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Ne plus procrastiner implique de changer ses habitudes et donc de sortir de sa zone de confort. Les premiers jours seront sans doute difficiles, mais si vous appliquez tout ou partie de nos conseils, vous devriez constater une réduction importante de votre tendance à procrastiner ! La première étape consiste à y croire et à se lancer.
Votre environnement est vraiment important. Un environnement dépourvu de distractions vous permettra de travailler de manière beaucoup plus productive. Concrètement, il s'agit de bien ranger son espace de travail et si possible de fuir les nuisances sonores. Cela peut s'appliquer également à votre bureau virtuel, votre écran d'accueil de smartphone et les favoris de votre navigateur. Si vous avez des raccourcis vers des applications ou services de divertissement (Facebook, Twitter, Youtube...), vous serez tenté de cliquer dessus. Donc cachez ces raccourcis en les mettant dans un dossier et donnez de la visibilité uniquement à ce qui doit mériter toute votre attention. Dernier conseil : désactivez toutes les notifications de votre smartphone (sauf celles qui concernent les messages directs).
Il est toujours plus facile de se lancer dans une activité lorsque l'on est plusieurs. Le fait de s'engager verbalement auprès d'une personne peut aussi nous y contraindre, la pression sociale nous incitant effectivement à tenir nos engagements. N'hésitez donc pas à vous engager, que cela soit verbalement ou de manière écrite. Essayez également de trouver des partenaires pour certaines activités (vous mettre au sport, arrêter de fumer en même temps qu'une connaissance etc.)
Avoir une routine permet d'avoir une meilleure visibilité sur ce que l'on a à faire. On laisse ainsi moins de place à ces moments de flottement, propices à la procrastination. Par ailleurs, le fait d'avoir une activité récurrente permet de moins se poser de questions. En se fixant un rendez-vous à une heure précise pour une tâche, il devient plus difficile de remettre à plus tard ce qui doit être fait, sans empiéter sur d'autres tâches. Le fait d'avoir un agenda permet également d'avoir une vraie vue d'ensemble des travaux à accomplir. Votre cerveau qui est très fort pour la représentation spatio-temporelle ne pourra qu'apprécier cette visibilité.
Les starters sont de petites actions qui vous permettront de démarrer une tâche plus facilement. Cela peut aller de la préparation de ses affaires la veille, au lancement systématique d'une application dès votre arrivée au travail. Il s'agit avant tout d'initier une action qui va nous forcer à passer à la suite.
Si une tâche vous parait insurmontable, découpez-la en sous-tâche. Outre le fait d'éviter d'être paralysé (« Par quoi je commence ? »), vous pourrez avoir une meilleure visibilité sur votre avancement et apprécier le franchissement de chaque étape. Rome ne s'est pas faite en un jour. La sagesse de Yoda non plus.
Planifier son travail est essentiel si l'on souhaite réussir à mener à terme son objectif. C'est particulièrement vrai pour les grands projets. Voici une citation d'Alan Lakein résumant parfaitement l'importance de la planification : « Ne pas planifier revient à préparer l'échec ».
La technique des deux minutes consiste à faire tout de suite une tâche, en particulier si celle-ci qui prend moins de deux minutes. Cela vous évite de reporter ce qui peut être fait tout de suite. Plusieurs avantages : votre cerveau n'est plus encombré par un ensemble de petites actions dont il faut se rappeler, vous avez la satisfaction du travail accompli et enfin, vous n'avez pas à mettre de rappel dans votre agenda (cela peut prendre autant de temps que de faire la tâche en question). Cette technique permet d'ailleurs de prendre l'habitude de se lancer en se posant moins de questions.
Pomodoro est une technique très efficace. Une session se passe en en plusieurs phases : choisir une tâche, y travailler intensément durant 25 minutes (mettre un minuteur), acter de la fin de la session en rayant la mission accomplie, prendre une courte pause de 5 minutes puis recommencer le cycle. En procédant ainsi, vous favoriserez votre agilité intellectuelle et vous aurez une volumétrie de travail plus importante. Il est par contre essentiel qu'aucune distraction n'intervienne durant les 25 minutes.
Comprendre le fonctionnement du cerveau permet de mieux saisir pourquoi la procrastination est si présente dans nos sociétés. Notre cerveau cherche la gratification immédiate à moindre frais. Lorsqu'un travail semble difficile, notre cerveau cherche désespérément une autre activité moins anxiogène. Or Internet, la multiplication des écrans et les interfaces/fonctions des services de divertissement incitent fortement à la consommation sans fin de contenus courts. Lutter contre la procrastination est un acte de Jedi car s'attaquer d'abord à ce qui est le plus difficile demande du courage.
En fixant son attention sur la finalité du travail, on peut facilement être démoralisé par tout ce qu'il faut mettre en œuvre pour y arriver. Avant de devenir un grand guerrier dans des combats, il convient de s'entrainer longuement et sérieusement. Se concentrer sur le chemin à parcourir plutôt que sur son objectif final. C'est au travers de votre cheminement que vous allez grandir, apprendre et évoluer. Le produit final n'est finalement que la cerise sur le gâteau.
Etre perfectionniste est la parfaite excuse du procrastinateur. Ce dernier se dit « pourquoi faire les choses si ce n'est pas parfait ? soit je le fais parfaitement, soit je ne fais rien. » On ne va pas très loin avec ce type de raisonnement. Il peut donc être utile de revoir ses attentes à la baisse pour que la besogne soit effectivement accomplie. Il sera souvent possible de revenir sur son ouvrage par la suite pour l'améliorer.
La procrastination peut se présenter dans de nombreuses situations. Si cela est trop fréquent, il est possible que les missions sur lesquelles vous travaillez ne vous intéressent tout simplement pas. Il faut alors prendre du recul pour reclarifier les choses : pourquoi faites-vous ces tâches qui vous donnent envie de procrastiner. Est-ce pour garantir une sécurité financière ? Pour vous approcher de l'un de vos buts etc. ? Si vos obligations ne sont pas en adéquation avec vos objectifs à moyen ou long terme, c'est le moment de prendre un peu de recul pour vous écouter et vous fier à votre intuition.
Ne plus procrastiner est une chose, être aliéné à ses tâches en est une autre. Il est vraiment important de prendre des pauses régulièrement pour que votre cerveau puisse se ressourcer. Sans cela, vous courez au burnout. Il peut être bénéfique de faire le point sur les tâches accomplies durant la journée ou semaine pour engranger un supplément de confiance en soi.
Nous vous invitons à vous exprimer dans les commentaires ci-dessous pour partager vos expériences et vos trucs pour ne plus procrastiner !