Nikon S4 - Ricoh R3, deux compacts à gros zoom

02 janvier 2006 à 18h00
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Le S4 et le R3 face à face

Les compacts évoluent à grande vitesse ! Ceux de l'année 2005 étaient ainsi sensiblement plus fins, mieux dotés en pixels et équipés d'écrans nettement plus larges que ceux de leurs homologues d'il y a quelques années. Ces caractéristiques ne sont pas les seules qui retiennent l'attention : la portée du zoom a elle aussi évolué, au point que certains compacts n'hésitent plus aujourd'hui à afficher des zooms 5, 7 voire 10 x !

C'est le cas des Nikon Coolpix S4 et Ricoh Caplio R3 que nous faisons se rencontrer dans ce face à face. Le Nikon Coolpix S4 est un appareil de la série S qui se démarque nettement des modèles qui le précèdent : il est moins compact, mais surtout équipé d'un objectif bi-corps et d'un impressionnant zoom x 10 équivalent à un 38 - 380 mm f/3,5. Le Caplio R3 est quant à lui, avec le GR Digital et le RR530, l'un des trois compacts annoncés par Ricoh en 2005. Il est lui aussi équipé d'un puissant zoom 7,1 x couvrant l'équivalent d'un 28-200 mm (f/3,3- f/4,8). Ce n'est pas sa seule caractéristique digne d'attention : il possède par ailleurs un module de stabilisation du capteur, qui compense les tremblements parasites si gênants sur les longues focales. C'est une caractéristique encore bien rare sur les compacts.

Ainsi, dépassant et de loin les classiques zooms 3 x, ces deux appareils se détachent nettement de la masse des compacts. Leur zoom puissant, que l'on ne trouve guère d'ordinaire que sur les appareils de type bridge, à la fois plus avancés et... plus chers, les rendent vraiment intéressants. Et par rapport à ces appareils plutôt encombrants, ils ont l'avantage de la compacité. Supplantent-ils les appareils de leur catégorie, arrivent-ils à faire de l'ombre aux bridges, et plus simplement : que peut-on demander à ces deux compacts ?

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Nikon Coolpix S4 Ricoh Caplio R3

Nikon Coolpix S4

Malgré leur zoom puissant, les Nikon Coolpix S4 et Ricoh Caplio R3 sont tous deux des compacts, certes, mais leur encombrement diffère sensiblement. Les dimensions du S4 excédent celles du R3 (plus large, plus profond...). Ce ne sont pas les seules différences. Alors que le Caplio semble s'en tenir à un classique format rectangulaire (un brin fantaisiste néanmoins), le S4 balaie les idées reçues avec son objectif rotatif qui le rend atypique.

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L'appareil est bicorps, l'objectif pouvant effectuer une rotation sur 180°. L'originalité du boîtier n'est pour autant pas synonyme de nouveauté, puisque le S4 s'inspire notamment largement des « mythiques » Coolpix 950 et 990. Le dessus du boîtier accueille l'interrupteur, le déclencheur, ici logé au centre de la commande de zoom, et un curseur pour la sélection des modes de prise de vue (auto, scène ou vidéo). L'écran de 2,5 pouces occupe presque tout l'espace arrière, tandis que les commandes sont reléguées dans la partie supérieure du boîtier. On y trouve ainsi, dans l'ordre d'apparition, de gauche à droite, une touche pour le mode d'affichage, une commande suppression qui fait office de touche de suppression rapide, et les commandes Menu et Lecture. La dernière, la plus complète, prend la forme d'un joystick qui donne accès au mode macro, au retardateur et aux réglages du flash.

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La partie mobile accueille le flash et l'objectif, dont l'extrémité est protégée par un capuchon plastique. D'un gris proche de celui du boîtier, ce capuchon s'impose pourtant un peu désagréablement au regard, par son apparence trop « caoutchouc » qui jure avec le boîtier, pourtant lui aussi dans un revêtement plastique. D'entrée de jeu la partie mobile évoque une boîte de pellicule, et l'impression peut durer. Pour un compact, nous l'avons dit, le S4 est plutôt massif. La prise en main n'est pas des meilleures. L'écran est si proche de l'extrémité du boîtier que l'on a tendance à le recouvrir partiellement de la main sur la droite. Par ailleurs, même si l'objectif offre une excellente prise lorsqu'il est pivoté, le capuchon, toujours lui, gêne un peu, soit parce qu'on l'a sous la main, soit parce qu'il parasite quelque peu notre champ de vision. Enfin, lorsque la partie mobile est ramenée contre le boîtier, pour visionner les photos par exemple, sans que le capuchon ne soit replacé, on risque fort de venir barbouiller la surface de l'objectif. Heureusement il sera possible de retirer ledit capuchon.


Le S4 comporte une signalétique abondante, pas toujours des plus explicites. On parvient néanmoins à s'y retrouver lorsque l'on prend appui sur le code couleur suivant : noir pour la prise de vue et mauve pour les touches actives en mode lecture.

Naviguons dans les menus

Les réglages se repartissent en deux onglets : Configuration et prise de vue. Le passage de l'un à l'autre des deux onglets n'est peut être pas des plus intuitifs, mais une fois compris, on navigue dans les réglages de façon très fluide.

