Les conseils pour réussir vos photos de vacances !

17 juillet 2009 à 13h05
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S'il y a bien un moment dans l'année où on sollicite intensément l'appareil photo, c'est pendant les vacances d'été. Alors qu'on réalise enfin LE voyage tant attendu dans des territoires lointains qu'on n'est pas près de revoir, il apparait en effet indispensable d'immortaliser les temps forts, pour garder des souvenirs mais aussi pour partager ces instants privilégiés avec ses proches de retour à la réalité. Mais voilà, tout le monde ne s'appelle pas Cartier Bresson... Dans des conditions pas toujours faciles, et avec l'euphorie du moment, on peut aisément rater ses photos. Voici donc quelques conseils pour optimiser vos chances de réussite et ainsi prolonger le voyage !

Vous garantir que vous allez faire des photos « carte postale » à tous les coups grâce à nos conseils serait mentir. Quel que soit le niveau du photographe, il y a forcément du déchet. Le tout, c'est qu'il n'y ait pas QUE du déchet. Voire si possible de belles photos, que vous serez fiers de montrer à votre retour. Les conseils que nous allons vous dispenser portent sur trois axes : la prise de vue, le matériel et l'attitude.

Autrement dit, nous détaillerons dans un premier temps comment réussir certaines scènes typiques (coucher de soleil, contre-jour...) avec des conseils essentiellement techniques. Ensuite, nous évoquerons les accessoires indispensables pour partir en vacances (sac photo, trépied...). Et enfin, nous conclurons en rappelant quelques règles de conduite (discrétion, respect et sécurité), histoire d'éviter tout incident pendant votre séjour. Soyez donc attentif à ce qui suit, et surtout bonnes vacances !

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L'objectif de cet article n'est pas de détailler les règles générales de la photographie académique (cadrage, composition, etc.). Pour cela, vous pouvez dévorer l'excellent dossier De l'art de composer ses photographies. Ici, nous passerons en revue les principales situations auxquelles vous allez vous confronter pendant vos vacances, et nous vous donnerons les clés pour dompter les éléments et réussir vos photos.

Le contre-jour

Quand on part en vacances l'été, c'est en partie en quête de soleil. Aussi apprécié soit cet astre, il peut régulièrement vous compliquer la tâche s'il n'est pas du bon côté de la scène. Alors pour réussir vos photos par beau temps, face au soleil, deux possibilités.

La première, évidente, consiste à déplacer votre sujet de sorte à ce qu'il n'ait plus le soleil dans le dos mais de face. Le problème c'est que le sujet va à coup sûr grimacer ou fermer les yeux, aveuglé par la lumière. Et puis l'arrière plan n'est peut être plus aussi intéressant.

La seconde porte le doux nom de « fill-in », soit remplissage en anglais. Concrètement, il s'agit de déboucher les zones d'ombre provoquées par le contre-jour avec un éclair de flash. Si vous avez un compact, il suffit de régler le flash en mode forcé. Pour ce faire, il faut presser la flèche du pavé multidirectionnel portant l'icône en forme d'éclair et choisir forcé.

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Touche pour accéder au mode de fonctionnement du flash et icône flash forcé


Il se peut que votre compact détecte tout seul le contre-jour et décide de déclencher le flash même lorsque celui-ci est paramétré en mode auto. Selon l'intensité du contre-jour et la distance avec le sujet au premier plan, il se peut que l'éclair soit trop ou pas assez puissant. Certains appareils proposent un réglage de la puissance du flash : diminuez ou augmentez-le. Si vous n'avez pas de tel réglage, vous pouvez jouer sur la correction d'exposition mais attention, celle-ci portera sur l'ensemble de la photo, y compris l'arrière plan...

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Réglages de la puissance du flash et touche pour la correction d'exposition


Si vous avez un reflex, la procédure est la même sauf qu'il faut sortir le flash, généralement de type pop-up avant. Tous les reflex permettent normalement de doser la puissance du flash.

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Photo sans fill-in et photo avec fill-in


A savoir :
  • Un contre-jour ne signifie pas nécessairement un énorme soleil mal placé. Il suffit que la source de lumière, même faible, soit supérieure derrière votre sujet principal pour qu'il soit en situation de contre-jour. Autrement dit, les contre-jours sont plus fréquents qu'on ne le pense.
  • L'utilisation du flash par beau temps sert également à déboucher les ombres disgracieuses autours des reliefs du visage : n'hésitez pas à l'utiliser, en baissant si possible sa puissance, quitte à faire une photo avec et une sans.
  • N'oubliez pas que la plupart des flashs intégrés ont une portée maximum de 3 mètres, parfois 5. Si votre sujet est à 10 mètres, rapprochez-vous !
  • Attention aussi aux reflets provoqués par le flash : si votre sujet sort juste de la baignade, évitez le flash ou attendez qu'il sèche.
  • Vous pouvez enfin accentuer le contre-jour si un beau ciel se présente derrière pour créer un effet ombre chinoise. Voir la partie suivante pour la technique.

Coucher/lever de soleil

Le coucher comme le lever du soleil sont deux instants de la journée où vous pouvez réaliser des cartes postales de rêve. C'est un peu comme un contre-jour sauf que là, le sujet principal n'est plus le premier plan mais l'arrière plan. Un sujet bien délicat à photographier pour plusieurs raisons. Déjà, c'est un moment éphémère. Les plus belles teintes de ciel ne seront visibles qu'une dizaine de minutes, plutôt sur le début pour un lever et sur la fin pour un coucher. De plus, si vous optez pour le lever du soleil, il faudra vous lever tôt : en été il apparait aux alentours des six heures du matin. Enfin, il faudra gérer les deux composantes techniques essentielles, à savoir le cadrage et la lumière.

