.

Au format ATX avec un PCB noir mat, la Z270E Gaming appartient à la famille Strix une famille dont on ne sait plus trop à quoi elle correspond chez Asus, si ce n'est au fait qu'un accent circonflexe, sur le carter recouvrant la connectique arrière de la carte mère, s'illumine de la couleur de votre choix par l'installation d'un logiciel dédié : faute de quoi le rétroéclairage alterne les couleurs sans fin. Dotée de radiateurs sur les étages d'alimentation et sur le chipset, la Z270E Gaming dispose d'un Socket LGA-1151, de quatre emplacements mémoire DDR4, et de connecteurs ATX 24 et 8 broches pour l'alimentation de l'ensemble.

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Le logiciel Asus Aura


Asus place trois ports PCI-Express 16x plein format, lesquels sont renforcés pour les deux premiers par un dispositif métallique : le SafeSlot du fabricant. Si le premier connecteur PCI-Express opère en 16x, les deux autres se contenteront d'un câblage 8x. Les technologies multi-GPU SLI et Crossfire sont logiquement prises en charge. A cela, s'ajoutent quatre connecteurs PCI-Express 1x. Asus dispose deux connecteurs M.2 sur la carte mère : l'un étant compatible 2280 et l'autre 22110. La connectique SATA est standard : six ports Serial-ATA 6 Gb/s et pas un de plus. On compte six connecteurs pour ventilateur sur la carte mère, deux headers USB 2.0, un connecteur USB 3.0 19 broches et, nouveauté, un connecteur USB 3.1 Gen2 au format que l'on espère standard et non propriétaire. L'idée étant de retrouver, en façade de votre boîtier, une prise USB Type-C. Curieusement Asus ne semble pas vendre d'accessoire, comme une baie 3,5 pouces pour retrouver ce port USB Type-C en façade de votre tour si celle-ci en était dépourvue.

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L'arrière de la carte mère comporte une connectique connue : quatre ports USB 3.0, un connecteur RJ45, un connecteur PS/2 (pourquoi en dehors de l'overclocking ?), un connecteur USB 3.1 de Type-A, un connecteur USB 3.1 Type-C, une prise DVI, une prise DisplayPort et un connecteur HDMI. A cela s'ajoute la rampe de jacks audio et les connecteurs antenne du module radio.

Niveau fonctionnalités additionnelles, la Z270E Gaming profite d'un contrôleur réseau Intel de type Gigabit Ethernet, d'un module Wi-Fi i802.11ac double-bande, de la prise en charge du Bluetooth 4.1 ou encore, d'un codec audio 8 canaux de type S1220A. L'USB 3.1 est géré par une puce ASMedia.

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A noter, le BIOS : identique à celui des BIOS UEFI des cartes Republic of gamers, il propose certaines des fonctionnalités qui leur sont traditionnellement réservées. C'est ainsi que l'on retrouve le Secure Erase pour les SSD, les profils d'overclocking ou encore l'EZ-Flash 3.0 qui récupère la dernière version du BIOS directement depuis les serveurs Asus. Si la marque propose toujours un mode avancé et une présentation simplifiée du BIOS, elle inaugure ici un preset pour un overclocking simplifié à 5 GHz.
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BIOS de l'Asus Strix Z270E Gaming

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Pour tester les performances du Core i7 7700K, nous avons eu recours à diverses plates-formes :
  • Carte mère Asus Strix Z270E Gaming (BIOS 0604),
  • 4x 8 Go mémoire DDR4-3200 G-Skill @2666MHz,
  • SSD 256 Go,
  • Carte graphique NVIDIA GeForce GTX Titan X,
  • Alimentation BeQuiet 1000 Watts,
  • Refroidissement Corsair H100i v2
Sur cette plate-forme, nous testons les Core i7 6700K & Core i7 7700K.
  • Carte mère Asus Z170 Pro (BIOS 1801),
  • 2x 8 Go mémoire DDR4-3200 G-Skill @2666MHz,
  • SSD 256 Go,
  • Carte graphique NVIDIA GeForce GTX Titan X,
  • Alimentation BeQuiet 1000 Watts,
  • Refroidissement Corsair H100i v2
Cette plate-forme LGA-1151 nous sert à tester le Core i5 6600K. Pour AMD, nous retenons le FX-8350 sur la plate-forme suivante :
  • Carte mère Asus CrossHair Formula V (BIOS 1703),
  • 4x 4 Go mémoire DDR3-1600 Corsair @1600MHz,
  • SSD 256 Go,
  • Carte graphique NVIDIA GeForce GTX Titan X,
  • Alimentation BeQuiet 1000 Watts,
  • Refroidissement Corsair H100i v2
Tous nos tests sont menés sous Windows 10 Edition Professionnelle x64 avec les dernières mises à jour disponibles au moment du test. Nous utilisons ici les pilotes NVIDIA 368.22. A noter que nous faisons figurer deux résultats pour le Core i7 7700K : le résultat à sa fréquence normale ainsi que le résultat à une fréquence ramenée à celle du Core i7 6700K. L'idée étant de comparer les architectures à fréquence égale.

