Les appareils compacts à grand capteur

29 décembre 2009 à 10h35
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2009 aura été un bon cru en matière de photographie. Pourquoi ? Puisque l'année a vu s'affirmer une nouvelle génération d'appareils : les compacts à capteur grand format. A la croisée des univers reflex et compacts, cette formule apporte un recentrage sur LE critère crucial qu'est la qualité d'image. L'offre est encore restreinte, mais si alléchante qu'elle devrait très probablement se développer en 2010 !

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Imaginez un appareil qui tienne dans une poche de blouson, mais qui fasse des photos d'une qualité digne d'un reflex. C'est tentant ? Et bien ça existe. C'est Sigma, le fabricant d'optique, qui s'est le premier lancé dans l'aventure en 2006. Deux années ont été nécessaires pour mettre au point le DP1, pionnier du genre « petit boîtier, gros capteur ». Un appareil très attendu des spécialistes qui est malheureusement passé inaperçu aux yeux du grand public, dans un contexte où seule la bataille des mégapixels semblait faire rage.

Mais depuis 2009, l'argument de la qualité d'image, notamment dans les hautes sensibilités, est revenu sur le devant de la scène. C'est alors que Sigma, poursuivant ses efforts, a sorti le DP2 sensé corriger les erreurs de jeunesse du DP1. Et le constructeur nippon est désormais rejoint par Olympus et Panasonic, qui se sont engouffré dans la brèche avec respectivement les PEN E-P1 et GF1 ! Ce sont les trois modèles de cette fin d'année que nous vous proposons en test !

Des compacts dignes de ce nom

Précision de taille, quand nous parlons de capteur grand format, il faut bien comprendre la formule en termes de dimensions et non pas de nombre de pixels. Par exemple, le DP2 de Sigma ne propose qu'une résolution 4,65 Mpix, mais il a le plus grand capteur des trois appareils. Un critère essentiel pour produire des images de qualité dont seuls les encombrants reflex bénéficiaient jusqu'alors. Nous rentrons dans le détail sur ce point précis en page suivante.

Autre point, le gabarit de ces appareils. Ils méritent d'être classés dans la catégorie des compacts, puisqu'ils en ont la forme et le fonctionnement (visée par l'écran ou via un viseur optionnel). Notez cependant que l'intégration d'un grand capteur apporte nécessairement un certain embonpoint : ils se glissent facilement dans une poche de blouson, mais pas dans une poche de jean's comme un ultra-compact.

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Nos trois compacts à côté du Fujifilm F100fd


Par ailleurs, les trois modèles testés proposent une approche avancée de la photographie, étant dotés de modes débrayables, de nombreuses possibilités de réglages et d'une finition typée pro. Le concept s'adresse donc idéalement à ceux qui possèdent déjà un reflex, mais recherchent un appareil nomade pour les photos du quotidien, sans avoir à faire les concessions sur la qualité d'image que les compacts imposaient jusqu'alors.

Enfin, notez que les appareils de Panasonic et Olympus se distinguent en intégrant un système d'objectifs interchangeables, comme sur les reflex, tandis que Sigma opte pour une focale fixe. Deux approches différentes...


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De gauche à droite, les Olympus PEN E-P1, Panasonic DMC-GF1 et Sigma DP2



Sommaire :

Tableau récapitulatif

ModèlesOlympus PEN E-P1
Panasonic DMC-GF1
Sigma DP2
Caractéristiques photo
Pixels / Résolution max12,3 Mpix / 4 032 x 3 024

12,1 Mpix / 4 000 x 3 000
4,65 Mpix / 2 640 x 1 760 (x 3 couches)
Type de capteur - ratio
Live MOS - 4/3
Live MOS - 4/3
CMOS Foveon X3 - 3/2
Taille du capteur
17,3 x 13 mm
17,3 x 13 mm
20,7 x 13,8 mm
Densité de pixels
5,5 Mpix/cm²
5,4 Mpix/cm²
1,6 Mpix/cm²
Zoom intégré
NonNon
Focale fixe 24,2 mm (équiv. 41 mm) - f:2,8
Monture
Olympus, système Micro Four Thirds
Panasonic, système Micro Four Thirds
n/a
Kit optique 1
17 mm (équiv. 34 mm) - f:2,8
20 mm (équiv. 40 mm) - f:1,7
n/a
Kit optique 2
14 - 42 mm (équiv. 28 - 84 mm) - f:3,5 - 5,6
14 - 45 mm (équiv. 28 - 90 mm) - f:3,5 - 5,6
n/a
Stabilisation
Mécanique (capteur)
Optique (selon objectif)
Non
Ecran
3'' / 230 000 pixels3'' / 460 000 pixels2,5'' / 230 000 pixels
ISO en natif
100 à 6 400
100 à 3 200
50 à 800
Extension ISO
NonNon
1 600 et 3 200 en RAW
Obturateur
1/4 000 à 60 s + pose Bulb
1/4 000 à 60 s + Bulb
1/2 000 à 15 s
Modes de PDViAuto, P, A, S, M, modes scènes (19), art (6), vidéo
iAuto, P, A, S, M, mode Scènes (17),
couleurs (8), vidéo, C1, C2
P, A, S, M, vidéo, audio
MacroSelon objectifSelon objectif28 cm
Portée du flash
5,7 m maximum (avec FL-14 en option)4 m maximum (flash intégré)
3 m maximum (flash intégré)
Balance des blancs (hors auto)
8 positions + mesure + Kelvin5 positions + 2 mesures + Kelvin
6 positions + mesure
Autofocus
11 collimateurs23 collimateurs
9 collimateurs
Contrôle d'exposition
324 zones
144 zones
Non spécifié
Modes mesure de lumière
Multiple, pondérée centrale, spot, hautes lumières, ombres
Multiple, pondérée centrale, spot
Multiple, pondérée centrale, spot
Carte mémoire
SD/SDHC
SD/SDHC
SD/SDHC/MMC
Mémoire interne
NonNonNon
Format RAWOui (.ORF)Oui (.RW2)Oui (.X3F)
Connectique
USB propriétaire + HDMIMicro USB + HDMI + alim
Micro USB + alim
Câbles fournis
USB, Audio/Vidéo, chargeur
USB, Audio/Vidéo, chargeur
USB, Audio/Vidéo, chargeur
Autonomie annoncée
300 photos (CIPA)
380 photos (CIPA)250 photos (norme non spécifiée)
Dimensions
120 x 70 x 34 mm (nu)117 x 73 x 37 mm (nu)
113 x 63 x 55 mm
Poids (avec batterie et carte)
459 g (avec objectif 17mm)457 g (avec objectif 20mm)296 g
Alimentation
Batterie Li-ion 1150 mAh
Batterie Li-ion 1250 mAh
Batterie Li-ion 1300 mAh
Logiciel(s) fourni(s)
Olympus Master 2
PHOTO fun STUDIO 4 HD Edition, Silkypix Dev. Studio 3 SE
Sigma Photo Pro 2
Caractéristiques vidéo
Résolution max
1280 x 7201280 x 720
320 x 240
Images par seconde
303030
Format vidéo
AVI (Motion JPEG)
MOV (Motion JPEG) ou MTS (AVCHD Lite)AVI (Motion Jpeg)
Zoom pendant vidéo
Selon objectifSelon objectif
Non
Prise de son pdt vidéo
OuiOuiOui
Vidéo stabilisée
Oui (numérique)NonNon

Point sur la technologie

Avant de rentrer dans le vif du sujet, il faut bien comprendre l'apport photographique des choix technologiques faits par Sigma, Olympus et Panasonic. Une fois n'est pas coutume, l'argument du capteur grand format n'a rien de marketing. Voyez ce schéma reproduisant différentes tailles de capteurs.