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Lever et coucher de soleil


Concernant le cadrage, sauf cas particulier, il est préférable d'allouer les deux tiers de l'image au ciel, puisque c'est votre sujet principal. Le tiers restant sera composé de la plage ou des autres détails suggérant l'environnement dans lequel la photo a été prise. Pour la lumière, il faut absolument veiller à ce que la mesure d'exposition soit faite sur la partie la plus lumineuse du ciel, le soleil s'il n'est pas derrière un nuage, de sorte à ce que toutes les nuances soient restituées et qu'aucune zone ne soit brûlée.

Pour effectuer la bonne mesure de façon rapide, visez directement le ciel (remplissez tout le cadrage avec du ciel), appuyez à mi-course sur le déclencheur et maintenez-le ainsi, décalez vous de sorte à retrouver le cadrage souhaité, et finissez d'enfoncer le déclencheur. Pour être un peu plus précis, passez le mode de mesure d'exposition en spot : vous pourrez ainsi viser directement le point le plus lumineux.

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Les trois modes de mesure de la lumière habituels : pondérée, centrale ou spot


Sur certains reflex, on trouve une touche AE/AF lock qui permet, lorsqu'on la presse de bloquer l'exposition et/ou la mise au point sans avoir à toucher le déclencheur. Paramétrez cette touche si possible uniquement sur le blocage d'exposition (AE lock), mettez-vous en mesure de lumière spot, visez le point le plus lumineux, pressez la touche AE/AF lock et vous n'avez plus qu'à cadrer et à déclencher.

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Bouton AE/AF lock avec bague de réglage des modes de mesure de lumière (sur la gauche) et menu pour paramétrer l'action du bouton AE/AF lock


Egalement, il faut mettre la balance des blancs sur « lumière du jour » (icône en forme de soleil) pour que l'APN ne cherche pas à corriger les teintes rouge-orangées en croyant que c'est un défaut d'éclairage.

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Menu de réglage de la balance des blancs sur ensoleillé


A savoir :
  • De nombreux compacts intègrent un mode scène pour les couchers ou levers de soleil. Vous pouvez les tester pour voir les résultats qu'ils donnent.
  • Pensez à la composition ! On a tendance à être tellement ébloui par la beauté des couleurs qu'on se contente de photographier le ciel sans penser au reste. Ajoutez donc un arbre, un bateau, une personne ou un rocher dans votre composition, ça sera d'autant plus esthétique que ces ajouts ressortiront à la façon d'ombres chinoises.
  • Guettez la présence de nuages, ils donnent énormément de consistance à votre ciel.
  • Baissez la sensibilité ISO autant que faire se peut, ces sujets favorisant l'apparition de bruit numérique.

La photo panoramique

Si vous voulez épater la galerie de retour de vacances, ou tout simplement créer un bel objet décoratif pour votre intérieur, pourquoi ne pas profiter des somptueux paysages qui vous seront donnés à contempler pour réaliser des vues panoramiques ? L'exercice n'est pas si compliqué qu'il y parait, avec un peu de concentration.

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Panoramique de trois photos réalisées à main levée depuis une pirogue


Idéalement, il vous faut un trépied (voir partie sur le matériel) et un appareil qui dispose d'un mode panoramique. Dans ce cas, fixez l'APN au trépied, optez pour le mode panoramique et prenez les vues en vous aidant des repères affichés sur l'écran. Une fois la première image capturée, l'appareil affiche à chaque nouvelle vue une partie de la photo précédente en transparence, tel un calque : vous n'avez alors qu'à superposer le nouveau cadrage sur le calque de l'ancien. Si votre trépied le permet, ne faites tourner que le pivot à l'horizontal, sans toucher aux réglages verticaux. Le conseil est aussi valable sans trépied : ne bougez pas les pieds, maintenez vos bras et épaules en position constante et faites uniquement pivoter l'APN autour d'un axe vertical imaginaire, en ne bougeant que les poignets et les avant-bras.

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Mode panorama assisté


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Deuxième prise de vue avant superposition puis superposée


Maintenant il est aussi possible de réaliser des panoramiques à la louche, sans mode assisté, et avec ou sans trépied. C'est un peu plus délicat sans trépied mais faisable. Il faut pour cela vous mettre en mode manuel (M) afin d'éviter tout écart de luminosité entre les vues (si jamais le soleil qui était caché derrière des nuages se dévoile en cours de réalisation, recommencez). Mode M, choisissez une valeur d'ouverture (plutôt petite, genre f:8 à f:11) et une vitesse d'obturation (selon ouverture choisie et lumière ambiante) et vérifiez que la mesure d'exposition indique bien 0 (ça signifie que vos réglages sont équilibrés). Optez également pour une balance des blancs fixe (pas automatique du moins). Il faudra ensuite enchaîner les vues comme expliqué précédemment, en favorisant un chevauchement important (cela facilitera l'assemblage final). Enfin, trépied ou pas, restez autant que possible à l'horizontale. L'idéal étant d'avoir un trépied doté de bulles à niveau et avec une graduation en degrés autour de l'axe principal...