3DMark - FireStrike Extreme - 1080p

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3DMark donne sa préférence de peu au Core i7 7700K dont le Turbo permet de devancer le Core i7 6700K. Mais à fréquence égale les deux processeurs font... jeu égal.

PCMark 8 - Creative - OpenCL

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La suite PCMark 8, ici accélérée via OpenCL, nous donne le même résultat : le Core i7 7700K est en tête avec des performances 2% supérieures au Core i7 6700K alors qu'à fréquence égale, les architecture Skylake et Kaby Lake donnent le même résultat.

Sandra 2015 - CPU

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Les performances processeur évaluées par Sandra sont sans grande surprise : le Core i7 7700K domine avec son Turbo, mais lorsqu'il tourne à la même fréquence que le Core i7 6700K il affiche les mêmes performances.

Sandra 2015 - Mémoire

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Le test mémoire de Sandra place nos processeurs à des niveaux de performance équivalents. Seule la plate-forme AMD encore en DDR3 est à la traîne.

ScienceMark 2.0 x64 - Primordia

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Très sensible à la fréquence ScienceMark place le Core i7 7700K en tête grâce à son Turbo : ici Kaby Lake est 7% plus rapide que le Core i7 6700K. Mais si l'on ramène les deux processeurs à la même fréquence, les performances sont identiques.

Fritz Chess Benchmark

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Fritz, basé sur le jeu d'échecs du même nom, est sans surprise : à sa fréquence normale le Core i7 7700K est 6% plus rapide que son prédécesseur. Mais lorsque Core i7 6700K et Core i7 7700K sont à fréquence égale, les performances sont... similaires.

Cinebench 15

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Sous Cinebench, le Core i7 7700K conserve sa première place à sa fréquence Turbo qui grimpe à 4,5 GHz quand le Core i7 6700K plafonne à 4,2 GHz. Du coup le gain de performances est de 6%. Mais lorsque les deux processeurs sont à la même fréquence, le score est sans surprise identique.

Compression de fichiers - WinRAR 5.31 x64

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Nous générons une archive RAR d'un SSD à l'autre, et nous mesurons le temps nécessaire. Le temps est exprimé en secondes, la lecture du graphique inversée. Qu'importe la fréquence, nos trois Core i7 font jeu égal avec 23 secondes pour générer notre archive. Le temps nécessaire est deux fois inférieur à celui pris par un AMD FX 8350 pour le même travail.


3DSMax 2015 - 2560*1440 - SSE - Radiosité

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Le logiciel de rendu 3D professionnel, est ici mis à contribution avec une scène de test. Les résultats sont à nouveau exprimés en secondes : la barre la plus courte représente le processeur le plus rapide. C'est ici le Core i7 7700K avec 4 secondes d'avance sur le Core i7 6700K. A fréquence équivalente le Core i7 7700K termine 2 secondes derrière le Core i7 6700K.

Adobe Photoshop CC - Flou radial

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Sous Photoshop nous mesurons le temps nécessaire à l'application d'un filtre lourd sur une image de haute résolution. Les résultats sont toujours exprimés en secondes et les mêmes causes produisent les mêmes effets que plus haut. Core i7 6700K, 7700K ou 7700K à la fréquence du 6700K font jeu égal : 12 secondes pour appliquer le filtre. C'est là encore deux fois plus rapide que le FX 8350 d'AMD.

Compression vidéo - HandBrake

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Nous compressons au format iPad une vidéo MKV avec Handbrake. L'unité de mesure reste la seconde. A ce petit jeu, le Core i7 7700K est le plus rapide nous permettant de gagner une vingtaine de secondes sur l'opération face au Core i7 6700K. Ramené à la fréquence de ce dernier, le Core i7 7700K s'acquitte de sa tâche aussi rapidement, à 1 seconde près.