On reviendra plus loin et plus en détail sur les rares réglages qui méritent explication :
  • BBS activé : l'appareil prend jusqu'à dix photos à la suite tant que le déclencheur est maintenu enfoncé, compare ensuite les images, et enregistre la plus nette de la série. L'option est conseillée pour les prises de vue facilement génératrices de flous de bougé (photographie au téléobjectif, prise de vue macro...).
  • BBS meilleure exposition AE (meilleure sur-expo, meilleure sous-expo, meilleur histogramme) : l'appareil prend cinq photos après une pression sur le déclencheur, mais n'enregistre que la meilleure des cinq, en fonction du critère retenu.

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Les réglages de type prise de vue


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Les réglages de type configuration


Les menus sont à la fois bien organisés et très lisibles. De plus, le choix est laissé entre une présentation de type texte ou icône, pour les rendre encore plus lisibles à chacun.

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Êtes-vous plutôt texte ou icônes ?


En mode prise de vue
L'écran du S4 est peu bavard. Il nous informe peu sur les réglages actifs, s'en tenant au strict minimum (sensibilité, taille de l'image, et autres options sélectionnées dans les menus). Cette sobriété est tout ce que demande les utilisateurs débutants, mais pour les autres, il manquera tout de même les indications de vitesse et d'ouverture (que le R3 par exemple affiche brièvement lors de la mise au point), et un histogramme.

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Seules les informations de base sont là


En mode lecture
Les réglages de type configuration sont identiques dans les deux modes. L'onglet visualisation s'en tient à proposer des réglages simples dont diaporama, protection et redimensionnement (en 640 x 480, 320 x 240 ou 160 x 120). De façon moins classique, le S4 donne accès à la fonction D-lighting qui s'applique après la prise de vue afin d'éclaircir les photos sombres ou prises à contre-jour. Une simple pression sur OK permet alors d'afficher l'image avant / après, et de choisir si la correction est convaincante de créer une copie « éclaircie » de l'image d'origine.

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En mode lecture, l'appareil affiche des informations autres que celles qu'il délivre en mode prise de vue. On perd les indications de sensibilité ou de Balance des blancs par exemple, et on gagne celles d'indicateur d'enregistrement vocal, de date et heure ou encore de transfert.

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On perd certaines des informations disponibles en mode prise de vue


Du côté des modes

Les modes scène se chargent véritablement de tous les réglages puisqu'une simple pression sur la touche Menu limite l'accès aux seuls réglages de type configuration, et à celui de taille de l'image. Pour lever le doute sur l'identité d'éventuelles icônes peu explicites, ou s'assurer de la pertinence d'un mode au regard des conditions de prise de vue, il suffit d'amener légèrement le bouton du zoom vers soi pour activer la commande d'aide.

Voici l'ensemble des programmes résultat proposés par le Coolpix S4 : portrait (décliné en portrait à gauche, portrait à droite, plan américain, double portrait et cadrage vertical), paysage (décliné en vue panoramique, architecture, groupe sur la droite, groupe sur la gauche), sport (avec le sous réglage planche 16 vues sport), portrait de nuit (voir portrait), fête / intérieur, plage / neige, coucher de soleil, aurore / crépuscule, paysage de nuit, gros plan, musée, feux d'artifice, reproduction, contre-jour et panorama assisté.

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Mode Paysage, sous catégorie « Groupe sur la gauche ». Les dessins aident à la composition et à la mise au point.


L'offre est plus que dense, surtout si l'on prend en compte les différentes déclinaisons des principaux modes.


Quid des performances ?

Le Coolpix S4 se fait remarquer par l'importance des fonctions d'assistance qu'il propose, fonctions dont Nikon plus que tout autre constructeur peut-être se fait le hérault. On trouve ainsi sur cet appareil de nombreuses fonctions destinées à faciliter la prise de vue pour le débutant, ou encore à augmenter les possibilités de réussite d'une photo, telles que l'avertissement de risque de flou (« Attention !! L'image risque d'être floue. L'enregistrer ? ») ou la sélection de l'image la plus nette / la mieux exposée. On retrouve également l'autofocus priorité visage pour réussir plus facilement les portraits et une fonction logicielle qui corrige les yeux rouges, lorsque les pré-éclairs du flash se sont révélés insuffisants pour faire se contracter les pupilles. De plus, et cette fois c'est un classique, Nikon propose une lampe AF destinée à faciliter la mise au point en conditions de faible luminosité et une icône de main sur fond rouge qui signalera un risque de bouger due à une vitesse d'obturation trop peu élevée. Au cas où tout cela ne suffirait pas, une ultime fonction, celle de D-Lighting, permet une fois passé en mode lecture de déboucher les ombres et contre-jours de façon logicielle.

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Le S4 comporte de très nombreuses fonctions d'assistance


La lisibilité de l'écran est bonne quel que soit l'angle sous lequel on le regarde, et il se rafraîchit plutôt rapidement. Elle est en revanche presque insuffisante lorsque la lumière manque, notamment lorsque l'on photographie de nuit. D'autre part, quelles que soient les circonstances de prise de vue, on peut regretter que le collimateur AF ne soit pas visible. Ici, pour savoir que la etteté a été obtenue, il faut jeter un œil en périphérie de l'image sur le sigle AF, qui passe alors au vert.