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Niveau à bulle et axe gradué sur 360° degrés


Pour l'assemblage, vous pourrez utiliser le logiciel fourni avec votre appareil (PhotoStitch chez Canon par exemple) ou en télécharger un gratuit comme AutoStitch (version de démo) ou encore Panorama Maker d'Arcsoft. Ou également en acheter un, bien sûr...

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Assemblage automatique sous Photoshop CS3


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A savoir :
  • Plus les prises de vue seront précises, meilleur sera l'assemblage : ne vous dites pas que vous arrangerez une vue ratée en post-traitement pour réaliser la panoramique.
  • Vous pouvez essayer de réaliser le panoramique avec des photos verticales : il en faut plus mais le champ embrassé est nettement plus large.
  • Cadrez large en hauteur autour du sujet principal, car au moment de l'assemblage vous perdrez une bonne bande en haut et en bas de l'image.
  • Si vous avez le choix, utilisez une focale fixe pour les qualités optiques généralement supérieures, située entre 28 et 35 mm. Un plus grand-angle captera davantage de scène mais exhibera aussi plus de distorsion (rendant l'assemblage plus compliqué), un angle plus serré vous contraindra à effectuer une multitude de prises de vue.
  • Vous pouvez aussi réaliser des panoramiques verticaux, pour immortaliser un monument par exemple.
  • Enfin, pour réaliser votre premier panorama en toute simplicité, nous vous invitons à consulter notre dossier Créez un panorama en toute simplicité.


La photo d'intérieur / de nuit

Les photos d'intérieur, sous éclairage artificiel ou carrément de nuit sont probablement les plus dures à réussir : elles sont soit trop sombres, soit floues. Il n'y a pas vraiment de solution miracle, la qualité du résultat dépendant en grande partie de votre appareil photo. Trois options à envisager pour ce type de situations où la lumière fait défaut : utiliser le flash, monter la sensibilité ou recourir à la pose longue.

Si vous disposez d'un compact, monter en sensibilité risque fortement de produire des résultats décevants, à moins de vous en tenir à des tirages de petite taille (10 x 15 cm maximum). Le record à l'heure où nous écrivons ces lignes est détenu par les Fujifilm F100fd et F200EXR qui montent en pleine résolution jusqu'à 3 200 ISO et proposent 6 400 ISO en 6 Mpix et même 12 800 ISO en 3 Mpix ! Une opulence d'ISO pas forcément utilisable mais qui permet à ces deux Finepix de produire des résultats exploitables à 1 600 ISO en format A4, ce qui n'est pas le cas de la plupart des APN, pour lesquels 1 600 ISO est la limite proposée. Si en revanche vous avez un reflex récent, monter à 1 600 et même 3 200 ISO ne pose pas de problème. A privilégier sur le flash, car le rendu est plus naturel, en optant dans le même temps pour l'ouverture la plus grande possible.

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1 600 ISO est bien souvent la sensibilité maximum proposée


Si vous optez pour les hautes sensibilités afin d'éviter le flash, il faudra par contre effectuer un réglage manuel de la balance des blancs puisque les APN, même reflex, se trompent régulièrement avec des lumières artificielles ou difficiles. Allez donc sur l'entrée balances des blancs et choisissez le mode manuel. Pour déterminer la valeur à adopter, le mode opératoire est généralement le suivant : visez une surface blanche ou grise exposée à la lumière environnante (une feuille de papier ou un mur blanc font généralement l'affaire), appuyez sur le déclencheur et la balance est effectuée, l'appareil se calant sur cette teinte qui lui sert de référence pour calculer ensuite le rendu de toutes les autres couleurs.

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Choix de la balance des blancs manuelle et mesure


Concernant l'utilisation du flash, tout dépend du contexte. Pour un portrait de quelqu'un qui pose, utilisez le mode anti yeux rouges et surtout la fonction synchro lente (mais attention à ne pas bouger). Cette dernière allonge le temps de pose, ce qui permet de capter l'arrière-plan, tout en lançant un éclair pour figer le premier plan. Cette technique est aussi valable pour une nature morte (sans le mode anti yeux rouge bien sûr), si tant est que le flash ait assez de portée (3 à 5 mètres maximum en général). Si votre sujet bouge, vous n'avez pas le choix : mettez le flash en mode normal. Vous obtiendrez ainsi un visage figé, mais souvent avec un teint blafard et un arrière plan très sombre voire noir.

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Flash normal puis flash en synchro lente


Reste la dernière technique, valable pour les paysages et à peu près tous les types de photos sauf le portrait : la pose longue. Là, le trépied ou une surface pour stabiliser l'APN est obligatoire. Réglez les ISO au minimum, et augmentez le temps de pose selon la lumière ambiante : de quelques secondes à une minute. Activez le retardateur avant de déclencher pour éviter de faire bouger l'appareil pendant le délai d'enregistrement de l'image. N'hésitez pas à dépasser largement l'équilibre d'exposition mesuré par l'appareil (+1 ou +2EV), les résultats peuvent être sidérants !