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Différentes tailles de capteurs



Les faits

Un capteur est recouvert de photosites : ces composants transforment la lumière perçue en signaux électriques, lesquels seront traduits par l'appareil en pixels. Il y a un photosite par pixel. Comme le montre le schéma, le capteur de l'Ixus 120 IS (très fréquent sur les compacts classiques) est 8 fois plus petit que celui utilisé sur les PEN E-P1 et GF1. Et même 10 fois plus petit que le capteur du DP2 de Sigma ! En effet, le premier dispose d'une surface de 0,28 cm² alors que les deux autres atteignent 2,25 cm² et 2,86 cm². Le problème étant qu'un petit capteur comme celui du compact Canon pris ici en exemple intègre autant de photosites (12 millions de pixels) que le capteur d'Olympus et Panasonic, et même bien plus que celui de Sigma, pourtant encore plus vaste ! Ce qui s'exprime en termes mathématiques par la notion de densité de pixels, soit le rapport entre le nombre de pixels et la surface du capteur (en cm²). Sur un Ixus 120 IS, la densité atteint 43 Mpix/cm², tandis que les PEN E-P1 et GF1 s'établissent à 5,5 et 5,4 Mpix/cm² et le DP2 culmine à 1,6 Mpix/cm². Il en résulte des tailles et des espacements de photosites très différents.

L'intérêt d'un grand capteur

Le premier impact se manifeste sur la sensibilité, notamment dans les hautes valeurs. Pourquoi ? Parce que des photosites plus grands peuvent capter davantage de lumière, y compris dans les environnements peu lumineux, et produisent donc naturellement des signaux électriques plus puissants et propres. Tandis qu'avec des petits photosites, les signaux électriques sont plus faibles, ce qui contraint les constructeurs à les amplifier davantage. Amplification qui augmente aussi les imperfections et détériore ainsi l'image en faisant apparaître du bruit numérique (grain dans l'image). La différence est flagrante dans les hautes sensibilités, elle se voit dans une moindre mesure dans les basses sensibilités. C'est un peu comme monter le volume sur une chaîne Hi-Fi : plus la source audio est de mauvaise qualité, plus les défauts vont ressortir vite. Et si on amplifie trop, le son sature.

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Différence à 3 200 ISO entre le Fujifilm F100fd, compact réputé très bon dans les hautes sensibilités, et l'Olympus PEN E-P1


Le deuxième avantage offert par un capteur de grande taille, c'est qu'il autorise un meilleur contrôle de la profondeur de champ. On peut définir cette notion ainsi : c'est l'étendue de la zone de netteté (en mètres) devant et derrière le sujet sur lequel est effectuée la mise au point. Concrètement, pour réaliser un portrait où le visage se détache sur un arrière-plan flou, il faut considérablement réduire la profondeur de champ. Chose difficile pour ne pas dire impossible avec un compact à petit capteur. À l'inverse pour un paysage il faut augmenter la profondeur de champ, pour que tout soit net. Là, les compacts standards s'en sortent très bien. Expliquer la notion s'avère cependant compliqué, parce que d'autres critères imbriqués impactent la profondeur de champ : distance du sujet (et de l'arrière-plan), ouverture du diaphragme, focale utilisée (zoom)... Mais retenez qu'un appareil doté d'un capteur de grande taille ouvre un potentiel de créativité artistique plus important.

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A gauche, le F100fd (f:3,8 à 43 mm), à droite le Sigma DP2 (f:4,5 à 41 mm). Notez que les paramètres de focale et d'ouverture sont sensiblement en la faveur du F100fd mais la différence reste flagrante


Attention toutefois, la taille d'un capteur n'est pas un gage de qualité en soi, puisque la technologie utilisée et le niveau de maîtrise du constructeur pourront aboutir à des résultats variables. C'est toutefois un indicateur important.

Live MOS contre Foveon X3

Terminons ce point technique sur une rapide présentation des deux capteurs rencontrés ici : le Live MOS développé conjointement par Panasonic et Olympus, et le Foveon X3 spécialité de Sigma. D'un côté, le Live MOS, une sorte de mélange entre CCD et CMOS : le Live MOS est sensé délivrer la qualité d'image du premier avec la faible consommation énergétique du second. Et il inclut également une technologie visant à réduire le bruit latent (parasitage permanent lié à l'activité électrique du capteur). Pour la partie photosensible, le Live MOS propose une structure classique : une plaque de pixels monochromes recouverts d'une mosaïque (matrice) RVB.

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Capteur normal, constitué d'une couche de photosites recouverte d'un filtre RVB en mosaïque


Le Foveon X3, de type CMOS, est quant à lui très différent de tout ce qui existe, puisqu'il est composé de trois couches superposées de photosites, chacune chargée d'absorber une des trois couleurs primaires RVB. Autrement dit, Sigma avec son Foveon X3 reproduit au plus près le fonctionnement du film argentique en numérique. Inconvénient : il embarque 14 Mpix mais comme ceux-ci sont répartis sur trois couches, le capteur n'offre qu'une résolution de 4,65 Mpix, un chiffre comparativement très faible. Mais le Foveon X3 a très bonne réputation en termes de qualité d'image, autant sur le plan des détails restitués que sur celui de la colorimétrie.

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Capteur Foveon X3, avec trois couches de photosites superposées, captant chaqu'une une composante RVB


Le match est lancé !

Olympus PEN E-P1 - 1/2

Le E-P1 est la réincarnation manifeste de la série de boîtiers PEN, apparue en 1959, et plus exactement du PEN FT (1963). Outre l'aspect résolument rétro, le E-P1 reprend aussi le concept de l'époque : réduire la taille de l'appareil (par rapport aux reflex) en utilisant le demi-format (18 x 24 mm) tout en maintenant une qualité d'appareil élevée. Une adaptation en version numérique rendue possible grâce au système Micro Four Thirds.

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Présentation

On a rarement vu un appareil aussi bien fini... à part peut-être chez Leica. Le boîtier métal alliant aluminium et acier inoxydable noir, brossé, et argenté est splendide ! Certains pourront ne pas être touchés par le côté rétro, mais la qualité de fabrication reste indiscutablement élevée. Ça se ressent à la prise en main : l'appareil est consistant. Avec 459 g sur la balance (boîtier + 17 mm), les poches les plus fragiles risqueront la déformation mais la tenue gagne en stabilité, également grâce aux dimensions bien proportionnées. Le boîtier abrite tout de même un écran de 3 pouces, mais Olympus a fait l'impasse sur le flash. Pour un éclairage d'appoint, il faudra acquérir le flash FL-14 optionnel (environ 200 €).

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Le PEN E-P1 avec son flash FL-14


Le E-P1 utilise le standard Micro Four Thirds, inauguré par le G1 de Panasonic. En faisant abstraction du miroir et de la visée reflex (par rapport au Four Thirds normal), le Micro Four Thirds permet de diviser l'épaisseur du boîtier par deux. Il fonctionne alors en Live View (visée par l'écran LCD), via le capteur Live MOS de 17,3 x 13 mm (12,3 Mpix). Le diamètre de la monture est également inférieur de 6 mm : le constructeur propose donc des optiques spécifiques au format Micro, mais aussi un adaptateur pour la monture Four Thirds. Au rang des accessoires, vous trouverez également le viseur. Pour ceux qui le souhaitent, Olympus vend enfin un viseur optique, prisme lumineux qui vient se greffer sur la griffe porte flash et couvre le même champ de vision que l'optique 17 mm.

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Technologie Micro Four Thirds, monture et le PEN E-P1 avec son viseur optique


Parmi les caractéristiques du PEN E-P1, nous n'oublierons pas de mentionner la présence d'un filtre anti-poussière (le Super Sonic Wave Filter) et nettement plus important, d'une stabilisation d'image par déplacements du capteur. Un procédé généralement moins efficace qu'une stabilisation optique mais qui présente l'avantage d'être toujours disponible, quel que soit l'objectif monté.


Optiques et qualité d'image

Deux kits standards au choix

En dehors de l'offre « boîtier nu », le PEN E-P1 est à l'heure actuelle accompagné de deux objectifs : un 17 mm f:2,8 (dit « pancake » en raison de sa forme aplatie) et un 14-42 mm f:3,5-5,6, siglés Zuiko comme d'habitude chez Olympus.

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A gauche, le 17 mm fixe, à droite le 14-42 mm


Commençons par le premier. Il s'agit donc d'une focale fixe équivalente à un 34 mm en argentique, ce qui en fait une optique idéale pour capturer des scènes de rue avec réalisme (photojournalisme). L'optique est plutôt lumineuse, un bon point pour une utilisation nocturne, et surtout ultra plate. À ceux qui souhaitent mettre l'appareil dans une poche de blouson pour pouvoir dégainer rapidement, c'est l'objectif qu'il vous faut !