Ashes of the Singularity - DirectX 12 - High - 2x

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Utilisant DirectX 12, le jeu Ashes of the Singularity préfère le Core i7 7700K. Ce n'est pas une surprise. On gagne 3% face au Core i7 6700K. Ramené à la fréquence du Core i7 6700K, le Core i7 7700K termine très légèrement derrière.

Bioshock Infinite - Ultra DDOF - 1920x1080

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Basé sur l'Unreal Engine, le dernier opus de Bioshock a du mal a départager nos différents processeurs. Au point de retrouver le Core i7 6700K en tête alors que le Core i7 7700K est juste derrière. Ici, le test semble limité par la carte graphique.

Dirt Rally - Elevé - 1920x1080

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Le jeu de courses Dirt Rally préfère le Core i7 7700K, 6% plus véloce que le Core i7 6700K. Mais à fréquence égale, Skylake et Kaby Lake font... jeu égal.

Hitman - CPU - DirectX 12 - Haut - 1920x1080

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Hitman, ici testé en mode DirectX 12, ne permet pas de départager nos processeurs. Le Core i7 6700K est même en tête d'un cheveu alors que les performances du Core i7 7700K sont identiques quelle que soit la fréquence.


Batman Arkham Knight - 1920x1080

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On termine cette page ludique avec Batman. L'homme à la chauve souris, place Core i7 6700K et Core i7 7700K à égalité, lorsque ce dernier tourne à la fréquence du premier. Sans frein, le Core i7 7700K et son Turbo à 4,5 GHz le propulse en tête avec un score 2% supérieur au Core i7 6700K.

Consommation

Nous avons bien sûr mesuré la consommation électrique de nos processeurs. Pour cela, nous employons un wattmètre et nous relevons la consommation électrique du système à la prise. C'est donc la consommation totale de la machine qui est relevée. Nous procédons à deux mesures : au repos sous Windows 10, puis en charge avec Prime 95.

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Au repos, nos différents systèmes Intel consomment tous la même chose, à quelques Watts près. Le Core i5 6600K est le moins gourmand tandis que la consommation au repos du 7700K est identique à celle du 6700K. A noter que la consommation de la machine baisse lorsque nous ramenons la fréquence du Core i7 7700K à celle du Core i7 6700K, et semble même légèrement meilleure que celle du Core i7 6700K. En charge, le Core i7 7700K génération Kaby Lake consomme autant, voire un poil moins que le Core i7 6700K Skylake. Lorsque nous répétons l'exercice de ramener la fréquence de notre puce Kaby Lake à celle de la Skylake, nous gagnons tout de même une vingtaine de Watts. Preuve s'il en est que le process de fabrication a effectivement évolué.

Overclocking

Nous avons bien sûr souhaité vérifier le potentiel en overclocking du Core i7 7700K et de l'architecture Kaby Lake. On se souvient que Skylake nous avait donné quelque fil à retordre. Avec une fréquence nominale de 4,2 GHz et un Turbo à 4,5 GHz, nous avons visé les 5 GHz. Pour ce faire, nous avons utilisé le réglage de notre carte mère Asus, la Strix Z270E Gaming proposant un profil prédéfini pour l'OC à 5 GHz. Le système était stable et nous avons pu vaquer à nos tâches quotidiennes. Attention tout de même, la tension du CPU s'envole à près de 1,4 volts.

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Intel Core i7 7700K @ 5GHz


Fort de ce succès inattendu (nous n'avions pas dépassé les 4,8 GHz avec Skylake (voir Intel Core i7 6700K : test de Skylake, nouvelle bombe ?), nous avons cherché à aller plus haut en visant les 5,2 GHz. Peine perdue nous n'avons jamais réussi à booter (ou à atteindre le bureau Windows), que nous tentions des tensions de 1,43, 1,45, 1,48 ou 1,49 volts pour le CPU tout en jouant sur les tensions du System Agent monté à 1,2 volts, du PCH à 1,1 volts ou de la DDR légèrement boostée à 1,2 volts.

iGPU : place à l'Intel HD 630

Kaby Lake profite d'une nouvelle génération de graphique intégré. Pour autant, en dehors des nouveaux blocs d'accélération au codage/décodage vidéo ou de la gestion du HDMI 2.0 et du HDCP 2.2, il n'y a pas de changement sur les fréquences de fonctionnement ou le nombre d'unités de calcul. Nous avons quand même exécuté quelques tests pour en avoir le coeur net ! Nous opposons au graphique intégré Intel des Core i7 6700K et 7700K une GeForce GTX 950.