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Pose longue sur sujet statique (de nuit) et sur sujet en mouvement (ici à main levée)


A savoir :
  • Pensez à activer la stabilisation si votre APN en est doté, vous mettrez ainsi toutes les chances de votre côté.
  • Sans flash, privilégiez le grand-angle qui capte beaucoup plus de lumière que le téléobjectif.
  • Faites une croix au stylo noir au milieu de la feuille blanche que vous utiliserez pour mesurer la balance des blancs, ça facilitera la mise au point de l'APN.
  • Si vous avez un reflex, vous devriez absolument acquérir une focale fixe de type 50 mm f:1,4 : avec une pareille ouverture, vous réaliserez des portraits splendides sans flash et sans avoir à trop monter les ISO. Toutes les marques sauf Olympus en proposent un (y compris chez le constructeur tiers Sigma), à des prix relativement raisonnables (moins de 400 €).
  • La pose longue permet d'obtenir des effets de lumières créatifs (filets lumineux, etc.)

Les feux d'artifice

Si en France ils évoquent inévitablement le 14 juillet, les feux d'artifice sont plus généralement un symbole de fête. Vous avez donc des chances d'en voir cet été. Pourquoi ne pas tenter la photo ? L'exercice est assez délicat. Voici dans l'ordre la marche à suivre :
  • Trouvez un endroit dégagé, avec suffisamment de recul pour ne pas être gêné par la foule.
  • Calez votre appareil sur un trépied ou une surface plane.
  • Préparez un cadrage assez large, au niveau du ciel car vous ne savez pas à quelle hauteur vont monter les feux, mais aussi au niveau du reste pour restituer l'ambiance de l'événement. Avec un morceau de foule ou de décor, la photo n'en sera que plus réussie (ne pas faire un cadrage serré sur les explosions, le résultat serait sans grand intérêt).
  • Réglez l'appareil en pose longue (1 à 10 s selon l'effet souhaité), avec les ISO au minimum et une petite ouverture (f:8 à f:13 environ). Il faudra probablement faire plusieurs essais, l'exposition étant difficile à contrôler, la lumière passant de l'obscurité à la clarté et inversement à chaque feu tiré. Utilisez la balance des blancs tungstène, normalement celle qui donne les meilleurs résultats. L'idéal étant de photographier en RAW si votre appareil le permet, ainsi vous pourrez ajuster la colorimétrie facilement après coup.
  • Réglez la mise au point manuellement, celle automatique risquant fort de patiner compte tenu du faible contraste ambiant.
  • Utilisez un déclencheur distant (type télécommande ou déclencheur souple) ou paramétrez le retardateur sur 2 s maximum.
  • Déclenchez au moment de l'explosion (ou au moment où est tiré le feu si vous utilisez le retardateur), la pose longue enregistrera ensuite les filets de lumière.

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© pierre-yves Riou - Fotolia.com


A savoir :
  • Respectez les distances et consignes de sécurité, chaque année des gens sont blessés par les retombées de débris ou les tirés ratés.
  • Si votre appareil le permet, généralement un reflex, vous pouvez superposer plusieurs vues en une image (fonction expositions multiples ou surimpression selon les marques). L'effet peut être spectaculaire (attention à ne pas surexposer).
  • Si un point d'eau se trouve dans le champ de vision (lac, mer, port, etc.), cadrez un bon tiers sur l'eau, elle reflètera le feu d'artifice.
  • Les compacts sont souvent dotés d'un mode scène feux d'artifice : vous pouvez le tester.
  • Le flash ne sert strictement à rien dans ces conditions...

La photo sous-marine

Nous terminerons cette partie avec probablement le type de photo le plus spécifique : la photo sous-marine. Le matériel nécessaire est détaillé dans la partie suivante, parce que pour le coup, les investissements sont ici obligatoires. Voici en attendant quelques conseils sur la prise de vue sous-marine.

  • Avant de faire des photos sous l'eau, il faut savoir bien plonger. Profitez de l'occasion pour passer vos niveaux (niveau II pour accéder à des profondeurs intéressantes).
  • N'utilisez pas le flash intégré à l'appareil : il fera ressortir toutes les particules en suspension dans l'eau. Montez plutôt les ISO (400 à 800).
  • La perception sous l'eau est modifiée : les corps immergés paraissent plus proches (1 m est perçu à 75 cm) et plus gros (un poisson de 30 cm semble faire 40 cm). Ces déformations perçues par l'œil sont également perçues par l'appareil photo. Il faut donc utiliser un objectif grand-angle (pour compenser l'allongement de la focale qui sera multipliée par 1,33) et photographier de près pour diminuer ces déformations.
  • Les couleurs sont également altérées sélectivement : à 5 mètres, le rouge disparait. A 15 m l'orange, à 30 m le jaune, etc. Il faut donc utiliser un filtre orange (de couleur rouge orangée en fait). La balance des blancs peut être réglée sur nuageux pour réchauffer les couleurs.
  • Plongez au moment où la luminosité est la plus grande (soleil au zénith), car l'eau absorbe une quantité importante de lumière, et là où la mer est plus calme (moins de réflexion de la lumière à la surface de l'eau).
  • Si vous vous enfoncez dans les profondeurs, une torche ou un flash dédié sera indispensable pour restituer les couleurs (en dessous de 45-50 m, tout est bleu) et avoir assez de lumière pour photographier. La source lumineuse doit être décalée par rapport à l'axe de l'optique et elle doit former un angle de 45° avec le sujet (cela évite de faire ressortir les particules en suspension).

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© BERA - Fotolia.com
Dans « partir en vacances » il y a « partir ». Un nomadisme annoncé qui implique un minimum de préparatifs, avec le même soin que lorsque vous bouclez vos valises. Parmi les différents matériels que nous vous présentons ici, certains seront indispensables (ou fortement recommandés), d'autres simplement adaptés en fonction de différents types de photos. A vos caddies !