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Le pancake en détail


Petite déception toutefois en termes purement optique. Le piqué bon au centre n'est pas sensationnel sur les bords, notamment à f:2,8 et des aberrations chromatiques s'invitent régulièrement dans les images. Côté déformations, ce Zuiko reste dans la norme pour ce type de focale. Ces petites faiblesses sont en partie atténuées en fermant le diaphragme entre f:3,5 et f:5,6. Donc dans l'ensemble, le 17 mm Zuiko est pratique et qualitativement très correct, mais il supporte assez mal la comparaison avec le pancake de Panasonic... Notez qu'il fait grimper le prix du kit à 800 euros.

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Distorsion normale du Zuiko 17 mm


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Piqué au centre de l'image du PEN E-P1, à gauche avec 17 mm Zuiko, à droite avec 20 mm Panasonic


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Piqué sur les bords de l'image du PEN E-P1, à gauche avec 17 mm Zuiko, à droite avec 20 mm Panasonic


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Exemple d'aberrations chromatiques


L'autre objectif est un zoom équivalent 28-84 mm. Ici le bénéfice de la compacité du boîtier en prend un coup. Toutefois, Zuiko compense le surplus d'encombrement grâce à un ingénieux dispositif permettant à l'objectif de se rétracter au maximum dans le barillet (environ 3 cm gagnés) lorsqu'on presse le bouton « lock » et qu'on tourne à fond vers la droite. Ainsi, l'ensemble parvient encore à se loger dans une poche de blouson.

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Bouton Lock, permettant à l'objectif de se rentrer au maximum


Le piqué délivré est sensiblement identique, mais les aberrations chromatiques moins légion qu'avec le 17mm (sauf en 14 mm peut-être). En matière de distorsion, la focale 14 mm apporte inévitablement son lot de courbures, mais l'effet s'atténue dès 18 mm et disparait au-delà des 25 mm. Une optique relativement intéressante, à petit prix.

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Distorsion à 14 mm et 25 mm


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Distorsion à 35 mm et 42 mm


Quid de la qualité d'image

Que les choses soient claires, pour comparer la qualité d'image délivrée par le premier Micro Four Thirds d'Olympus, c'est du côté des reflex (à prix équivalent) qu'il faut regarder et non pas du côté des compacts. Le E-P1 capture une richesse de détails de haute volée, restitue des images agréables, avec un rendu typé argentique, nécessitant pas ou peu de post-traitement. Le boîtier effectue une excellente conversion en Jpeg, rendant l'utilité du RAW assez secondaire, sauf éventuellement aux sensibilités maximales.

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Extraits en taille réelle à 100 ISO


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Extraits en taille réelle à 400 ISO


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Extraits en taille réelle à 800 ISO


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Extraits en taille réelle à 1600 ISO



De 100 à 1 600 ISO, les images sont quasi irréprochables. Et même de 2 000 à 3 200 ISO, où elles restent exploitables en réglant l'algorithme de réduction du bruit sur faible. A ces valeurs, le grain est bien visible, mais une bonne quantité de détails est préservée. Un peu de bruit chromatique peut faire son apparition, mais les couleurs ne sont pas délavées comme c'est souvent le cas lors des montées en sensibilité. En d'autres termes, on est plus proche du grain de la pellicule que du bruit de capteur.
De 4 000 à 6 400 ISO, les images affichent un fourmillement très prononcé, mais les images restent à mille lieues de la bouillie de pixels servie par les rares compacts capables d'atteindre cette sensibilité. En 10 x 15 cm, on n'y voit que du feu ! Bref, une belle performance d'Olympus.

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Extraits en taille réelle à 3200 ISO


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Extraits en taille réelle à 6400 ISO



Petite ombre au tableau : la tendance à surexposer en cas de scène contrastée, amenant l'appareil à brûler la matière dans les zones claires. C'est d'autant plus vrai à 100 ISO, qui n'est pas en réalité le minimum natif de l'appareil (200 ISO en fait) mais une valeur obtenue par traitement numérique. Il en résulte une plage dynamique visiblement plus réduite, d'où des blancs qui brûlent plus vite. Il faut donc préférablement ne pas descendre sous 200 ISO, et penser à jouer sur la correction d'exposition de temps en temps. Autre bémol : le manque de fiabilité du mode iAuto, qui détecte relativement mal les sujets et opte au cas échéant pour des réglages inappropriés. Il faut donc savoir utiliser les modes manuels et semi-manuels pour tirer le meilleur du E-P1. Rien à redire sur la balance des blancs, qui fait bien son travail en lumière naturelle, mais se trompe comme la quasi-totalité des APN en lumière artificielle... Elle est largement personnalisable.

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A gauche 100 ISO, à droite 200 ISO


Dernier point important : la stabilisation d'image, qui s'avère plutôt efficace. La seule chose pénible quand on jongle entre plusieurs objectifs, c'est qu'il faut indiquer au dispositif la longueur de la focale utilisée.

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A part ça, la stabilisation augmente sérieusement le nombre de photos nettes. Ajoutée à l'ouverture f:2,8 du 17 mm, ça évite la plupart du temps de devoir de monter au-delà de 1 600 ISO.

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Meilleure de dix photos prises à 42 mm (éq. 84 mm) à main levée, à gauche avec stabilisation, à droite sans.

Olympus PEN E-P1 - 2/2

Ergonomie et réactivité

Prise en main

Le PEN E-P1 se manipule aisément, et même avec plaisir. Les commandes, nombreuses, sont bien positionnées. On trouve entre autres un bouton dédié à la correction d'exposition, une touche Fn personnalisable, l'AF/AE Lock et quatre raccourcis en croix (ISO, balance des blancs, mode de PDV et mode de mise au point). Mais le principal atout du boîtier réside dans sa double molette de contrôles, un cylindre cranté vertical sur la tranche et une roue codeuse au dos de l'appareil, permettant de modifier les paramètres de vitesse et d'ouverture sans se perdre.

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Sélecteur de modes, griffe porte flash et bouton dédié à la correction d'exposition

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Dos de l'appareil avec ses deux molettes de réglages


De même, on apprécie le rôle du bouton OK (au centre de la croix) qui donne un accès rapide à l'essentiel des réglages. Un panneau latéral apparaît alors en transparence à l'écran avec taille de l'image, mode de mesure de la lumière, stabilisation, détection des visages, etc.

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Menu de réglages rapides apparaissant à l'écran


La touche info engendre quant à elle le passage vers différentes formes d'affichage. En mode prise de vue, on peut alors avoir un histogramme en temps réel, un affichage découpé en fenêtres avec des valeurs d'exposition multiples, des indications d'orientation (façon niveaux à bulle)... Au passage l'écran de 3 pouces, malgré sa résolution standard, offre une bonne visibilité.

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Différents modes de visualisation


Un sans faute ? Pas totalement. Le menu principal, très touffu et souvent mal traduit, peut poser problème. Au début, il faudra recourir à la documentation pour comprendre certaines entrées.

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Des traductions parfois hasardeuses


Et vous devrez passer un peu de temps sur la bête pour mémoriser où se trouvent tels ou tels réglages. Deux fonctions auraient enfin mérité d'être placées dans les réglages rapides : le choix des modes colorimétriques (natural, vivid, muted...) et la fonction lumière (dynamique étendue). Après, on s'habitue à tout à la longue...

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Menus du PEN E-P1


Au doigt et à l'oeil

Si le boîtier se montre plutôt réactif dans l'ensemble (réponse des touches, accès au menu, connexions avec l'ordinateur...), le PEN E-P1 pêche en revanche sur la rapidité de l'autofocus. Elle est nettement inférieure à celle des reflex, mais aussi en retrait sur la plupart des compacts récents. Mise au point en 0,8 s (1,1s environ avec le 14-42 mm en position 14 mm), temps auquel s'ajoute 0,05 s de latence au déclenchement.