Le zoom est réactif, assez bien dosé, mais il manque un tout petit peu de fluidité. Une barre qui sépare les positions W et T matérialise le zoom numérique ; dans la mesure où on ne peut le désactiver, veillez à ne pas la franchir. Toujours à propos de l'objectif, si le 10 x en impose, c'est moins vrai de la plage focale couverte. Le S4 débute à 38 mm (contre 28 mm pour le R3), ce qui prive ses utilisateurs du recul nécessaire par exemple pour photographier dans une pièce ou embrasser un large paysage. Et malheureusement, à la différence de nombreux bridges souffrant du même « défaut », le S4 ne propose pas de convertisseur grand-angle pour améliorer les choses.

La cadence maximale que peut adopter le S4 est de 1,3 images par seconde, pour des images enregistrées tant que le déclencheur est maintenu enfoncé, ou par série de 16 capturées sur un seul déclenchement, et associées sous la forme d'une planche de 2 816 x 1 112 pixels. L'utilité de ce second mode n'est toutefois pas des plus flagrante.

Le S4 a la particularité d'offrir le choix de la source d'alimentation (piles sèches, Coolpix NiMH et Lithium). Nous l'avons reçu avec deux piles NiMH Nikon, et avons testé son autonomie sur cette base, obtenant une durée moindre que celle du R3, pour un temps de recharge plus conséquent.

Enfin, tout comme le R3, le Coolpix S4 n'opte pas pour la qualité d'image maximale par défaut : pensez à modifier ce paramètre si vous voulez tirer le meilleur parti de vos photos.

Conclusion

Quel est le positionnement du S4 ? Son objectif rotatif et son zoom d'une portée exceptionnelle pour un compact appellent une comparaison directe avec les bridges de la même catégorie de prix, à savoir les Panasonic FZ5, Kodak P850, Konica Minolta Z6 et Sony DSC-H1. Ce rapprochement profite ou non au S4, selon les attentes que l'on a. Si l'on cherche un « point and shoot » doté d'une longue focale et d'un encombrement réduit, on a tout bon en choisissant le S4. On peut (presque) aller jusqu'à le glisser dans une poche (ce qui est impossible avec un bridge), et il ne pose aucune difficulté d'utilisation. En revanche, si l'on aspire à un minimum de contrôles manuels, et à un bon confort d'utilisation, le S4 perd clairement du terrain. Tout (trop ?) auto, il est aussi moins ergonomique que les bridges, dont la corpulence permet un bon confort de prise en main. De plus, son objectif rotatif est à l'usage moins convaincant que les écrans orientables qui équipent généralement les bridges. Mais là où le bat blesse vraiment, c'est lorsque l'on aborde la question de la stabilisation. Le S4 en est dépourvu, sauf en mode vidéo, tandis que tous les bridges précédemment cités sont capables de compenser partiellement les bougés de l'appareil. Lorsque l'on s'aventure sur le terrain des zooms d'une portée égale ou supérieure à 10 fois, est-ce une impasse que l'on peut vraiment se permettre ?



Autre question : le Coolpix S4 est-il un appareil qui assiste trop celui qui l'utilise ? On peut sans impertinence poser la question, tant les options d'aide, sur un appareil pourtant déjà très simple d'utilisation, sont nombreuses. D'autant plus que les utilisateurs les plus à même d'apprécier la valeur de l'assistance ou des corrections proposées seront les plus sensibilisés. Le débouchage des ombres, par exemple, est bien plus la préoccupation de ceux qui connaissent l'existence de questions de type « dynamique du capteur », que de Monsieur Tout le monde. Si l'on se place du point de vue de l'amateur débutant et que l'on considère le nombre de clichés réussis ainsi dans une quasi-transparence, ce choix d'assistance est une réussite. Mais du point de vue de l'utilisateur plus avancé, il sera probablement ressenti comme un excès d'encadrement, d'autant plus que le S4 n'offre (par rapport à d'autres Nikon plus avancés), presque aucun réglage permettant de reprendre la main après avoir débrayé les automatismes.

Très simple, le S4 n'est pas réellement un concurrent pour ses grands frères plus « avancés » (on n'achète pas un bridge sans avoir un minimum l'envie de « mettre les mains dans le cambouis »). En revanche, la réciproque semble vraie, car l'utilisateur « tout auto » d'aujourd'hui peut hésiter et se dire que pour le même prix, il vaut mieux investir dans un appareil permettant de « voir venir ». Et à un tel raisonnement le S4 n'a plus guère que sa compacité, toute relative, à opposer.

Nikon Coolpix S4

4

Les plus

  • Objectif rotatif
  • Nombreuses fonctions d'assistance
  • Très simple...

Les moins

  • ... simpliste ?
  • Capuchon trop plastique
  • Pas de stabilisateur, sauf en vidéo
  • Pas assez grand-angle
  • Un peu volumineux ?

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Ergonomie6

Fonctions6

Qualité d'image7



Galerie


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Ricoh Caplio R3

Le Caplio R3 affiche d'entrée de jeu les menus pour le paramétrage : on choisit la langue, on entre la date et l'heure et l'on n'y revient pas ensuite. Le R3 se laisse quelque peu personnaliser : on peut choisir d'agrandir les icônes à l'écran ou encore de régler la luminosité assez finement.

