Asus Crosshair IV Extreme : AMD + Lucid

21 décembre 2010 à 11h20
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Après MSI et sa Big Bang Fusion, Asus propose aujourd'hui une carte mère utilisant la technologie Hydra de LucidLogix permettant de mélanger les cartes graphiques. Mais ce n'est pas la seule innovation apportée par le constructeur...

Après la P6T7 WS et la Rampage III Extreme, nous revenons aujourd'hui sur la dernière création haut de gamme d'Asus. Un produit qui tente, sur de nombreux points, de sortir des sentiers battus en visant le segment des joueurs, et les utilisateurs de processeurs AMD.

La Crosshair IV Extreme fait en effet partie de la gamme Republic of Gamers (RoG) d'Asus, une gamme visant spécifiquement les geeks et les joueurs, tout en représentant ce qui se fait de mieux chez le constructeur en matière d'overclocking. C'est en tout cas comme cela que le constructeur décrit cette gamme.

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La Crosshair IV Extreme est une carte imposante


D'un point de vue basique, la Crosshair IV Extreme est une carte mère disposant d'un socket AM3, compatible avec les processeurs AMD disposant d'un contrôleur mémoire intégré compatible avec la DDR3 (soit tous les Phenom II lancés depuis début 2009). Elle utilise le chipset haut de gamme du constructeur, à savoir le 890 FX qui propose nativement 38 lignes PCI Express 2.0. Le tout est complété par la puce Hydra 200 de LucidLogix qui agit de son côté comme un pont PCI Express proposant lui aussi 32 lignes PCI Express pour les cartes graphiques.

Avant de revenir sur cette technologie très particulière, parlons d'abord de la carte mère en elle-même qui dispose d'un certain nombre de fonctionnalités originales.Premier point marquant, et à l'image d'autres cartes ROG du constructeur, la Crosshair IV Extreme est sensiblement plus large : elle est en effet au format E-ATX (Extended ATX). Concrètement, la carte mesure toujours 30.2 centimètres de haut, sa largeur passe par contre de 24.5 à 27 centimètres. Avant d'investir dans un tel modèle, il sera impératif de vérifier que votre boitier peut accueillir une carte E-ATX.

Un double radiateur recouvre les chipsets et les circuits d'alimentation, ces deux blocs étant reliés par un heatpipe. Mauvaise surprise quand l'on y regarde de près, il y a bel et bien un minuscule ventilateur derrière la grille. La Crosshair IV n'est pas, par défaut, une carte mère passive et l'on ne manquera pas de remarquer au premier allumage. Le bruit dégagé par ce tout petit ventilateur étant inversement proportionnel au refroidissement qu'il offre. La bonne nouvelle est qu'il se déconnecte très facilement, ce qui ne nous aura pas posé le moindre problème lors de nos tests.

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Le ventilateur se débranche, son apport est à peine perceptible.


Le design de la carte n'est pas sans rappeler celui des autres cartes mères de la gamme ROG, PCB noir et design noir et rouge. L'œil est automatiquement attiré par les slots PCI Express 16x, au nombre de 5. On pourra utiliser jusque 3 ports physiquement en mode 16x, l'utilisation du quatrième port imposant une configuration 16x/16x/8x/8x. L'ajout d'une cinquième carte se fera en mode 1x. L'espacement des cartes est effectué de telle façon qu'il est possible d'utiliser quatre cartes graphiques double slot en simultanée. Un port PCI classique complète le tout.

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Le manuel explique assez clairement comment remplir les slots graphiques, ce n'est pas si simple et varie en fonction que l'on souhaite utiliser Crossfire ou la puce Lucid...


Côté stockage le southbridge SB850 d'AMD propose six ports Serial ATA III avec la gestion des modes RAID 0,1,5 et 10. Deux puces JMicron étendent les possibilités de stockage, la première animant les deux ports Serial ATA II supplémentaires (distinguables en gris), tandis que la seconde anime deux ports eSATA (Serial ATA Externe, un des deux ports permet d'alimenter les disques directement par le port eSATA pour les modèles qui le permettent).

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En matière de son, on retrouvera à l'arrière de la carte mère un port S/PDIF de type optique, le son est géré sur la carte mère par un classique chip Realtek ALC889.