Une lenteur autant imputable aux objectifs Zuiko qu'au système de détection de contraste du boîtier. Et le problème devient d'autant plus accentué lorsque la lumière manque. Un illuminateur d'assistance de l'autofocus aurait pu aider dans ces conditions, mais Olympus n'en a pas pourvu son E-P1. Comptez environ 1,8 à 2 secondes entre deux prises de vue, à moins que vous n'utilisiez le mode rafale, où le E-P1 enchaîne les captures à la cadence de 3,2 images par secondes. En définitive, pour des photos de sport ou en utilisation nocturne avec des sujets mouvants, le E-P1 perd de son intérêt.

Relativisons en précisant que les temps de mise au point ne sont pas non plus catastrophiques, et que pour la plupart des sujets, majoritairement statiques, le E-P1 remplit complètement sa mission. À défaut d'être rapide, l'AF se montre précis. Notez sinon qu'il faut 2 s à l'appareil pour se mettre en branle, la faute au dispositif anti-poussière qui s'active à chaque allumage, et qu'il est impossible de court-circuiter. Enfin, l'autonomie annoncée à 300 vues s'est avérée être plus proche des 200 vues, ce qui est vraiment peu comparé à un reflex (mais comparable à un compact).

Réglages et fonctionnalités

En matière de réglages, difficile de faire mieux. À peu près tout est personnalisable, des paramètres d'images (contraste, netteté, saturation, réduction du bruit, balance des blancs en Kelvin...), au rôle de chaque commande ou presque en passant par le sens de rotation de la mise au point manuelle... Le E-P1 tient largement plus du reflex sur ce point que du compact. Vous pouvez par exemple déterminer les fonctions des molettes selon le mode utilisé : en A (priorité ouverture), attribuez le contrôle du diaphragme à la molette cylindrique tandis que la roue codeuse dirigera la correction d'exposition. Etc. L'ergonomie ainsi très flexible s'adapte à vos habitudes d'utilisation.

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Réglages complets de la balance des blancs


Autre point important, si vous photographiez en Jpeg : la possibilité de régler la puissance de l'algorithme de réduction du bruit. Il s'échelonne de désactivé à élevé, en passant par faible et standard. A vous de voir selon vos préférences, mais en ce qui nous concerne, en dessous de 800 ISO il faut le désactiver, et au-delà, c'est en position faible que le meilleur compris détail / estompage est atteint.

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Réduction du bruit désactivée, faible, standard et élevée sur une photo prise à 1600 ISO f:2,8


En termes de fonctionnalités, le E-P1 se défend mieux sur la partie photo pure et dure que sur les fonctions annexes. Dans le premier camp, on trouve par exemple une fonction de bracketing très évoluée (exposition, balance des blancs, ISO, flash), l'exposition multiple (2 photos superposées), un mode pose longue allant jusqu'à 30 minutes, la compensation du vignettage ou encore un mode panoramique (avec des guides pour la prise de vue), etc.

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Le PEN E-P1 propose pas moins de 4 modes de bracketing


Du côté des fonctions annexes, on affichera une certaine déception (ou une déception certaine...) à l'utilisation des modes vidéo et Art. Un grief principalement contre la vidéo, mais avec une double conséquence : l'autofocus patine sérieusement. D'une, ça provoque à l'image des flous intempestifs, de deux les recherches de mise au point génèrent un bruit important qui vous condamne à couper le son lors du tournage de séquences. Dommage parce que la qualité d'image, bénéficiant en plus de la stabilisation du capteur, est plutôt bonne en 1280 x 720 !


Télécharger la vidéo en HD (45 Mo env.):

Quant au mode Art, qui applique des effets créatifs en temps réel (Pop Art, Soft Focus, Film granuleux, Sténopé...), il ralentit considérablement l'appareil. Autant à l'affichage, saccadé pendant la prise de vue, qu'à l'enregistrement des photos. Certains filtres sont pourtant sympas. C'est pourquoi il est préférable de photographier en RAW et d'appliquer les filtres en post-traitement via Olympus Master 2, le logiciel fourni, très efficace (quoique lent) pour le développement des RAW.

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Mode Art et Olympus Master 2



Galerie d'images prises avec le PEN E-P1

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Mise en scène, lumière 5000°K, à 100, 800 et 3 200 ISO (taille d'origine)


Conclusion

Premier du genre chez Olympus, le E-P1 réussit son pari en proposant une qualité d'image et des réglages dignes d'un reflex d'entrée de gamme dans un boîtier compact propice au nomadisme. Est-ce qu'il vaut son prix (600 € nu, 650 € avec 14-42mm, 800 € avec 17mm) ? Oui, clairement. Mais pas pour tout le monde... En effet, le E-P1 est un appareil qui exige une certaine maîtrise pour délivrer tout son potentiel. Que ce soit pour appréhender les menus alambiqués ou pour dompter la bête en mode (semi) manuel (le tout Auto n'étant pas franchement au point). L'absence de flash et l'autofocus relativement lent ne vont pas non plus dans le sens d'une utilisation sociale, en mode point and shoot. Mais si vous êtes amateur et que vous cherchez un appareil discret pour faire vos virées photo à l'extérieur, le PEN E-P1 est génial ! Et quel sex appeal...

Olympus PEN E-P1

8

Les plus

  • Qualité d'image / hautes sensibilités
  • Design unique / finition léchée
  • Ergonomie "pro"
  • Stabilisation du capteur

Les moins

  • Autofocus relativement lent
  • Absence de flash / d'illuminateur d'AF
  • Menus fouillis

0

Image9

Ergonomie8

Réactivité6

Réglages / Fonct.7



Panasonic DMC-GF1 - 1/2

Sur le segment encore très restreint des compacts à grand capteur, le GF1 est le concurrent on ne peut plus direct du PEN E-P1 d'Olympus. Une rivalité particulière puisque bonne partie de la technologie employée sur le GF1 et le E-P1 a été développée conjointement par les deux constructeurs. Sauf que Panasonic a déjà pu se faire la main sur les G1 et GH1, les bridges à objectifs interchangeables utilisant le Micro Four Thirds. Une expérience bénéfique ?

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Présentation

Panasonic a opté pour un style davantage axé sur la modernité (lignes plus contemporaines) et la sobriété (métal noir, ici, mais existe aussi en gris et en blanc). Moins percutant, quoique tout dépend des goûts, mais tout aussi bien fini. L'appareil affiche un gabarit sensiblement identique : un peu moins large que le PEN E-P1, mais un peu plus haut, et légèrement plus épais avec l'objectif pancake 20 mm. Le tout pour 457 g (2g de moins). Là aussi, l'utilisateur dispose d'un écran 3 pouces (460 000 pixels) mais à la différence d'Olympus, Panasonic a doté son compact hybride d'un flash pop-up.

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PEN E-P1 et GF1 côte-à-côte, et flash pop-up du GF1


Côté technologie, pas de surprise : le GF1 utilise le standard Micro Four Thirds, avec le même capteur (quelques 200 000 pixels effectifs en moins) et donc la même monture. Ainsi, vous pouvez mettre les objectifs Olympus sur le Panasonic et inversement.

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Le GF1 peut également recevoir un viseur amovible, mais électronique cette fois (le DMW-LVF1E), c'est-à-dire comme sur les bridges. Il se fixe à la griffe porte flash et récupère l'image via une connectique dédiée située juste en dessous. Attention, la facture est salée : environ 200 € !!!

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Prise pour le viseur électronique DMW-LVF1E


Le GF1 embarque lui aussi le filtre anti-poussière SSWF d'Olympus mais pas la stabilisation du capteur. Un avantage sérieux pour l'E-P1, à relativiser par le fait que Panasonic intègre une stabilisation optique sur plusieurs de ses objectifs. Mais pas sur tous...

Optiques et qualité d'image

Deux kits standards au choix

A même concept, techniques de vente identique. Le GF1 peut donc s'acquérir nu, mais aussi avec objectif. En standard, Panasonic propose un 14-45 mm f:3,5-5,6 et un peu plus haut de gamme, le pancake ultra lumineux 20 mm f:1,7. Le premier ne nous ayant pas été prêté, nous ne parlerons que du second. La focale fixe de 20 mm, équivalente à 40 mm en argentique, n'est pas forcément des plus pratiques, car ni grand angle, ni téléobjectif. Le 17 mm choisi par Olympus apparaît plus judicieux. Mais ce sont bien, avec la meilleure compacité, les seuls avantages de l'optique Zuiko.