Transportez et protégez votre appareil

Vous ne pourrez pas y couper, il vous faudra un sac ou une housse pour votre appareil photo. D'une cela simplifiera son transport et de deux, il sera ainsi protégé d'une multitude de périls. C'est absolument vital pour aller à la plage : entre les projections d'eau, les infiltrations de sable et les rayons du soleil, votre APN risque sa peau si vous le laissez tel quel. Il sera aussi protégé contre les chocs et les chutes. Privilégiez les modèles avec des systèmes de fermeture aussi hermétiques que possibles (fermeture éclair, scratch...), éventuellement dotés d'un deuxième rabat à l'intérieur pour doubler la protection, et constitués de matériaux imperméables (synthétique, cuir traité...). Pour un compact, une housse fera l'affaire. Il en existe des quantités astronomiques, mais en gros, vous trouverez votre bonheur dans une fourchette de prix de 10 à 20 euros. Optez si possible pour un modèle pourvu de quelques rangements, pour mettre cartes mémoire ou piles supplémentaires.

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A gauche, une housse qui protège bien l'APN, à droite une housse « étui » à éviter


Si vous possédez un reflex, l'enjeu de la protection est encore accru, le matériel étant plus cher. Et d'autres paramètres viennent s'ajouter : possédez-vous plusieurs objectifs ? Un flash externe ? Des filtres ? Bref, le sac s'impose ici pour une question évidente d'encombrement. Il en existe plusieurs sortes, avec de part et d'autre avantages et inconvénients. Le format sac à dos offre le meilleur confort quand on est chargé et qu'on doit beaucoup se déplacer. Les plus gros modèles disposent d'une capacité de chargement assez impressionnante. Par contre, l'accès à l'appareil n'est guère aisé. Et sauf dispositif particulier, c'est aussi le type de sac qui laisse le plus de chance aux voleurs de dérober votre matériel. Autre concept, le sac en bandoulière. Il autorise également un chargement conséquent mais peut provoquer des douleurs dans l'épaule à la longue. En revanche, le fait d'avoir le sac appuyé sur le flanc avec une ouverture à rabat permet de dégainer son appareil en deux temps trois mouvements. Et on peut poser son reflex sur le sac lorsqu'on change d'objectif.

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Sac à dos Vanguard et sac bandoulière Crumpler


Sorte de compromis entre les deux : le sac à dos à une seule lanière. Etant donné que le sac se place au niveau du dos, il reste agréable à porter. Et comme il ne tient que par une lanière, on peut facilement le faire coulisser pour sortir son appareil rapidement. Un système de sangle transversale vient parfois compléter le dispositif pour apporter une meilleure stabilité. Dernière option avec les sacs de type topload, à chargement par le dessus. Ce sont des sacs bandoulière où on range le reflex objectif vers le bas. Le procédé permet un gain de place non négligeable et facilite également l'extraction de l'appareil. Mais ces sacs sont généralement de petite taille. Enfin, cas particulier : les randonneurs trouveront même des harnais qui remplaceront la sangle de l'appareil le temps de la promenade leur offrant ainsi un maintien incomparable (les ballottements sont réduits et on peut porter l'appareil plusieurs heures sans fatigue). Les principales marques spécialisées dans les sacs photo sont Crumpler, Mekko, Lowepro, Vanguard, Twintip, ISO, Hama ou encore Case Logic. Les tous premiers prix sont aux alentours des 25 euros, mais attention ils atteignent facilement les 150-200 euros ! Le jeu en vaut largement la chandelle.

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Sac à dos mono bandoulière Twintip, sacs topload et harnais Lowepro


Quelques conseils complémentaires :
  • Ayez toujours avec vous un chiffon doux (microfibre, type de ceux utilisé pour les lunettes) ou une peau de chamois pour nettoyer régulièrement votre objectif. C'est indispensable ! Les traces de doigts engendrent une perte de piqué visible sur les photos.
  • Si vous avez un reflex, emportez avec vous une bombe d'air sec pour chasser les éventuelles poussières. Si le capteur est vraiment trop encrassé, apportez votre appareil chez un photographe qui vous le nettoiera correctement pour 30 à 60 euros.
  • Pour éviter d'accumuler des poussières, mettez toujours votre boîtier monture vers le sol lorsque vous changez d'objectif. Et effectuez l'opération rapidement.
  • Précaution élémentaire pour les plagistes : si vous venez de vous crémer, essuyez-vous bien les mains avant de manipuler votre APN !
  • Même avec un sac ou une housse, ne laissez pas votre appareil en plein soleil ! Mettez le sac à l'ombre d'un parasol ou sous un T-shirt blanc.

Augmentez votre mobilité

Si vous devez vraiment vous absenter longtemps sans trop savoir si vous allez disposer d'infrastructures régulièrement, vous pouvez prolonger l'autonomie de votre appareil de deux façons. D'abord en achetant une source d'alimentation supplémentaire, piles, piles rechargeables ou batterie selon votre APN. Sachez qu'il est généralement possible de faire marcher un reflex avec des piles à la place de la batterie, moyennant un accessoire approprié. Ou encore d'ajouter un grip, c'est-à-dire une poignée qui vient se greffer sous le reflex et qui ajoute une batterie supplémentaire et des commandes pour la position verticale. Pensez par ailleurs aux adaptateurs internationaux pour les prises électriques, si besoin.