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Le contrôleur USB 3.0 NEC est bien caché !


Côté réseau, un port Gigabit Ethernet est présent, animé par une puce Intel. Cas suffisamment rare sur une carte mère AMD pour être remarqué. Du côté de l'USB, on retrouve en tout 12 ports USB 2.0 gérés par le chipset SB850, six de ces ports étant disponibles en façade, les six autres sous la forme de headers sur la carte mère. Deux ports USB 3.0 complètent le tout, gérés comme on y est désormais habitué par un contrôleur NEC. Ils se distinguent par leur couleur bleue.

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Une puce Intel sur une carte mère AMD...


On notera au milieu des ports de la carte mère la présence d'un autre port USB, coudé à 90°. Ce dernier, tout comme l'interrupteur présent à ses côtés, est asservi pour la fonctionnalité ROG Connect sur laquelle nous reviendrons un peu plus tard. Lié à cette fonctionnalité, on retrouvera un module Bluetooth (Toshiba) fourni avec la carte qui vient s'insérer sur la façade arrière par-dessus le premier interrupteur.

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Les ports sont nombreux...


Pour être complet, on notera la présence d'un port PS/2 pour les anciens claviers, ainsi que d'un port Firewire, le dernier interrupteur situé au milieu de ces ports permettant d'effectuer un reset du BIOS. Autant dire que la carte est déjà très complète, mais nous n'avons parlé ici que des fonctionnalités de base !Au-delà des fonctionnalités classiques, la Crosshair IV Extreme se distingue par des fonctionnalités allant de l'original à l'inédit. Certaines sont très répandues comme les interrupteurs présents sur la carte pour ceux qui n'utilisent pas de boitiers (situation typique d'overclocking extrême). On retrouve les classiques boutons d'alimentation et de reset, ainsi qu'un dévolu à la fonctionnalité « Core Unlocker ». Pour rappel cette dernière permet de tenter de réanimer des cœurs inactifs sur des processeurs comme des Phenom II X2 ou Athlon II X3. La présence de la fonctionnalité est une bonne chose, mais autant être clairs, étant donné le prix de la carte, on utilisera des processeurs où cette fonctionnalité est inutile.

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Notez également les plots de tension, et les interrupteurs PCI Express que nous allons détailler ci-dessous


Deux autres petits interrupteurs sont présents, le premier à côté de la mémoire déclenche le mode « MemOK » du constructeur qui tente de trouver automatiquement la fréquence de fonctionnement de la mémoire en cas de barrettes récalcitrantes. A noter également, à l'image de ce qu'Asus propose sur d'autres cartes, que quatre LEDs indiquent l'état d'avancement de la procédure de boot (processeur, mémoire, carte graphique, autres périphériques), pratique pour voir ce qui bloque dans son overclocking.

Le dernier interrupteur en bas de la carte permet de passer d'un BIOS à l'autre. Deux puces physiques sont en effet présentes, permettant de garder deux versions différentes du BIOS avec leurs réglages propres. Asus proposant déjà un bouton en façade pour effectuer un « Clear CMOS », le constructeur aurait probablement pu déporter également ce bouton en façade. Notez qu'une LED vous indiquera quel BIOS est utilisé.

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Les deux BIOS, et à côté l'interrupteur permettant de passer de l'un à l'autre.


Autre fonctionnalité que l'on avait déjà croisée, par exemple sur la Big Bang Fuzion de MSI, des plots sont disponibles directement sur la carte mère afin de vérifier en temps réel les tensions à partir d'un multimètre. Au menu, CPU, CPU_PLL, mémoire, northbridge, southbridge et bus HyperTransport. Deux points de masses entourent les plots de soudure. Asus se démarque cependant avec, au dessus de chaque point de masse, un petit connecteur. On trouve en effet dans la boite de la carte mère deux jeux de câbles s'insérant à cet endroit. Deux fils partent alors du connecteur avec des fiches qui permettent de coincer plus facilement les pointes d'un multimètre. Plutôt une bonne idée.

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Les deux adaptateurs pour pointes multimètres sont très pratiques


Au dessus de ces plots de tension, on retrouve cinq interrupteurs qui proposent quelque chose d'assez inédit : désactiver un a un les ports PCI Express. On n'en fera pas forcément un usage intensif...