En termes d'ouverture, l'optique f:1,7 de Panasonic fait gagner environ 1,66 EV par rapport au f:2,8 du pancake Zuiko (ce qui pour faire simple autorise à lumière et sensibilité équivalentes des prises de vue plus rapides). Cette grande ouverture permet également d'obtenir une faible profondeur de champ, un plus pour créer des effets de flou artistique.

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Côté piqué, le 20 mm de Panasonic à f:1,7 est déjà au-dessus du 17 mm de Zuiko à f:2,8, au centre manifestement, sur les bords un peu moins. Dès qu'on ferme un peu le diaphragme (entre f:3,5 et f:5,6), le 20 mm s'homogénéise et enterre définitivement le pancake Zuiko. Par ailleurs, l'objectif n'exhibe quasiment aucune aberration chromatique et très peu de distorsion. Bref, si vous optez pour le E-P1, il peut être envisageable de l'acheter nu et de monter le pancake Panasonic. Mais attention, cette belle prestation optique a un coût, puisqu'elle fait grimper le kit GF1 de 600 € nu à 900 € environ !

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Distorsion faible du 20 mm Panasonic


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Piqué au centre de l'image, f:1,7 à gauche et f:5,6 à droite


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Piqué sur les bords de l'image, f:1,7 à gauche et f:5,6 à droite


Quid de la qualité d'image

Comme pour le E-P1, le GF1 s'insère dans la cour des grands sur le plan de la qualité d'image. Mais si le boîtier Panasonic est clairement aidé par son optique de qualité, il faut reconnaître que son traitement du signal est inférieur à celui d'Olympus. Cette observation est essentiellement valable si on compare les images en Jpeg, parce qu'en RAW la nuance tend à disparaître. La conversion Jpeg du boîtier semble donc être la fautive. Dans les basses sensibilités, les images par défaut manquent un peu de saturation (ça se corrige aisément). Par beau temps, le GF1 a tendance à dévoiler une dominante magenta dans les bleus et les verts : ciel et végétation paraissent donc moins naturels qu'avec l'E-P1. Par mauvais temps au contraire, le GF1 en balance des blancs automatique refroidit les images. Et sur des scènes contrastées, aux basses sensibilités, on voit en zoomant à 100 % des légers résidus de bruit chromatique dans les zones sombres.

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A gauche la photo du Panasonic GF1, à droite celle du PEN E-P1 d'Olympus


Quand on monte en sensibilité, le GF1 se comporte à peu près comme le E-P1, mais avec une approche moins conservatrice. Les textures fines sont davantage estompées, le grain apparaît moins homogène, et surtout le traitement contre le bruit chromatique, efficace, provoque une forte perte de saturation. La réduction du bruit numérique se règle (sur 5 niveaux) mais ne délivre pas de résultat aussi satisfaisant qu'avec le E-P1 réglé sur faible. Notez que cette observation est aussi question de goûts. Et le GF1 s'arrête à 3 200 ISO là où le E-P1 prolonge jusqu'à 6 400 ISO, certes non sans mal, mais ça dépanne. En résumé, si vous photographiez en Jpeg, le E-P1 se débrouille un peu mieux dans la plupart des situations, si vous restez en RAW, les deux appareils donnent des résultats quasi identiques, avec toujours un léger avantage au modèle d'Olympus dans les très hautes sensibilités.

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Extraits en taille réelle à 100 ISO


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Extraits en taille réelle à 400 ISO


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Extraits en taille réelle à 800 ISO


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Extraits en taille réelle à 1600 ISO


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Extraits en taille réelle à 3 200 ISO


Pour le reste, le GF1 se classe plutôt au-dessus de l'E-P1. Déjà il possède un flash intégré, pas aussi puissant que le FL-14 optionnel d'Olympus mais très correct pour un compact. Ensuite, la mesure d'exposition se révèle être plus fiable (rares sont les occasions où il faut jouer de la correction d'exposition), tout comme le mode iAuto, qui détecte mieux les sujets et adapte donc les réglages en conséquence. Sur la balance des blancs, à part les tendances citées plus haut, le GF1 se comporte normalement, mais se plante sur les lumières artificielles... Le bon point, c'est que l'utilisateur dispose de deux modes personnalisables par mesure de lumière, en plus du réglage en Kelvin.

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A gauche le GF1 a bien jaugé l'exposition mais restitue une balance des blancs froide, à droite le PEN E-P1 a bien équilibré les blancs mais surexpose la photo


Seul hic : l'absence de stabilisation, en partie compensée par la très grande ouverture du 20 mm. Mais avec le 14-42 mm Zuiko, là où le E-P1 pouvait capturer une image nette à 1 600 ISO, il fallait monter à 2 500 voire 3 200 ISO sur le GF1 pour obtenir le même résultat. Tout dépend donc de l'objectif monté : le 14-45 mm de Panasonic profite par exemple de la stabilisation optique Mega OIS...

Panasonic DMC-GF1 - 2/2

Ergonomie et réactivité

Prise en main

Si vous avez l'habitude des appareils Panasonic, vous ne serez pas dépaysés. Et si tel n'était pas le cas, le GF1 se prend en main de toute façon très naturellement. On retrouve peu ou prou les mêmes commandes que sur le E-P1 aux mêmes endroits. Une différence assez notable toutefois : l'absence de la roue codeuse. Avec le GF1, il n'y a qu'une molette crantée horizontale, qu'il faut presser pour passer d'un réglage à un autre. Le PEN E-P1 est en cela plus précis. Mais petit détail sympa, lorsque vous tournez la molette, une double barre apparaît à l'écran (une pour l'ouverture, l'autre pour la vitesse) et matérialise les fourchettes de réglages à ne pas dépasser pour une exposition dans les clous.

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Molette « press and turn » et affichage à l'écran


La touche Quick Menu est sans surprise de la partie. Elle vous permet d'accéder rapidement aux réglages essentiels (répartis sur deux bandeaux de part et d'autre de l'écran) : effets photo, qualité d'enregistrement vidéo, taille et format d'image, qualité, contraste intelligent, mode autofocus, mesure de la lumière, ISO, balance des blancs, flash...

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Bouton Quick Menu


On apprécie également le choix du mode LCD (normal, auto, accentué) qui permet d'optimiser la luminosité de l'écran en fonction de l'utilisation, ainsi que l'histogramme en temps réel. Ecran d'excellente qualité au demeurant, bien qu'offrant un rendu plus vidéo que photo.

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Réglages rapides à l'écran et histogramme en temps réel


Les menus, moins austères en apparence, ne sont pas aussi agréables à parcourir que la jolie interface colorée pourrait le laisser croire. Les trois principaux onglets pour la photo renferment chacun cinq pages, avec une répartition des entrées pas toujours logique et des abréviations qui laissent perplexe. Mais dans l'ensemble, la navigation reste beaucoup plus grand public qu'avec le E-P1, aussi parce que les possibilités de réglages sont nettement poussées. L'onglet My Menu est pertinent : il regroupe les cinq dernières entrées visitées.

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Les menus du GF1



Au doigt et à l'oeil

Voici le domaine où le GF1 se démarque très clairement de l'E-P1. L'autofocus du GF1 est totalement en phase avec les prétentions de l'appareil. Certes, on n'est pas encore au niveau des reflex dans la même tranche de prix, mais on s'en rapproche ! Avec le 20 mm, la mise au point s'effectue en un peu moins de 0,5 s, malgré une latence au déclenchement étonnamment élevée de 0,1 s.

Il faut 0,9 s pour enchainer deux vues et le boîtier est prêt à shooter en 1,1 seconde après allumage (le nettoyage du capteur ne s'effectue pas au démarrage comme sur le PEN E-P1, mais sur demande). En dehors de la rafale qui n'a pas dépassé 2,5 images par seconde avec notre Sandisk Ultra II (l'appareil est supposé atteindre 3 im/s... peut-être avec une carte plus rapide), le GF1 est grosso modo deux fois plus rapide que le E-P1. Et tout aussi précis, quelles que soient les conditions, puisque le GF1 intègre un illuminateur d'assistance de l'AF fort utile.