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Bien qu'apparemment classique, et « bêtement » rectangulaire, le boîtier du R3 n'est pas dénué de fantaisie : sa partie droite est légèrement incurvée, et la bague métallique qui l'enserre accentue cette tendance en jouant elle aussi la carte d'une légère déstructuration. Elle se marie parfaitement avec le plastique mat et doux du boîtier, vraiment agréable au toucher, et qui réserve un emplacement privilégié au pouce à l'arrière du boîtier, en le marquant d'une rangée de grips bienvenus et là aussi confortables. De fait, ces deux « détails » contribuent efficacement au confort d'utilisation du R3... au point de donner envie de ne plus le quitter ?

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Le dessus du boîtier est épuré. On y trouve l'interrupteur qui prend la forme d'un simple bouton Power, et deux commandes situées dans la partie métallique : le déclencheur, souple et confortable, et une touche marquée d'une signalétique de mieux en mieux connue, celle d'une « main tremblante », qui désigne la commande de stabilisation.

Pour le reste, qu'il s'agisse de la sélection des modes ou du zoom, tout se passe à l'arrière. Le zoom justement prend la forme d'une commande à bascule, avec deux positions télé et grand-angle. Là encore on ne peut que remarquer le soin apporté à la construction : la touche est légèrement « biseautée » pour permettre au pouce de s'y placer par un simple glissement.

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Le boîtier est bien construit, et les commandes particulièrement ergonomiques


Quant aux modes, on y accède soit au moyen du curseur qui comporte trois positions (mémo vocal, vidéo et prise de vue), soit pour les modes scène et macro, au moyen des touches haut et bas du pad. La touche centrale permet de valider les sélections et d'accéder aux menus. Au risque de nous répéter, signalons encore une fois l'ergonomie de la commande, large et profonde. Les dernières touches sont distribuées le long de l'écran LCD de 2,5 pouces. On trouve ainsi, dans le désordre, les commandes de lecture, retardateur/suppression d'image, affichage à l'écran et une dernière, ADJ (pour ajustements), qui fonctionne comme un raccourci vers les réglages les plus fréquemment sollicités (ici, correction d'exposition, Balance des blancs, sensibilité et mesure de lumière), sachant que les deux derniers sont personnalisables (Menu Config > Touche rég. 1 et 2). La combinaison raccourci / personnalisation en fait une commande vraiment précieuse, à laquelle on aurait bien tort de ne pas souvent recourir.

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Une commande qui est un précieux raccourci vers les réglages les plus utilisés


Un mot pour finir sur la signalétique. Mis à part cette commande « ADJ », à l'intitulé inhabituel et peu explicite, toutes sont facilement identifiables, en faisant appel à un code couleur rigoureux et simple : gris clair pour les commandes actives en mode prise de vue, vert pour celles utilisables en mode lecture.

Naviguons dans les menus

Mis à part certains réglages locaux comme ceux du flash, accessibles depuis une touche du pad, et ceux abrités par celle d'ajustement que nous venons d'évoquer, tous les réglages sont accessibles depuis la touche Menu. Ils se répartissent en deux onglets, « Rég Prise » et « Config ». Ils sont à la fois denses et strictement organisés, chacun en quatre sous parties. Exclusivement rédigés en français, ils ne font aucun recours à des pictogrammes.

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Les réglages de type prise de vue


Tous sont explicites, mais certains peu courants méritent une ligne d'explication pour permettre une prise en mains plus rapide :
  • Mode continu (Non / Cont / Cont. S / Cont. M) : cette option permet de programmer des prises de vue en rafale, de 16 photos à intervalle de 1/7,5 seconde en 2,2 seconde (S), à toujours 16 photos enregistrées dans le même temps, mais cette fois présentées sous forme d'une planche (2 592 x 1 944 pixels).
  • Cadrage auto (Non / Oui / WB-BKT) : cette commande abrite les réglages de bracketing d'exposition (Oui) et de balance des blancs (WB-BKT). Trois images sont prises en rafale en appliquant une différence d'exposition ou de température de couleur. Le bracketing d'exposition est des plus utile lorsque l'on a affaire à une scène comportant de forts contrastes, mais on peut regretter ici qu'il soit si fortement dosé, sur des intervalles de 0,5 IL et non de 0,3 comme il est courant.

  • Temps d'exposition (Non / 1 sec / 2 sec / 4 sec / 8 sec) : ces valeurs proposées dans les menus sont là pour permettre d'effectuer des expositions longues, pour des prises de vue de nuit par exemple.
  • Limit. Obtu. Lent (1/8 sec / 1/4 sec / 1/2 sec / Non) : cette commande vous servira pour indiquer un temps de pose en deçà duquel vous ne souhaitez pas descendre. Si vous photographiez à main levée, restez sur 1/8 sec, qui est la valeur par défaut.
  • Intervalle (Heure / Minutes / Secondes) : ce réglage permet de programmer des déclenchements à des intervalles de temps fixes, entre 5 secondes et trois heures, par tranche de 5 secondes.
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Les réglages de type configuration


En mode prise de vue
Lors de la prise de vue, l'écran affiche l'ensemble des réglages actifs en périphérie de l'image. Une demie pression sur le déclencheur fait apparaître les indications de vitesse et d'ouverture. Dans le mode d'affichage le plus complet, le R3 propose un histogramme live, vraiment utile pour doser finement par exemple une correction d'exposition.



Les différents modes d'affichage, du plus au moins complet :

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Dommage que l'on ne puisse disposer de la grille et des indications en même temps !