ROG Connect

Plus original, la fonctionnalité ROG Connect derrière laquelle se regroupe plusieurs technologies. La première est baptisée USB BIOS Flashback. Il suffit de placer le BIOS que l'on souhaite flasher sur une clef USB (formatée en FAT16 ou 32), d'éteindre la machine, d'insérer la clef, et de maintenir le bouton ROG Connect (deux anneaux) pendant trois secondes pour que la machine flashe automatiquement le BIOS actif (rappelez-vous, deux BIOS distincts sont présents sur la carte).

L'avantage de la méthode est que le BIOS sera flashé sans que la machine ne soit allumée. La procédure est rapide, et l'on est averti de sa fin lorsque les LED ne clignotent plus. On peut alors démarrer normalement sa machine. Pratique en cas de coup dur.

Autre possibilité, le monitoring à distance. Asus fournit un câble USB mâle/mâle un peu particulier (ce type de câblage est interdit par la spécification USB), on en insèrera un bout dans le port ROG Connect, et l'autre dans le port USB d'une autre machine sous Windows sur laquelle on installera l'application ROG Connect.

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Le très particulier câble male/male utilisé pour la connexion ROG Connect


À partir de cette seconde machine, on peut désormais avoir accès à un certain nombre de fonctionnalités, comme le démarrage, le reset ou la remise à jour du BIOS, mais aussi des choses plus originales comme flasher son BIOS à distance, y compris si le système ne démarre pas (semblable au concept USB BIOS Flashback). Plusieurs options de monitoring sont offertes, sous forme de tableau et de diagramme, et l'on pourra - surtout - overclocker sa machine ainsi à distance en changeant en temps réel et sans redémarrage nécessaire les fréquences et tensions. Alors certes, le public visé par ces fonctionnalités est restreint, mais on ne peut que saluer Asus pour leur implémentation qui fonctionne y compris si la Crosshair freeze (suite à un overclocking trop ambitieux par exemple), il est ainsi possible de la redémarrer à distance.

Il y a aussi une application pour ça...

La fonctionnalité la plus intrigante reste sans question possible RC Bluetooth, une fonction de prise de contrôle par Bluetooth des possibilités d'overclocking de la machine. Asus fournit une application pour diverses plateformes, à commencer par Android (2.0+), Windows Mobile 6.1/6.5 mais aussi Symbian 3.1+ (N96 entre autre). Nouveauté pour la Crosshair IV Extreme, Asus a ajouté le support des plateformes iOS d'Apple, il faudra télécharger (gratuitement) l'application ROG iDirect dans l'AppStore. C'est cette dernière option que nous avons testée.

Pour information, avec un téléphone Android ou Windows Mobile, le fonctionnement est relativement simple, un interrupteur présent sur la clef Bluetooth permet de faire passer le module Bluetooth du mode classique (la carte agit comme un module Bluetooth sous votre système d'exploitation) au mode RC Connect (la carte est indisponible, elle est asservie par le système). Une fois effectué, on synchronise le téléphone au PC dans ce mode spécial d'asservissement, et l'on peut prendre contrôle de la machine très simplement.

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Enfoncé, le bouton s'allume sur le module Bluetooth. Dans ce cas, il est asservi par le système pour l'utilisation RC Connect.


La version Apple nous aura par contre, posé beaucoup plus de problèmes. D'une, le mode « RC Connect » (mode de fonctionnement simplifié du contrôleur Bluetooth, activé par l'interrupteur) n'est pas supporté, ce qui veut dire qu'il faut appairer le périphérique sous Windows. Et là les ennuis ne font que commencer, car vous le savez peut-être, il n'est pas possible d'appairer un PC à un iPhone directement. Pour ce faire, il faut avoir au préalable activé, dans l'iPhone, les options de partage de connexion (Tethering). Or cette option n'est activable que si l'on a souscrit au préalable à une option de Tethering auprès de son opérateur mobile. Pour beaucoup ce sera insoluble, et à moins qu'Apple ajoute une exception pour la synchronisation au module d'Asus (lorsqu'il est en mode RC Connect), il ne faut pas s'attendre à ce que les choses changent. Conscient du problème, Asus a indiqué cette restriction dans les notes de la dernière version de son application sur l'AppStore.