Réglages et fonctionnalités

Sans être aussi pléthorique que l'E-P1 en matière de réglages, le GF1 sort tout de même des sentiers des compacts. La personnalisation des effets photo est un régal ! De base, vous avez le choix entre 9 modes prédéfinis : standard, dynamique, nature, fluide, trois noir et blanc différents, etc... Chaque mode peut être modifié selon quatre paramètres (contraste, netteté, saturation et réduction du bruit) sur cinq niveaux d'intensité. Personnalisation qu'il est possible d'enregistrer sous deux entrées « mon film ». Le reste est plus classique : bracketing, modes de mesure de la lumière, réglage du flash...

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Les réglages d'image sont très complets et pratiques à gérer


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Réduction du bruit minimum, moyenne et maximum


Ce qui manque peut-être, c'est de la personnalisation physique du boîtier, comme sur l'E-P1. Ici, à part la touche Fn et l'AE/AF Lock, vous ne pouvez pas ré-attribuer d'autre fonction aux touches de vos choix, ni changer le sens de rotation de la molette. Dommage. En revanche, vous pouvez enregistrer plusieurs ensembles de réglages sous les modes C1 et C2 accessibles depuis la molette.

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Le sélecteur de modes, bordé par un taquet qui contrôle le mode de prise de vue


Le GF1 propose quelques fonctionnalités intéressantes, comme l'autofocus avec suivi. Vous verrouillez une zone de mise au point et l'appareil se charge ensuite de traquer le sujet pour maintenir la mise au point. Ou encore la possibilité d'enregistrer des visages, de sorte à faciliter le marquage des photos en utiliser la reconnaissance faciale. Mais aussi le bouton de simulation de l'exposition (affiche à l'écran la luminosité de la photo si vous déclenchez avec les réglages en cours). Notons en revanche à quel point le mode Ma Couleur (auquel on accède via le sélecteur de modes cranté) est totalement raté. Les effets proposés sont laids, le peu de personnalisation inutile.

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Fonction d'enregistrement des visages


Pour ce qui est de la vidéo, le GF1 tire profit de son meilleur autofocus, plus silencieux de surcroit. Mais on est encore loin de la perfection, puisque l'AF tâtonne encore assez régulièrement. Panasonic propose deux formats d'enregistrement, l'AVCHD Lite adapté au visionnage sur télé HD, et le Motion Jpeg, pour un transfert de la vidéo sur ordinateur. Dans les deux cas, la qualité des vidéos HD est très satisfaisante. Notez enfin que Panasonic fournit Photo fun Studio 4 HD Edition pour la partie vidéo et organisation d'image, et SilkyPix Developer Studio 3.0 SE comme éditeur de RAW. Logiciels que nous n'avons pas pu essayer puisqu'ils étaient absents du carton d'emballage.


Télécharger la vidéo en HD (60 Mo env.):

Galerie d'images prises avec le GF1

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Mise en scène, lumière 5000°K, à 100, 800 et 3 200 ISO (taille d'origine)


Conclusion

Vendu au même prix nu, et un peu plus cher avec ses optiques de meilleure qualité (800 € environ avec 14-45 mm et 900 € avec 20 mm), le GF1 est LE concurrent de l'E-P1. L'élève dépasse-t-il le maître ? Ça dépend pour qui... Le GF1 est plus polyvalent : il gère mieux la vidéo, possède des automatismes plus fiables, un flash. Combiné à une rapidité d'autofocus supérieure, le GF1 peut être utilisé en mode point and shoot. L'E-P1, lui, délivre des images sensiblement meilleures et procure un plus grand confort d'utilisation pour les utilisateurs pointus. En somme, le GF1 semble plus avoir pris du compact, tandis que l'E-P1 tire plus sur le reflex. Les deux appareils sont durs à départager...

Panasonic DMC-GF1

8

Les plus

  • Qualité d'image (surtout en RAW)
  • Superbe optique 20 mm f:1,7
  • Très bonne réactivité
  • Flash et illuminateur AF

Les moins

  • Qualité moindre des conversions Jpeg
  • Ergonomie moins pointue qu'avec l'E-P1
  • Prix avec 20 mm

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Ergonomie7

Réactivité8

Réglages / Fonct.7



Sigma DP2 - 1/2

Dans ce face-à-face tripartite 100 % nippon, Sigma fait figure d'outsider. Si le constructeur est connu des possesseurs de reflex, pour ses nombreux objectifs et son reflex pro (le SD14), il est nettement moins présent dans l'esprit du grand public. C'est pourtant le premier a s'être dit que si nous pouvions avoir en argentique des compacts avec film 24 x 36 mm, il n'y avait pas de raison qu'on subisse des capteurs miniatures dans les équivalents numériques. Focus sur le DP2, le plus abouti des compacts Sigma !

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Présentation

Précisons-le d'emblée, le DP2 n'est pas à voir comme un concurrent direct des E-P1 et GF1, mais plutôt comme une offre alternative. Ici, pas de monture avec objectifs interchangeables, mais une focale fixe, dans tous les sens du terme ! La sobriété est telle qu'en regardant l'appareil rapidement on a l'impression que c'est un prototype, dont le design n'a pas encore été arrêté. On adore ou on déteste, en tout cas le DP2 propose comme ses confrères une finition métal (noire) très sérieuse.

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Les trois compacts côte-à-côte


Côté gabarit, le DP2 est en plein dans les standards compacts : il est nettement plus petit que les Micro Four Thirds et affiche un poids raisonnable de 296 g. En finissant le tour d'horizon, on aperçoit un écran LCD 2,5 pouces et un flash pop-up.

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Le DP2 embarque le plus gros capteur du comparatif en taille (20,7 x 13,8 mm), le plus petit en résolution (4,65 Mpix). Et il s'agit d'un Foveon X3, à l'architecture si particulière (voir Point sur la technologie). Pas d'objectif interchangeable donc aucune nécessité pour un filtre anti-poussière. Mais Sigma propose tout de même quelques accessoires additionnels : un viseur optique (le VF-21) semblable à celui de l'E-P1 d'Olympus, et un pare-soleil (référence HA-21) fort utile pour éviter les flares (halos lumineux colorés) et protéger l'objectif. Le DP2 étant par ailleurs doté d'une griffe porte flash, vous pourrez lui ajouter le flash externe EF-140 DG du constructeur.

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DP2 avec pare-soleil et viseur, griffe porte flash


Le DP2 n'offre par contre aucun procédé pour la stabilisation d'image, ni au niveau du capteur, ni sur l'objectif. C'est assez dommage.

Optiques et qualité d'image

Une focale fixe sinon rien

Le DP2 capte la lumière à travers une focale fixe de 24,2 mm, équivalente à 41 mm en 24 x 36 mm. Le cadrage est donc à peine plus serré que sur le GF1 de Panasonic avec son pancake de 20 mm, ce qui nous amène à peu près aux mêmes conclusions : ni grand angle, ni téléobjectif, difficile de trouver son style... L'avantage en revanche, c'est qu'une focale aussi « plate » génère très peu de distorsion. L'objectif ouvre au maximum à f:2,8, une bonne luminosité, identique au 17 mm Zuiko mais inférieure au 20 mm Panasonic.

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Optique équivalente à 41 mm et distorsion


La qualité optique est tout simplement très bonne, similaire au 20 mm Panasonic. A ouverture maximale, la résolution est déjà quasiment parfaite au centre, un peu moins sur les bords. En fermant le diaphragme, le piqué s'homogénéise en s'accentuant sur les bords, mais change à peine au centre (entre f:4 et 6,3). Les aberrations chromatiques sont très bien contenues. Seul désagrément : l'objectif est relativement encombrant pour une focale fixe (2,3 cm d'épaisseur), et se déploie encore de 2,5 centimètres lorsqu'on met l'appareil en route.

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Déploiement de l'objectif


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Piqué au centre de l'image, f:2,8 à gauche, f:6,3 à droite

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Piqué sur les bords de l'image, f:2,8 à gauche, f:6,3 à droite


Quid de la qualité d'image

Difficile de juger le DP2 dans ce domaine. Outre le fait qu'il offre une résolution très faible par rapport aux autres appareils de ce dossier, le problème est que le DP2 est très irrégulier. Capable du meilleur comme du pire. Dans les bons aspects, il faut tirer un coup de chapeau au Foveon, qui restitue une quantité de détails et une finesse de textures hallucinantes (pour un 5 Mpix). Il règne une pureté dans les images du DP2 qu'on voit rarement : branches, feuillage, cheveux... affichent une netteté ultra naturelle. En ramenant les images des E-P1 et GF1 à la taille de celles du DP2, l'appareil de Sigma prend incontestablement l'avantage ! Le DP2 profite par ailleurs d'une très bonne mesure de l'exposition. Enfin la taille supérieure du capteur autorise de beaux effets en jouant sur la profondeur de champ.

