Commentaires : Le directeur créatif d'Assassin's Creed Valhalla licencié par Ubisoft

Après qu’Ubisoft a procédé à un sérieux dégraissage dans ses rangs à la suite des accusations de harcèlement sexuel, c’est aujourd’hui au tour de Ashraf Ismail de plier bagage.

Les films de Polanski sont jetés aux orties à cause de son procès aux fesses.
La série Derrick n’est plus diffusée parce que son acteur était un SS.
Des manifs anti Cantat ont lieu quand il veux chanter parce que c’est un meurtrier.

Bref, est-ce qu’on verra les mêmes mouvements de boycott / bannissement face aux jeux auxquels Ashraf Ismail a participé, voire aux jeux d’Ubisoft tout court ?

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Je pense que ce n’est pas comparable. Les gens qui font des jeux vidéos sont très peu mis en avant dans les médias par rapport aux réalisateurs, acteurs et chanteurs et ils n’apparaissent généralement pas directement dans leurs œuvres.

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C’est lui sur la photo ?? Effectivement, il a l’air effrayant :scream:

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Je pense que c’est assez différent, dans le monde du jeu vidéo, les noms des auteurs, créateurs, sont un peu moins associés à l’oeuvre. Ils le sont mais quand même beaucoup moins. Pour Assassin Creed, nul part on voit que c’est le jeu de Ashraf Ismail, c’est le jeu d’Ubisoft et si demain on change de directeur, voir même de studio, si la qualité est là on ne s’en souciera pas beaucoup

« après avoir été accusé d’avoir abusé de son statut pour nouer des relations extraconjugales »

Est ce que c’est un motif de licenciement viable j’ai un doute.
Il n’a violé personne. Il n’a forcé personne.
Il a juste menti sur le statut de son mariage au seins de son entreprise et profiter de sa renommée.
Ce n’est même pas du harcèlement.

On est loin voir même très loin de ceux que tu as cités…

C’est juste un cas de conscience morale et de bien pensance exacerbée.

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Le gars a juste été infidèle et n’a pas prévenu ses conquêtes de son statut marital (mais quel monstre !!!). Comme on pouvait le craindre, et comme c’est le cas pour l’ensemble de ces mouvements de grand déballage, on finit par tirer dans le tas et par virer des gens qui n’ont absolument RIEN commis d’illégal. La morale puritaine finit par se mêler aux vrais délits, à croire d’ailleurs que c’est le véritable objectif recherché : obliger les individus (surtout les hommes) à se conformer à certaines règles arbitraires (ne plus draguer au boulot ou regarder la collègue, ne pas être infidèle, ne plus adresser la parole à une femme en souriant trop ostensiblement, ne plus tenir de réunion avec une femme seule, ne plus prendre l’ascenseur seul avec une femme, etc). Sous couvert de lutter contres les actes" inappropriés" (terme qui permet de diaboliser des actes par ailleurs parfaitement légaux), c’est de l’ingénierie sociale qui se met en place, le contrôle de comportements anodins en utilisant le biais de la lutte contre de véritables crimes. C’est une forme de tyrannie permanente, hors des cadres de la loi. Que les entreprises se mettent aussi vite au pas des délires des SJW, c’est extrêmement grave. Il est temps que la république ainsi que la LOI rappellent à ces fâcheux qu’il existe DEJA des cadres légaux que les individus sont tenus de respecter, pas plus, mais pas moins non plus…

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Tout dépend du sens réel de « aurait abusé de son statut » …
Parce que selon ce qui se cache réellement derrière cette formulation, cela peut aller justement jusqu’à de l’abus …

Mais bon, vu que l’on n’en sait pas plus, je me garderai bien de commenter les faits …
A croire que certains étaient présents en tant que témoins quand je vois les réactions …

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@ultrabill
« La série Derrick n’est plus diffusée parce que son acteur était un SS. »

Vous tenez ça d’où ?

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Ici, ce n’est pas les États qui sévissent, ce sont les entreprises. Et pourquoi le font-elles ? Parce qu’il y a la pression sociale (leur réputation et image de marque), et parce que les employées ont répondu positivement à ce changement.

