Parmi les mesures que l'on retrouve chez de nombreux candidats, c'est l'accès, pour tous, au Très Haut Débit qui tient la barre haute. Et pour cause : trop de zones restent mal desservies pour l'internet fixe et mobile. Mais d'autres mesures pour le numérique prêtent parfois à sourire, ou semblent indispensables. Vous allez pouvoir les découvrir avec nous !
Les programmes numériques vous seront résumés en quelques lignes, et présentés dans l'ordre établi par tirage au sort.
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Nicolas Dupont-Aignan : la souveraineté nationale dans le numérique
Pour Nicolas Dupont-Aignan, la souveraineté passe aussi par le numérique. Il rêve donc d'un Google français, mais aussi que l'Etat revienne à la tête d'Orange par exemple. Le candidat insiste aussi sur l'importance d'héberger les données des Français en France.
Nicolas Dupont-Aignan souhaite aussi numériser l'ensemble du patrimoine français, de façon à permettre à tous d'y accéder via internet. Son but est donc aussi que la fibre soit déployée partout.
Marine Le Pen : des libertés et de la protection
Pour Marine Le Pen, il est indispensable que les libertés numériques soient garanties mais aussi que les données personnelles soient protégées et stockées en France. Face à l'ubérisation du travail, il lui semble important de prévoir un secrétariat d'Etat qui aura pour rôle de prévoir les évolutions du travail qui découlent du numérique.
Elle souhaite également promouvoir l'accès au Très Haut Débit pour tous, mais aussi abroger Hadopi.
Emmanuel Macron : l'e-administration obligatoirement !
Pas question que l'Etat d'Emmanuel Macron soit à la traîne sur le numérique : il fait le pari que l'administration française sera entièrement passée au numérique d'ici 2022. Les Français pourront alors faire l'ensemble de leurs démarches sur Internet. Le candidat insiste aussi sur le besoin d'avoir du Très Haut Débit et d'éliminer les zones blanches sur l'ensemble du territoire français, de façon à lutter contre les inégalités grandissantes dans ce domaine.
Les entreprises seront accompagnées pour qu'elles réussissent à faire face aux grands défis du numérique. Le candidat voit aussi en l'Europe un moyen de développer le numérique.
Benoît Hamon : pas que la taxe robot
La mesure numérique de Benoît Hamon dont on a le plus entendu parler depuis le début de sa campagne est sans nul doute la
taxe sur les robots. Cette taxe permettrait d'assurer à toute personne dont l'emploi a été supprimé et remplacé par une machine intelligente, d'être accompagnés dans leur reprise d'emploi.
En réalité, son programme numérique se coupe en deux parties : s'assurer que tous les français soient à l'aise face au numérique, mais aussi que les données personnelles soient protégées. Il s'agit donc d'assurer la neutralité du net en ne laissant personne sur le côté. On note aussi la présence d'un plan Hôpital digital 2022.
Nathalie Arthaud : Peu de mesures pour le numérique
Le numérique se fait rare dans le programme de Nathalie Arthaud. On retrouve juste une évocation dans la partie culture à l'accès pour tous à internet, dans les bibliothèques.
Philippe Poutou : l'abrogation d'Hadopi !
Pour Philippe Poutou, la loi Hadopi doit être abrogée immédiatement. Doivent s'ensuivre une réflexion et une refonte des droits des artistes, qui ne peuvent rester dans un statut précaire tel qu'il est actuellement.
Le candidat ne dit rien de plus sur internet, ni sur le numérique dans son programme.
Jacques Cheminade : fin des zones blanches
Selon Jacques Cheminade, les zones blanches sont une réelle préoccupation à l'heure où le numérique prend de plus en plus de place. Alors que la plupart des candidats rêvent d'un « Etat numérique », Jacques Cheminade préfère rappeler qu'il est encore impossible ou très difficile d'appeler dans plusieurs centaines de villages français.
Nul doute que ses actions iraient donc à mailler plus rapidement le territoire en téléphonie mobile, mais aussi en internet fixe.
Jean Lassalle : Internet, un pilier d'apprentissage pour les enfants
Savoir lire, écrire et compter avant d'entrer au collège semble le minimum. Mais pour Jean Lassalle, ce n'est pas assez : à l'heure du numérique, il faut que les enfants soient capables de se servir d'internet rapidement.
Bien entendu, le candidat insiste sur l'importance de couvrir la France en Très Haut Débit. Il propose même de pénaliser financièrement les opérateurs qui n'iraient pas assez vite à ce propos.
Jean-Luc Mélenchon : plus qu'un hologramme
Pour Jean-Luc Mélenchon, c'est sur quatre piliers que repose son programme numérique : un internet libre et ouvert ; le respect de la vie privée ; la lutte contre la fracture du numérique ; l'accès à la culture par internet.
C'est dans ce but que le candidat aux hologrammes souhaite à la fois lutter contre la mainmise des multinationales sur les données des utilisateurs, mais aussi rémunérer de façon plus globale les artistes en proposant une cotisation qui serait incluse dans l'abonnement internet des utilisateurs.
François Asselineau : la liberté sur internet
« Pour la liberté et la neutralité d'Internet » : c'est ainsi que le programme numérique de François Asselineau commence. Ceci se traduit par une protection accrue des données des utilisateurs, mais aussi l'abrogation de certaines lois qu'il juge liberticides. Mais son programme ne s'arrête pas là : il souhaite favoriser l'éducation au numérique, garantir l'anonymat sur le net ou encore, que les données de santé soient disponibles via un réseau chiffré national.
François Fillon : le numérique partout
Pour François Fillon, il faut « libérer l'innovation » et créer une « véritable politique en matière numérique ». C'est dans ce but que le candidat souhaite faire de la cybersécurité une véritable problématique, mais aussi et surtout du Très Haut Débit une priorité pour son quinquennat.
À cela s'ajoute une envie de pousser l'éducation au numérique au premier plan, et d'aider les entreprises et start-up numériques.