Snow Leopard : le nouveau Mac OS X en test
Sommaire
- Introduction
- Snow Leopard : les améliorations du système (1/2)
- Snow Leopard : les améliorations du système (2/2)
- Snow Leopard : les changements dans les applications(1/2)
- Snow Leopard : les changements dans les applications(2/2)
- Snow Leopard : compatible Exchange
- Snow Leopard : prise en charge 64 bits
- Snow Leopard : Grand Central Dispatch et OpenCL
- Tests de performance
- Conclusion
Snow Leopard : les changements dans les applications
Lorsqu'Apple prétend que Snow Leopard ne propose aucune nouvelle fonctionnalité, ça n'est pas tout à fait vrai. Plusieurs nouveautés concernent les applications fournies avec le système, et notamment Quicktime et Safari, disposant tous deux de nouvelles versions. On trouve en outre quelques améliorations apportées à iChat ou Aperçu.Quicktime X
Sans doute l'amélioration la plus visible pour l'utilisateur, Quicktime Player est la seule application à connaitre une refonte totale pour Snow Leopard (sachant que Safari 4 est déjà disponible pour Mac OS X Leopard depuis quelques mois). C'est aussi le seul composant de Snow Leopard, avec le dock, à bénéficier de ce qui ressemble à une nouvelle interface graphique, peut être la fameuse interface « Marble » dont il était question au cours du développement du système. En fait, il ne s'agit pas que d'une mise à jour de façade : Snow Leopard propose à la fois une nouvelle version de la technologie QuickTime ainsi qu'une refonte du lecteur vidéo, l'ensemble s'appelle désormais QuickTime X, et du lecteur vidéo. La nouvelle version du lecteur QuickTime fait table rase du passé, et notamment de la distinction Quicktime Player/QuickTime Pro. Avec QuickTime X, Apple met enfin à disposition de tous les utilisateurs les fonctionnalités d'enregistrement et d'encodage autrefois réservées à la version payante.
Le premier changement concerne donc l'interface, dont les couleurs sombres rappellent fortement l'interface de visualisation des vidéos de l'iPhone. Extrêmement minimaliste, celle-ci n'affiche ses contrôles et même sa bordure de fenêtre que lorsque le pointeur de la souris survole la vidéo, ou lorsque celle-ci est en pause. Dès que vous lancez la lecture, l'interface s'efface intégralement pour ne laisser que la vidéo, ce qui s'avère plutôt élégant et même naturel. Outre les contrôles de lecture, on remarque plusieurs boutons. Le premier permet d'afficher les chapitres (si la vidéo est chapitrée, évidemment) sous forme de vignettes disposées en mosaïque en mode fenêtré, ou horizontalement en mode plein écran.

Le second nouveau bouton permet d'exporter les vidéos selon trois formats : iPhone/iPod, Apple TV ou ordinateur. Selon la vidéo lue, seules les possibilités rendant la vidéo moins volumineuse seront disponibles. Ainsi, si vous lisez une vidéo déjà au format iPod, vous ne pourrez pas la convertir dans une résolution supérieure pour AppleTV, mais simplement l'ajouter à la bibliothèque iTunes. Cette limitation a le mérite de ne pas perdre l'utilisateur dans des choix qui ne lui seraient pas forcément utiles, pourquoi pas ! D'autres options d'exportation incluent la publication de la vidéo sur votre galerie MobileMe ou vers YouTube. Une fonctionnalité d'élagage vient compléter les options d'exportation. Via un curseur très proche de celui proposé par l'iPhone 3G S ou iMovie 08/09, vous pourrez ainsi sélectionner une portion de la vidéo et la publier. On appréciera la réactivité du curseur, et plus généralement du scrubbing lors de la lecture.

Dernière fonctionnalité intéressante du Quicktime Player nouveau : l'application permet l'enregistrement de l'écran. Si vous souhaitez effectuer une démonstration ou expliquer le fonctionnement d'une application à un de vos proches, vous pourrez ainsi capturer en un clic l'activité de votre écran. Deux réglages de qualité sont proposés, et vous aurez également la possibilité d'utiliser une entrée son ou le microphone intégré au Mac pour enregistrer un commentaire en direct. Il s'agit certes d'une fonctionnalité de niche, mais elle est plutôt bien implémentée, ne requiert aucune configuration et propose un résultat très correct en sortie. Tout comme QuickTime Pro, le lecteur permet également d'enregistrer de l'audio ou de la vidéo à partir de la webcam intégrée des Mac ou d'autres sources vidéo. On notera au passage que si l'enregistrement est limité à une source par défaut, il est possible de contourner cette limitation en débloquant des options cachées (l'application ne propose aucun panneau de préférences). Pour cela, vous pourrez télécharger l'application Quicktime X Preferences qui permet notamment de supprimer les coins arrondis de la fenêtre et surtout, d'activer la capture simultanée depuis plusieurs sources.

En coulisse, QuickTime X fait entrer le vieillissant QuickTime dans l'ère moderne, proposant notamment un passage au 64 bits, une gestion optimisée du chargement de fichiers média et une prise en charge de l'accélération graphique (réservée aux utilisateurs de Geforce 9400M !). En réalité, à l'heure actuelle, QuickTime X est une technologie encore assez limitée. Le lecteur y a recours pour lire les fichiers tels que les formats MP4 et H264. Toutefois, le lecteur fera toujours à l'ancien QuickTime 7 (toujours présent sur le système) pour de nombreuses tâches. Par exemple, Quicktime X ne gère pas les plug-ins (tels que des codecs supplémentaires) et ne permet pas d'opérations de montage ou d'extraction d'une piste. Ainsi, lorsqu'on utilise un plug-in tel que Perian ou Flip4Mac, c'est Quicktime 7 (la technologie) qui entre en coulisses : l'analyse du Moniteur d'Activité révèle en effet un processus 32 bits.
En définitive, le nouveau lecteur est à la fois séduisant et frustrant : il s'agit clairement de la nouveauté « utilisateur » la plus aboutie de Snow Leopard et pourrait même nous inciter à utiliser à nouveau Quicktime Player comme lecteur vidéo par défaut. Une certaine frustration nous gagne néanmoins, car l'interface nous séduit tellement qu'on aurait aimé la voir à d'autres endroits du système, et notamment au niveau du lecteur DVD qui ne subit, quant à lui, absolument aucune amélioration. Du coup, il fait presque figure d'anomalie au sein de cette version « raffinée », en tant que seule application revue de fond en comble, y compris au niveau de l'interface. Étrange...