La culture (anglo-saxonne) dans le milieu des TI est particulièrement ancrée dans le « bien-vivre ensemble », ou encore l’équité sociale et salariale, etc. Avant, on cachait ces actes, aujourd’hui, on les met en avant (à son extrême). Des dérives de part et d’autres, il y en aura donc toujours.

Pour avoir assisté en 2005-2010 (en France) à des comportements de harcèlements moraux et sexuels entre des responsables et leurs membres d’équipe, je préfère que l’on protège ces personnes plutôt que de ne rien dire ou faire croire que « c’est normal ». À l’époque, c’était mon premier véritable emploi et j’ai préféré partir, sans pour autant avoir pu faire quoique ce soit pour ces personnes. Est-ce que je le regrette ? Oui. Parce que eux ont dû vivre des moments de dépression ou de solitude profonde. J’ai appris plus tard (des années plus tard) que plusieurs avaient porté plainte auprès des Prud’Hommes. C’est quand même fou qu’on soit obligé d’aller jusqu’en Justice et d’attendre aussi longtemps pour simplement avoir droit à son respect.

Au Canada, avec la COVID-19, la très grande majorité des compagnies TI fonctionnent en travail à distance (à 70 ou 100%). Et post-confinement, une partie continuera dans ce modèle. Les comportements inacceptables entre employés vont cesser d’eux-mêmes. Et si certains persistent malgré la distanciation, il sera bien plus simple d’accéder à des preuves (messages, voix, webcams, etc.). Intrusif ? Pas tant que cela reste dans un périmètre encadré par l’organisation (ou la Justice).

Personnellement, si vous trouvez approprié que votre collègue ou vous-même « draguez » sur votre lieu de travail, c’est vous qui devriez faire une différenciation entre vie professionnelle et vie personnelle. Et pas question de se cacher derrière « c’était une petite plaisanterie » ou « je vois bien que c’est réciproque ». Lorsque c’est non, c’est non.

Il n’y a pas beaucoup d’entreprises qui vous interdiront d’avoir une relation (sérieuse ou non) avec un autre salarié, à condition que cela reste sain (consentement réciproque). Et si une personne n’apprécie pas des avances, encore heureux qu’elle puisse ouvertement le dire sans craindre des conséquences. Quand aux autres coéquipiers, ils ne se sentiront pas non plus mal-à-l’aise.

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Oui enfin, c’est pas un choix de sa part d’avoir servi dans la waffen ss et l’article le dit d’ailleurs.("'il a d’abord été affecté en 1942") J’avais d’ailleurs lu un article dans « guerre et histoire » où à partir de 1940 la waffen ss était favorisée en terme de recrutement par rapport à la Wehrmacht histoire d’avoir une armée dont les chefs soient plus loyaux au régime.

Je ne comprends pas votre réponse, qui semble viser à côté de mon propos. Je ne parle pas ici des cas de vrais harcèlements, du dragueur lourd qui revient à la charge (donc harcèlement), mais de toutes ces boîtes qui mettent en place des règles qui transforment le lieu de vie en zone minérale pour éviter toute forme de gêne que pourrait ressentir n’importe qui au sujet d’à peu près n’importe quoi. Le témoignage d’une insatisfaction, d’un malaise, d’une gêne ou d’un regret ne devrait pas conduire systématiquement à une réponse pénale ou un licenciement.

Le dragueur qui se fait éconduire peut avoir « importuné » celle qu’il désirait, cela ne signifie pas pour autant qu’il s’est comporté en harceleur (cela dépend du contexte, du physique du dragueur parfois, de plein de paramètres). Avant de savoir que c’est réciproque, il faut déjà aller au charbon (désolé de ne pas être un beau gosse, j’ai du draguer au travail mon actuelle compagne pour qu’il se passe quelque chose, j’aurais pu tout aussi bien recevoir une veste, aujourd’hui je risquerait de finir devant les ressources humaines). Tout cela pour dire que dans de nombreuses grosses entreprises, on en est au point où les témoignages et les risques de backlash qui s’en suivent dans les réseaux sociaux font que l’on impose des règles absurdes (comme s’interdire absolument de flirter au travail, depuis quand et au nom de quoi ?) qui souvent aboutissent à des situations arbitraires. J’ai vécu cela lors de mes 10 ans Pro sur Paris, où un type amoureux s’est gentiment fait débarquer parce que la donzelle en avait marre de « sentir son regard » (vu qu’on était ses collègues, on savait très bien qu’il était très loin de jouer les stalkers) tandis que de l’autre côté le bogosse du second qui draguait les secrétaires comme un gros porc n’a (et n’aura) jamais eu de plaintes sur sa seule gueule (lui, il faudra vraiment qu’il aille jusqu’au harcèlement sexuel pour qu’il se passe quelque chose).