En mode lecture
Entre les deux modes, prise de vue et lecture, seul le premier onglet « Rég. Lect » change. Il permet de visionner les photos sous la forme d'un diaporama simple (mais qui se sert réellement des fonctions d'intervalle et de transition ?) et offre une fonction de redimensionnement. C'est peu mais pour autant suffisant. On aurait néanmoins apprécié une commande de rotation automatique ou manuelle, et pourquoi pas une fonction de recadrage.

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À l'exception de la focale (mais quel compact l'affiche ?), les informations sont plutôt complètes.


L'utilisation de la commande de zoom permet ensuite de modifier l'affichage, en présentant les photos sous la forme de vignettes, ce qui facilite la suppression de plusieurs images simultanément.

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Le R3 offre le choix du mode d'affichage, et permet de zoomer jusqu'à 6,7 x dans l'image


Du côté des modes

Le R3 est un appareil tout automatique, dont la tournée des modes ne peut être que rondement menée. La position prise de vue du curseur sera la plus fréquemment utilisée, car elle est à la fois la plus rapidement disponible et, en l'absence de modes avancés, la plus complète. L'alternative est constituée par les modes scènes, que voici : portrait, sport, paysage, nuit, correction des biais, texte, macro zoom, haute sensibilité. Ils sont présentés de façon sobre et plutôt explicite.

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Une présentation sobre et explicite des modes scène


Les trois premiers sont classiques, et constituent autant de raccourcis de réglages que l'on obtient, sur les appareils plus avancés, au moyen des modes priorité. D'autres comme celui de correction des biais, qui permet de faire comme si une photo avait été prise de face, sont moins fréquents, même si un constructeur comme Casio par exemple en équipe systématiquement ses compacts. L'appareil enregistre l'image originale et fait ses modifications sur une copie. L'option peut parfois être utile, mais elle grignote largement dans la résolution disponible.



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Avant et après correction


Le mode Texte quant à lui permet de rendre les documents photographiés plus lisibles en mettant à disposition l'option de contraste. C'est une petite attention appréciable. Enfin, le mode haute sensibilité accentue la luminosité de l'écran et « propulse » la sensibilité jusqu'à 400 Iso (dans nos tests, mais peut-être l'appareil monte-t-il parfois encore plus haut).

Quid des performances ?

L'appareil émet à l'allumage un bruit mécanique des plus énervants qui n'est pas sans évoquer le célèbre vers de Racine : « Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur nos têtes ». C'est un sérieux handicap lorsque l'on souhaite photographier discrètement !

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Un son pénible à la mise en route et lors de l'utilisation du zoom : dommage !


Le R3 est nerveux à l'allumage et le zoom est réactif et assez précis, quoique un peu saccadé. Mais le vrai point fort de l'objectif est ailleurs, au niveau de la plage focale couverte, un vrai et rare grand-angle équivalent à un 28-200mm, dont Ricoh est un des rares constructeurs à s'être fait une spécialité. Le R3 ne possède (étrangement) pas de lampe d'assistance AF pour la mise au point en faible lumière, mais en a-t-il besoin ? Prompt au déclenchement, quelles que soient les conditions de luminosité, il déclenche en quelque 0,2 secondes ! Signalons que, sur notre exemplaire de test, le cache de l'objectif se repositionnait souvent mal à l'extinction de l'appareil, un jour étant apparent entre les deux volets.

Il faut un petit temps d'adaptation à l'écran pour se rafraîchir, mais c'est globalement satisfaisant. Un réglage permet d'améliorer sa lisibilité (très satisfaisante la nuit) tandis qu'un autre augmente la taille des icônes à l'écran pour les rendre plus lisibles. Deux réglages de confort, qu'on appréciera de trouver à l'occasion. On appréciera en revanche moins sa tendance à « bruiter », qui fait que l'on ne sait parfois que penser de la qualité de l'image capturée : est-ce l'image ou bien l'écran qui est ainsi moucheté ?

Le R3 sera et restera un 5 millions de pixels qui s'ignore si on n'y prend pas garde, car ses réglages par défaut positionnent la taille de l'image sur 1 million de pixels... Pensez à changer cela d'entrée de jeu.

Si l'on s'en tient aux réglages par défaut, on aura assez peu de photos floues avec le R3. Il ne descendra en effet pas en dessous de 1/8 seconde. Ceci, couplé au système de stabilisation qui minimise les bougés infligés à l'appareil par le photographe donne des résultats plutôt convaincants. Néanmoins, si la luminosité est faible, on se trouvera souvent face au cas de figure suivant : des photos nettes mais largement sous-exposées. C'est plus facile à retoucher que l'inverse, mais cela peut être gênant si l'on n'y prend pas garde. Néanmoins ces réglages par défaut sont judicieux au regard des conditions d'utilisation les plus courantes. Ceux qui souhaitent les contourner auront à passer par les menus, pour trouver les réglages de limitation de l'obturateur et de choix d'un temps de pose long.