Deux autres modes de connexions sont cependant offerts pour les utilisateurs d'iPhone/iPad, à commencer par un mode Wi-Fi. Ici, on rentre simplement l'IP de sa machine, en ayant préalablement installé AiSuite II. Là encore nous parlons au conditionnel puisque quoi que l'on fasse, on obtient un message « Not support. » sur nos machines iOS.

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On notera qu'iDirect est traduit en français


Dernière option, une connexion directement par l'USB qui requiert alors que l'on installe au préalable iTunes sur la machine. Sans plus de succès :

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Si même l'USB ne marche pas...


L'idée de proposer une telle application permettant de changer en temps réel les paramètres d'overclocking, ou de redémarrer sa machine n'est pas mauvaise, loin de là, mais encore faudrait-il qu'elle soit fonctionnelle pour que l'on puisse s'en faire une idée. On espérait mieux !Nous avions déjà expliqué en détails le fonctionnement de la puce Hydra 200 de LucidLogix dans notre test de la Big Bang Fuzion. Si vous souhaitez des détails exhaustifs sur le fonctionnement de cette puce, nous vous renvoyons à notre article précédent.

Pour résumer, la puce de LucidLogix est avant tout un contrôleur PCI Express qui inclut un processeur RISC capable, avec l'aide d'un pilote installé sur la machine, d'effectuer du load balancing graphique, c'est-à-dire répartir les tâches graphiques nécessaires à la création d'une image entre plusieurs cartes. En théorie, c'est la promesse d'être capable de mélanger les cartes graphiques AMD et NVIDIA, et de mixer les performances de son ancienne carte graphique avec la nouvelle, afin de pérenniser au mieux son investissement.

Comme nous l'avions vu malheureusement en pratique, les limitations sont nombreuses. Support des versions de pilotes limitées (Lucid indiquait sa technologie compatible avec tous les pilotes AMD et NVIDIA), baisses de performances lorsque l'on mélange des cartes qui disposent d'un écart de performances élevé (Lucid déconseille plus de 30% d'écart entre les cartes) et compatibilité discutable avec certains titres pourtant validés, notre dernière rencontre avec l'Hydra 200 ne nous aura pas laissé un souvenir impérissable. Mais qu'en est-il aujourd'hui ?

Pilotes 1.7.103

Depuis notre dernier test, plusieurs nouvelles versions des pilotes se sont succédé. Le premier changement que l'on peut remarquer est esthétique : le pilote est désormais skinné. C'est surtout un cache-misère puisque les reproches que l'on avait faits précédemment à savoir le manque complet d'information offert par les profils (on ne sait pas si un titre est compatible en mode A, N ou X) sont toujours valables.

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La liste cumule tous les jeux compatibles dans toutes les configurations existantes (NVIDIA + NVIDIA, ATI + ATI, NVIDIA + ATI) et ne nous guide en rien vers quels jeux sont réellement accélérés


Si le fichier PDF de documentation fourni avec les pilotes indiquait ces différences, ce n'est plus le cas ! La liste est désormais commune avec quelques annotations au cas par cas, indiquant simplement la compatibilité double et triple GPU (ce dernier mode est significativement moins compatible que le mode classique). Dans le cas des derniers pilotes en date, la liste a même été omise, on retrouvera cette liste partielle dans les « Release Notes » de la version 1.7.102.

Sans liste, on est dans le flou. Par exemple, Dirt 2 est indiqué comme compatible Dual GPU. Sauf qu'en mode X (mélange de cartes graphiques NVIDIA + AMD), les performances sont celles de la carte NVIDIA seule. Dans la version précédente des pilotes, Lucid distinguait les modes A, N et X, ce qui était beaucoup plus simple et honnête.

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Les détails des profils n'en indiquent pas plus.


Nous avons tenté quelques tests de performance en mêlant deux cartes relativement semblables sur le plan des fonctionnalités et des performances, Radeon HD 6850 et GeForce GTX 460 1 Go (deux cartes annoncées comme compatibles dans les 1.7.103). La GeForce est placée en carte principale, comme conseillée par Lucid. Nous avons utilisé les pilotes qualifiés par le constructeur, à savoir les 260.99 chez NVIDIA, et les 10.10e chez AMD.