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« Et si une personne n’apprécie pas des avances, encore heureux qu’elle puisse ouvertement le dire sans craindre des conséquences. »

Depuis quand de simples avances sont du harcèlement selon le jugement de chacun ? Soit c’est du harcèlement (avances suivie d’un refus suivie de nouvelles avances insistantes), soit c’est des avances, et dans ce dernier cas, même si elles ne me plaisent pas, il n’y a AUCUNE raison d’en référer à quiconque. Depuis quand ce sont les émotions de tout un chacun qui doivent dicter ce qui doit être sanctionné dans une entreprise ? Les règles sont les mêmes pour tout le monde, elles ne varient pas selon l’humeur, le caractère ou la disposition du moment. Si les avances ne franchissent aucune ligne rouge, qu’elles PLAISENT ou NON, il n’y a rien d’autre à dire ou à faire.

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Il n’y a que moi que ça étonne, que ce genre de choses se passent dans des entreprises, c’est à dire au travail ?

Parce que bon, depuis quand le lieu de travail est-il l’endroit idéal pour nouer une liaison ou même trouver une compagne ou une épouse (ces termes étant également applicables au masculin) ? neutre

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Une entreprise ne fait que reproduire la culture et les moeurs de la société dans laquelle elle évolue. Avec une tendance à l’extrême dans certains milieux puisque le cercle est plus petit. Si la société était plus saine, ces dérives (comportement vs liberté) n’existeraient pas.

Comme dirait John Stuart Mill : « La Liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres ». Soit tout simplement, l’intérêt du collectif prime sur celui de l’individu. Base de toute société. Vous avez le droit de juger qu’une situation est tout à fait normale, et un autre aura tout autant le droit de penser le contraire. Et si plusieurs personnes pensent que le comportement n’était pas irréprochable, alors une discussion doit avoir lieu.

Mais alors pourquoi est-ce que des personnes s’en réfèrent à une entité supérieure plutôt qu’avec ladite personne ? Parce que la personne qui vit la situation n’arrivera pas toujours à aborder le sujet paisiblement avec l’autre personne sans entrer dans un déni ou une confrontation. L’intervention d’un tiers permet (normalement) de faciliter tout cela.

C’est ce que vous vivez déjà dans la société en général. Ne me dites pas que vous n’avez jamais vu une personne subir ou faire de la « drague lourde » et inopportune, puis nier que cela avait une connotation autre que purement déplacée. Et vous le savez au regard de l’autre personne, son faux rire gêné, ses yeux fuyants, sa posture mal-à-l’aise. Homme comme Femme.

Et concernant ce passage :

soit c’est des avances, et dans ce dernier cas, même si elles ne me plaisent pas, il n’y a AUCUNE raison d’en référer à quiconque

Quand vous êtes avec un groupe de personnes, et ici dans un cadre professionnel, c’est à dire régulièrement en présence de ces personnes, sans la liberté de changer de groupe, personne ne souhaite alors vivre dans un environnement toxique/délétère. Si votre groupe n’a aucun problème avec les relations amoureuses ou sexuelles au sein du groupe, faites ce que vous voulez (en restant dans la légalité). Sinon, c’est bien là qu’il est nécessaire d’en référer à d’autres. Et c’est pourquoi une entreprise a des règlements internes. Comme à l’école, comme dans une association, comme partout.