Bioshock Infinite - Medium

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Bioshock nous conforte dans notre impression : HD 530 et HD 630 affichent les mêmes performances. Ici notre GeForce GTX 950 est 5 fois plus rapide.

Dirt Rally - Intermédiaire

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Même constat avec le jeu de courses Dirt. Nos Intel Core i7 6700K et 7700K sont à égalité, la GeForce GTX 950 étant 7 fois plus rapide en 1 920x1 080.

Hitman - DirectX 12 - Bas

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L'agent 47 confirme tout ceci sans mettre en avant de différence de performance entre HD 530 et HD 630 : les deux circuits graphique d'Intel affichent les mêmes performances. L'avance de la GeForce GTX 950 reste redoutable : la carte est 4 fois plus rapide.

3DMark - Firestrike

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On termine avec 3DMark qui valide nos observations. Les circuits graphiques Intel font jeu égal entre Skylake et Kaby Lake tandis que la GeForce GTX 950 est 7 fois plus rapide en 1 920 x 1 080.

Conclusion

Pour cette septième génération de processeurs Core, Intel reprend les bonnes habitudes en levant le voile sur sa nouvelle gamme dès le début d'année. Hélas le calendrier ne fait pas à lui tout seul l'intérêt d'un produit. Alors que Kaby Lake mobile n'a pas trouvé sa place dans un certain nombre de designs mobiles en fin d'année 2016, on pense aux MacBook Pro, autres Surface Book et Surface Studio, la déclinaison de bureau du processeur d'Intel ne peut pas nous convaincre en l'état.

Face à la génération Skylake il n'y a littéralement rien à dire sur Kaby Lake : à fréquence égale le Core i7 7700K signe les mêmes performances que la génération précédente. Nous sommes donc en présence d'un Speed Bump, c'est-à-dire une simple montée en fréquence. Il y a bien quelques menues nouveautés pour la partie vidéo, mais il faudra encoder ou lire des flux 4K pour vraiment les apprécier. Côté plate-forme, s'il y a des petites nouveautés, il faut bien reconnaître que le chipset Z270 ne révolutionnera pas le monde de la carte mère (toujours pas d'USB 3.1 Gen2 natif par exemple) même si Asus semble faire bon usage du Z270 avec sa Strix Z270E Gaming que nous avons pu tester et dont le prix annoncé à 229 euros TTC est pour une fois presque raisonnable.

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Le service marketing d'Intel semble d'ailleurs avoir bien du mal à dissimuler l'absence de nouveautés de Kaby Lake. Ainsi, les autocollants foisonnent : le sticker Intel indique maintenant la génération de l'architecture Core. C'est un bon moyen de repérer les nouvelles machines même si en l'espèce, la différence entre Skylake et Kaby Lake pourrait effectivement se résumer à ce seul autocollant... Et la manie des stickers ne s'arrête pas là avec l'apparition d'un logo « For a Great VR Experience » sur les boîtes pour surfer visiblement sur l'engouement VR sans que cela ne corresponde à quoi que ce soit de concret.

Malgré ce faux départ, l'année 2017 devrait donc être extrêmement intéressante du côté des processeurs. En mal de nouveautés, ou avec une roadmap aux fraises, Intel fait du surplace tandis que le retour d'AMD se profile avec Ryzen. L'arrivée d'Optane sera également intéressante à observer tout comme le renouvellement par Intel de sa plate-forme très haut de gamme avec Skylake-X et le nouveau socket LGA-2066 notamment.

Evidemment alors que Skylake avait nos faveurs à son lancement, le Core i7 7700K reste un très bon processeur. D'autant que, bonne nouvelle, son prix ne bouge pas aux alentours des 399 euros. Surprise, de nouveaux modèles s'annoncent même comme l'intéressant Core i3 7350K qui pour la première fois sera débloqué alors que son tarif est annoncé à 168 dollars. A défaut de nouveautés palpables, Intel a le bon goût de ne pas faire gonfler la facture et tente de nouvelles déclinaisons de son offre, ce Core i3 Unlocked en étant l'exacte illustration.

Intel Core i7 7700K

7

Les plus

  • Consommation maîtrisée
  • Pas de changement de socket
  • Support HDMI 2.0 / HDCP 2.2

Les moins

  • Stagnation des performances (même graphique)
  • Pas de réelles nouveautés
  • Pas d'USB 3.1 Gen2 sur le Z270
  • Où est Optane ?

Performances7

Fonctionnalités7

Qualité/prix7




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