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Poignée grip pour Nikon D300 ouverte, fermée et porte piles MS-D10


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Sources d'alimentation (piles, accus et batterie) et chargeur de voyage pour accus


Pour photographier davantage, il serait également opportun d'acquérir une carte mémoire additionnelle. Les prix sont franchement abordables et cela vous permettrait en plus d'en avoir une de secours si jamais la première venait à dysfonctionner. Ou alors, vous pouvez carrément opter pour la videuse de carte mémoire avec disque dur, qui sert aussi de solution de sauvegarde. Leur intérêt reste toutefois plus limité aujourd'hui compte tenu de la taille et du prix des cartes mémoire.

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Carte mémoire SD et videur de carte mémoire Braun Pixel Bank 80 Go

Quelques conseils complémentaires :
  • Si vous avez un ordinateur portable, songez à l'emmener : vous pourrez ainsi vider votre/vos carte(s) mémoire, sauvegarder et bien-sûr regarder vos images. Ce dernier point est important pour vérifier qu'une photo est bien nette par exemple (plus facile que sur un écran d'APN). Dans le cas contraire, vous pouvez tenter de la refaire plus tard.
  • Avec un lecteur de cartes mémoire externe ou le câble USB de l'appareil, vous pouvez utiliser l'ordinateur d'un café Internet par exemple pour vider vos photos et les envoyer sur un compte Picasa, Flickr ou autre (sous réserve d'une bande passante suffisante).

Défiez les éléments

Certaines conditions météo peuvent s'avérer handicapantes pour la prise de vue. Avec un soleil brillant, vous pouvez vous prémunir de plusieurs façons. Si vous avez un reflex, mettez absolument le pare-soleil (aussi appelé « tulipe » pour les objectifs grand-angle) généralement fourni avec l'objectif au bout de l'optique. Ca évitera l'apparition de flare (tâches ou auréoles lumineuses) sur vos photos et la lentille de l'objectif sera ainsi protégée contre d'éventuels chocs. Autre précaution : l'utilisation d'un filtre UV qui vient se greffer sur la lentille. D'abord, le filtre protège la lentille des rayures et des poussières. Et ensuite, comme son nom l'indique, il filtre les UV ainsi que d'autres radiations responsables d'un effet de voile atmosphérique (léger flou blanchâtre). Les deux principaux fabricants de filtres sont Hoya et Cokin. Pensez par contre à regarder le diamètre de votre objectif pour choisir le bon modèle. Dernière option, le filtre polarisant. Un peu cher (une cinquantaine d'euros), ce filtre fait cependant des miracles pour éliminer les reflets d'eau, de vitre, etc. Et il densifie également les couleurs qui en ressortent plus saturées, en particulier le bleu. En somme le filtre idéal pour des vacances d'été au bord de l'eau !

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Pare-soleil et filtre UV démonté


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Filtre UV monté et polarisant


Avec un compact, rien de tout ça. Mais il y a bien tout de même un accessoire fort pratique : la visière pour écran LCD ! En effet, quel que soit le compact, l'écran LCD devient toujours difficile à utiliser pour ne pas dire illisible dès lors que le soleil brille. Des accessoiristes, entre particulier Delkin, ont donc eu l'idée de fabriquer des visières à LCD, adaptables sur la plupart des modèles et des tailles d'écran, pour améliorer la visibilité. Et lorsque le temps se gâte ? Il est encore possible de faire de belles photos. Seulement voilà, électronique et eau n'ont jamais fait bon ménage. Dans ce cas, il existe des housses en plastique transparent, taillées aux formes de l'appareil, compact ou plutôt reflex. Ce type d'accessoire vendu 10 euros maximum est également recommandé lorsque vous faites des photos de sports aquatiques, où les éclaboussures sont fréquentes.

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Visière LCD Delkin et housse anti-pluie Optech

Les accessoires pour aller plus loin

La stabilité

Le trépied est probablement un des accessoires les plus utiles. Pour faire des photos dans des conditions de faible luminosité (coucher de soleil, feux d'artifice, paysage nocturne, pose longue, etc.), il apporte une précision sans commune mesure avec l'option « je pose mon APN sur une surface plane ». Il sera également d'une grande utilité pour réaliser des vues panoramiques. Un trépied est composé de la partie basse, les trois jambes, et de la partie haute qu'on appelle la rotule. La partie basse apporte la stabilité et donne le gabarit du trépied, tandis que la rotule sert à la fixation et à l'orientation de l'appareil. Il existe une multitude de trépieds. On choisit généralement son modèle en fonction de plusieurs paramètres : la hauteur souhaitée, la charge maximum supportée, le poids de l'ensemble et le type de photo qu'on veut faire.

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Rotules Manfrotto 322RC2 et 804RC2


Déjà, les reflex n'exigent pas les mêmes trépieds que les compacts, du fait évident de la différence de poids. Pour un compact, si vous cherchez simplement une solution pour stabiliser l'appareil avec des besoins sporadiques, vous pourrez vous limiter aux trépieds premier prix ou presque, et de petite taille, dépourvus de rotule. On en trouve dès 15-20 euros. Si vous comptez vous essayer régulièrement à la photo de nuit, vous pourrez passer la vitesse supérieure, en optant pour un modèle plus grand, stable et doté d'une rotule 3D avec une poignée pour faciliter le cadrage. Comptez une cinquantaine d'euros. Si les choses deviennent plus sérieuses, il faudra envisager un modèle solide, avec si possible une rotule qui offre un contrôle indépendant de la rotation de l'axe pour faire des panoramiques. La marque de référence, rapport qualité/prix, c'est Manfrotto. Comptez tout de même 100 à 150 euros.