Depuis toujours. 20% des couples se font au travail en France. J’en fais partie. Vous voulez interdire aux gens de se désirer, aux hommes d’aborder les femmes ? Je ne sais pas dans quel monde vous voulez vivre, mais je suis bien heureux de ne plus avoir à l’affronter.

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Donc pour vous un environnement où l’on peut flirter c’est obligatoirement un environnement toxique ou délétère ? Les bras m’en tombent. Si c’est à ça que doit servir Meetoo et balance ton quoi, c’est une sacré catastrophe. Les règlements internes de l’entreprise concernant les relations de couple dans l’entreprise sont, dans les faits, totalement arbitraires, surtout en France où tout le monde s’en bat l’œil. Ce qui passera pour l’un ne passera pas pour un autre, ce qui emmènera l’un devant les ressources humaines emmènera l’autre dans le lit de madame. Il n’y a que dans les pays anglo-saxons où l’on respecte ces règles absurdes. Conclusion, plus aucune rencontres au travail ou presque, le règne de Tinder, et 30% d’hommes de 20 à 40 ans célibataires (chiffres US). Pas sûr d’ailleurs que cette situation protège mieux les femmes du harcèlement hors du cadre du travail. Vous voulez un environnement 100% safe ? Ne naissez pas !

On aurait du en rester à la loi et seulement à la loi, sans faire intervenir cette notion anglo-saxonne d’ « actes inappropriés » qui permet juste de lyncher un type pour des actes totalement légaux. Dans un autre contexte avec d’autres personnes, ces mêmes actes ne seraient plus inappropriés du tout. C’est la justice sociale et d’entreprise à la tête du client, en fonction de l’humeur, du contexte ou du ressenti de la personne qui criera à la toxicité en fonction de sa définition propre du terme. C’est quoi un comportement toxique en dehors des comportements déjà encadrés par la loi ? Sans rire ! On a des lois pour les propos sexistes, pour le harcèlement sexuel, pour le harcèlement moral, et c’est très bien. Tout cela est très encadré, et c’est très bien encore une fois. Pourquoi veut-on absolument qu’il existe une zone grise où l’on pourrait un jour dire que tout est OK et le jour d’après dire que c’est inacceptable? La zone grise ça n’existe pas, c’est sans doute confortable de penser que l’on pourrait juger de la licéité d’un acte, ou de l’attitude acceptable d’un individu en fonction de la souffrance ressentie par la personne qui se dit victime, mais si on continue dans ce sens, on va tout simplement finir par inventer des crimes imaginaires, et virer des gens pour des mauvais comportements imaginaires (ils ne sont mauvais que moralement et subjectivement et en fonction du contexte le plus souvent).

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Il peut y avoir des situations particulières qui nécessitent la discussion, mais je ne vois pas pourquoi une entreprise pourrait avoir le droit de dicter le comportement sexuel de ses employés (s’ils respectent la loi bien sûr). Dans un groupe il arrive que certains n’aiment pas qu’il y ait des relations personnelles, mais 14% des couples se forment au bureau et 62% des Français ont eu une aventure au travail. Si certains veulent dicter le comportement amoureux des autres (hors aspects légaux), c’est plutôt là qu’est le problème.

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Il faudrait savoir d’où sort la phrase
« abuser de son statut pour avoir des relations extra conjugales » et connaître le contexte avant de juger que le monde part à la dérive.

Les relations extra conjugales ne sont pas illicites
Rencontrer un partenaire dans son entreprise n’est pas interdit non plus.
Abuser de son autorité ça par contre c’est gênant.

Donc Ça pourrait plutôt se traduire par « utiliser l’autorité que l’on a sur quelqu’un pour obtenir d’elle des faveurs sexuelles »
C’est au minimum du harcèlement, voir du viol aggravé.
Et ça par contre c’est puni par la loi.

Donc comme le quidam n’a pas été inquiété par la police on peut imaginer une entente entre les parties et cet euphémisme qui pour moi veut dire :
« Bon il a quand même grave deconner, Il lui a raconté des salades et promis une promotion. la nana est écœurée mais elle ne veut pas porter plainte. Mais on le vire parce que c’est pas possible de garder un mec pareil »