En mélangeant deux cartes milieu de gamme, nous maximisons les chances de voir des gains et évitons d'être limités par le processeur. En clair le cas idéal pour la puce Hydra 200.

3D Mark Vantage

Commençons par ce benchmark des plus classiques (la version 11 étant plus récente que les pilotes de Lucid, nous n'avons pas tenté cette dernière), comme pour tous les tests suivants nous utilisons la résolution de 1920 par 1200. Ici le benchmark est configuré en mode Extreme (anti-aliasing 4x).

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L'ajout de la seconde carte apporte un gain de 51%, plutôt massif. Les saccades sont malgré tout omniprésentes et l'on remarque des clignotements dans le rendu de l'eau. Le benchmark est plus fluide avec une seule carte, malgré un score inférieur.

Battlefield Bad Company 2

Ce jeu est officiellement supporté en mode Dual GPU, dans nos souvenirs il n'était pas supporté en mode X. Dans notre test précédent, lancer ce titre provoquait un plantage systématique à son démarrage. Aujourd'hui, le jeu marche, donc progrès :

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Mais il n'est pas accéléré, malgré l'apparition du logo Lucid en haut de l'écran.

BattleForge

Ce titre DirectX 11 avait la particularité de faire baisser les performances lorsque l'on ajoutait une seconde carte, lors de notre test précédent. Qu'en est-il aujourd'hui ?

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Pas de décélération, mais des performances identiques à la GTX 460. Progrès, mais aucun gain.

Crysis Warhead

Nous avons utilisé la version 64 bits du logiciel comme à notre habitude, pour voir si oui ou non le support de ce dernier avait été ajouté. Le jeu est annoncé comme compatible Dual GPU sans contre-indication.

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Ca n'est pas le cas, le pilote Hydra ne s'active pas.

Dirt 2

Indiqué comme compatible Dual GPU sans mention quelconque, Dirt 2 se lance bel et bien et le logo « Mode X » apparait bien en haut de l'écran.

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Mais aucun gain de performances dans ce jeu qui n'était pas, dans les pilotes précédents, supporté en Mode X de manière officielle. L'est-il ? On ne le sait pas.

Far Cry 2

Ce jeu annoncé comme supporté indique des performances basses en Mode X.

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Nous avons surtout trouvé de nombreux plantages avec anti aliasing. Quant au rendu, il nous rappelle celui de Crysis lors de notre dernier test, voyez donc :

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Tom Clancy's HAWX

Autre jeu qui montrait des gains précédemment, et annoncé comme compatible. Qu'en est-il aujourd'hui ?

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Le gain est toujours présent, bien que mesuré. Les clignotements en mode AA8x relevée précédemment sont toujours là.

World In Conflict

Terminons par le jeu de stratégie World in Conflict, annoncé comme compatible.

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Baisse de performances de nouveau ici, avec un score en moyenne identique entre les deux modes.

Overclocking

Côté overclocking, la carte d'Asus propose tous les raffinements des modèles haut de gamme du genre, mais l'on en profitera surtout avec un des refroidissements extrêmes type LN2. Avec un Noctua U12P SE2, nous avons atteint 4.1 GHz avec notre Phenom II X4 stepping C3. Plutôt un beau score pour cette puce.

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4.11 GHz sera le maximum atteignable par notre processeur, que ce soit par la fréquence de bus ou le coefficient multiplicateur


Conclusion

À l'heure de refermer notre dossier, nous devons une fois de plus séparer la carte mère en elle-même de la technologie Lucid, si particulière.

Sur le plan technique, Asus propose une carte qui se distingue avec des fonctionnalités qui raviront les overclockers. La lecture en temps réel des tensions au multimètre et ces petits câbles qui permettent de tenir leurs pointes les raviront, tout comme le ROG Connect qui permet la prise de contrôle de l'overclocking et le monitoring par une autre machine. Innovante et astucieuse, la fonctionnalité a un intérêt réel pour le public visé des overclockers extrêmes.

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La version Bluetooth de la même fonctionnalité n'est peut être pas aussi utile, pour ne pas dire issue d'un effet de mode, mais l'introduction de la version iPhone/iOS n'arrange pas les choses, l'application ayant refusée de fonctionner dans les 3 modes.