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A gauche la photo réalisée avec le DP2 (100 ISO, f:5,6, 41mm), à droite avec l'E-P1 (200 ISO, f:8, 34 mm)

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La photo de l'E-P1 est ramenée à la résolution du DP2, voici un extrait à 100 %


Il y a toutefois un important MAIS. Déjà, les couleurs apparaissent très délavées de base. En passant en mode paysage, les résultats s'améliorent un peu, toutefois les photos manquent toujours de relief. La perte de saturation s'intensifie en même temps que la sensibilité augmente, au point où les images en couleur passeraient presque pour des noir et blanc, légèrement colorisés. Ca donne un rendu spécial qu'on peut aimer... ou pas !

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Exemple d'une photo à 800 ISO où les couleurs sont délavées


L'autre grande déception, c'est la balance des blancs, qui est tout sauf fiable. Elle a une très fâcheuse tendance à virer soit dans le magenta, soit dans le vert (deux couleurs opposées dans le spectre lumineux). Et ce, même avec une lumière de studio constante. Bref, une loterie contre laquelle la seule parade consiste à photographier en RAW, pour retoucher les images dans les meilleures conditions possible. Et encore, on ne parvient pas toujours à récupérer une balance neutre. Cerise sur le gâteau, il n'est pas possible de shooter en RAW + Jpeg : il faudra donc impérativement passer toutes vos images à la moulinette !

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Dominante de magenta puis de vert en studio, dominante magenta en lumière naturelle


En termes de bruit numérique maintenant, le DP2 offre une gestion intéressante jusqu'à 800 ISO. Certes, on observe un fort délavage des couleurs dès 400 ISO. Mais le bruit chromatique est parfaitement contenu, le niveau de détails préservé reste exceptionnel, et le bruit de luminance apparaît sur forme d'un grain uniforme et très fin, très proche du grain argentique. Pour accéder aux valeurs 1 600 et 3 200 ISO, il faut impérativement passer en RAW, et on comprend vite pourquoi... Là l'image se dégrade nettement. Les couleurs ont en grande partie disparu tandis que du bruit chromatique au contraire apparaît, le grain s'accentue (effet pointilliste) et la finesse de détails en prend un coup.

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Extraits en taille réelle à 50 ISO


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Extraits en taille réelle à 400 ISO


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Extraits en taille réelle à 800 ISO


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Extraits en taille réelle à 1600 ISO


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Extraits en taille réelle à 3 200 ISO


En somme, il faut impérativement photographier en RAW pour garder un maximum la main sur l'aléatoire des résultats, et rester en dessous de 800 ISO, éventuellement 1 600. Quant au flash, il est à peu près fiable mais manque de puissance.

Sigma DP2 - 2/2

Ergonomie et réactivité

Prise en main

Le boîtier est assez anguleux, mais la prise en main reste agréable. Pour ce qui est des commandes, Sigma a fait dans le simple et fonctionnel. En dehors du sélecteur de mode, on ne trouve qu'une molette sur le DP2, qui sert à régler la mise au point en mode manuel (28 cm à l'infini). Pour modifier l'ouverture, la vitesse ou l'exposition, l'utilisateur dispose de quatre boutons : deux à la verticale façon commande de zoom, et les flèches gauche et droite du pavé multidirectionnel. Les directions haut et bas sont affublées des raccourcis mode autofocus et choix du collimateur.

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Sélecteur de mode et molette de mise au point manuelle, commandes au dos de l'APN


Le DP2 possède un bouton Quick Setting fort opportun. Une pression et vous accédez aux paramètres ISO, flash, balance des blancs et mesure d'exposition, une seconde pression et apparaissent taille et qualité d'image, les modes de prise de vue et les préréglages colorimétriques.

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Deux menus quick settings


Côté menus, le DP2 propose simplement une liste de 21 entrées, où on trouve en vrac les paramètres susmentionnés, plus d'autres : image (contraste, netteté, saturation), bracketing, bouton AE/AF Lock, options d'affichage (quadrillage, rotation auto, aperçu rapide...). La navigation est simple mais pas toujours agréable, puisqu'il faut pour certaines entrées valider deux fois avec le bouton OK pour accéder aux réglages, et lorsqu'on sort, il faut appuyer d'abord sur menu, puis sur liste pour revenir au point de départ. Lourd ! Idem, dans la fenêtre Quick Settings où les paramètres se modifient à l'aide d'un seul bouton sur lequel il faut donc appuyer le bon nombre de fois pour arriver à la valeur souhaitée. On s'y fait, mais ce fonctionnement est loin d'être optimum.

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Menu principal


Dernier point, très noir cette fois : la qualité déplorable de l'écran. En plus de sa petite taille, il est mal défini et affiche une colorimétrie qui ne correspond en rien à ce qui est capturé (les photos prises sont meilleures, heureusement). Et le pire, c'est que l'écran se fige quand vous effectuez la mise au point. Tout juste bon pour effectuer le cadrage...

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Photo vue à l'écran et photo en vrai


Au doigt et à l'oeil

Nous arrivons au principal talon d'Achille du DP2 : la réactivité. Elle rappelle vaguement celle des compacts d'il y a trois ans, et encore ! Quatre longues secondes à l'allumage, 1,3 s pour faire la mise au point, incluant 0,1 s de latence au déclenchement, 2,3 secondes pour enchaîner deux vues... Des résultats qui empirent dès que la lumière se fait rare, faute d'illuminateur d'assistance AF. Notez que l'autofocus génère un bruit peu discret, sorte de râle plaintif... On le comprend. La rafale ? Elle commence très bien à un rythme de 3,4 images par secondes, mais s'arrête au bout de 4 images (soit une seconde)... Dommage, parce que sinon les touches répondent bien.

Réglages et fonctionnalités

L'avantage avec le DP2, c'est qu'on n'est pas sans arrêt en train d'essayer de se souvenir de ses réglages. Il y en a peu, et vu que de toute façon on est plus ou moins contraints de shooter en RAW, il suffit de s'occuper du cadrage et de l'exposition, le reste se peaufinera en post-traitement. Dans les bons points tout de même, on citera la finesse des réglages d'images où contraste, netteté et saturation sont étalonnés sur 11 niveaux. Également, Sigma autorise l'utilisateur à échanger les rôles des commandes d'ouverture et de vitesse en fonction du mode choisi. Pour les paramètres plus classiques (formater, luminosité LCD, date, heure...), il faut placer la molette de sélection des modes sur Set Up.

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Réglages d'image et menu de configuration du DP2


Au rang des déceptions, on se contentera de déplorer trois absences : de contrôle sur la réduction du bruit numérique, de réglages de la puissance du flash ou encore de magnification lorsqu'on effectue la mise au point manuellement.

Maintenant, sur le plan des fonctionnalités, on fait vite le tour du DP2. Un mode dictaphone et de la vidéo, en 320 x 240 pixels, à 30 images par seconde, quand la lumière ambiante le permet. Est-ce bien nécessaire de le mentionner ?


Télécharger la vidéo (9 Mo env.):

Pour se consoler, on peut toujours se dire que Sigma Pro Photo 3.5 est un bon logiciel de conversion des fichiers RAW ! Même s'il n'offre malheureusement pas de contrôle sur la réduction du bruit.