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Mini trépieds T'nB, Gorilla Pod et Gorilla Pod en action


Avec un reflex, le choix se restreint davantage. Oubliez les mini trépieds ou les modèles qui branlent quand on déploie les pieds : avec du matériel lourd et précieux, il faut du solide. On retombe donc sur du Manfrotto mais également Benro, Velbon, ou encore Gitzo pour les plus fortunés... Les prix débutent à 100 euros environ et peuvent grimper très haut (400 euros et plus). L'idéal étant les trépieds en carbone, à la fois légers et robustes, comme le Manfrotto 190CX3. Mais il faudra débourser un peu plus de 300 euros, rotule non comprise...

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Trépied moyen Velbon Sherpa 750, grand trépied Manfrotto 190XPROB et trépied Manfrotto en carbone 190CX3


Quelques conseils complémentaires :
  • Avec un filtre gris neutre ND 8 monté sur un reflex, vous pouvez réaliser des poses longues sur trépied en plein jour. Un bon moyen pour réaliser des prises de vue originales, car impossibles à réaliser sans filtre.
  • Le trépied s'avère très utile également pour exploiter au mieux le mode vidéo de votre APN.
  • Les randonneurs ou autres grands nomades pourront opter pour un monopode : la stabilisation est moins efficace qu'avec un trépied mais l'encombrement est imbattable, et le prix inférieur.
  • Malgré le trépied, la pression sur le déclencheur peut suffire à générer un flou. Utilisez donc le retardateur ou équipez-vous d'un déclencheur distant de type télécommande ou déclencheur souple (pour reflex).


L'éclairage

Si vous êtes équipé d'un reflex et que vous photographiez souvent le soir, l'achat d'un flash externe pourrait s'avérer judicieux. Ce type de périphérique qui vient se fixer sur la griffe métallique située au-dessus du prisme des reflex change considérablement la donne par rapport au flash intégré. Déjà, avec le flash pop-up de base, l'objectif (s'il est assez gros) génère souvent une ombre sur les photos. Un défaut qui disparait avec un flash externe. De plus la portée de l'éclair augmente considérablement : d'une dizaine de mètres généralement à une trentaine voire une quarantaine de mètres pour les plus performants. Le temps de recyclage est également beaucoup plus court, vous pouvez donc enchaîner plusieurs photos au flash rapidement. Mais le principal intérêt étant la possibilité d'incliner la tête du flash de la position horizontale à la position verticale. On parle alors de flash cobra (tous les modèles ne disposent pas de cette aptitude). Ainsi, lorsque vous réalisez un portrait en intérieur, vous relevez le flash vers le plafond, avec un léger angle pour que la lumière se diffuse de façon homogène : le visage n'est pas brûlé et les ombres disgracieuses (par exemple autour du nez) disparaissent. Comptez de 150 à 400 euros selon les modèles tout de même. Si vos finances ne vous le permettent pas, vous pouvez améliorer le résultat de votre flash intégré en appliquant un diffuseur dessus (le Lumiquest Soft Screen à une vingtaine d'euros par exemple).

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Flash Nikon SB-900


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Flash Canon Speedlight EX430II et diffuseur Lumiquest


Quelques conseils complémentaires :
  • Si vous êtes un peu bricoleur, vous pouvez vous fabriquer vous-même un diffuseur de flash avec une feuille de papier calque et du carton pour quelques euros.
  • Les flashs externes les plus évolués SB-800 ou SB-900] chez Nikon par exemple) disposent de fonctions intéressantes pour éveiller la créativité, comme la stroboscopie ou le déclenchement à distance par le flash intégré. Et vous pouvez en chaîner plusieurs ensemble pour maîtriser différents angles d'éclairage (mais il faut plusieurs flash...).


La plongée

D'emblée, il faut distinguer deux univers : la plongée avec un APN waterproof et la plongée avec caisson étanche. Pourquoi ? D'une parce que ça ne représente pas le même budget, et de deux parce que les techniques sont très différentes. Dans le premier cas, la dépense est modeste mais vous serez limités à 3 voire 10 mètres grand maximum de profondeur. Dans le second, vous pourrez descendre jusqu'à 100 mètres mais le matériel sera très coûteux. Rien que pour le caisson, vous pouvez compter entre une centaine d'euros pour un petit compact à plusieurs milliers d'euro pour un reflex ! Autrement dit, le caisson est souvent aussi cher voire plus cher encore que l'appareil... Mise au point.

Commençons par le plus simple, les APN waterproof. Ces derniers temps, le milieu a accueilli de nouveaux arrivants. On commençait à bien connaître les familles des Optio W et des Mju Tough, respectivement de Pentax et Olympus. Et bien récemment, les étanche à 10 mètres et étanche à 3 mètres ont rejoint le rang des APN aquatiques. Du côté des précurseurs, vous aurez le choix entre le qui descend jusqu'à 4 mètres de profondeur et le qui atteint les 10 mètres. Comptez en gros entre 155 et 300 euros selon les modèles. En plus d'être waterproof, ces APN résistent également bien aux poussières et au sable, et sont plus ou moins anti-choc. En termes de résultats, pas de quoi devenir le Yann Arthus-Bertrand des mers mais vous pourrez tout de même réaliser des clichés originaux pour un investissement modeste.