Conclusion

Avec le Ricoh Caplio R3, on ne souffre pas comme trop souvent sur les compacts (à plus forte raison sur les ultra-compacts), de la miniaturisation des commandes. Ici le confort des touches et si étudié qu'elles paraissent presque larges, et toutes ont un relief marqué qui fait qu'on s'arrête automatiquement dessus. Le Caplio R3 fait penser aux compacts Panasonic Lumix avec lesquels il partage qualité de construction et utilisation astucieuse des commandes. Il s'en approche également par sa façon de caler sa vitesse d'obturation sur 1/8 seconde dès que la lumière vient à manquer, et par l'intégration d'un système de stabilisation (par le capteur sur le R3, de type optique pour les Lumix), caractéristique toujours plutôt rare sur un compact. Et sachant que pour un prix à peine supérieur à celui du Lumix FX8, testé ici, il propose un zoom bien plus conséquent (7 x contre 3 x), on peut presque sans peine dire qu'il supplante ce compact, pourtant vraiment remarquable dans sa catégorie. Cette « excellence » sous bien des aspects fait d'autant plus regretter que la qualité d'image ne soit pas meilleure, le bruit étant vraiment trop envahissant dès les plus basses sensibilités. Le R3 n'en est pour autant pas moins un très bon rapport qualité / prix.

Presque étrangement, et malgré son zoom moins puissant, le R3 constitue plus que le Coolpix S4 une alternative crédible aux bridges. Il est certes lui aussi « tout auto », mais c'est un appareil subtil qui abrite sous une forme ou sous une autre bon nombre de réglages utiles, que l'on découvrira à condition de prendre le temps de s'appesantir sur son fonctionnement. Par ailleurs, et par rapport au S4, il est véritablement compact. Enfin, il est équipé d'un zoom grand-angle et d'un système de stabilisation, caractéristiques trop rares dont beaucoup de bridges ne peuvent se prévaloir. Le Ricoh Caplio R3, alternative sérieuse aux bridges simple d'entrée de gamme ?

Ricoh Caplio R3

6

Les plus

  • Stabilisation par le capteur
  • Bien construit, joli design fantaisiste
  • Mode macro vraiment convaincant

Les moins

  • Tout auto
  • Bruyant
  • Supporte mal la montée en Iso

0

Ergonomie9

Fonctions8

Qualité d'image7



Galerie


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Les spécifications

 Nikon Coolpix S4Ricoh Caplio R3
CapteurCCD type 1/2,5"
6 millions de pixels effectifs
Ratio de format : 4:3
CCD type 1/2,5"
5,1 millions de pixels effectifs
Ratio de format : 4:3
ObjectifOuverture : f/3,5
Focale : eq. 38 - 380 mm
Ouverture : f/3,3 - f/4,8
Focale : eq. 28 - 200mm
ZoomOptique : x 10
Numérique : x 4
Optique : x 7,1
Numérique : x 3,6
Dimensions/Poids 112 x 69 x 37 mm pour 205 g (sans carte ni batterie) 95 x 53 x 26 mm pour 135 g (sans carte ni batterie)
SensibilitésAutomatique, 50, 100, 200, 400 Automatique, 64, 100, 200, 400 et 800
Vitesse2 à 1/1 000 sec8 à 1/2 000 sec
ModesAutomatique et scène (portrait, paysage, sport, portrait de nuit, fête / intérieur, plage / neige, coucher de soleil, aurore / crépuscule, paysage de nuit, gros plan, musée, feux d'artifice, reproduction, contre-jour et panorama assisté)Automatique et scène (portrait, sport, paysage, nuit, correction des biais, texte, macro zoom, haute sensibilité)
Mesures de lumièreMatricielle, centrale pondérée, spotMatricielle, centrale pondérée, spot
Correcteur d'exposition+/- 2 IL par incréments d'1/3 +/- 2 IL par incréments d'1/3 (de 0,5 IL en bracketing)
ViséeEcran ACL : 2,5''
Résolution : 110 000 pixels
Ecran ACL : 2,5''
Viseur : 114 000 pixels
Balance des blancsAuto, lumière du jour, incandescent, fluorescent, nuageux, flashAuto, lumière du jour, tungstène 1 et 2, manuel, fluorescent, nuageux
AlimentationBatteries alcalines, Coolpix (NiMH) ou lithium au choixBatterie Lithium Ion
Support d'enregistrementSecure DigitalSecure Digital
Video640 x 480, 320 x 240 et 160 x 120 en 15 i/s320 x 240 et 160 x 120 à 30 ou 15 i/s
FlashAutomatique, réduction des yeux rouges, synchro lente, forcéAutomatique, réduction des yeux rouges, synchro lente, forcé
FormatsJpegJpeg

Le face à face en images

Ces différentes photos sont destinées à permettre la comparaison entre les deux appareils sur des images prises dans des conditions similaires.

Vidéo

Voici les principales caractéristiques du mode vidéo, suivies d'une courte séquence destinée à vous permettre d'apprécier le rendu de chacun des appareils.

 Nikon Coolpix S4Ricoh Caplio R3
Prise de photosNonNon
Résolution640x480, 320x240 et 160x120
à 15 images par seconde
320x240 et 160x120
à 15 / 30 images par seconde
SonOuiOui
CapacitéJusqu'à remplissage de la carte
Jusqu'à remplissage de la carte
FormatMOVAVI
Zoom ActifNumérique


Nikon Coolpix S4
L'optique du Coolpix S4 ne bénéficie pas de stabilisation. En revanche, le mode vidéo peut faire appel à un système de stabilisation VR qui réduit les bougés de l'appareil.

00214177-photo-nikon-coolpix-s4-interface.jpg
00214176-photo-nikon-coolpix-s4-interface.jpg


Le S4 dispose également d'une fonction intéressante, nommée « intervalle », dans laquelle l'appareil prend jusqu'à 1 800 vues à intervalles spécifiés, puis les lie pour créer un clip vidéo muet d'une résolution de 640 x 480. Pour suivre une éclosion rapide par exemple, c'est un mode qui peut servir. Le zoom est actif pendant la vidéo, et beaucoup plus fluide que sur le Caplio S3.