Remplie de bonnes idées, la Crosshair IV Extreme pèche à notre goût par l'inclusion inutile de la technologie Lucid Hydra qui n'est décidément toujours pas prête et n'apporte rien de concret aux utilisateurs. Le cout élevé de la puce fait grimper le prix de cette carte à 300 euros, ce qui nous empêche décemment de la conseiller. La version Formula de la Crosshair IV, vendue 200 euros, propose la majorité des fonctionnalités utiles comme le ROG Connect et un refroidissement passif.

Asus Crosshair IV Extreme

5

Les plus

  • Monitoring/overclocking à distance
  • Excellent overclocking
  • Fonctionnalités inédites

Les moins

  • Ventilateur bruyant (mais débranchable)
  • Puce Lucid inutile
  • Prix

0

Performances9

Innovation9

Qualité/prix5




Nous avons séparé la technologie Lucid tant certaines évolutions nous semblent aller dans le mauvais sens. Alors que nous souhaitions que la transparence présente dans le fichier PDF des Release notes soit suivie dans les pilotes, en indiquant clairement les jeux qui étaient pris en charge en fonction de la configuration de cartes graphiques installées, nous avons eu droit à l'inverse. La pourtant fortement utile liste des jeux compatibles est devenue plus opaque, mélangeant tous les modes entre eux.

Résultat, l'utilisateur est encore plus perdu. On comprend bien la volonté de montrer une liste de jeux compatible la plus grosse possible, mais ce n'est pas parce qu'un jeu ne plante pas et qu'il ne fonctionne que sur la carte graphique principale qu'il mérite d'être dans la liste ! Alors certes, depuis nos premiers essais, un certain nombre de bugs ont disparu, tout comme la majorité des cas où l'on avait remarqué des ralentissements par rapport à l'utilisation d'une carte seule. Mais à l'image de ce que nous avions noté lors de notre premier test de la technologie, ce produit est avant tout une vitrine et non un produit fini, qui pourrait répondre aux attentes normales d'un joueur. L'augmentation de l'opacité ne fait que cacher les limitations.

De fait, attention également à ne pas mélanger la possibilité de faire tourner deux cartes graphiques d'un constructeur en simultanée avec les technologies CrossfireX et SLI. Le support des pilotes n'a ici rien à voir tout comme la compatibilité des jeux. La question est particulièrement importante quand il s'agit de se dire que cette carte mère permet de faire tourner deux cartes graphiques Nvidia en simultanée, chose non autorisée aujourd'hui sur les chipset AMD, NVIDIA faisant payer une licence aux constructeurs de cartes mères pour activer le support du (vrai) SLI dans leurs pilotes. Ceux qui tiennent absolument à utiliser un processeur AMD et deux cartes NVIDIA seront tout aussi inspirés de tenter leur chance, à leurs risques et périls, avec l'un des "patchs" non officiel permettant de débloquer le SLI sur toutes les cartes mères.

LucidLogix Hydra 200

0

Les plus

  • Inédit

Les moins

  • Saccades
  • Instabilités
  • Profils de plus en plus opaques
  • Support variable et limité
  • N'est pas la technologie universelle promise

0

Performances3

Innovation10

Qualité prix3

Julien Jay

Passionné d'informatique depuis mon premier Amstrad 3086 XT et son processeur à 8 MHz, j'officie sur Clubic.com depuis ses presque débuts. Si je n'ai rien oublié d'Eternam, de MS-DOS 3.30 et de l'inef...

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Passionné d'informatique depuis mon premier Amstrad 3086 XT et son processeur à 8 MHz, j'officie sur Clubic.com depuis ses presque débuts. Si je n'ai rien oublié d'Eternam, de MS-DOS 3.30 et de l'ineffable Aigle d'Or sur TO7, je reste fasciné par les évolutions constantes en matière de high-tech. Bercé par le hardware pur et dur, gourou ès carte graphique et CPU, je n'en garde pas moins un intérêt non feint pour les produits finis, fussent-ils logiciels. Rédacteur en chef pour la partie magazine de Clubic, je fais régner la terreur au sein de la rédaction ce qui m'a valu quelques surnoms sympathiques comme Judge Dredd ou Palpatine (les bons jours). Mon environnement de travail principal reste Windows même si je lorgne souvent du côté de Mac OS X.

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