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Pentax Optio W60, Olympus Mju Tough 8000 et Canon Powershot D10


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Fujifilm Finepix Z33WP


Maintenant, si vous voulez rejoindre les profondeurs abyssales des océans et faire des photos carte postale, les choses vont se compliquer. Il vous faudra un reflex, muni d'un objectif grand angulaire (d'un fisheye 10 mm à un grand angle de 28 mm maximum) sur lequel vous fixez un filtre orange, le tout bien protégé dans un caisson étanche équipé de flashs ou torches articulés. Un site comme www.plongimage.com propose tout le nécessaire, mais les tarifs ont de quoi donner le vertige : 2 590 euros pour un kit Nikon D90 + objectif 18-105 + caisson Ikelite par exemple. Le moins cher des caissons pour un D300 est venu 1 390 euros seul, le plus cher à 2 850 euros ! Pour le flash, comptez au minimum 479 euros, et une cinquantaine d'euros pour le filtre orange. S'ajoute enfin 600 euros minimum pour un objectif grand-angle, type Sigma 15 mm fisheye... La facture est salée ! Notez que vous pouvez aussi trouver des caissons pour APN compacts, ce qui permettra d'avoir un rendu et des performances intermédiaires, pour un prix moyen de 250-300 euros chez les distributeurs habituels.

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Kit Nikon D90 + caisson Ikelite, avant et arrière


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Caisson Panasonic pour TZ-7
Pour conclure ce dossier, rien de tel qu'un petit rappel des principes élémentaires que vous devrez tâcher de respecter. En effet, selon les pays que vous visiterez, l'acceptation du photographe ne sera pas la même. C'est quelque chose qu'on a tendance à oublier quand on reste derrière l'objectif et qu'on se sait totalement dépourvu de mauvaises intentions.

Pour commencer, il est donc fortement recommandé de se renseigner sur les sites d'information des pays concernés : ambassade, office de tourisme, guides de voyage... Certains pays à la situation géopolitique instable tolèrent mal la présence de photographes, même touristes. La règle de base reste donc la discrétion. Concrètement cela signifie par exemple qu'il est préférable de ne pas trop exhiber son matériel. Lorsque vous ne faites pas de photo, laissez votre appareil dans son sac. Dans certaines régions du monde où le niveau de vie est faible, un reflex attire souvent les regards. Et lorsque vous sortez votre appareil, passez la dragonne au poignet ou la sangle autour du coup, ne serait-ce que pour éviter toute chute accidentelle. Evitez également de passer trop longtemps sur la même prise de vue si vous sentez que l'ambiance est un peu électrique.

Mais la discrétion vaut aussi pour les autres. Quand on veut photographier une personne, parce qu'on trouve qu'elle représente assez bien le folklore local, il faut lui demander l'autorisation. C'est une marque de respect, qui est généralement bien perçue. Notez d'ailleurs que cette consigne est valable partout. Si vous ne le faites pas, dans le meilleur des cas il ne se passera rien mais vous pouvez aussi récolter des esclandres qui vous mettront mal à l'aise ou pire, une altercation physique. Maintenant, il est vrai que le sujet risque de poser, ôtant ainsi toute la spontanéité qui vous avait plu. Voici donc une méthode pour réaliser vos images discrètement :

  • Désactivez la lampe d'assistance de l'autofocus (lumière orange, blanche ou verte qui éclaire le sujet pour faciliter la mise au point quand les contrastes sont faibles) et bien sûr le flash (ceci est également valable pour les musées).
  • Mettez-vous en grand-angle.
  • Fermez autant que possible le diaphragme pour augmenter la profondeur de champ (attention à garder une vitesse d'obturateur suffisante, type 1/100 s).
  • Tenez votre appareil à bout de bras, le long du corps, la sangle bien enroulée autour du cou.
  • Il ne vous reste plus qu'à cadrer à la louche, en évitant de trop regarder le sujet. Attention à ne pas vous faire griller par le bruit de l'obturateur.

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Menu de paramètre pour désactiver la lampe d'assistance de l'autofocus


Cette technique, qu'on pourra trouver discutable sur le plan éthique, permet cependant de saisir des scènes très réalistes de près, avec des angles assez dynamiques, sans importuner les gens autour de vous. Au début les cadrages sont régulièrement ratés, il faut donc s'exercer à viser à priori. Heureusement le numérique permet de multiplier les vues sereinement. Après si vous voulez faire les paparazzis de loin, vous pouvez toujours utiliser un téléobjectif. Une autre façon d'être discret.

Ces mises en garde n'ont pas pour objectif de vous pousser à la psychose, il s'agit simplement de les garder à l'esprit, en restant détendu, pour éviter tout fâcheux incident qui pourrait ternir vos vacances. Et puis il y a aussi des coins où les gens se moquent éperdument qu'on les photographie, voire c'est eux qui vous demandent de les prendre en photo. Maintenant, vous n'avez plus qu'à mettre ces conseils en pratique pour rapporter plein de belles photos (pas trop quand même, il faut penser à « l'après », tri, post-traitement...) et passer de bonnes vacances !
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