00214500-photo-nikon-coolpix-s4-vid-o.jpg

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Ricoh Caplio R3
En mode vidéo, le zoom numérique (et non optique) est actif, ce qui est a priori une bonne chose, mais il est extrêmement ralenti et restitue alors une image très saccadée. Sur cet appareil, la résolution est inférieure à celle de 640 x 480 couramment proposée sur les compacts. On choisit ici entre 320 x 240 et 160 x 120, et entre les débits de 30 et 15 images par seconde. C'est donc inférieur à ce que proposent nombre d'appareils, mais le R3 a l'avantage par ailleurs de proposer des options souvent inaccessibles dans ce mode, comme celle du type de mise au point et la Balance des blancs. Notons qu'en mode lecture, il est possible de faire défiler les images une à une ou au ralenti.

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Le R3 permet quelques réglages fins en mode vidéo


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Macro

Cette page a été photographiée d'aussi près que chacun des deux appareils le permettait.

Nikon Coolpix S4Ricoh Caplio R3
 

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Nikon Coolpix S4
Le mode macro accessible depuis la touche inférieure du pad est équivalent au mode scène « Gros plan » proposé par ailleurs. Dans les deux cas, l'appareil fait la mise au point en continu, et permet de s'approcher jusqu'à 4 cm du sujet en position grand-angle.

Ricoh Caplio R3
Le Caplio R3 ne comporte qu'une seule position macro, permettant de ramener la distance minimale de prise de vue à 1 cm en position grand-angle ou 14 en téléobjectif. Avec un tel rapport, on pourrait se dire que le R3 n'a pas besoin de position Super Macro, et pourtant ! Le mode scène Macro zoom, qui utilise le zoom numérique, permet non pas un rapprochement physique du sujet supérieur, mais une modification de l'angle de champ (23 x 17 mm dans le premier cas contre 6,4 x 4,7 mm en mode macro zoom).

Par ailleurs, l'utilisation du mode de mise au point manuelle peut permettre de rendre la prise de vue encore plus confortable. Il agrandit la portion centrale de l'image et maintient cet affichage jusqu'au déclenchement. De plus, il est possible dans ce mode de déplacer le collimateur AF pour effectuer plus facilement la mise au point sur un sujet décentré (4 ou 5 pressions successives sur la touche « ADJ »). Autant de petites attentions qui font que le R3 est vraiment convaincant en macro.

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Pour photographier les sujets décentrés, déplacez le collimateur AF



Nuit

L'absence de modes manuel et priorité oblige plus ou moins, dans le cas des deux appareils, à s'en remettre aux modes scène pour ce qui est de photographies prises la nuit.

Nikon Coolpix S4Ricoh Caplio R3
1/2 sec. - f/3,5 - 200 Iso 1/1 000 sec. - f/4,4 - 64 Iso
Détail 1 à 100%Détail 1 à 100%
Détail 2 à 100%Détail 2 à 100%

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Nikon Coolpix S4 et Ricoh Caplio R3
Le S4 propose plusieurs modes pour les prises de vue nocturnes ou assimilées : coucher de soleil, aurore / crépuscule, feu d'artifice et paysage de nuit que nous avons utilisé ici. Sur notre cliché, le bruit est assez marqué et il affecte le niveau de détail. C'est le cas également avec l'image du R3, capturée en mode nuit. Pour autant, si l'on s'en tient à des tirages en 11 x 15 cm, le phénomène reste discret.

Sensibilité

Ces photos mettent en évidence la présence du bruit numérique lorsque l'on monte en sensibilité, notamment pour bénéficier de meilleures conditions de prise de vue lorsque l'on manque de lumière.

Nikon Coolpix S4Ricoh Caplio R3
50 iso50 iso
100 iso100 iso
200 iso200 iso
400 iso400 iso
 
 800 iso


Nikon Coolpix S4
Sur le Coolpix, la montée en bruit commence véritablement à 200 Iso pour « donner sa pleine mesure » à 400. À cette sensibilité maximale, l'image est largement envahie par un bruit très coloré, plus que celui que l'on voit sur le R3.

Ricoh Caplio R3
Pourquoi avoir poussé la sensibilité jusqu'à 800 Iso alors que le bruit était déjà si prononcé à 100 ? En effet, dès les plus basses sensibilités, l'image est déjà piquetée, envahie de toutes parts par des pixels colorés. C'est vrai à 100 Iso, encore plus à 200, et à 400 c'est beaucoup trop pour que l'image reste agréable, d'autant que les zones claires ne sont pas épargnées. Le bruit du R3 a la particularité d'être très peu coloré, et de s'apparenter à une grêle qui s'abat sur l'image.

Paysage

Ce même paysage a été photographié à deux reprises, en position grand-angle puis en téléobjectif.