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Sigma Photo Pro 3.5


Galerie d'images prises avec le DP2

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Photos prises en Jpeg, portrait au flash


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RAW développé et portrait au flash


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RAW développés


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RAW développés


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Mise en scène, lumière 5000°K, à 50, 800 et 3 200 ISO (taille d'origine)


Conclusion

Vendu à environ 500 €, on ne vous cache pas qu'on voit mal comment conseiller un appareil aussi imprévisible. Si vous ne faites que des photos d'extérieur, par beau temps, avec des sujets statiques, et que le post-traitement des RAW vous passionne, le DP2 exaucera tous vos souhaits. Une petite pointe de cynisme qui n'enlève rien au fait qu'on est franchement admiratif du potentiel du capteur Foveon X3. Avec davantage de résolution combinée à une balance des blancs fiable, et un meilleur traitement des hautes sensibilités, ce capteur pourrait devenir l'arme absolue. Après, encore faut-il un boîtier qui suive... Il y a encore du pain sur la planche pour Sigma, mais nous voulons y croire !

Sigma DP2

4

Les plus

  • Richesse des images (RAW, entre 50 et 800 ISO)
  • Qualité de l'optique
  • Design / finition

Les moins

  • Balance des blancs hasardeuse
  • Lenteur de l'AF et en général
  • Désaturation des images Jpeg
  • Ecran horrible / Flash peu puissant

0

Image6

Ergonomie6

Réactivité4

Réglages / Fonct.5



Tous les boîtiers (et objectifs au cas échéant) ont été mis à jour avec la dernière version de firmware des constructeurs : v1.1 pour le PEN E-P1 et le GF1 et v 1.03 pour le DP2 de Sigma. Nous avons déjà montré sur les pages de chaque APN des extraits de nos images de test et les photos en pleine résolution (dans les galeries) à différentes valeurs d'ISO. Dans cette page, nous allons simplement vous mettre les différents extraits côte à côte histoire de mieux pouvoir comparer.

Mise en scène 50 ISO

Sigma DP2
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Mise en scène 100 ISO

Olympus PEN E-P1
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00C8000002685086-photo-extrait-2-100-iso.jpg


Panasonic DMC-GF1
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00C8000002686102-photo-extrait-2-100-iso.jpg


Sigma DP2
00C8000002687232-photo-dp2-extrait-1-100-iso.jpg
00C8000002687234-photo-dp2-extrait-2-100-iso.jpg


Mise en scène 200 ISO

Olympus PEN E-P1
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00C8000002687230-photo-pen-e-p1-extraits-2-200-iso.jpg


Panasonic DMC-GF1
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00C8000002687242-photo-gf1-extrait-2-200-iso.jpg


Sigma DP2
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00C8000002687238-photo-dp2-extrait-2-200-iso.jpg


Mise en scène 400 ISO

Olympus PEN E-P1
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00C8000002685090-photo-extrait-2-400-iso.jpg


Panasonic DMC-GF1
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00C8000002686106-photo-extrait-2-400-iso.jpg


Sigma DP2
00C8000002687086-photo-dp2-extrait-1-400-iso.jpg
00C8000002687088-photo-dp2-extrait-2-400-iso.jpg


Mise en scène 800 ISO

Olympus PEN E-P1
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00C8000002685094-photo-extrait-2-800-iso.jpg


Panasonic DMC-GF1
00C8000002686108-photo-extrait-1-800-iso.jpg
00C8000002686110-photo-extrait-2-800-iso.jpg


Sigma DP2
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00C8000002687092-photo-dp2-extrait-2-800-iso.jpg



Mise en scène 1 600 ISO

Olympus PEN E-P1
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00C8000002685098-photo-extrait-2-1600-iso.jpg


Panasonic DMC-GF1
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00C8000002686114-photo-extrait-2-1600-iso.jpg


Sigma DP2
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Mise en scène 3 200 ISO

Olympus PEN E-P1
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Panasonic DMC-GF1
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Sigma DP2
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Mise en scène 6 400 ISO

Olympus PEN E-P1
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Conclusion

Si on s'en tient strictement à la technique, départager ces trois appareils n'est pas très compliqué. En tête de podium arrive le GF1 de Panasonic, celui qui fait carton plein dans quasiment tous les domaines, donc le plus polyvalent. Une petite marche en dessous, l'E-P1 d'Olympus. Sa meilleure qualité d'image ne pouvant pas compenser dans une moyenne globale la moindre réactivité de son autofocus et l'absence de flash. Et loin derrière, le Sigma DP2 ferme la marche, voyant son énorme potentiel du capteur Foveon gâché par un nombre excessif de tares.

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Mais juger ces appareils sur de la technique pure n'a pas vraiment de sens. C'est ce que vous comptez en faire qui importe. Et en considérant les différentes utilisations, GF1 et E-P1 arrivent à égalité. Si ce que vous photographiez exige de la nervosité (sport, photo animalière...), si vous utilisez régulièrement les automatismes, si la vidéo est un critère important, si vous privilégiez le flash aux hautes sensibilités, vos faveurs devront clairement se porter sur le GF1. Si au contraire vos sujets de prédilection sont plutôt statiques (architecture, paysage, portrait...), si vous êtes très pointilleux sur la qualité d'image, si vous êtes familiers avec les ergonomies typées reflex, et si vous éprouvez une certaine nostalgie pour le design des années 60, alors l'E-P1 vous apportera entière satisfaction.

Quant à Sigma, on ne peut que les féliciter d'avoir osé un pari risqué, celui de mixer grand capteur et format compact. Il reste au constructeur de trouver les ressources nécessaires pour faire évoluer son DP vers le bel avenir que lui trace le capteur Foveon. En tout cas, l'initiative courageuse de Sigma commence à réveiller la concurrence. Au vu des premiers opus que sont l'E-P1 et le GF1, on espère que d'autres constructeurs vont suivre !

Olympus a déjà annoncé son E-P2, qui n'est qu'une légère évolution de l'E-P1 (principale nouveauté, la possibilité d'ajouter un nouveau viseur électronique) en réponse au GF1 de Panasonic. Ricoh s'apprête de son côté à sortir le GXR, un boîtier compact très particulier, où on ne se contente pas de changer simplement d'objectif mais tout le bloc imagerie. C'est-à-dire l'objectif, le capteur, le diaphragme, l'obturateur, le processeur de traitement d'image, etc. Avec le bloc A12, le GXR proposera donc un objectif 50 mm fixe macro f:2,5, avec un capteur CMOS de 23,6 x 15,7 mm pour une résolution de 12,3 Mpix. On a hâte de voir ça !

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Le Ricoh GXR et son système original de modules optique+capteur interchangeables

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Olympus PEN E-P2 avec viseur électronique


Par ailleurs, étant donné que Samsung a annoncé son nouveau format NX, concurrent direct du Micro Four Thirds, on peut imaginer retrouver le constructeur Coréen sur ce secteur du compact à grand capteur... Enfin, reste le Leica X1, un compact de la taille du Sigma DP2 mais avec un capteur de 24 x 16 mm (12 Mpix) et une focale de 24 mm f:2,8 (équiv. 36 mm). Appareil réservé aux plus fortunés, car vendu à environ 1 550 € !

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Le luxueux Leica X1


Maintenant, est-ce que ce format d'appareil se destine à envahir toutes les chaumières ? Sûrement pas. L'ultra-compact tout automatique qui tient dans une poche de jean's a encore un bel avenir. Déjà parce qu'il est impossible de faire aussi compact qu'un Ixus par exemple avec des grands capteurs. Ensuite, parce que tout le monde n'est pas aussi tatillon sur la qualité d'image. Tous ceux qui se contentent de tirer leurs photos en 10 x 15 cm avec pas ou peu de retouche ne sont donc pas concernés. Enfin et surtout parce que le budget n'est pas le même non plus... Pour débourser 900 € sur le GF1 avec sa superbe optique 20 mm, il faut déjà beaucoup aimer la photo ! Sachant qu'après l'intérêt c'est de se constituer un parc d'objectifs pour couvrir un maximum de besoins photographiques, les dépenses ne s'arrêteront probablement pas à l'acquisition du boîtier. Les compacts à grands capteurs séduiront donc la même clientèle que les reflex, à peu de chose près. À moins que la démocratisation de l'offre n'engendre une baisse de prix incitative, comme cela s'est produit avec les reflex... La grande famille de la photo est en tout cas contente d'accueillir ces nouveaux membres !


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De gauche à droite, les Olympus PEN E-P1, Panasonic DMC-GF1 et Sigma DP2



L'un de ces appareils vous intéresse ? Retrouvez-le dans le (attention, certains prix sont donnés avec objectif, d'autre sans):
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