Nikon Coolpix S4Ricoh Caplio R3
1/149 sec. - f/4 - 50 Iso - 38 mm1/79 sec. - f/4,9 - 64 Iso - 28 mm
1/230 sec. - f/3,5 - 50 Iso - 309 mm1/176 sec. - f/4,8 - 200 Iso - 200 mm
Détail 1 à 100%Détail 1 à 100%
Détail 2 à 100%Détail 2 à 100%

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Sur les images délivrées par le Nikon S4, les aberrations sont présentes, mais plus discrètes que souvent. Le zoom 10 x se montre sur un tel sujet vraiment convaincant : on peut tout à fait aller chercher du détail au loin, et en ramener une image détaillée voire piquée, mais à condition d'avoir soit d'excellentes conditions de lumière, soit un trépied ou un muret à portée de main. Autant pour le Nikon S4 que pour le Ricoh R3, l'image apparaît très bruitée. Cela parasite toute la photo, et c'est dommage. Le zoom du R3 est moins puissant que celui du S4, mais sa portée est tout de même appréciable, et l'image qu'il délivre ainsi en position téléobjectif plutôt convaincante.

Performances

Nous avons ici réalisé une série de mesures successives pour tester :
  • l'automonie des appareils,
  • la durée de la charge des Batteries,
  • la mise sous tension,
  • la mise au point en forte et haute lumière,
  • l'attente entre deux déclenchements.
Les deux premières mesures sont exprimées en minutes, les suivantes en secondes.

 Nikon Coolpix S4Ricoh Caplio R3
Autonomie allumé
176 mn158 mn
Temps de recharge des batteries140 mn210 mn
Temps d'allumage2,5 sec1,5 sec
Mise au point en forte lumière
1,2 sec0,2 sec
Mise au point en faible lumière2 sec0,2 sec
Attente entre deux déclenchements3 sec1 sec


L'autonomie du S4 est bien moins conséquente que celle du Caplio R3. Nous l'avons testé avec les piles fournies par Nikon, mais le S4 peut être alimenté d'autres façons, à savoir avec des piles alcaline ou une batterie lithium.

Il n'y a pas que sur le chapitre de l'autonomie que le S4 est distancé, puisque toutes les autres mesures sont en sa défaveur. Il est un peu lent à l'allumage, demandant en plus de maintenir enfoncé quelques instants l'interrupteur. Il est également assez peu réactif à la mise au point, surtout lorsqu'on le compare au R3, appareil au contraire des plus nerveux ! Toute comparaison mise à part, le S4 manque un peu de la réactivité qu'on attend d'un compact, appareil que l'on garde à portée de main pour pouvoir déclencher dès que l'occasion se présente.

Conclusion

Les Nikon Coolpix S4 et Ricoh Caplio R3 n'ont pas uniquement en commun une plage focale impressionnante, équivalent pour l'un à un 38 - 380, pour l'autre à un 28 - 200 mm. Ce sont aussi deux compacts qui comptent sur leur design pour se faire remarquer, et qui y parviennent. Le Ricoh charme par ses lignes un rien fantaisistes, et le Coolpix S4 surprend au moyen de son boîtier bi-corps. Une fois passées la découverte et la première prise en main, que retenir de ces appareils ?

Le Coolpix S4 a pour principal avantage son zoom 10 x qui lui permet d'aller taquiner les bridges. Pour autant, il ne parvient pas à les inquiéter et à se positionner comme une alternative crédible. D'une part parce que sa compacité n'est que relative (à quoi bon un compact à la place d'un bridge si on a du mal à le glisser dans toutes nos poches ?), d'autre part parce qu'il est peu ergonomique : l'objectif rotatif permet moins de fantaisies qu'un écran orientable, et il est moins confortable à prendre en mains que les bridges aux boîtiers plus spacieux. Mais si le S4 subit « si mal » la comparaison avec ses grands frères, c'est surtout parce qu'il s'aventure dans leur gamme de prix. Et à ce moment là, à l'exception des personnes qui souhaitent à tout prix un appareil simple, se pose la question suivante : pour le même prix qu'un bridge entrée de gamme, ne vaut-il mieux pas investir dans un appareil peut-être plus complexe, mais qui permet de voir venir ?

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Un appareil simple mais convaincant


Le Ricoh R3 appelle moins directement la comparaison avec les premiers modèles de bridges. Mais si l'on va jusqu'à tenter de le mettre en balance avec ces appareils, il se sort presque bien de l'exercice. D'abord parce qu'il est véritablement compact, ce qui sera un atout pour ceux qui sont mal à l'aise avec la corpulence des bridges. D'autre part, parce que même s'il est « tout auto », il dispose des principaux réglages, plutôt habilement placés sur le boîtier. Si l'on prend le temps de s'attarder sur le R3, on découvre un appareil subtil, et peut être plus complet qu'il n'y paraît au premier abord. Sa grande réactivité le rend également très convaincant, puisqu'il déclenche presque sans délai, en toutes circonstances. Enfin, il a pour lui l'avantage de posséder un système de stabilisation capable de compenser les bougés infligés à l'appareil lors de la prise de vue. Cela mérite d'être relevé, car même si les choses évoluent doucement, la stabilisation demeure une caractéristique qui est presque l'apanage exclusif des bridges. Que manquerait-il donc au R3 pour être vraiment un compact ultime ? Des modes manuel et priorité c'est certain, une meilleure gestion du bruit sans doute, et pourquoi pas un écran rotatif. Mais pour son prix, et face à la concurrence, qu'elle vienne des compacts ou des bridges, le R3 fait déjà beaucoup, et s'en sort très bien.


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Comparer les prix du Nikon Coolpix S4
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Comparer les prix du Ricoh Caplio R3
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